L’iPad et un serveur, un combo gagnant pour travailler

Nicolas Furno |

L’iPad n’est pas seulement l’ordinateur de base de toujours plus de particuliers, la tablette occupe toujours davantage de place dans le monde de l’entreprise. De nombreux professionnels utilisent l’appareil sous iOS dans leur travail de tous les jours et les utilisations diffèrent largement d’un cas à l’autre.

On pense toujours aux cas les plus simples, souvent de la bureautique : trier et répondre à quelques mails, préparer une présentation ou ajuster quelques chiffres dans un tableur, rédiger un rapport. Dans certaines grandes entreprises, on dispose souvent d’apps spécifiques, développées pour les besoins des employés. Mais il y a de nombreux autres domaines où l’iPad peut servir de façon professionnelle et parfois même remplacer totalement un ordinateur.

Un iPad Pro en mode développement, avec l’essentiel de son écran qui affiche un terminal. Cliquer pour agrandir
Un iPad Pro en mode développement, avec l’essentiel de son écran qui affiche un terminal. Cliquer pour agrandir

Il y a toute une catégorie de professionnels qui peut assez facilement utiliser un iPad pour travailler, et ce n’est pas à eux que l’on pense en premier : ceux qui utilisent avant tout un terminal. Les administrateurs réseaux mettent en place et gèrent des serveurs distants, les développeurs « back-end » qui créent les logiciels et infrastructures nécessaires aux sites et services, et même des développeurs d’apps dans certains cas.

C’est le cas notamment de Jannis Hermanns, un développeur berlinois spécialisé dans le traitement de données et les architectures serveurs qui a troqué un Mac pour un iPad Pro 12,9 pouces depuis quelques mois. Il relate son expérience sur son blog personnel et c’est un cas intéressant, parce qu’il n’est pas évident au premier abord. Si vous êtes dans un cas similaire, peut-être que les raisons évoquées pour cette expérimentation vous aideront à faire de même.

Pourquoi changer ?

Avant même de savoir si la transition était possible (c’est bien le cas, on y reviendra), notre développeur explique pourquoi il voulait changer. La principale raison tient en un seul mot : Docker. Cet outil de virtualisation très utilisé en matière de développement web permet de faire tourner des apps ou des services sur des serveurs, mais en les restreignant à un conteneur isolé.

L’iPad Pro et son stylet Apple Pencil peuvent aussi servir à dessiner ! Cliquer pour agrandir
L’iPad Pro et son stylet Apple Pencil peuvent aussi servir à dessiner ! Cliquer pour agrandir

Docker est un outil très puissant, mais aussi assez gourmand. Un MacBook Pro relativement récent, comme son 13 pouces 2015, est tout à fait capable de le faire, mais au prix d’une utilisation constante de ses ressources. Et donc au prix d’une portabilité réduite : non seulement sa batterie fond anormalement vite, mais l’ordinateur chauffe aussi beaucoup plus que la normale. Ce n’est pas pour rien que Jannis Hermanns a cherché une alternative en plein été, Docker peut vite rendre un ordinateur portable insupportable quand il fait chaud par ailleurs.

Un appareil iOS ne permet pas de faire tourner directement Docker, il faut un accès nettement plus profond au système. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas une solution alternative, comme nous allons le voir, et il apporte quelques contreparties indéniables. Entre l’écran ProMotion et la batterie qui tient la charge en toutes circonstances, sans compter sur sa température et son silence stables à l’usage, un iPad Pro est avantageux sur de nombreux points.

Le prix est aussi un avantage. Certes, l’iPad Pro 12,9 pouces cellulaire avec 512 Go coûte 1459 € en France, mais on reste loin du meilleur MacBook Pro Retina 13 pouces vendu actuellement par Apple (3 350 € si vous vous posiez la question). La comparaison n’a pas vraiment de sens, mais le prix reste un argument en faveur de la tablette, si elle peut effectivement remplacer un Mac.

