Laissez l’iPad être l’iPad

Anthony Nelzin-Santos |

La solution à tous les problèmes, réels et inventés, de l’iPad ? Des fenêtres, bien sûr ! D’accord, d’accord, j’exagère un peu. Mais de fait : certains n’arrivent pas à imaginer que le futur de l’iPad ne passe par un rapprochement fonctionnel avec le Mac. Comme si iOS ne pouvait pas gagner ses lettres de noblesse en suivant sa propre voie.

L’iPad n’est pas le Mac

L’iPad ne gagnerait-il pas à posséder un « véritable » environnement de bureau ? La question est aussi vieille que l’iPad lui-même, et revient comme les marrons en automne, cette fois par le biais d’une série de tweets du développeur Steven Troughton-Smith. Apple a pourtant toujours été très claire : l’iPad, débarrassé de la métaphore skeuomorphique du bureau, doit élargir le sillon creusé par l’iPhone.

Ce n’est pas qu’il lui manque un environnement de bureau, c’est que l’iPad n’existe que pour dépasser ce concept. Ce choix, effectué par Steve Jobs et confirmé par Tim Cook, motive l’ensemble de la stratégie d’Apple. L’iPhone, l’iPad, l’Apple Watch, les AirPods même : tous ces appareils ont abandonné le paradigme du fichier au profit du paradigme de l’action, et possèdent un « navigateur d’actions » plutôt qu’un navigateur de fichiers, dont l’interface est spécifique à chaque usage.

Vous savez quoi ? Le futur de l’iPad, ce n’est sans doute pas cela. Image Steven Troughton-Smith.
Vous savez quoi ? Le futur de l’iPad, ce n’est sans doute pas cela. Image Steven Troughton-Smith.

L’écran d’accueil d’iOS est rempli d’applications qui permettent d’accomplir des tâches précises, les complications des cadrans de watchOS sont autant de « raccourcis » vers des fonctions. Tout est commande dans l’interface vocale des AirPods, l’intelligence artificielle et la réalité augmentée exploseront les fichiers en faisant « remonter à la surface » leur contenu. Le Mac lui-même bénéficie de cette logique : si la Touch Bar met des actions au bout des doigts, elle reste sur le même plan que le clavier et la souris, et ne se confond pas avec l’affichage.

Chaque appareil possède sa « personnalité » propre, mais tous sont liés par le « nuage » à l’échelle globale et la microlocalisation à l’échelle locale. À cette unification fonctionnelle, Microsoft et Google préfèrent une unification formelle, à travers leurs Modern UI et Material Design. L’opposition est claire et assumée, mais à force de loucher sur les chiffres de vente de l’iPad, certains parviennent à rater la forêt autour de l’arbre.

L’iPad n’est pas simple

Cela étant dit, l’iPad ne possédait peut-être pas de « personnalité propre » à ses débuts de « gros iPod touch », au-delà de quelques éléments d’interface originaux. Il y a peut-être là un « péché originel » qui explique les frustrations actuelles : les fonctions ajoutées au fil des années, jusqu’à la Split View et au picture in picture, ne suffisent sans doute pas à réaliser tout le potentiel de l’iPad. Mais avant de parler de « potentiel » et de futur, il faut parler de réel et d’actuel.

Il faut donc parler de la manière dont les clients d’Apple se sont emparés de l’iPad, plus encore que des autres tablettes et 2-en–1, et l’ont propulsé en tête des principales enquêtes de satisfaction. Les statistiques d’usage sont éloquentes : plus de 200 millions d’iPad sont utilisés régulièrement, deux fois plus que de Mac. Les limites de certains utilisateurs sont les possibilités d’autres, dont l’iPad est le seul ordinateur (osons le mot), voire le premier.

L’iPad a su trouver sa place en entreprise, comme ici dans un milieu industriel qui était très friand de « tablet PC » et autres « ToughBook ». Image Apple.
L’iPad a su trouver sa place en entreprise, comme ici dans un milieu industriel qui était très friand de « tablet PC » et autres « ToughBook ». Image Apple.

Car la relative simplicité de l’iPad est une force, et pas seulement pour une masse d’« utilisateurs lambda » qui ne feraient rien d’autre que de « consommer » des contenus avec un simple navigateur. Les partenariats noués avec IBM et SAP, le développement de prestataires de services comme JAMF, et la robustesse du marché des applications professionnelles montrent que l’iPad a su trouver une place en entreprise. La moitié des iPad vendus le sont maintenant auprès d’entreprises et d’institutions.

