@ Grizzzly : « Disons qu'entre checker une notif sur ecran verrouillé en luminosité basse et ecrire un roman sur face de bouc ya une difference. Ya moyen de s'adapter a la situation et d'etre discret. »

Il y a une différence, en effet.
Mais ça n’est tout de même pas discret et ça reste donc dérangeant. Se convaincre que ce qu’on fait est suffisamment discret et que ce ne sont que d’autres qui dérangent parce qu’ils ne savent pas, eux, doser correctement leur usage du smartphone, c’est tomber dans le manque de respect des autres que tu dénonçais, tout en se trouvant une excuse pour le faire.

@ Vanton : « En mettant la luminosité au minimum et en ne lèvent pas trop le téléphone y a moyen de répondre à un message rapidement sans trop déranger... »

« Sans trop déranger », ça signifie bel et bien qu’on dérange tout de même et qu’on en est conscient, mais qu’on a décidé de fixer un seuil arbitraire pour arriver à se justifier de le faire tout de même.

« Ne pas tomber dans l'extrémisme non plus... :-) »

Demander à ce qu’on applique les règles élémentaires du savoir-vivre en essayant de ne pas déranger inutilement ses voisins, le tout au prix bien dérisoire de se forcer un peu à se concentrer pendant deux petites heures sur le film qu’on a payé pour regarder, au lieu de jouer avec un gadget à la con sur lequel on passe déjà le reste de sa journée, non, ce n’est pas de l’extrémisme.

Je ne demande pas aux gens de ne pas utiliser leurs smartphones autour de moi dans la rue.
Je leur demande juste de ne pas les utiliser dans un contexte où ils savent pertinemment qu’il ne faut pas les utiliser, contexte où ils ont choisi de se retrouver (et pas gratuitement, en plus), rappelons-le.

« Après si tu dois le faire toutes les 5min pour répondre à un pote, ça va vite être un problème. »

Le souci, c’est que si au lieu d’un gusse qui répond à un message toutes les cinq minutes, on a dix personnes dans son champ de vision qui répondent chacune à un message toutes les cinquantes minutes, on arrive au même taux moyen d’allumage d’écran. Et quand je vais au ciné, la réalité ressemble plutôt à ça.
Avec, je l’imagine, chacune de ces dix personnes qui pense qu’en ne répondant à un message que deux fois durant le film, elle a fait preuve d’un incroyable respect des autres spectateurs —contrairement à ces neuf autres personnes autour d’elle dont les écrans n’ont pas arrêté de clignoter, pfff ! ;-)

@ Vanton : « Mais le respect de l'autre ça marche dans les deux sens... :-) »

Dans ce cas de figure, je fais généralement preuve d’un certain respect envers le gadgetophile accro, en ne lui faisant pas immédiatement tester l’usage de son smartphone en tant que suppositoire. :-)

« Le type qui le plus discrètement possible répondra à un message ou deux pendant les deux heures du film, ça tuera personne ! »

On n’a jamais parlé de quelque chose d’aussi extrême que tuer quelqu’un. Juste faire chier.
Ça aussi, c’est une approche classique pour se dédouaner de son manque de respect des autres : se dire que, bien qu’on ait parfaitement conscience d’avoir dérangé, « ça n’a tout de même tué personne ».

« Et c'était peut-être un message très important... »

Et urgent. Tu as oublié cette partie-là. Parce qu’on reçoit tous, régulièrement, des messages très importants mais pour autant suffisamment peu urgents pour qu’ils puissent attendre une heure ou deux avant d’être traités.

La probabilité qu’un message soit réellement important et urgent est tout de même très faible pour la plupart des gens, tu l’admettras. On ne peut donc pas utiliser cette excuse pour « checker discrètement son phone », comme le disait Grizzzly.

« Trop de gens gueulent immédiatement, convaincus qu'ils sont que leur petit confort est au dessus des problèmes des autres. »

Trop de gens se foutent du respect des autres tout en tentant de le masquer derrière des excuses bidons telles que la probabilité infime qu’ils aient un jour à répondre à un message très important et très urgent en plein milieu d’une séance de ciné, le tout en arrivant en plus à rejeter la faute sur ceux qu’ils dérangent, des salauds qui ne pensent qu’à « leur petit confort ». :-P

@BeePotato :
Je resume ton post avec "la liberte de chacun s'arrete la où commence celle des autres" :p
Sinon, y a 20 ans on n'avait pas ce probleme :-(

@BeePotato :
Là où je suis d'accord c'est qu'ils sont nombreux à abuser du portable. Ça m'est déjà arrivé d'aller au ciné avec des potes qui s'ennuyaient pendant la séance et qui sortaient naturellement leur téléphone pour s'occuper... Dans ces cas là j'avoue que je les engueule. C'est très pénible pour leur entourage direct, et ça n'a aucune forme d'urgence.

Ensuite personnellement voir un type sortir de la salle me gêne autant si ce n'est plus que de voir un écran de téléphone. Ça attire beaucoup plus mon attention. Mais bon... C'est peut-être quelque chose qui m'est propre.

Et je trouve également l'idée de ces salles réservées aux gens qui ne peuvent pas se passer de leur téléphone assez absurde... À quoi bon aller au ciné si c'est pour n'y consacrer qu'une attention très limitée ?

Reste que je vous trouve vraiment trop dur à l'égard des gens qui savent globalement se tenir en société mais qui auront à envoyer un petit message durant la séance.

Tiens pour l'anecdote je suis allé à l'opéra mercredi, et une femme quelques fauteuils à ma droite a passé la moitié du 4ème acte sur son mobile... Dans ce contexte c'était affreusement dérangeant. Ce n'est pas un bête écran de cinéma qu'elle avait en face d'elle mais des interprètes en train de chanter pour elle, et son attitude avait du coup quelque chose d'affreusement méprisant ! Personne ne lui a visiblement rien dit et j'étais trop loin pour le faire et c'est regrettable.

Note cependant qu'une gamine qui s'emmerdait passablement s'est mise sur un strapontin qu'elle s'est évertuée à balancer d'avant en arrière en le faisant couiner pendant un long moment, c'était également affreusement dérangeant et sa mère qu'elle cherchait visiblement à provoquer n'a pas bronché...