Nike : opération séduction pour les développeurs

Mickaël Bazoge |

Le marché des périphériques santé/fitness et autres traqueurs d'activité est en pleine expansion, qu'on en juge par les nombreux lancements de ce type de périphériques. Nike, un des premiers à s'être lancés dans cette catégorie avec le FuelBand, a pu donner l'impression de jouer en défense avec la dernière génération de son bracelet dont les nouveautés sont assez limitées (lire : Test du Nike+ FuelBand SE). En face, on trouve FitBit (Flex), Jawbone (UP), Withings (Pulse) et d'autres encore qui jouent par exemple la carte de la montre connectée - Pebble forme un duo redoutable avec l'app RunKeeper pour aider le coureur à maintenir ses performances.

Le labo Nike à San Francisco - Clic pour agrandir

Toute la concurrence ou presque de Nike sur ce marché a adopté une démarche d'ouverture envers les développeurs tiers, leur proposant SDK et support afin d'intégrer les traqueurs dans leurs applications. Outre ses propres applications, l'équipementier propose également un kit de développement pour iOS, et il travaille de près avec des éditeurs afin d'utiliser au mieux les données tirées de ses bracelets sportifs (RunKeeper, Strava ou encore la plateforme MyFitnessPal en tirent ainsi profit). L'absence du support d'Android (aussi bien pour les utilisateurs que pour les développeurs) et le système propre à Nike des points NikeFuel expliquent peut-être ce sentiment d'un engouement un peu moins fort pour les solutions portables de la société.

C'est pourquoi Nike s'est lancé dans une grande entreprise de séduction. L'an dernier, l'entreprise a créé un programme Nike+ Accelerator qui récompense des start-up utilisant ses périphériques connectés de manière innovante, une initiative qui prend désormais racine à San Francisco au travers d'un « labo », le Nike+ Fuel Lab. Celui-ci a pour mission d'accueillir et d'accompagner les développeurs et les éditeurs désireux d'assurer la compatibilité de leurs logiciels avec les traqueurs d'activité de Nike (outre le bracelet FuelBand, le constructeur a également mis au point la montre GPS SportWatch).

Nike espère qu'au travers de ces initiatives, les développeurs transformeront les points NikeFuel en une sorte de standard pour mesurer les efforts des sportifs. La plateforme Nike+ compte aujourd'hui 30 millions d'utilisateurs; à terme et grâce, entre autres, à ce labo, Nike espère bien passer le seuil des 100 millions. Nike souligne le lien particulier avec Apple, en rappelant avoir lancé dès 2006 le programme Nike+ avec le fameux petit galet à glisser dans sa chaussure de sport.

avatar landry | 
Oh mais c'est vrai qu'on l'avait un peu oublié ce nike+ de 2006! Ils ont quand même toujours été assez précurseurs en matière de trackers, chez nike.
avatar dvd | 
Ouais ben ils feraient bien de corriger leur propre App Nike fuelband avant et le back office qui va avec... Le système est bourré de bugs, fuels perdus, badges non attribués, séries avortées et j'en passe. D'ailleurs je regrette que ces points n'aient pas été évoqués dans le "test" de MacG.

CONNEXION UTILISATEUR