Elyze : l'application qui veut vous aider à trouver pour qui voter sous le feu des critiques 🆕
Les polémiques s'accumulent autour de l'application Elyze. Lancée le 2 janvier, celle-ci a pour but de motiver les indécis à aller voter à l'élection présidentielle via leurs affinités avec tel ou tel candidat. Même si le concept a immédiatement trouvé son public (l'app est actuellement deuxième dans le classement des apps gratuites de l'App Store), quelques soucis techniques ont vite pointé le bout du nez. Si les premières versions de logiciels peuvent s'accommoder de bugs, ils peuvent s'avérer très problématiques dans une application à portée politique.
Créée par des étudiants, l'application a l'ambition de réconcilier les jeunes avec la politique pour limiter l'abstention. En pratique, Elyze reprend le concept de la « pile de cartes à swiper » popularisée par Tinder. L'utilisateur doit balayer des cartes présentant les propositions de candidats, il peut prononcer « Pour » ou « Contre » en les faisant glisser à droite ou à gauche. Il a également la possibilité de ne pas se prononcer face à une proposition. Au fur et à mesure qu'il répond, l'algorithme de l'app va dessiner un profil et afficher les candidats les plus en phase avec ses opinions.
Si l'idée est bonne, les utilisateurs ont rapidement déniché plusieurs bugs favorisant certains candidats. Il y a encore quelques jours, si l'on acceptait toutes les propositions affichées, l'app mettait obligatoirement Emmanuel Macron premier du podium, suivi d'Anne Hidalgo et de Yannick Jadot. L'origine du problème est simple : chaque candidat dispose en coulisse d'un identifiant allant de 1 à 15, et faute de résultats, l'algorithme s'en servait pour faire le classement.
Le bug a été résolu et les candidats sont désormais classés par ordre alphabétique, mais l'histoire a décrédibilisé l'application. L'ingénieur Mathis Hammel a mis les mains dans le cambouis et s'est intéressé au code d'Elyze. Il a découvert d'autres soucis plus inquiétants : en bidouillant un peu, il a réussi à modifier certaines propositions visibles par tous.
Hier soir, j'ai découvert un problème de sécurité sur l'app Elyze (numéro 1 des stores en France cette semaine) qui m'a permis d'apparaître comme candidat à la présidentielle sur le téléphone de plusieurs centaines de milliers de français.
— Mathis Hammel (@MathisHammel) January 15, 2022
Je vous explique ce qui s'est passé ⤵️ pic.twitter.com/0a4LqZUPjL
« Les permissions étaient mal configurées. Tout ce qui touchait aux candidats était autorisé en lecture et en écriture, notamment la fonction permettant d'ajouter ou de modifier une proposition… » explique-t-il. Une faille qui aurait pu être utilisée à des fins de manipulation politique, mais qui a rapidement été corrigée une fois découverte.
L'ingénieur estime que les autres parties de la base de données n'ont pas été affectées. Pour lui, le code de l'application devrait être rendu open source pour détecter plus facilement les problèmes de ce genre. Les deux cofondateurs d'Elyze ont précisé au Figaro que « leur équipe y travaille activement pour le partager le plus rapidement possible ».
D'autres incohérences ont été remontées : les propositions d'Emmanuel Macron datent de 2017 (il n'a pas dévoilé de programme officiel, il ne s'est même pas déclaré) tandis que certains candidats ont moins de propositions que d'autres, ce qui a pu biaiser l'algorithme. Celui-ci ne serait pas encore tout à fait au point, explique CheckNews qui précise que le nombre de propositions n'est pas égal entre chaque candidat pour les différentes thématiques. Des doublons existaient également au lancement, ce qui pouvait perturber les résultats.
Commençons par les données envoyées à Facebook, on y trouve :
— Esther (@U039b) January 16, 2022
- un identifiant unique
- le nom de l'opérateur téléphonique
- diverses informations relatives au mobile
- le nom de l'application lancée
Aucun consentement n'a été donné concernant cette collecte. #RGPD, tout ça ... pic.twitter.com/NCShX5kZdg
Le traitement des données personnelles fait aussi parler de lui : une experte en sécurité a remarqué que le programme envoie des informations sur les serveurs d'Amazon (AWS) et de Facebook. « Aucune donnée n’est partagée avec Google et Facebook. Les données sont anonymes, l’application n’identifie individuellement aucun utilisateur » a assuré un des deux co-créateurs de l'application à l'AFP. Le second précise qu'Elyze a été codé avec l'API Expo, qui enverrait automatiquement des statistiques sur les utilisateurs sans que cela ne soit désactivable. En l'état, l'équipe derrière l'application semble donc avoir été dépassée par les évènements, comme ils en ont convenu à BFM :
Nous avons conçu cette application en imaginant qu’elle serait téléchargée par 20 000 personnes, pas 1,2 million. Nous avons été dépassés. Nous sommes mobilisés pour corriger tous les problèmes et comprenons parfaitement que notre projet puisse faire débat.