La configuration classique de ce développeur, autour d’un MacBook Pro fermé pendant son utilisation sur le bureau. Cliquer pour agrandir
La configuration classique de ce développeur, autour d’un MacBook Pro fermé pendant son utilisation sur le bureau. Cliquer pour agrandir

Un environnement adaptable à iOS

Ce développeur travaille en majorité dans un terminal, connecté à des serveurs ou à Docker, une machine virtuelle en local. Le reste du temps, il discute avec ses collègues dans Slack, gère ses projets sur GitHub, quand il ne répond pas à ses mails avec Inbox, webmail alternatif fourni par Google, et ne se documente pas, sur le web en général.

Autant d’activités qui ne sont pas du tout limitées à un système en particulier. À une exception notable, tous ses outils avaient ainsi un équivalent naturel sur iOS. Le lanceur multitâche Alfred n’existe pas sur la plateforme mobile et il y a peu de chances qu’un équivalent soit disponible un jour. Pour le reste, toutes les apps avaient un équivalent, ce qui a simplifié la transition.

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Dans bien des cas, les équivalents mobiles étaient même supérieurs à ses yeux. La messagerie instantanée Slack et le client mail Inbox ont très simplement remplacé l’app et le site web correspondant utilisé sur Chrome, deux mauvais exemples en matière d’utilisation des ressources. Il utilisait 1Password sur ordinateur pour gérer ses mots de passe et la transition s’est faite sans encombre grâce à l’app mobile.

Pour le développement à proprement parler, Jannis Hermanns utilisait iTerm 2 sur Mac et même s’il n’existe pas un équivalent direct sur l’App Store iOS, il y a plusieurs apps capables de se connecter à un terminal distant. On connaît bien Prompt, mais le développeur a privilégié Blink, une app similaire, mais qui a plusieurs avantages. Pour commencer, elle est open-source et n’importe qui peut la compiler gratuitement, même si une version prête à l’emploi est vendue sur l’App Store (mais pas en France, pour une raison ou une autre…).

Session de travail avec Slack sur le côté et Blink sur le reste de l’écran. Cliquer pour agrandir
Session de travail avec Slack sur le côté et Blink sur le reste de l’écran. Cliquer pour agrandir

Ensuite, elle peut être largement personnalisée, avec des options qui s’avèrent vite indispensables sur un iPad. Par exemple, dans ses réglages, on peut assigner une touche physique d’un clavier à une autre touche. Pourquoi faire ? Eh bien, retrouver une touche ESC, souvent indispensable dans un terminal : avec Blink, le verrouillage des majuscules peut la remplacer.

Mosh, la connexion à distance pensée pour la mobilité

Blink a un autre avantage, essentiel sur un iPad : elle est compatible avec Mosh, en plus du protocole standard SSH. Si ces termes ne vous disent absolument rien, expliquons simplement qu’il s’agit de se connecter, via un terminal, à un ordinateur distant, de façon sécurisée. En général, on le fait en SSH (Secure Shell), un protocole apparu dans les années 1990 et qui a le gros intérêt d’être présent partout, par défaut. Il a l’inconvénient de ne pas avoir été pensé pour une situation mobile, où la connexion peut s’interrompre à tout moment, et où l’accès à internet est par nature limité.

Mosh (pour Mobile Shell) est un service beaucoup plus récent et qui reprend le principe du SSH, mais en l’améliorant précisément ces points. Une app doit être installée sur le serveur et aussi sur le client local, ce qui fait qu’elle n’est pas disponible partout sans effort. En contrepartie, le lien distant est maintenu même si la connexion internet est coupée, ou même si le client est mis en pause.

