Économie des apps : Apple rappelle les chiffres en Europe
L’économie des applications est en pleine forme. Tim Cook, durant la conférence audio de présentation des résultats financiers du T2 d’Apple (qui correspond au premier trimestre de l’année), a donné quelques chiffres qui illustrent bien le succès des solutions Apple : l’App Store a connu son meilleur trimestre de tous les temps. Le poste services, dans lequel on trouve les revenus tirés des apps, a connu une croissance de 29% d’une année sur l’autre et pèse désormais 5 milliards de dollars.
Parmi les nouveautés qui suscitent un vif intérêt de la part de la communauté de développeurs, se trouvent les solutions liées à la santé. HealthKit compte 1 000 apps compatibles, quant à la plateforme ResearchKit disponible en open source depuis peu, les retours ont été « incroyables ».
Même si la Chine est dans le collimateur d’Apple, l’Europe a eu droit à son petit mot. Les développeurs du vieux continent ont reçu 7,5 milliards de dollars depuis 2008. Au passage, l’Europe va accueillir des investissements économiques « majeurs », comme de nouveaux centres de données qui seront parmi les plus grands au monde. Apple est responsable de la création directe et indirecte de 670 000 emplois en Europe. En août dernier, ils étaient 629 000 personnes. Une manière de répondre aux accusations des pays qui se montrent de plus en plus suspicieux vis à vis des pratiques d’optimisations fiscales de l’entreprise…
Plus généralement, le lancement de l’Apple Watch a généré 3 500 apps (la plupart n’ayant pas été testées sur de vraies montres…). C’est néanmoins une preuve supplémentaire que l’attrait d’Apple est incroyablement fort auprès des développeurs.
Il faudrait en plus remercier Apple? De qui se fout on la?
@Mickael : La Chine n'est pas dans le "collimateur" d'Apple, mais de façon moins belliqueuse (et surtout plus commerciale), dans le viseur ...
@ Macadomia
En quoi c'est belliqueux, un collimateur ? Il ne s'agit que d'un « appareil optique destiné à produire un faisceau de rayons parallèles ». C'est ce que l'on en fait qui peut le rendre belliqueux ou non.
Je ne vois pas en quoi la création d'emplois devrait les disculper de ces affaires d'optimisations fiscales qui doivent cesser pour tout le monde, sans exception. Ces emplois ne sont pas une faveur qu'ils accordent à l'Europe, mais une nécessité pour leur activité.
@Yohmi :
Pour être disculpé il faut être coupable...
@Domsware :
C'est là toute la problématique. Ce qui n'est pas illégal est-il nécessairement acceptable ? À mes yeux, ça revient à voler des oranges sous prétexte qu'il n'y a personne pour les surveiller, car l'on n'est coupable que lorsque l'on se fait prendre. Ces montages financiers semblent voir leurs jours comptés, et il paraît évident que de grosses entreprises comme Apple ou Total font pression pour que leurs grandes manigances, tolérées par dysfonctionnement législatif mais résolument immorales, ne soient pas en danger. Pour autant, si elles ne sont coupables que de ne pas respecter l'économie des pays qui font partie de leurs plus gros clients, il serait temps que la législation mette un point final à tout cela. Or, je ne serais vraiment pas surpris qu'ils se contentent de jouer la montre jusqu'à se faire pincer, et écoper d'une amende dérisoire par rapport aux bénéfices engrangés. Google a fait de même et ce n'est qu'un nom dans une longue liste d'entreprises qui préfèrent mettre à mal l'économie des nations constituant leur clientèle sur le long terme pour des bénéfices sur le court terme.
Bien évidemment, rien ne dit qu'ils ne rentreront pas dans le rang le jour où la chasse aux sorcières sera enfin lancée. En attendant, le doute est permis. Quand on est suffisamment véreux pour établir des montages financiers qui permettent de contourner des obligations auxquelles tout le monde est soumis mais dont seuls les petits poissons s'acquittent, il n'y a pas grande honnêteté à espérer de ces malandrins.
@Yohmi :
Tu as raison, mais ce serait déjà vraiment bien si des entreprises comme TOTAL montraient l'exemple !
On appelle ça balayer devant sa porte.