Il s'agit de se dépêcher de peaufiner leur copie : la CNIL veut en effet vérifier si l’application est en conformité avec la RGPD. En effet, le respect de celle-ci est primordial pour un logiciel qui traite de données à caractère politique. Le régulateur a expliqué vouloir faire « usage de ses pouvoirs répressifs » en cas de problème. Les créateurs ont annoncé ne pas vouloir vendre les données recueillies par l'application (date de naissance, genre et département), mais plutôt de travailler avec des instituts de sondages ou des think tank.
Mise à jour 22h — Le code source de l'application Elyze est disponible dans ce dépôt GitHub.
« Dans une étude de l'université Carnegie-Mellon, il a été estimé que 87% des américains sont identifiables de manière unique à partir du trio code postal + genre + date de naissance.
Et devinez quelles données sont collectées par l'appli Elyze qui affirme que c'est anonyme ? 😇 »
https://twitter.com/mathishammel/status/1483109523325861893
@simnico971
Il n’y a pas de vérifications, donc si on ne veux pas être suivi on peux rentrer de fausses informations…
Même pas besoin de rentrer de fausses informations étant donner que cette étape est facultative : il y a un bouton "passer".
@Ichigo-Roku
Ah y'a un bouton pour skip dans un coin que 2% des utilisateurs cliqueront, aucun problème avec cette appli donc, problem solved 👌🎪
« Je lis des articles sur Elyze. Pour l'instant, pas un seul pour souligner le risque à ce que 2 inconnus sans encadrement aient en leurs mains l'une des bases de données probablement les plus puissantes de l'histoire politique française. Que des partis payeraient cher pour avoir. »
https://twitter.com/malopedia/status/1482405960555577344
@simnico971
Damn je n’y avais pas pensé, ça craint vraiment…
En soit l’idée est plutôt cool mais c’est ultra dangereux
@Angusalex
Voilà ce qu'il se passe quand deux branquignolles fils à papa d'école de commerce codent à la zob une app qui constitue une base de données digne de la DGSI.
@simnico971
Qu’as-tu fais de ta vie pour te permettre de critiquer de façon si virulente des jeunes qui développent une app ?
@ : "Qu’as-tu fais de ta vie pour te permettre de critiquer de façon si virulente des jeunes qui développent une app ?"
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La politique ni un jeu ni un terrain d'expérimentation.
@MarcMame
Macron est content c’est pas grave. C’est jeune et innovent. Start uppant. Allez 50 millions d’euros. Le RGPD c’est pas très important.
@Dziga_Vertox
Le RGPD n’est là que pour ceux qui n’ont aucune éthique.
Ceux qui en ont une n’ont que faire du RGPD
@simnico971
Pareil, c’est sidérant. La plupart des partis politiques et des think tanks vendraient père et mère pour une telle base de données.
Sans parler des puissances étrangères comme la Russie qui, à l’aide d’un usage massif de publicités ciblées sur Facebook ont simplement fait basculer des électeurs indécis en faveur de Trump et favorisé son élection .
« Les créateurs ont annoncé ne pas vouloir vendre les données recueillies par l'application (date de naissance, genre et département), mais plutôt de travailler avec des instituts de sondages ou des think tank. »
C’est bien connu, les meta données et le profilage, même anonyme, peuvent faire des merveilles dans des outils prédictifs ou d’analyse en machine learning. Assez pour compléter les pièces du puzzle de qui et combien vont voter pour qui ou qu’est-ce que les français veulent entendre / croire.
Comme les promesses n’engagent que ceux qui y croient, on va pas tarder à voir débouler des programmes qui cochent toutes les cases de ce qui plait à la majorité des français, portés par des candidats qui n’en croient pas un mot. Un vrai rêve démocratique…
😂
Cette application n’offre qu’une faible fiabilité des résultats. Plus je répondais, plus elle me proposait des candidats pour lesquels je ne voterais pas.
Bref, une bonne idée, mais mal réalisée. Par contre, les informations privées envoyées sur des serveurs commerciaux alors que le contraire est annoncé : c’est de la malhonnêteté pure.