Quand Blink revient au premier plan, la connexion avec le serveur interrompue est souvent rompue. En SSH, il faudrait se connecter à nouveau et perdre son travail en cours. Avec Mosh, la connexion est reprise automatiquement et l’app le signale avec le bandeau bleu, en haut de l’écran. Cliquer pour agrandir
Quand Blink revient au premier plan, la connexion avec le serveur interrompue est souvent rompue. En SSH, il faudrait se connecter à nouveau et perdre son travail en cours. Avec Mosh, la connexion est reprise automatiquement et l’app le signale avec le bandeau bleu, en haut de l’écran. Cliquer pour agrandir

Deux critères essentiels sur un mobile, où une app peut être fermée à tout moment, et où la connexion à internet peut disparaître temporairement. Par exemple, en passant du Wi-Fi au réseau cellulaire, vous changerez d’IP, ce qui revient à perdre une connexion SSH, mais ce n’est pas le cas avec Mosh.

Cette alternative à SSH a encore d’autres avantages, en particulier une meilleure fluidité quand la connexion est mauvaise. C’est notamment le cas lors de la saisie de texte : Mosh envoie une commande terminée seulement, alors que SSH envoie chaque lettre individuellement. Sur une bonne connexion, cela ne fait aucune différence, mais sur un réseau cellulaire un peu faiblard, c’est parfois le jour et la nuit.

Un serveur à la rescousse

Si Mosh (ou SSH) est indispensable, c’est bien que le travail de développement n’est pas effectué directement sur la tablette. Notons que cela serait possible dans quelques cas de figure. Du développement web « front-end » (c'est-à-dire sur les sites web eux-mêmes) peut se faire avec une app comme Coda, tandis que l’app Swift Playgrounds pourrait permettre d’avancer un projet en Swift. Il existe par ailleurs de nombreux éditeurs de code qui peuvent servir dans pratiquement n’importe quel domaine.

Disons le : cela reste malgré tout une minorité. En général, un développeur ne doit pas seulement écrire des lignes de code, mais aussi les tester en conditions réelles, ou bien les utiliser dans le cadre d’un projet plus large. Pour en revenir au cas de Jannis Hermanns, ce développeur a besoin de plusieurs outils, mais aussi d’une configuration spécifique qu’il utilise depuis plusieurs années. Il la détaille sur le blog et fournit même sa configuration prête à emploi.

Plutôt que d’essayer de configurer chaque ordinateur, chaque serveur et chaque machine virtuelle, il a créé un conteneur Docker qu’il déploie partout. C’était le cas sur son Mac, c’est encore plus le cas sur son iPad, puisqu’il utilise un serveur distant pour faire tout son travail. Tout est installé sur ce serveur, y compris un VPN (il utilise cette image Docker) qui sécurise la connexion entre la tablette et le serveur.

L’architecture mise en place par le développeur : un serveur distant où tous les outils sont installés, connecté à un iPad via un VPN. Cliquer pour agrandir
L’architecture mise en place par le développeur : un serveur distant où tous les outils sont installés, connecté à un iPad via un VPN. Cliquer pour agrandir

C’est le plus gros défaut de cette installation : il faut louer un serveur distant s’il n’y en a aucun de disponible. Et il faut absolument une connexion internet pour y accéder et l’utiliser : sans au moins un réseau cellulaire, ce développeur ne peut pas travailler. Il pouvait le faire sur son Mac, avec Docker installé en local. Même s’il ne le dit pas lui-même, on peut imaginer qu’il ne travaillait de toute manière jamais vraiment sans connexion, en tout cas pas longtemps.

La documentation nécessite en général une connexion. S’il doit communiquer avec ses collègues, il doit aussi le faire via Slack ou par mail, mais l’accès à internet reste essentiel. Dans l’ensemble, c’est un inconvénient en soi, mais il n’est sans doute pas aussi gênant en pratique qu’on pourrait le penser.

À l’heure des bilans, Jannis Hermanns est très satisfait de cette solution alternative. L’iPad Pro 12,9 pouces est devenu son ordinateur principal pour travailler et cela fonctionne apparemment très bien. Naturellement, ce n’est qu’un cas de figure, si vous êtes un développeur qui dépend d’une interface graphique pour travailler, par exemple Xcode pour les créateurs d’apps iOS, la tablette ne sera d’aucun secours.

