Téléphonie mobile : le consommateur a pris son indépendance

Christophe Laporte |

Il est fini le temps où les Français étaient poings liés avec leur opérateur. L’observatoire du premier trimestre de l’ARCEP révèle que 45,5 % des abonnés sont en situation de pouvoir changer de crèmerie du jour au lendemain.

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Ce chiffre comprend les personnes qui ont souscrit à un forfait sans engagement (Sosh, Free Mobile, SFR Red, B&You) ainsi que les personnes dont la date d’engagement est arrivée à échéance. Il s’agit d’une tendance de fond. En 2011, ce chiffre n’était que de 20 %. Vu la dynamique actuelle, il ne serait guère étonnant que ce chiffre dépasse les 50 % d’ici la fin de l’année. Cette tendance avait déjà été soulignée par le rapport controversé de l’UFC-Que Choisir (lire : L'impact de Free Mobile sur le marché des télécoms mesuré par l'UFC-Que Choisir).

Bien entendu, on doit ce phénomène en bonne partie à Free Mobile ainsi qu’aux marques low-cost des opérateurs historiques. On rappellera que le « nouveau venu » dispose de plus de 8 millions d’abonnés et que les offres low-cost de ses concurrents connaissent un succès grandissant : Sosh et SFR Red possèdent tous deux plus de 2 millions d’abonnés tandis que B&You possède 1,7 million d’abonnés. Toutefois, ce type d’offres est bien loin d’être majoritaire. Si l’on prend en compte les offres sans engagement des opérateurs MNVO (Virgin Mobile, Credit Mutuel), les forfaits sans engagement représentent entre 15 et 18 millions des 55 millions d’abonnements actifs en France.

Le modèle « sim-only » n’a pas encore gagné la partie. Les opérateurs d’ailleurs espèrent redonner un coup de fouet au modèle subventionné avec l’avènement de la 4G. Orange et Bouygues ont tous deux ces derniers mois discrètement abandonné la possibilité de s’abonner à leurs forfaits premium sans engagement. Seule, SFR offre encore cette possibilité avec ses forfaits Carrés. Reste que la fenêtre de tir pour les opérateurs devrait être très courte. Le prix des terminaux compatibles fond comme neige au soleil.

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Dernier point à noter dans cette étude : les opérateurs virtuels (MNVO) se portent bien, du moins en terme de part de marché. Ils représentaient en mars 11,3 % des abonnements, soit un gain de 0,4 point en un an. Comme quoi, il y a une vie après Free Mobile.

[Via : La Tribune]

avatar eliss | 
@minileul Non non, il est en baisse, vu qu'on peut changer de forfait quand on veut sans se racheter un téléphone. Il n'y a qu'à voir la baisse des ventes d'iPhone en France depuis l'arrivée de Free pour se faire une idée.
avatar privatejohns | 
@maclowic Analyse totalement fausse. Il n'y a pas d'âge pour être dynamique ou intelligent. Les plus de 60 ans te coïncidèrent pour ce que tu est, à savoir un jeune c... Sans être un exception, je suis sur FREE box depuis son lancement, je n'ai jamais eu de contrat mobile Orange, et j'ai bien plus de 60.
avatar Mikelmac | 
J'avoue avoir un mal fou à comprendre les raisons de rester chez SFR, Bouygues ou Orange. Pour une utilisation classique, ça me dépasse. Free ok, j'ai testé 15 jours en région parisienne, c'est n'importe quoi. Mais Sosh, Red et B&you, franchement, c'est très bien. Perso je suis chez Sosh après 15 ans chez SFR (et ces 15 jours chez Free). J'ai strictement la même qualité de réseau que chez SFR avant. Et je paie deux fois moins pour bien plus de services. Quel est l'intérêt manifeste et indéniable de revenir ou de rester chez les 3??? Pour un usage classique (tél, data modérée, càd - de 3 Go/mois...)?

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