@macista
Ou alors peut être que vous êtes en accord avec certain candidat alors que vous n’imaginiez pas un jour voter pour eux, c’est possible aussi ;)
@Shawny
Non l’app a vraiment des biais en mettant toutes les propositions d’un candidat sur le meme plan, les mineures comme les majeures, et c’est donc trompeur. Et surtout ca noie totalement l’idéologie des candidats.
En fait il y a de gros biais car chaque proposition est sur le même pied d'égalité qu'une autre. Entre deux propositions où je suis favorable, il peut y en avoir une où je suis très favorable et où ça a une très grande importance, et une autre où je suis favorable mais ça n'a aucune importance pour ma part.
J'ai déjà vu des tests plus pertinents où l'on a la possibilité de donner notre accord/désaccord sur des idées en donnant une note de 1 à 10, ce qui déjà prend beaucoup plus en compte l'avis de la personne effectuant le test.
Ça montre quand même qu’il y avait un vrai trou à combler dans le paysage politique français pour que cette app devienne si populaire, si vite.
Et pour l’avoir testé, c’est effectivement très sympathique. Beaucoup de bugs et de soucis dans le remplissage des données mais avec seulement deux étudiants, dont un seul codeur, c’est pardonable.
C’est quand même hilarant que la France entière semble être prête à chier sur ces deux mecs qui ont juste eu une idée cool qu’ils ont implémenté jusqu’au bout (ou presque), plutôt que de se remettre en question et de se dire qu’il faut pas baser son choix politique sur un Tinder-like fait en quelques semaines par deux étudiants.
@Tao
L’appli a été oublié. Ce n’est pas une bêta. Donc c’est normal de critiquer et tester la sécurité de l’app.
@pilipe
Alors aucun rapport avec mon commentaire mais oui effectivement
A quel candidat profite cette app ? Elyzemmour? 🤔👁
J’ai testé et l’algorithme est catastrophique. Aucune hiérarchisation des questions et réponses. On peut être en faveur du vote des étrangers et se voir proposer Dupont Aignan en premier choix. Pas crédible.
@tchit
J’ai eu la même mésaventure. Et ca met toutes les propositions à égalité alors qu’elle n’ont pas toute la même importance dans le programme d’un candidat et surtout dans ce que représente son idéologie.
C’est simpliste, et donc dangereux car trompeur.
Tellement difficile de choisir un candidat qui nous correspond.
Autant barrer au fur et à mesure ceux qui proposent des trucs qu'on refuse totalement et voir ce qu'il reste. Bon. j'ai déjà barré tout ceux qui font de l'écriture avec point-médian déjà vu le bordel que ça donne pour les dyslexiques. C'est déjà ça =))
@406
C'est hors sujet mais pourquoi les points médian mettent le bazar avec les dyslexiques ? Autant le point standard rend la chose peu lisible car il se confond avec la fin de phrase mais avec le point médian, c'est supportable. Par exemple, chanteur.se c'est peu lisible mais chanteur·se cela peut encore aller.
@koko256
Demandez leur mais c est une galère pour eux et je ne parle pas des soucis avec les logiciels pour sourds et malentendants…
En plus, c est imprononçable alors…
@koko256
« C'est hors sujet mais pourquoi les points médian mettent le bazar avec les dyslexiques ? Autant le point standard rend la chose peu lisible car il se confond avec la fin de phrase mais avec le point médian, c'est supportable. Par exemple, chanteur.se c'est peu lisible mais chanteur·se cela peut encore aller. »
Les responsables politiques peuvent utiliser la langue française du coup plus de problème de hauteur de point.
Honnêtement je trouve que l’application est une excellente idée. Je suis étudiant, au quotidien je vois des gens de mon âge perdre la volonté de voter par manque d’intérêt en politique. Peu s’intéressent réellement aux sujets de société et s’informent sur les programmes de candidats ainsi que sur leurs propositions.
Ne s’appuyant que sur les media pour forger leur opinions beaucoup passent à côté de sujets importants et pourtant mal ou peu traités par ceux-ci.
L’application n’est pas parfaite, il faut aussi s’inquiéter de la collecte de donnée ainsi que de la gestion de celles-ci. Je laisse la CNIL s’en charger.
De mon côté je pense qu’il faut laisser leur chances à ce genre d’initiatives et les laisser s’améliorer. Il est dommage de crier au scandale sur des defaults qui n’enlèvent pas l’intérêt premier de l’app qui est d’informer sur les sujets en jeu lors de la prochaine élection et non de réellement proposer un candidat pour lequel voter. Chacun fait en son âme et conscience et penser que certains pourraient être sérieusement influencés par un tel classement est, je pense illusoire (du moins je l’espère…).
