Kickstarter : la montre CST-01 est tellement fine qu'elle ne verra jamais le jour
La CST-01 a été la sensation du début de l’année 2013. Ce projet de montre ultra-fine (0,8 mm d’épaisseur) dotée d’un écran e-paper a fait le plein auprès des investisseurs sur Kickstarter, qui ont été plus de 8 000 à mettre collectivement un million de dollars sur un produit… qui n’a jamais vu le jour : les premières livraisons, annoncées pour le mois de septembre de la même année, ne se sont jamais concrétisées. Et les commandes ne seront jamais honorées, annoncent les deux créateurs du projet.
Sur la page Kickstarter consacrée à cette montre, Dave Vondle et Jerry O'Leary expliquent que la production de la CST-01 a buté sur de nombreux obstacles, le premier d’entre eux étant la finesse extrême du produit : le rendement était de 54% seulement, ce qui doublait le coût de fabrication d’une unité (soit 260$). Sans compter que le coût à l’unité est plus élevé si l’on en produit moins de 10 000 pièces.
Malgré des contacts avec d’autres constructeurs que Flextronics, le fabricant qui devait produire les échantillons, les deux co fondateurs n’ont pas pu honorer leurs promesses. Ils assurent désormais vouloir rembourser les investisseurs d’au moins une partie des sommes versées. Pour cela, ils vont vendre les machines-outils et les composants déjà acquis ; ils vont également mettre en ligne une grosse partie des schémas techniques, fichiers CAO et documentation afin qu’une autre entreprise puisse, si elle le souhaite, reprendre le flambeau.
À ceux qui voudraient se lancer la fleur au fusil, les créateurs préviennent que produire une montre aussi fine nécessite un équipement important et spécifique. « Les investisseurs [intéressés pour reprendre l’affaire] ne seront tout simplement pas capables d’assembler les montres par eux-mêmes », expliquent-ils. Histoire de ne pas prêter le flanc à encore plus de critiques, les fondateurs songent à revendre tous les actifs sur eBay, au su et au vu de tous.
L’échec de la CST-01 rappelle fort à propos que Kickstarter n’est pas une boutique en ligne : c’est un lieu où l’on finance des projets qui peuvent ne pas voir le jour.
C'est le 2ème projet que j'évite de justesse.
Arist, la machine à café automatique, semble bien aussi partie pour être un Fiasco.
Pour l'instant j'en suis à un taux de 50% avec Kickstarter ( 8 projets : 4 réussis, 3 annulés et remboursé, et 1 arnaque).
Dommage, d'autant que ce type d'objet est beaucoup plus proche de ce que j'espérais d'une montre connectée que l'Watch…
@Almux :
Cet objet n'a rien d'une mine intelligente... Elle n'affichait même pas les notifications! Juste l'heure et demandais quand même d'être recharger fréquemment lol
@Mrleblanc101
Avec une telle épaisseur (0,8mm) et vu l'état actuel des recherches sur les sources d'énergies pour une telle miniaturisation car il n'existe aucune "batteries" aussi minime ayant une capacité assez grande pour tenir assez longtemps.
En réfléchissant un peu, le projet n'avait aucune chance d'entrée, à moins d'avoir une borne de recharge tout les 100 mètres !
@Azurea :
La montre à quartz (avec pile, moteur et aiguilles !) la plus fine du monde fait 0.98mm d'épais et a été construite à la fin des années 70! (Voir la Delirium IV pour les intéressés)
Une montre digitale de 0.8mm d'épais ne semblait donc pas irrationnel...
Oh! Elle aurait pu être bien plus épaisse, en ce qui me concerne. C'est juste sa forme simple que je préfère à celle d'une montre classique.
Promettre du vent. Le fond de commerce des Kickstarter like.
@comass :
Exact. Ils promettent la lune, prennent le fric et reviennent tout honteux quelques jours plus tard pour dire qu'ils font marche arrière tant pis pour ceux qui y ont mis de l'argent...
@comass
Pas du tout : c'est la loi de l'entrepreneuriat. On prend un risque mais on est pas sûr de réussir. Et le profit est la récompense du succès.