L’absence de fenêtres n’y est pas nécessairement vue comme un problème majeur : combien d’usages professionnels peuvent être rendus plus plaisants, et surtout plus productifs, avec une application métier en plein écran ? Combien d’heures de maintenance peuvent être économisées avec une plateforme strictement contrôlée ? Si l’iPad connait un tel succès dans le monde de l’entreprise, c’est aussi parce qu’il n’est pas le Mac ou le PC.

L’iPad sera autrement plus complexe

Pour autant, l’iPad n’est pas simple au point d’être simpliste, et ce n’est pas qu’un terminal d’accès à une application métier ou à Facebook. L’iPad s’est doucement mais surement complexifié — pensez à une fonction comme le mode picture in picture, qui débloque de nouveaux usages (comme le travail sur un document pendant un appel vidéo), et apporte déjà des réponses à la question d’une gestion des « fenêtres » spécifique à iOS (existence entièrement liée au contenu, au point qu’elle ne possède pas d’interface en plus du contenu).

Apple a tendu la main, les utilisateurs (et parfois les non-utilisateurs) veulent maintenant le bras. Cette impatience est compréhensible : en 1991, c’est-à-dire sept ans après sa présentation, Mac OS était déjà passé par de multiples révisions de son environnement de bureau et de sa gestion des tâches multiples, et possédait déjà plusieurs environnements de développement. L’iPad est parti d’une base autrement plus évoluée, mais a progressé plus lentement.

Ou, du moins, il a progressé d’une manière bien à lui. On peut faire avec un Mac des choses que l’on ne peut pas faire avec un iPad, mais ce n’est sans doute qu’une question de logiciel pour une partie de ces choses. Or dans le même temps, le format même de l’iPad lui ouvre des horizons à jamais inaccessibles au Mac, un avantage encore renforcé par le Pencil. Dans ces entredeux où l’iPhone est trop petit et le Mac trop encombrant, l’iPad est d’une redoutable efficacité.

Mais alors que Steve Jobs l’utilisait au fond de son fauteuil tout en gardant un Mac Pro à portée de clavier, Tim Cook l’utilise comme son bureau mobile. Apple ne voit plus seulement l’iPad comme l’ordinateur du lit ou du siège d’avion : elle le voit et le promeut activement comme un ordinateur à temps plein. Il faut encore que les actes suivent les paroles : la stagnation fonctionnelle d’iOS depuis deux ans, ou la commercialisation d’accessoires sans véritable appui logiciel, sont de puissants catalyseurs des critiques.

À quoi peut ressembler le futur logiciel de l’iPad, s’il continue à se complexifier sans pour autant singer le Mac ? On peut espérer qu’Apple se rappelle qu’elle avait travaillé sur une interface mêlant aperçu des applications et champ de recherche, ou qu’elle entende les remarques sur la difficulté de manipuler Split View. Plus loin, surtout si l’iPad devait encore s’agrandir, le besoin de glisser-déposer et de tiling se fera peut-être sentir. Une chose est sure : sauf à ce qu’Apple décide soudainement de revenir sur dix ans de vision de l’informatique et de stratégie commerciale, l’iPad restera l’iPad.

avatar byte_order | 

> Soyons sérieux la surface avec son catalogue inexistant

La totalité des applications pour Windows font partie de ce catalogue. Dire qu'il est inexistant c'est être particulièrement soit maladroit dans la formulation, soit de mauvaise fois soit confondre le catalogue et Microsoft Store.

Pour rappel, contrairement à l'App Store pour iOS, les logiciels Windows peuvent parfaitement être distribués et installés sans passer par un service de catalogue unique.

Après, oui, les applications exploitant les capacités tactiles et stylet sont encore minoritaires en effet. Assez logique quand on sait que le grand public ne s'interesse à l'usage de Windows en mode tactile que depuis que des PC hybrides sont enfin à des tarifs accessibles à tous.
En gros, depuis 1 an grand maxi.