@gla
Si la société ne vous intéresse pas, n'allez pas voter et laissez ceux que cela intéresse choisir... ou tirez au sort (comme cela le résultat ne change pas et la participation augmente). Mais un application basée sur quelques propositions c'est clairement faussé dès le début. Par exemple Zeymour ne parle que de sécurité donc dès que je mets "oui" à une proposition sécuritaire je tombe sur lui (100% de concordance avec mes oui) ? C'est difficile (et mathématique impossible) de faire un choix raisonnable unique qui classe les candidats en fonction des réponses.
@koko256
Comme vous le dites, au début de votre test vous avez eu ce résultat. C’est justement mathématique : c’est une fois que toutes propositions ont été revue par l’utilisateur que le % est cohérent car vous aurez répondu a un nombre suffisant de proposition de chaque candidat. Les résultats sont ensuite pondérés sous forme de moyenne entre les réponses en accord/en désaccord pour proposer le classement final. C’est une méthode critiquable je le conçois et elle est très loin d’être parfaite je le dis moi même dans mon commentaire ; néanmoins jamais l’application ne met en avant son exactitude que ces résultats.
Par ailleurs je précise que vous m’avez mal compris, je suis intéressé par le sujet et je compte voter. C’est justement car je pense que chacun doit être capable de donner sa voix en connaissance de cause que je pense ce genre d’initiative intéressantes.
Je peux néanmoins comprendre que cela ne soit pas votre point vue.
@gla
Oui vous avez l'air intelligent donc allez voter ! Mais sans l'aide de l'application...
@koko256
Si les votes n’étaient réservés qu’aux personnes intelligentes notre démocratie passerait-il du “moins mauvais des systèmes” à celui du “meilleur des systèmes” ? Vous avez deux heures.
@Brice21
Facile. Étant le seule personne intelligente (selon ma définition puisqu'il n'y a pas une forme absolue d'intelligence donc il faut bien choisir une définition), oui car je serais président de la république et le meilleur président possible (ma définition de meilleur, bien sûr).
@koko256
"ou tirez au sort "
Si les votes blancs étaient remplacés par des votes aléatoires, notre démocratie serait elle moins représentative ou plus représentative ? Vous avez deux heures.
@Brice21
Moins représentative mais bien mieux pour les egos des petits candidats.
@gla
bien sur. mais le vrai soucis derriere cette histoire c'est qu'on ne se décréte pas dev d'application comme ca. S'ils s'étaient lancés sur un clone de flappy bird y aurait jamais eu aucune polémique, mais c'est clairement le type d'app, ici, qui ne doit tolérer aucune erreur ni approximation.
Or, si les journalistes et chroniqueurs politiques existent c'est justement parce que les erreurs et approximations sont legions dans la pensée politique, depuis toujours. on focus sur un probleme en oubliant un autre qui ne vous arrange pas, aucun bord ni aucun parti politique n'y echappe. D'ailleurs ce serait presque malsain, la politique c'est d'abord une question d'ideaux que ce soit sur les manieres de faire ou d'intepreter les sources et consequences des questions de societe.
Bref, la politique c'est une affaire d'histoire et d'humain, et de gros sous parfois, c'est plusieurs Ia de google qu'il faudrait pour en sortir un debut de reponse.. ou ecouter 3-4 commentateurs politiques qui eux savent parfaitement donner un aperçu.
bref, pour resumer: en volant rendre simple la politique, on tend le flan aux coups si n'importe quelle erreur arrive et on caricature de fait la question des ideaux. En gros non liker un post sur facebook c'est pas faire de la politique.
yakafauquon apprenne aux jeunes à murir ?
@raoolito
Oui je comprend l’aspect problématique que vous décrivez. Il y a sûrement besoin d’encadrer ce genre de projet.
Et enfin comme vous le dites, ce sont des affaires complexes dans tous les cas !
@gla
ca.. les atheniens avaient un systeme democratique plus simple, avec moins de votants et une petite population et pourtant, meme pour eux c'etait compliqué ! C'est d'ailleurs le fondamental de la politique: l'art de choisir au milieu d'options toutes plus ou moins bonnes. et donc de faire des mecontents à tous les coups.
@gla
Je pense que cette appli est dans l’air du temps: Elle n’aide pas du tout à se « forger » quoi que ce soit.
Pour cela il faut du temps de la volonté, des efforts, un tant soit peu d’intérêt.
Là c’est laisser quelqu’un d’autre décider pour vous après avoir passé le minimum de temps possible sur le sujet.
