Orange et Vivendi toujours en quête d’un terrain d’entente

Mickaël Bazoge |

Orange et Vivendi aimeraient bien se rapprocher. En fin d’année dernière, Stéphane Richard le PDG de l’opérateur historique avait dit tout haut son intérêt pour Canal+… si la chaîne cryptée était à vendre, mais ce n’est pas du tout la volonté de Vivendi (lire : Orange intéressé par Canal+), qui a restructuré le modèle économique de son bouquet de chaînes à l’automne dernier. Ce qui n’était pas pour rendre la mariée plus belle, mais pour positionner la holding de Vincent Bolloré comme un poids lourd du contenu.

Stéphane Richard, patron d’Orange.

Mais cette fin de non-recevoir n’a pas empêché les deux groupes d’explorer les passerelles possibles entre leurs activités. Les Echos expliquent ainsi que les discussions n’ont en fait jamais cessé et ce, pour une raison simple : Orange et Vivendi ont besoin l’un de l’autre. Canal+ est distribué par l’opérateur dans ses offres fibre (le bouquet « Famille ») — Orange en est même le premier distributeur.

Orange a aussi besoin d’un Vivendi en pleine forme pour faire face à un SFR conquérant. L’opérateur de Patrick Drahi investit beaucoup dans le contenu, en particulier dans le sport où il est parvenu à s’offrir la Premier League anglaise. Et l’appétit du groupe de Patrick Drahi ne devrait pas s’arrêter là. Les droits de la F1 et de la Ligue des Champions seront remis en jeu cet été, et le championnat de la Ligue 1 de football sera proposé aux plus offrants en 2019. Et puis il y a les séries pour lesquelles SFR aligne volontiers son carnet de chèques (Altice Studios, une filiale d’Altice la maison-mère de SFR, a préfinancé Les Médicis avec Dustin Hoffman).

Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi.

Reste qu’on ignore encore comment les deux sociétés pourraient se rapprocher. Stéphane Richard n’est visiblement pas très chaud pour accueillir Vincent Bolloré au capital d’Orange. Il est vrai que le personnage n’a pas une très bonne réputation : il prend une petite participation, puis grignote les parts jusqu’à devenir un actionnaire incontournable de l’entreprise… voire le propriétaire. L’État actionnaire d’Orange verrait ces manœuvres d’un bien mauvais œil, et Stéphane Richard a laissé entendre que son intention n’était pas d’ouvrir la porte à un investisseur aussi encombrant que le patron de Vivendi.

Il reste donc à trouver un terrain d’entente entre les deux groupes. En cas de rapprochement, Orange et Vivendi pourraient être poussés par l’Autorité de la concurrence à céder aux concurrents de l’opérateur — Free, Bouygues et… SFR — un accès privilégié aux contenus que lorgne Orange. On le voit, l’affaire est complexe.

avatar bebex44 | 

ça parle gros sous, là, mais nous on a toujours pleins de misère à regarder.....si canal voulais un peu plus investir dans de la bonne reproduction, alors oui.....

avatar r e m y | 

@bebex44

...investir dans de la bonne reproduction....
Tu entends quoi par là? Un rapport avec le film du premier samedi du mois à minuit?

avatar macfredx | 

@r e m y

????

avatar iPop | 

@r e m y

Ça existe toujours ? Je dis ça parce que j'ai arrêté il y a 15 ans. ?

avatar C1rc3@0rc | 

@bebex44

Moais, en gros tu as 10 milliardaires qui détiennent tous les media (radio, TV, presse, edition, cinema) en France et qui sont aussi propriétaires des operateurs telecom.
Tu as donc les contenus que ces 10 personnes estiment interressants dans leurs interets a eux. Donc quand tu regardes un JT ou lis un canard, en fait tu as l'information que ces 10 personnes veulent que tu ais.

Pour ce qui est du divertissement, ces 10 personnes ont le meme point de vu: combien ça leur coute et combien cela leur rapporte.
Sachant que ces 10 milliardaires sont aussi propriétaires, ou actionnaires d'industrie alimentaires, automobiles, du batiment, de l'equipement,... le divertissement sera surtout orienté pour t'amener a consommer les produits de leurs empires.

Donc, la qualité de production est un mirroir au alouettes: la seule qualité qu'ils recherchent c'est celle qui va sortir l'argent de ton porte-monnaie pour aller dans leurs comptes bancaire a Londres ou autre zone offshore defiscalisée.

avatar bugman | 

@bebex44

On a surtout du mal a enregistrer ! ?

avatar ovea | 

CANAL+ ? Haaa, ouiii, les abonnements qui s'entassent et ils sont même pas capable d'offrir le catalogue pour lequel on paye depuis des années !
NoooN : c'est encore une option, qui en plus est étagée selon le nombre d'utilisations simultanés ! En pratique: INUTILISABLE

avatar bugman | 

@ovea

Utilisable avec l'intégrale. Mais complètement hors de prix après deux ans. Avec le sans engagement, c'est même pas la peine d'essayer de caster via sa tablette avec la solution de Google.

avatar Sindre | 

Premier abonnement Canal + : 1986. Et bien oui, c'était mieux avant.

avatar poulroudou | 

Pour info, Canal+ fait vivre le cinéma Français, ça fais vivre pas mal de monde, et le cinéma Français est un des rares à pouvoir s'exporter après le cinéma Américain. Plus de Canal+, plus de cinéma Français... Et un nombre important d'intermirtents du spectacle au chômage pour longtemps...

avatar ovea | 

@poulroudou

CANAL+ n'est pas seul à la production du cinéma … hé, oui : il y a aussi une grosse défiscalisation pour ceux qui veulent optimiser leur imposition !

avatar fondoeil | 

@poulroudou

Aah, si ce rêve pouvait devenir réalité...

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