@pocketalex
> Conclusion : cette tablette n'est pas une tablette mais un PC sous windows
> déguisé en tablette. Pour bosser elle est surement mieux qu'un iPad
> mais un bon laptop comme on en connait depuis 20 ans sera surement mieux
> que cette pseudo tablette

L'usage en mode pure tablette avec un stylet de OneNote ou Nebo ou Drawboard en annotation de docs PDF *et* le fait de pouvoir faire du codage avec un vrai clavier et un vrai OS polyvalent au point de pouvoir faire tourner mes VM unix m'a convaincu du contraire.

A noter que Microsoft n'a jamais prétendu que c'était une tablette mais bien un ordinateur portable où le clavier est détachable, l'écran est tactile et supporte un stylet, le tout selon les besoins.

Contrairement à Apple, Microsoft n'a pas une approche un besoin c'est telle ergonomie point final.
Ils augmentent le type d'interaction supportées, laissant aux utilisateurs et aux développeurs le soin d'exploiter ceux ci de la façon qu'ils pensent la plus efficace pour les besoins de chacun.

> on se demande quel intérêt d'un PC déguisé en tablette vs un vrai PC, au fond.

Interactions tactiles et ultramobilité sous un OS vraiment polyvalent.

avatar pocketalex | 

@byte_order

arrête ton char de donneur de leçons, tu sais très bien que l'on parle du store "tactile", pas de la logithèque windows dans sa globalité...

Quand à ton argumentaire pour nous vendre un PC aux fonctionnalités tactiles, il est très bien, on le connaissait par ailleurs avant que tu nous le ressortes, mais il n'en reste pas moins que c'est une mauvaise tablette

Alors tu nous sors de ton petit chapeau que, finalement, ce n'est pas une tablette. Genre la pirouette du lapin bleu, tadaaaa

On aura tout lu ici

avatar byte_order | 

> tu sais très bien que l'on parle du store "tactile",
> pas de la logithèque windows dans sa globalité...

Et en quoi réduire le catalogue aux seules applications optimisées pour le tactile autorise à dire qu'il n'y'a aucune application qui puisse tirer partie de pouvoir s'exécuter sur un ordinateur qui a la forme d'une tablette sans pour autant être optimisée pour le tactile ?!

Pouvoir lancer dans une VM le serveur sous Unix d'un gros web service tout en démontrant dans un navigateur, sur la même machine, l'interface web responsive dudit service et l'annotée tactilement dans Drawboard, c'est un usage qui repose sur 3 applications dont une seule est vraiment optimisée pour le tactile mais c'est pourtant très pratique et me permet de me balader avec qu'une seule machine,, pas deux,

> mais il n'en reste pas moins que c'est une mauvaise tablette

Actuellement, oui.
Mais l'iPad est tout autant un très mauvais ordinateur polyvalent.

Hors j'ai plus d'espoir sur l'amélioration du support du tactile dans les applications pour PC (Windows mais également Linux d'ailleurs) que sur l'ouverture de iOS pour permettre de faire des choses que Apple ne veut pas autoriser depuis des années déjà.

> Alors tu nous sors de ton petit chapeau que, finalement, ce n'est pas une tablette.
> Genre la pirouette du lapin bleu, tadaaaa

Ce n'est pas QU'UNE tablette comme un iPad l'est, non.
C'est un ordinateur PC, ce qui lui donne bien plus de polyvalence (avez-vous jamais booter macOS ou Linux ou Remix OS sur une machine ayant un écran tactile ? Impossible sur un iPad, pas sur un PC)

Si un jour Apple sort un Mac avec un macOS tactile au format hybride, vous serez les premiers à clamer que cela ne sera pas qu'une tablette, mais un vrai Mac.
L'argumentaire réciproque me semble normal.

Je ne vends rien. Je défends mon droit de penser et dire qu'un ordinateur dont le périmètre fonctionnel est sous contrôle du vendeur est un terminal, pas un ordinateur.

avatar byte_order | 

@pocketalex

> le piloter avec ses doigts. Et c'est juste pas tout le temps la joie (testé et approuvé).
> S'y reprendre à 5 fois pour fermer une fenetre ou sélectionner un outil dans un logiciel,
> t'as juste envie d'envoyer ta tablette "hybride" contre le mur.

Ou alors envisager l'usage d'un stylet, ptet ?
C'est quand même nettement plus précis que n'importe quel doigt,
et ça marche avec n'importe quel écran tactile.

Essayez sur iPad de contrôler correctement un élément précis d'interaction, genre écrire dans une application de prise de note scripturale : vous chercherez votre Apple Pencil. Enfin, si vous avez un iPad Pro et ce stylet. Sinon, ben... vous pourrez tout simplement pas.

