S'il semble que l'iPad soit bien parti pour être livré en France sans sa bibliothèque numérique, cela n'empêche pas les éditeurs français d'espérer trouver un accord avec Apple dans les plus brefs délais. Un porte parole de Hachette a ainsi indiqué au Figaro que les choses pouvaient aller très vite : Apple n'a contacté les éditeurs américains que deux semaines avant la présentation de l'iPad, les contrats n'ont été signés que le week-end précédant l'événement.

Alain Kouck, vice-président et directeur général d'Editis, fait part de son enthousiasme : "pour une fois, un opérateur associe une nouvelle technologie et un business model", confie-t-il au Figaro. Etant donné que le modèle d'Apple est plus favorable aux éditeurs que celui d'Amazon pour son Kindle, et qu'elle leur offre en outre un levier pour renégocier avec cette dernière, l'arrivée de l'iPad a tout pour séduire le monde de l'édition. Cependant, les éditeurs (et les lecteurs) devront sans doute faire preuve de patience, l'ardoise magique d'Apple arrivera fin mars sur tous les marchés, il sera donc difficile pour Apple de régler toutes les conditions commerciales et juridiques dans chaque pays avec les acteurs locaux.