Je raccroche l'iPhone : vivre un mois sans smartphone

Arnaud |

"Autant j’avais adoré la sensation de trimballer l’univers avec moi dans ma poche, autant j’avais oublié à quel point il pouvait être lourd" (extrait de "Pause", par Susan Maushart, aux éditions NiL). Cette phrase résume bien ce qu’est le smartphone, et tous ses dérivés. Un jour, au début du mois d’août dernier, une énième notification m’a fait soupirer. Le lendemain, je me suis amusé à compter combien de fois mon iPhone se manifestait dans la journée. Entre 8 et 23h (les heures pendant lesquelles le mode "ne pas déranger" prend le dessus), il s’est manifesté 56 fois, soit un peu moins de 4 fois par heure.

Là n’est pas le seul problème. Deux jours plus tard, je me suis surpris en train d’utiliser mon iPhone, pour répondre à une notification Twitter, alors que j’étais au restaurant avec un ami, malgré une conversation qui n’avait rien d’inintéressant. Je venais donc de mettre en pause une vraie conversation, pour répondre à mon devoir numérique.

Ces deux constats ne laissent pas indifférents, pour la première fois, je remettais réellement en cause les bénéfices qu’ont ces petits appareils sur nos vies. L’iPhone, au sens large, le téléphone intelligent, est une machine fantastique; elle nous relie constamment et sans interruption au web, au reste du monde, aux autres. Ce besoin, endémique à notre société occidentale moderne, peut vite devenir pesant, en nous enfermant dans un monde fait d’autant de conversation numérique que physique.

Je me suis alors lancé dans une sorte d’expérience, un défi à la fois très personnel et pourtant banal pour une grande majorité de personnes : me débarrasser de mes smartphones (un iPhone 5 et un Nexus 5), de mon iPad, de mon bracelet connecté et de toutes les applications qui y sont liées. Simplement un Nokia 108 et mon Mac. L’idée n’était pas de retourner vivre dans les sixties, mais de montrer qu’en 2014, il est possible d’être connecté, sans forcément "trimbaler l’univers dans sa poche". En bon natif numérique que je suis, j’ai toujours été habitué à dégainer mon téléphone pour prendre une note, pour regarder dans combien de temps le prochain bus fera son apparition, ou à lire des magazines sur iPad. L’idée de prendre note sur un morceau de papier me renvoyait sur les bancs de mon adolescence, ou je ne faisais que suivre les consignes. Une fois les portes de l’école franchies, je notais déjà ma liste de course sur mon iPhone. Ce défi est donc loin d’être anodin pour moi, sur les vingt-et-une années qui composent ma vie, j’en ai passé sept, soit un tiers, avec un smartphone en poche. Pendant un mois, la connexion 4G céda sa place au crayon papier et aux itinéraires planifiés.

Les manques

Cet abandon a laissé place à un étrange sentiment, un mélange de sensation de vide et de calme imperturbable. Et très rapidement, les premiers manques se sont fait sentir. On oublie vite le nombre incalculable d’avantages que ces petits appareils nous offrent. L’exemple le plus parlant, c’est celui des transports en commun. Quelques secondes suffisent à vérifier un itinéraire, à savoir dans combien de temps passe le prochain train ou le prochain métro. Sans smartphone ou tablette connectée au réseau cellulaire, il faut prévoir son coup. Cela paraît évident présenté comme ça, mais dans les premiers jours du jeûne, je partais souvent en retard. Un autre point qui peut paraître anodin, c’est celui de la météo. Sans télévision, mes habitudes de prévisions météorologiques se résumaient souvent à celles annoncées par l’iPhone.

Autre manque, celui des réseaux sociaux. Le seul moyen d’y accéder était d’avoir un ordinateur connecté à internet, autant dire que les occasions étaient rares. Sans compter les réseaux sociaux directement liés au mobile, comme Instagram ou Swarm (anciennement Foursquare). Le fait d’avoir un iPad a relégué l’ordinateur au rang de camion (exactement comme Steve Jobs l’avait déjà remarqué). Camion qui ne bougeait pas énormément. Certes, il fait très souvent l’aller/retour entre deux endroits, mais je ne l’utilise logiquement pas dans le bus, dans un café avec un ami… Cette absence de connexion permanente m’a souvent donné l’impression de perdre du temps. Le relevé de mail ou l’actualisation des divers fils d’actualités des réseaux sociaux sont, à mon sens, des activités intermédiaires, que l’on fait très souvent sur un appareil mobile à des moments un peu plus creux. Le résultat de cette baisse d’activité (et par extension, de productivité), a eu deux résultats : le premier, négatif. Je perdais simplement du temps. À chaque fois que j’ouvrais mon ordinateur, je devais prendre le temps de faire ce que j’aurais pu faire vingt minutes plus tôt. Le second est bien plus positif. Sur le mois que j’ai passé sans mes gadgets connectés, j’ai lu beaucoup plus souvent, et de manière plus attentive. J’ai lu, pour la première fois de ma vie, la quasi-entièreté d’un magazine, de deux livres et une foule d’articles que je me serais habituellement contenté de survoler. Et le tout, sur papier.