Même en mode tactile, l'interaction aux doigts n'aura jamais la précision nécessaire pour certaines interactions. Ce n'est pas hasard si Apple a changé d'avis sur le sujet des stylets face à leur volonté de pousser l'iPad comme plateforme de production plus polyvalente.

Un PC hybrid offre la capacité de pouvoir faire nettement plus de types de tâches, dont la retro-compabilité avec le catalogue énorme d'applications sous Windows. L'OS supportant le stylet, c'est donc toujours possible même en mode tablette, même si pas autant que si l'application était mise à jour pour adopter une interface plus efficace en mode multitouch. Certaines le font petit à petit (dont la suite Office, justement), c'est l'audience des hybrides PC qui boostera ou pas cette tendance.

iOS, lui, ne permet pas le support de ce type de tâches reposant sur des outils anciens, il faut de nouvelles applications écrites spécifiquement pour non seulement iOS mais le format des iPad.
Et surtout, Apple, via iOS, interdit certaines tâches, alors qu'elles sont toujours dispo sur un PC hybrid malgré le form factor assez éloigné d'un PC portable ou fixe classique.

avatar ziggyspider | 

@ byte_order
"Essayez sur iPad de contrôler correctement un élément précis d'interaction, genre écrire dans une application de prise de note scripturale : vous chercherez votre Apple Pencil. Enfin, si vous avez un iPad Pro et ce stylet. Sinon, ben... vous pourrez tout simplement pas."
Depuis des années j'ai un stylet Bamboo de wacom (et un iPad 4), ça coûte une vingtaine d'euros et ça fait le job pour écrire ou dessiner. Ça n'est peut être pas aussi performant que l'Apple Pencil, mais c'est déjà autre chose qu'un gros doigt !

avatar byte_order | 

Oui, exact, c'était abusif de ma part "vous pourrez tout simplement pas".

C'était surtout pour souligner que l'interface multitouch n'est pas l'alpha et l'oméga de tout type de besoin d'interaction avec une interface graphique, et que l'absence de support explicite du multitouch par des applications point & click ne les rend pas forcément plus inutilisable que l'absence de stylet par défaut permettrait tout type d'usage sur iPad, tout simplement parce qu'un stylet apporte ce qui manque à l'un comme à l'autre : un périphérique de pointage précis comme une souris mais reposant sur l'écran tactile.

avatar iPop | 

@byte_order

Sur quoi se fonde cette affirmation comme quoi jamais une machine sous macOS ne pourrait avoir le même format ?

L'iPad possède un appareil photos, des capteurs biométriques, gyroscope, accéléromètre et peut faire de la réalité augmentée.
Tout cela est bien plus compliqué avec un MAC en lui même.

avatar byte_order | 

Plus compliqué ?
Un Mac ayant la forme d'une tablette 12,5 pouces, disposant de ces capteurs comme l'iPad Pro, mais tournant sous macOS, pourra tout aussi facilement qu'un iPad Pro sous iOS faire de même.

Par contre, macOS n'ayant pas (pas encore) de barrière dorée, ce type de machine pourra faire plus de chose que l'iPad Pro actuellement sous iOS.

Si Apple ne sort pas ce type de Mac au format ardoise numérique, c'est pas par contrainte technique. C'est un choix. Probablement commercial.

avatar Chanteloux | 

Laisser l'iPad être l'iPad??? Pad de problème! Pour faire plus simple, j'ai laissé l'iPad tout court!

Cet iPad supposé pouvoir remplacer un ordinateur....

Article de fond.intéressant, expliquant bien l'échec programmé et inéluctable de cette machine pourtant si belle.

avatar domd | 

Ce qui est un vrai frein à une utilisation pro, c'est l'absence d'un gestionnaire de fichier unique.
À chaque fois il faut importer le fichier dans une autre Application pour l'ouvrir et cela devient le bordel.
Pourquoi devoir ranger ses documents par application plutôt que par dossier ? C'est même une aberration puisqu'ils ont créé le "ouvrir avec" . Quel est l'intérêt de créer des doublons de fichiers ?
C'est ce qui fait que je dois encore transporter mon MBP alors que l'iPad pourrait me suffire.
En fait c'est un système fermé dans lequel chaque éditeur espère faire un max de fric en emprisonnant ses utilisateurs. Merci Apple.
Sans parler des limites de Mail pas foutu de conserver un message lorsque le Mac utilise un classement dans des dossiers.
Des fois je me dis que le meilleur ami de l'iPad, c'est un PC sous W10 avec Outlook sur les deux.

avatar macinoe | 

Tout à fait d'accord.