@ingmar92110
Encore une fois, je pense que c’est se voiler la face de penser que cette application est faite pour donner un résultat fiable à la question « pour qui vais-je voter » le but de l’application est d’apporter de l’intérêt à ces élections (L’approche tinder) aux personnes qui ont perdu ou qui n’ont jamais eu d’attrait pour la politique.
L’application est faite d’une manière qui effectivement donne un top des candidats les plus proches des opinions et des réponses aux questions posées mais le point important c’est la partie question.
-> Lire les propositions des candidats, se poser intrinsèquement ces problématiques et réflexions à mon opinion, mène à une meilleure compréhension des enjeux des prochaines élections.
L’application fonctionne en ce sens étant donné que plus d’un million d’utilisateur ont telechargé l’application en moins de deux semaines afin de l’essayer.
-> Amener les gens à s’intéresser à la politique, aux élections, aux sujets de société, c’est ÇA qui est l’objectif. Ensuite libre à chacun de se renseigner plus en détail et de se forger ainsi une opinion plus complète.
@gla
On peut déjà effectivement se poser la question de savoir pourquoi si peu d’intérêt pour le sujet. Se dire qu’on a la chance d’être parmi les rares pays au monde qui permettent de s’exprimer ça se respecte. Et que bcp de gens sont morts pour l’obtenir aussi… mais encore faudrait-il se poser des questions qui sortent un tant soit peu du tpmg à très court terme.
Et je ne suis pas certain que l’appli apporte quoi que ce soit pour tout cela.
Là seulement où je te rejoins, c’est que mieux vaut quelque chose, même bancal et perfectible, que rien du tout, pour amener vers le sujet.
Hélas.
@gla
C’est loin d’être une bonne idée.
Ça comble une lacune pour en créer une pire.
Réduire un programme à quelques vignettes, ça n’est pas sérieux. C’est même pire, ça demande de tout simplifier, le mal de notre temps. Rien que de la petite phrase, sans développement, nuance et intelligence.
Mais comme 90% de la population n’est pas foutue de lire un programme alors que c’est juste l’avenir de leur vie et de leur société qui est en jeu… quand même ça, ne motive pas, il ne reste plus grand chose à faire. Sauf ce genre de choses contre productive et facilement manipulable.
@Nesus
C’est un point de vue que j’entend mais que je ne partage pas. J’essaye d’être un peu moins pessimiste sur l’avenir de cette société personnellement ahah
Ces jeunes intelligents qui ont pondu cette idée, si on les faisait travailler dans les champs à la campagne, ils seraient pas plus utiles à la société ? 😂😂😂
@Adodane
Je crois que Cambridge Analytica les a embauchés.
De toutes façons, résumer un candidat à quelques propositions c'est clairement peu fiable. J'ai du mal à comprendre comment France Info a pu donner du crédit à cette app. Personnellement je préfère que ces jeunes n'aillent pas voter s'ils ne sont pas capables de lire un programme ou comprendre les opinions exprimées lors de meeting ou d'interviews (mais l'argument se retourne malheureusement contre plein de monde qui vote).
@koko256
"De toutes façons, résumer un candidat à quelques propositions c'est clairement peu fiable"
c'est vrai et pourtant c'est comme cela que ca fonctionne, cf les professions de foi que l'on va recevoir avant d'aller voter. un candidat c'est une personne et des propositions. si on creuse c'est aussi une histoire, des mouvements de fond etc.. mais ils sont plus pour le contexte.
pour abonder dans votre sens, Prenez Marine, ce qu'elle dit pourrait (conditionnel) avoir un sens, si elle ne passe pas c'est qu'on connait le contexte du front national et tout ce qu'il traine d'abominable et d'effroi derriere lui.
@raoolito
Disons que je ne vote pas qu'en fonction des professions de foi (mais il faut les lire car certains candidats les appliquent à la lettre en disant "on m'a élu pour cela") et je pense que la majorité des gens ne les lit pas. Mais il y a les différents débats, les metting, les matinales pas bien réveillés... C'est beaucoup d'informations, textuelles mais aussi gestuelles.
@koko256
Oui ca se base sur sur des trucs qu’on voit dans les professions de foi et qui sont faites pour séduire, pas pour montrer une idéologie.
Ce qui m'inquiète c'est qu'a priori les développeurs de cette application ne semble pas avoir mesuré les problèmes, notamment éthiques qu'une telle application pouvait entraîner, comme si l.affaire Cambridge Analitica n'avait jamais existé. Ah! la naïveté!
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