Oppo préparerait lui aussi son processeur maison

Félix Cattafesta |

Comme Google, Oppo aurait lui aussi un processeur dans ses cartons. D’après le Nikkei Asia, le géant chinois du smartphone a prévu d'intégrer cette nouvelle puce dans ses téléphones d'ici 2023 ou 2024 selon la vitesse de développement du projet. Si ce projet voit le jour, Oppo pourrait gagner un peu de marge de manoeuvre tout en réduisant sa dépendance aux fournisseurs étrangers (l'américain Qualcomm ou le taïwanais MediaTek).

Le Oppo Find X3 Pro. Comme la majorité des téléphones Oppo, il embarque une puce Qualcomm.

Pour concrétiser tout cela, Oppo se serait rapproché de TSMC et partirait sur une gravure 3nm. Apple et Intel ont déjà montré leur intérêt pour ce procédé de gravure plus fin. L'entreprise a également recruté plusieurs anciens de MediaTek, Qualcomm et Huawei tout en continuant de chercher du personnel qualifié dans le domaine.

Si la Pomme dispose de son propre système sur puce depuis 2010, la concurrence n'est pas en reste. On retrouve aussi des puces maison chez Samsung (qui intègre ses processeurs Exynos dans certains Galaxy) et chez Huawei (qui développe les processeurs Kirin des Mate et Huawei P).

Cette stratégie est payante : créer son propre processeur permet d'avoir un bien meilleur contrôle sur les chaînes de productions en plus de se différencier de la concurrence, comme l'explique l'analyste Brady Wang au Nikkei :

Si tout le monde utilise les puces de Qualcomm pour ses téléphones phares, il est alors très difficile de prétendre que vous avez des performances et des produits uniques […] Vous devez aussi rivaliser avec vos concurrents pour la répartition de puces et de ressources en période de pénurie, et vous n'avez pas de visibilité directe sur votre chaîne d'approvisionnement.

Cela ne reste pas sans risque, car intégrer une puce sortie un peu trop vite des laboratoires sur un appareil vendu massivement peut donner mauvaise réputation en cas de pépin. Les entreprises ayant réussi se comptent sur les doigts d'une main, ce type de projet nécessitant d'énormes investissements humains et budgétaires.

Pour éviter de se lancer tout de suite, certains fabricants se tournent alors vers le développement de processeur d'images, un composant des appareils photo pour smartphones plus simple à construire qu'un système sur puce complet. Par exemple, Xiaomi dispose d'une équipe dédiée aux systèmes sur puce depuis 2014, mais a recentré ses efforts sur les processeurs d'images suite aux résultats peu concluants de son premier processeur dévoilé en 2017. Après plusieurs années de développement, l'entreprise a présenté une nouvelle puce spécialisée sur la photo en début d'année.

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avatar dujarrier | 

Je pense que developper son propre processeur est en fait extremement risqué car il est alors necessaire que le processeur maison est des performances très proches des processeurs de Qualcomm / Mediatek car sinon il ne sera pas competitif et les clients prefereront acheter des telephones integrant des puces Qualcomm / Mediatek.

En se reposant sur des puces de fabricants externe, cela permet d’avoir l’option de choisir quel processeur intégré, ce qui n’est pas le cas avec un processeur maison

avatar TrollMan06 | 

@dujarrier

Madame Michu s’en fou que sa puce soit du Qualcomm/Mediatek/Oppo, du moment que son téléphone fonctionne

avatar letofzurichois | 

@TrollMan06

Entièrement d’accord. Pour la majorité, la puce « maison » n’évoque rien.

avatar Insomnia | 

@dujarrier

Sauf que si cela permet à opposer de proposer des suivis de mode à jour plus rapide et plus long et la puissance n’est rien sans l’autrice, si le smartphone reste très fluide les utilisateurs ne verront pas la differences car les pseudo tests de puissance etc n’est qu’une vaste fumisterie juste pour savoir qui a la plus grosse.

avatar barbe | 

Oppo c'est le groupe BBK Electronics, premiers vendeur de smartphones au monde avec ses 4 marques phares, près de 20 000 salariés pour un chiffre d'affaires estimé à près de 80 milliards de $.
S'ils ne sont pas sûr de pouvoir réussir techniquement, on ne peut pas mettre en doute leur capacité financière, avec plus de 2 milliards de $ investis en R&D chaque année

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