L'iPad est proche de remplacer pleinement un ordinateur.
Vraiment très proche.

Mais ce n'est pas le cas et ça tient à des détails tellement petits et faciles à corriger que j'en suis venu à me dire que c'était volontaire de la part d'Apple.

Tant qu'il n'y aura pas de cission franche entre iOS pour iPhone et iOS pour iPad et que celui ci continuera à être considérer comme un smartphone géant, ce sera le cas.

avatar Chanteloux | 

@C1rc
"les iDevices sont des composants d'un ecosysteme construit autour de l'utilisateur."
Non mais c'est quoi cette connerie, et venant de vous en plus! L'écosystème IBidules n'est pas construit autour de l'utilisateur! Il est construit autour d'Apple, et l'utilisateur n'est qu'un périphérique à rentabiliser au max $. Voyons donc! C'est tellement évident!

avatar Chanteloux | 

#Sdic
Acheter une Surface Pro 4, c'est un pensez-y bien.... Le concept ģénial, la réalisation encore imparfaite. La 5 s'en vient...

avatar Chanteloux | 

L"iPad est une exvellente tablette avec onOS pourri. Android est infoniment supérieur. Mes rèves, idiots bien suŕ: un iPad avec Android, et une surface pro avec OSX.....

avatar Mike Mac | 

@pocketalex

"Si Apple ne fait pa de Mac tactiles, c'est pas pour des raisons de business... mais pour des raisons ergonomiques. Tout cela a été largement expliqué, débattu, pas la peine de chercher ailleurs et compliqué ce qui est simple et clair".

Coluche imitant un policier particulièrement bouché, hostile à tout débat :

"Circulez, y'a rien à voir !"

Entre clowns, on se comprend...

avatar Chanteloux | 

"Si Apple ne fait pa de Mac tactiles, c'est pas pour des raisons de business... mais pour des raisons ergonomiques. Tout cela a été largement expliqué, débattu, pas la peine de chercher ailleurs et compliqué ce qui est simple et clair".

Ahhhhhh une naiveté pareille c'est pas possible, ça confine à la sainteté.... Quoi que fasse ou ne fasse pas Apple, c'est toujours pour des raisons avant tout de business... Tout le monde (ou presque) a compris ça...
..

avatar iPop | 

@Chanteloux

Je suis du même avis. Suffit de voir la promo de l'iPad Pro pour comprendre ça.
Si un indicateur disait que les MAC ne se vendent plus et les PC oui parce qu'ils sont tactiles, Apple en vendrait.

Mais il est vrai qu'un iMac avec la même couche tactile de l'iPad reviendrait trop cher. On en voudra pas Apple de pas le vendre.

avatar en ballade | 

@pocketalex

que fais tu avec ta tablette en tactile? moi avec la Surface: juste 3 choses, lire mes BD, consulter mail, naviguer sur internet ...BASTA

Elle le fait très bien. Pour avoir toujours l iPad air 2, les autres logiciels ne m intéressent pas ou alors pas très longtemps.

avatar pocketalex | 

C'est très simple, hors boulot, je n'utilise plus d'ordinateur, sauf pour des utilisations ponctuelles mais indispensables : un carton d'invitation à un anniversaire, des retouches photos, des choses administratives (suivi de mes comptes, impôts, etc).

Donc l'iPad sert pour tout le reste, c'est à dire beaucoup

La 1e utilisation, c'est bien évidemment Internet (surf, news, recette cuisines, shopping, etc, etc).
On a besoin de chercher un truc sur internet, en 2sec on est devant un navigateur et Zou

La 2e utilisation, c'est la TV. Avec l'app Canal, j'ai toutes les chaines de ma TV sur mon iPad (+ Canal à la demande), et comme la TV est au centre du salon et n'en bouge pas, nous ne l'allumons que quand on veut se poser pour matter un film ou les news, mais sinon c'est l'iPad qui affiche la TV, ce qui permet d'emmener la TV du salon à la chambre, la cuisine, les toilettes (si, si) et le soir dans le lit.
Avec l'App GoodPlayer, j'ai accès à mon NAS et mes ordi où sont stockés tous mes films et series.