Swift Playgrounds, sur l’iPad, permet d’écrire et d’exécuter du code en Swift. Mais on reste encore très loin de Xcode, l’environnement de développement fourni par Apple exclusivement sur Mac. Cliquer pour agrandir
Swift Playgrounds, sur l’iPad, permet d’écrire et d’exécuter du code en Swift. Mais on reste encore très loin de Xcode, l’environnement de développement fourni par Apple exclusivement sur Mac. Cliquer pour agrandir

Il faut aussi disposer d’un serveur ou justifier une location mensuelle, sachant que les prix ont énormément baissé ces dernières années et qu’on peut s’en tirer à une dizaine ou quelques dizaines d’euros par mois. Ce n’est pas une généralité, certes, mais on ne pense pas souvent aux développeurs quand on évoque l’iPad Pro de manière professionnelle et c’est pourtant un domaine où cela peut fonctionner.

Et ce n’est pas le seul, la combinaison iPad et serveur distant peut servir dans bien d’autres cas. Dans un tout autre domaine, universitaire cette fois, mon collègue Anthony prépare une thèse et il utilise un serveur depuis sa tablette pour traiter de larges données statistiques. Cette tâche nécessite beaucoup trop de ressources pour un iPad et plusieurs jours de traitement, c’est un cas de figure idéal pour un serveur.

avatar SkeletonGamer | 

Humm très intéressante cet article, merci !

avatar PurpleNight | 

Merci pour cet article !
Peut on en savoir un peu plus sur le serveur utilisé par Anthony pour sa thèse? Ça m’intéresse, merci par avance!

avatar LolYangccool | 

Gérant moi aussi un serveur distant via SSH, j’ai testé de le gérer via mon iPad de 2017 (non Pro).
J’ai utilisé Transmit pour les transferts de fichiers sur le serveur et un client SSH dont j’ai oublié le nom.
Le gros problème de cette solution, c’est comme toujours avec iOS l’absence de gestion de fenêtre pour passer d’une app à l’autre.
En fait tant qu’on se cantonne à deux voir trois applications qui gèrent le fait de pouvoir se diviser en deux côté à côté (j’ai oublié le nom que donne Apple à cette fonction), tout va bien. Mais dès qu’on passe son temps à changer d’application, l’efficacité de la solution en prends un coup et on est pour le coup beaucoup plus efficace sur un Mac.

J’aime beaucoup mon iPad, mais iOS doit encore évoluer dans ce gens, à mon avis. Au moins sur iPad !

avatar reborn | 

@LolYangccool

Avec 4 doigts l’on peu passer d’un app à une autre pourtant

avatar LolYangccool | 

@reborn

Oui mais il faudrait pouvoir placer ses fenêtres comme on le souhaite, et deux apps côte à côte ça me parait trop peu.

avatar iPop | 

@LolYangccool

En fait sur IPad Pro 12 c'est 3 fenêtres côté à côté.
Apple a aussi revu le passage avec 4 doigts qui est plus souple et réaliste. Avant le déplacement ne se faisait que dans un sens.

avatar LolYangccool | 

@iPop

3 ou 2 peu importe, c’est du pareil au même. Ça reste trop faible par rapport au nombre de fenêtres qu’on peut avoir sur un Mac ouvertes en même temps ! ;)

avatar iPop | 

@LolYangccool

Tout dépend de la taille de l'écran. Aucune utilité de mettre 20 fenêtres si on ne peut les voir.

Perso j'ai appris à gérer mon travail et donc l'exécution des applications. La plupart ne sachant le faire, font tout en même temps en général. Et donc rien n'est suffisant.

avatar iPop | 

@LolYangccool

On peut aussi composer des espaces au groupe de deux applications. Et ainsi glisser de l'un à l'autre.

avatar olekhnov | 

J’utilise effectivement un combo iPad/serveur, et c’est assez malin. Mais il y a un gros mais, le truc super serait de pouvoir utiliser une...souris. Un remote desktop marche parfaitement sur iPad, mais c’est quasi inutilisable au doigt... du coup effectivement il ne reste que les interfaces texte, ce qui limite quand même pas mal

avatar pumk1n | 

@olekhnov

La possibilité d’ajouter une souris combinée avec une offre Shadow... Mon rêve pour jouer sur mon iPad !!