S’il y a bien quelque chose qui m’a impressionné pendant cette période, c’est le retour en force du papier dans ma vie. Mes abonnements (magazines et quotidiens), sont tous, sans exception, 100% numérique. Mais en l’absence de support numérique, j’ai dû me retourner sur les versions papier. Le Moleskine que j’avais rempli à un tiers en six mois, ne compte maintenant plus que quelques pages vierges. C’est certes plus agréable au toucher, mais cette montagne d’informations prend une importante place physique et produit infiniment plus de déchets.

Une vie plus simple ?

La principale question gravitant autour de mon Nokia 108 consistait souvent à me demander si ma vie était plus simple. Non, et je tendrai même à dire qu’il l’a compliquée. Comme dit plus haut, c’est surtout le manque d’information qui se fait sentir. Dans une ville que l’on ne connaît pas, un smartphone devient notre meilleur allié, en nous montrant le chemin à suivre pour arriver à destination, nous indiquer un bon (ou au contraire, un mauvais) restaurant… La réponse au SMS est une vraie peine, là où sur le clavier azerty d’un smartphone, les réponses complètes ne prennent que quelques secondes, il faut parfois s’armer de patience sur un clavier "123". Mon style est donc passé de normal à de simples "oui" "non" ou "OK" dans la plupart des cas.

On se retrouve vite à louper des événements importants, des invitations de dernière minute, des mails urgents qui sont traités plusieurs heures après… Un cahier Moleskine n’envoie malheureusement pas de notification une demi-heure avant un rendez-vous. Celui-ci pourra être noté en rouge, souligné et entouré, on ne peut compter que sur sa propre mémoire.

À la maison, le manque de tablette ou de smartphone se fait sentir. Derrière les fourneaux, oubliez immédiatement l’idée de suivre une recette venant du web, ou même simplement pour obtenir des conseils de cuisson, ou des indications. Il faudra soit faire la recherche sur son ordinateur et constamment l’avoir à portée de main, soit utiliser du papier pour imprimer cette recette. Le soir, là où l’iPhone permet de répondre rapidement à un mail oublié un peu plus tôt, il faudra rouvrir l’ordinateur. Et la lourdeur d’un ordinateur, à la fois physique et symbolique, deviendra assez vite agaçante.

La valeur d’une photo ou de la musique

Un point plus surprenant, peu attendu, c’est celui de la photographie et de la musique. Commençons par la photo, avec un smartphone, tout le monde a l’habitude de prendre tout et n’importe quoi en photo. Une scène un peu cocasse, un nouvel achat, et dans les cas extrêmes, un gobelet en carton blanc contenant du café. Pendant un mois, j’ai donc utilisé mon appareil photo (type reflex), quelques fois, pour un anniversaire familial ou simplement pour aller faire de la photo en rue. Rien de bien particulier jusque-là, mais j’accorde plus de valeur à ces photos, simplement parce qu’elles sont plus rares, plus soignées et moins aléatoires que celles que j’aurais pu prendre avec un iPhone.

Concernant la musique, le constat est le même. La rareté donne la valeur. Dépourvu d’écouteurs, j’écoutais principalement la musique chez moi. Et je suis passé du positionnement où "j’entendais" la musique à celui où "j’écoutais" la musique. La nuance est importante et renvoie dans les années précédant l’arrivée des baladeurs, où écouter de la musique était une activité monotâche comme une autre.

Du temps vraiment libre

L’absence de notifications et d’une source de distraction permanente à portée de main permet d’être bien plus concentré et proactif. Un peu comme si j’étais subitement passé en monotâche, en lieu et place du multitâche auquel nous sommes tous habitués. L’exemple du magazine cité plus haut est criant de vérité. Avec un iPhone en poche, il y a toujours bien un moment où l’on est tenté d’aller voir ce qu’il se passe sur la toile, et donc, de perdre le fil de notre lecture. C’est encore plus vrai quand on lit ce même magazine sur tablette, ou un simple mouvement permet d’ouvrir Twitter.