La 3e utilisation c'est la lecture, principalement BD mais parfois des romans aussi

La 4e utilisation c'est le jeu. Jeu casual, tablette oblige, mais jeu quand même

La 5e utilisation, c'est la commande à distance de ma station de travail pour intervention ponctuelle sur du taf, mais depuis que j'ai le Macbook 12" je le fais plus trop depuis l'iPad tellement c'est "pain in the ass" à utiliser, because pas de clavier ni de trackpad.

L'iPad permet encore de faire plein d'autres choses, mais mes principales utilisations sont listées ici

Mais l'iPad, ce n'est pas que des "utilisations", c'est aussi un feeling, une simplicité, une réactivité, un poids (600 grammes), une autonomie de VRAIMENT 10h, et, surtout, un écran 9.8" idéal. Au dessus, c'est trop gros, trop lourd. Je dis pas ça pour la Surface Pro mais aussi pour l'ipad Pro et toutes tablettes 12"

avatar byte_order | 

1, 2, 3 et 4 sont de grosso-modo de la consultation plus ou moins interactive avec du contenu tiers.

Le 5ième est intéressant, car justement là il s'agit d'interopérer avec des fonctions, qui ne sont pas et probablement ne peuvent pas être optimisé pour iOS.
Et là l'absence de clavier et de pointeur précis montre vite les limites,au point que c'est tellement laborieux que vous préférez changer de machine pour le faire.
Limites qui seraient ptet repoussées un peu plus loin avec un mac hybrid où et le clavier détachable et un stylet ou magictrackpad et un iOS/macOS un peu plus taillé pour permettre ce type d'usage.

> Mais l'iPad, ce n'est pas que des "utilisations", c'est aussi un feeling, une simplicité, une réactivité,
> un poids (600 grammes), une autonomie de VRAIMENT 10h, et, surtout, un écran 9.8" idéal.
> Au dessus, c'est trop gros, trop lourd.
> Je dis pas ça pour la Surface Pro mais aussi pour l'ipad Pro et toutes tablettes 12"

Je vois pas pourquoi, techniquement, Apple ne pourrait pas proposer un mac de 10 pouces ayant une autonomie comparable, un poids comparable, une qualité de finition égale et un système d'exploitation simple mais puissant et reactif. Ils ont déjà la puce qui va bien pour ça, d'ailleurs, et c'est pas comme si c'était impossible de faire des hybrid 10 pouces (y'en a des tas déjà).

Ils ne le veulent pas, c'est tout.
Parce qu'ils sont plus contents que vous ayez acheté un iPad *et* un macbook 12''. Le premier leur permet de capter un client sous iOS, source de revenu complémentaire, le second de capter une vente supplémentaire dès maintenant.

avatar pocketalex | 

J'ai déjà, par le passé, installé une souris sur mon iPad

C'était un iPad Air 1 (que j'ai vendu pour passer au Air 2 qui est mon iPad actuel), jailbreaké, sur lequel j'avais installé depuis Cydia le driver BTMouse

Ce driver ne fait que débloquer la censure des souris BT et ô miracle, un curseur de souris apparait et on peut piloter iOS avec n'importe quelle souris Bluetooth

Intérêt ? Zéro ... normal, vu que l'OS est pensé tactile, la souris devient un peu un boulet pour interagir avec des apps tactiles

Mais, étrangement, elle devenait intéressante dès que l'on rentrait dans des apps de productivité
La commande à distance de machines, pour commencer, mais pas que
Pages, Keynotes, Numbers deviennent tout d'un coup bien plus pratique à utiliser qu'avec ses doigts
Se balader dans un texte et poser le curseur à un endroit précis, sélectionner une phrase, etc était tout d'un coup facile et rapide, alors qu'au doigt, il faut rester appuyé, attendre, et s'aider d'une loupe pour être précis dans ses sélections, et encore, parfois ça reste foireux

Bref, cette expérimentation m'a permis de découvrir que l'ipad, en conservant iOS et pas forcément en lui collant MacOS, pourrait être agrémenté d'une cover avec clavier ET trackpad, et ainsi conserver son excellence au niveau de l'interface tactile, tout en permettant des moments de productivité bien plus efficaces

avatar Chanteloux | 

C'est génial, l'expérience que vous racontez. Et selon vous, pourquoi Apple ne le fait-elle pas?