Pour le dev je pourrais pas car j’ai besoin d’Xcode seulement disponible sur macOS, quoi que y aurait aussi moyen de contrôler macOS à distance avec cette solution !

avatar quetzal | 

Au niveau investissement, l’iPad ne me paraît pas plus avantageux qu’un MacBookPro. En effet, on constate que l’obsolescence logicielle des appareils sur iOS est beaucoup plus courte que celle des ordinateurs sous MacOS : mon MacBookAir de 2011 tourne impeccablement avec High Sierra, tandis que mon iPad Mini de première génération a ralenti irrémédiablement il y a déjà plus d’un an. Alors, la durée d’amortissement de ces deux types de machines est loi d’être semblable. 6 à 7 ans dans un cas, la moitié ou moins dans l’autre. Pour une utilisation plus restreinte.

avatar marc_os | 

@quetzal :
Je plussoie en ce qui concerne l'obsolescence logicielle organisée par les éditeurs. Qq. exemples d'éditeurs dont les Apps marchaient parfaitement mais dont la compatibilité avec iOS 7 à été cassée ou abandonnée volontairement par les éditeurs :
Météo France
SNCF
Libération
Tascam

avatar en ballade | 

Je préfère une souris/touchpad ....MS Surface est une réussite. La c’est juste une blague.
L’iPad est juste la pour de la consultation

avatar bonnepoire | 

LOL

avatar NestorK | 

@bonnepoire

Mdr !!!

avatar iPop | 

@en ballade

Dans Startrek tous les ordinateurs sont des écrans.

avatar TJDesigner | 

@en ballade

Le trackpad et le clavier des surface doit être le pire que j’ai jamais utIliser de ma vie ?....

avatar pocketalex | 

@TJDesigner

Alors oui, le clavier trackapd de la surface pro, c'est pas l'extase, je confirme ton retour, mais...

Mais "en ballade" a raison, l'ipad en commande à distance c'est

- l'écran qui sert de trakpad, et c'est pire que tout
- le clavier virtuel qui bouffe 1/3 de l'écran

Bref c'est juste inutilisable, alors qu'avec une SP Pro, au moins tu peux décemment piloter une machine à distance

Donc il a raison.

Maintenant, c'est ce qui m'a fait investir dans le Macbook au lieu de chercher vainement (et j'ai TOUT essayé) d'avoir un couple clavier/souris sur l'iPad (clavier BT, souris BT avec ipad hacké par exemple)

L'avantage du Macbook sur la SP Pro, c'est un meilleur clavier, un bien bien bien meilleur trackpad, un écran au top, et, surtout, MacOS comme OS local, et non Windows

Du coup je suis content, très content :)

avatar sylar12 | 

Question pour le collègue Anthony : s'il est universitaire, j'imagine qu'il bosse (en partie) sous LateX. Quelle solution pour utiliser LateX ET un repo GIT contenant les documents ? C'est un des points précis qui m'empêche de basculer complètement sur un iPad pour l'instant, et je n'ai toujours pas trouver de solution.
J'imagine que le problème se pose pour tout autre type de développement : comment utiliser une app pour développer, tout en utilisant GIT pour gérer le travail à plusieurs, versionnement, etc.

avatar Mehuneau | 

Quand je pars en déplacement, il m’arrive de plus en plus souvent de prendre l’iPad pro 10 pouces et de laisser le MacBook Pro en marche à la maison.