J'adore Kickstarter les mecs font des projets sont voir si c'est faisable après. Beaucoup tombent à l'eau ou ont énormément de retards de livraison...
L'argent va où dans ce genre de cas ? C'est suivant la bonne foie des créateurs du projet ?
Si ça vous intéresse Sony a une montre a l'encre e -ink sur son store.
Une dizaine d'achats sur Kickstarter et un seul annulé (donc non débité).
Après c'est vrai que j'évite les projets qui promettent le mouvement perpétuelle ou des objets à épaisseur négative comme cette non-montre.
Mais c'est vrai aussi que certains vendent du rêves... D'ailleurs c'est tout ce qu'obtiennent leurs sponsors :)
Ca rappelle l'affaire du pocket drone sur kickstarter, 1 millions de dollars levés l'année dernière et un produit qui n'a jamais fonctionné. Le créateur du projet a mis sa boîte en cessation d'activité, et une grande partie des participants au projet ne seront jamais livrés. Mauvais business plan paraît il et design trop "cheap"...
Pour cette montre, même si l'histoire est un peu différente, on arrive au même résultat... Par contre, des prototypes fonctionnels sont normalement exigés pour pouvoir lancer ce type de projets assez risqués. Difficile de croire que les gars ne se sont pas rendu compte des problèmes qui les attendaient au moment de la conception des prototypes...
Kickstarter a pris ses 5%, ce sont eux qui gagnent à tous les coups, ça ne les dérange pas de voir des utilisateurs floués...
"Ils assurent désormais vouloir rembourser les investisseurs d’au moins une partie des sommes versées."
Comment ça ? Il me semblait qu'un projet non abouti dans ce genre de service, c'était remboursement intégral en cas d'échec...
Non abouti = n'ont pas levé la somme espérée. En l'occurrence ils l'avaient levée à priori
S'il la lèvent, mais se plantent lors de la production, c'est là qu'un problème financier arrive.
Ah oui, en effet, je viens de comprendre la nuance du coup. ^^ Pas très cool pour les acheteurs du coup...
@nono68200
Ce ne sont pas des acheteurs mais des investisseurs.
Des investisseurs? Ils ont un retour financier sur les ventes futures? Non. Ils ont des parts dans la société? Non. Ils font une créance au projet pour espérer toucher des interets ? Non.
Ils ont juste le droit d'acheter moins cher pour lancer le truc. Donc ce sont bien de simples acheteurs à mes yeux.
A lire, c'est très explicatif:
http://siliconvalley.blog.lemonde.fr/2015/06/16/les-autorites-americaines-sattaquent-aux-arnaques-sur-kickstarter/
@Pierro787 :
C'est ça le soucis : Kickstarter prend sa commission et s'en lave les mais de la suite du projet. C'est entre autre pour ça que j'investis de moins en moins sur des idées qui semblent surtout venir d'opportunistes.
Sinon, c'est dommage car avec quelques millimètres de plus elle aurait peut être pu voir le jour et les investisseurs auraient était satisfait.
J'ai un projet comme ça ou la faisabilité a été compromise en cours de réalisation. Une serviette avec un aimant intégré pour la fixer rapidement à portée de main un peu partout. Le concepteur s'est rendu compte d'un soucis potentiel de feu sur son produit. Au lieux de baisser les bras, il en a discuté avec les investisseurs, a trouvé une solution et a même lancé un nouveau projet pour financer le développement de ce complément qui lui était sans risque. Voilà un cas ou KS a été très utile. Le projet en question : https://www.kickstarter.com/projects/914635363/clingiestm-and-docking-dotstm-a-simple-design-for
@gwen
Tout à fait, à noter que certaines plateformes intègrent désormais des assurances lors des campagnes de crowdfunding. Ca augmente le prix, forcément, mais en cas de non livraison, ça permet d'être remboursé, indépendemment du créateur. Après, les assurances vont calculer la probabilité d'échec du projet basé sur des statistiques et fixer leurs cotisations en fonction.
Cela dit, un projet qui tourne mal, c'est souvent au bout de 1 ou 2 ans que le constat d'échec est officiel.