avatar pocketalex | 

le dogme ... et un petit coté jusqu'au-boutiste du dogme

avatar webHAL1 | 

1/2
En fait, si je comprends bien MacG a écrit cet article pour Apple. ;-)
Car c'est bien la Pomme (et, parfois, quelques inconditionnels et/ou provocateurs) qui, depuis le ralentissement des ventes de la tablette, a décidé de changer l'angle d'approche et de la présenter comme un remplaçant du micro-ordinateur traditionnel.
Lorsque l'iPad est sorti, en 2010, il tournait sous une version d'iOS extrêmement similaire à celle de l'iPhone. Apple l'a alors présenté comme un appareil très adapté à certaines utilisations (principalement pour consulter du contenu), mais en aucun cas comme la solution pour remplacer un Mac ou un PC tel qu'ils existaient. Le succès a été au rendez-vous les premiers temps, la nouveauté aidant et l'appareil ne manquant pas de qualités, et Steve Jobs s'est même risqué à commencer de parler d'ère "post-PC" (sa fameuse comparaison entre le micro-ordinateur "véhicule utilitaire" et la tablette "voiture moderne"). Dans la vision de la Pomme, l'iPad n'allait pas évoluer pour pouvoir faire de plus en plus de choses (et donc se rapprocher du micro-ordinateur), c'était plutôt les consommateurs qui allaient se rendre peu à peu compte qu'il ne leur était pas nécessaire d'avoir un appareil "compliqué" pouvant faire des tas de choses, et qu'une tablette serait plus adaptée et plus "fun". Mais trois des principaux avantage de l'iPad étaient : son prix, sa portabilité et l'autonomie de sa batterie. À une époque où le consommateur n'avait en gros que le choix entre des ultra-portables extrêmement chers et des Netbooks aux performances peu séduisantes.
[...]

avatar webHAL1 | 

[...] 2/2
Or, 7 ans plus tard, certains paramètres ont bien changé et d'autres pas. Les ultra-portables sont devenus très intéressants et beaucoup plus abordables. La tablette pommée, elle, est toujours motorisée par un système d'exploitation de smartphone, qui la bride fortement pour tout ce qui est manipulation et échange de données (avec une exception pour les photos et le dessin, bien plus facile à manipuler avec un iPad).
Bref, "laisser l'iPad être l'iPad" ? Eh bien il me semble que nous n'avons de toute manière pas le choix. Tant qu'Apple ne libérera pas son potentiel, cette jolie tablette restera cantonnée à son rôle. Non pas à mon avis qu'il faudrait la motoriser par macOS, mais simplement lui offrir plus de flexibilité (pas besoin de fenêtres superposables probablement, mais une limitation à deux applications affichées simultanément est tout simplement insuffisant ; sans parler de la possibilité de faire du glisser-déposer entre différentes fenêtres). Malheureusement, rien ne semble venir et la Pomme met davantage l'accent sur le côté marketing que sur le développement d'un "tabletOS". Pour rappel, à chaque nouvelle version d'iOS certains disent "attendez la suivante, Apple travaille dessus". Mais rien ne se concrétise et personnellement je n'ai pas l'impression que la Pomme va nous étonner avec iOS 11...

Cordialement,

HAL1

avatar Chanteloux | 

Ce qye j'apprends, à propos d'Apple et de son iPad, de la part de gens bien informés et objectifs autant qu'on puisse l'être, me surprend et me déçoit... MacG fait très "low profile", ménage la chèvre et le chou, je les comprends c'est leur fond de commerce qui est en jeu, mais je me méfie toujours un peu plus ...
Dans le fond, si j'extrapole un peu, avec sa gestion de fichiers, sa reconnaissance comme DD externe par n'importe quel PC, est plus proche d'un PC que iOS???
Je commence à être confus.

avatar pocketalex | 

@Chanteloux

excuse moi, je dois pas être réveillé, mais j'ai absolument rien compris à ton commentaire

Que veux tu dire au global ?
qu'est-ce qui te surprend et te déçois ?
C'est de l'ipad dont tu parles ensuite comme disque dur externe à un PC ??? d'android ?

avatar powerjaja | 

« ...ou qu’elle entende les remarques sur la difficulté de manipuler Split View »

Ouf je commençais à croire être le seul à penser ça. Quel usine à gaz ce split view sans déconner !

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