Je peux faire l’essentiel de mes télémaintenances via des interfaces web, un peu de VPN, un peu de console. Et si besoin j’ai un TeamViewer pour prendre la main sur le Mac. Avec le clavier cover et mon pencil (qu’il faut que je récupère, il est resté chez un client), c’est très efficace.

avatar Mehuneau | 

Et évidemment, avec Dropbox, office 365 et la suite bureautique Apple, je peux aussi faire l’essentiel des tâches administratives.

avatar bonnepoire | 

J’utilise aussi mon ipad pour gérer mes serveurs en ssh. J’utilise Termius. J’aimerais un terminal natif mais l’ipad comble maintenant la majorité de mes usages depuis ios11.

avatar olekhnov | 

bel outil que ce "mosh" que j'ai découvert avec cet article, en revanche le client iOS ne semble pas dispo sur l'AppStore français... dommage.

avatar daxr1der | 

Ipad pro à la rigueur mais sinon l’écran est trop petit, et beaucoup de société bossent avec du linus ou du windows, ça intéresse une minorité Apple.

Dans le medical j’ai vu des professionnels de santé bosser sur un imac windows lol Assez drôle...

avatar flagos | 

L'exercice est intéressant mais il me semble que tout ce qui est fait ici serait fait de manière nettement plus simple avec un laptop avec linux directement dessus.

Même un Chromebook avec chrubuntu me semblerait plus adapté, nettement moins coûteux que la solution présente ici. Ne serait ce que pour avoir un clavier un minimum pratique.

Pour dépanner pourquoi pas, mais au quotidien, ça me dépasse un peu.

avatar bonnepoire | 

Chromebook c’est à usage unique, pas un iPad.

avatar hautelfe | 

Pourquoi ?

avatar bonnepoire | 

A part utiliser les outils de Google tu fais quoi avec ton chromebook? T’as toujours besoin d’être connecté et de partager ta vie avec dieu Google. Normal quoi...

avatar hautelfe | 

Je n'ai pas de chromebook.

Mais pourquoi dis-tu qu'on a besoin d'être connecté ? C'est soit de l'ignorance bloquée en 2009, soit une pure calomnie.

A part les outils de Google ? Et bien, il y a les applications d'Android et les logiciels de Ubuntu.

Côté polyvalence, on est loin des limitations de l'ipad. Surtout que la souris est un gros plus.

avatar LisbethSalander | 

Comme toujours sur LacHe, les commentaires de ceux qui généralisent et pensent que leurs cas perso est réalité universelle.
Aka «  je n’ai pas d’inutilité pro à l’iPad alors l’iPad ne peux pas être un outils servant au pro «  , terme utilise comme si il y avait des «  particulier » et des « pro », ont est tous et toutes particuliers et pro...

avatar pocketalex | 

C'est marrant, ça me fait penser à mon setup pour travailler :

station de travail en i7 comme machine principale, qui tourne 24/24, reliée au réseau (accès à tous les projets, fichiers, assets, rushes, etc)

Macbook 12" en machine secondaire, utilisée à la maison, en déplacement, en vacances, etc

J'accède à la station de travail via Jump Desktop, et avec un liaison rapide type fibre ou 4G, j'ai mon bureau à 60 fps, je peux travailler très confortablement

C'est possible aussi avec mon ipad Air 2 mais sans le couple clavier/souris, inutile de dire que c'est à peine utilisable, ça peut éventuellement dépanner ponctuellement pour de petite opérations.
Bref l'iPad pour bosser à distance c'est pas encore ça sauf cas spécifiques, mais sinon la solution d'avoir un appareil fin et léger tout le temps avec soi, et une machine solide de travail distante, ça, ça marche bien. Vive le couple Macbook 12"/station de travail ??

avatar bonnepoire | 

Il manque clairement un outil natif Remote Desktop. Ios11 va dans le bon sens. Je suis curieux de voir la suite.

avatar diegue | 

Depuis que j’ai découvert les claviers ultra légers Keys-to-go de Logitech je reprends mon vieux Apple air (en attendant le nouveau iPad Pro) qui est beaucoup plus pratique en déplacement qu’un MBP !

avatar powergeek | 

A quand Xcode sur iOS ?

avatar Chris K | 

Article très intéressant.
J’utilise mon iPad Pro 12,9 conjointement avec Coda pour mon site web... Mon « précieux » me sert pour tout d’ailleurs.
Pour le traitement de mes photos je le préfère désormais à mon MacBook Pro 15 qui devient souffreteux (malgré une configuration musclée... toute façon MacOS me sort par les yeux).

