L'action Amazon est en chute de près de 20% depuis le début de l'année, les derniers résultats trimestriels montrent toujours des pertes, les investisseurs commencent à s'interroger sur la stratégie du fondateur et patron Jeff Bezos (lire : Bourse : la fin de la confiance aveugle en Amazon ?)… et pourtant, Amazon compte bien creuser encore le sillon du matériel. Et ce, malgré le flop du Fire Phone, passé de 199$ à moins d'1$ quelques semaines après son lancement.

Le Lab126, discrète cellule R&D d'Amazon à qui l'on doit le développement des Kindle, Kindle Fire, Fire TV et du smartphone, va faire l'objet de nouveaux investissements en dollars et en effectifs. Amazon va injecter 55 millions de dollars dans sa division de recherche basée à Cupertino et Sunnyvale en Californie, et en augmenter les effectifs de 27% durant les cinq prochaines années. D'ici 2019, le Lab126 comptera au moins 3 757 personnes (ce qui permettra au passage à Amazon d'économiser 1,2 milliard de dollars en taxes qui ne seront pas versées à l'État de Californie).

L'expansion du labo va lui permettre de concevoir, entre autres, des objets connectés pour la maison. Reuters évoque ainsi une borne Wi-Fi à installer par exemple dans la cuisine, qui d'un coup de numérisation de code barre d'un paquet de lessive, pourrait envoyer à Amazon la commande du produit manquant (le service AmazonFresh lancé en avril rappelle le même principe). Cet appareil pourrait cependant ne jamais voir le jour, le Lab126 planchant sur plusieurs concepts.

Amazon aurait également en projet de mettre au point des capteurs qui permettraient à ses clients de connaitre avec précision quand il faudra remplacer les filtres de l'air conditionné ou réviser la machine à laver. Il n'est ainsi pas certain qu'Amazon ira chasser sur les terres de Nest ou des futurs produits HomeKit d'Apple, mais le distributeur/constructeur montre une volonté de ne pas se laisser distancer sur le marché de la domotique.