Ce qui gâche un peu la fête (faut faire preuve d’honnêteté... qualité assez rare ici bas ?) c’est iOS 11.2 qui par moment retourne encore chez maman et fige - encore mais plus rarement - à la fois mon clavier et l’interface.

avatar webHAL1 | 

J'ai une idée pour un prochain article : l'histoire d'un réalisateur qui filme et monte ses œuvres intégralement sur son iPhone. Et on pourra se demander, comme dans le cas du présent article : qu'est-ce que ça prouve ? À part peut-être que certaines personnes aiment sortir des sentiers battus et, quand elles sont à l'aise avec un outil, tentent de l'utiliser pour de nombreux usages.
Je pense aussi qu'on pourrait tout à fait trouver des professionnels qui travaillent la majeure partie du temps debout et qui refusent d'utiliser autre chose que, par exemple, un MacBook 12", là où pourtant un iPad serait très probablement bien plus pratique.
Au final, l'important est que chacun soit satisfait de ses appareils et il peut être intéressant d'expliquer comment certains peuvent se révéler polyvalents. Mais il faut aussi rester lucide et garder à l'esprit que, s'il n'y a pas d'adoption à grande échelle, c'est probablement pour de bonnes raisons.

Cordialement,

HAL1

avatar Bruno de Malaisie | 

@webHAL1

Christopher Lawley monte toutes ses vidéos sur iPad Pro.
Il a une chaîne YouTube très interessante à ce propos.

https://youtu.be/epbVYwLFERw

avatar iPop | 

@Bruno de Malaisie

Oui, je connais, très sympa. ?
Mais ce qui m'étonne c'est qu'on en trouve des dizaines de chaîne comme ca aux US mais de par chez nous, rien.

avatar bonnepoire | 

Le français est coincé dans ses vieilles procédures et habitudes. Rien d’étonnant. Suffit de lire les commentaires de ceux qui seraient de vrais pro avec un surface tandis que ceux qui sont sur iPad ne font que de la consultation et YouTube.

avatar iPop | 

@webHAL1

Pas sur. Il m'arrive de voir souvent des types dans les supermarchés se contorsionnant avec un portable PC. C'est digne du grand blond avec une chaussure rouge.
De là à dire que sans doute c'est le plus pratique, j'en doute.

avatar macinoe | 

Noire la chaussure du grand blond.
Quitte à vouloir être méprisant, autant ne pas passer pour un inculte.

avatar bonnepoire | 

Où est-il méprisant? C’est une vraie question monsieur melanchon.

avatar alfatech | 

@webHAL1

"Mais il faut aussi rester lucide et garder à l'esprit que, s'il n'y a pas d'adoption à grande échelle, c'est probablement pour de bonnes raisons."

Ou ça prouve que beaucoup ne connaissent pas et continuent de bosser de la façon qu'ils ont appris depuis des années.

avatar watatzor | 

A quand iTunes sur iPad ??? Rien que pour ça je ne comprends pas comment Apple compte faire remplacer les ordinateurs par des iPad ???!?

avatar Biking Dutch Man | 

Vous faites comment pour envoyer par email simultanément 3 documents attachés différents (1 pdf, un fichier Word et 1 photo en jpg) avec un iPad?

avatar jean_claude_duss | 

@Biking Dutch Man

Tu les ajoute un par un...

avatar BouffonDuRoi | 

@Biking Dutch Man

Switch entre les app C/c..

avatar bonnepoire | 

Glisser/déposer.

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