Le temps que je passais généralement sur mon iPhone, au lit, j’ai fini par le transférer sur un livre. Je ne dirai pas que j’ai plus lu pendant la durée de cette expérience, mais j’ai lu plus attentivement, et des choses plus intéressantes. Un Jules Verne est, assez logiquement, plus intéressant à lire qu’une vingtaine de statuts Facebook se plaignant du mauvais temps.

Les week-ends, les balades, ou simplement le temps passé avec des personnes chères à nos yeux prennent plus d’importance, la vie virtuelle étant complètement mise de côté pendant ces moments là. Enfin… la mienne. Parce que cette expérience m’a aussi permis de voir (et de vérifier), que la place qu’occupent les smartphones dans nos vies est impressionnante ! Je me suis ainsi plusieurs fois surpris à demander poliment aux personnes avec moi de ranger leurs smartphones, ou de les mettre de côté.

Le silence

C’est le point principal, que je retiendrai certainement le plus de ce mois, l’incroyable tranquillité, tout au long de la journée. Il me suffisait de refermer l’écran de mon MacBook Pro sur son clavier pour ne plus avoir aucun son de notification. Les seules choses que le Nokia 108 peut recevoir sont les SMS et les appels. Autant dire, une minorité des messages que l’ont reçoit (et envoie) aujourd’hui. Les messages Facebook, les iMessages, Whatsapp, Skype, les snaps (Snapchat) attendront tous ma prochaine connexion à l’ordinateur. Les SMS m’assuraient que seules les personnes en mesure de me communiquer quelque chose de vraiment important pourraient me contacter, mes proches. Cette approche peut paraître égoïste, mais elle évite de se faire déranger par une vague connaissance qui veut un conseil sur son prochain ordinateur, après vous avoir assimilé comme geek (sic).

C’est un point auquel les plus stressés devraient réellement réfléchir. Couper les notifications de telle façon permet sans aucun doute possible, de diminuer le stress et la pression numérique tout au long de la journée. Si cela peut paraître anecdotique pour certains, les plus connectés vous le diront, la pression de nos vies numériques peut parfois peser lourd, et nous stresser inutilement.

L’iPhone social

Il m’arrivait de jouer au Snake dans le métro, ou même de répondre à un SMS en marchant. Le regard des gens est très particulier. J’ai vu des personnes me dévisager ou placer un sourire en coin, après avoir jeté un œil à mon téléphone. C’est arrivé principalement dans des lieux "haut de gamme", comme certains bars, ou certaines boutiques. Serait-ce une honte de ne pas avoir un smartphone ? Heureusement, cela ne s’est produit qu’une ou deux fois, à part vos amis qui devraient vous charrier à l’occasion, le fait d’avoir un téléphone à 20€ en poche n’a pas d’énormes répercussions.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, je sortais parfois de chez moi sans mon téléphone. Je ne jugeais simplement pas utile de le prendre pour aller au supermarché du coin de la rue, à la laverie ou encore à la librairie. Chose totalement impensable lorsque j’avais mon iPhone.

Quoi qu’il en soit, j’ai aujourd’hui ramené mon iPhone à la vie. Pendant cette expérience, j’ai pris conscience de plusieurs choses. J’ai pu mesurer à quel point nous avons développé une sorte d’assuétude envers nos gadgets portables. Certaines épreuves sont perçues comme insurmontables sans smartphone, et pourtant, elles ne le sont jamais. Peut-être plus compliquées, mais une solution est toujours présente.

Le constat après ce mois sans iPhone est simple. Il est finalement difficile de se passer d’un smartphone au quotidien, une fois que l’on a réellement pris l’habitude de vivre avec. L’iPhone, au sens large, offre un confort de vie supplémentaire, il permet d’exécuter certaines tâches du quotidien de manière plus simple et plus rapide, en supprimant des étapes totalement inutiles. Il n’est pas indispensable, mais il est fortement appréciable. Est-ce qu’il faut alors le payer de sa tranquillité ? Certainement pas. Une solution simple est de supprimer les notifications du téléphone. Ou encore de simplement couper les données cellulaires du téléphone, et de ne l’activer qu’au moment où cette connexion est nécessaire. C’est radical, mais simple.

Cette expérience ne m’aura pas fait abandonner mon smartphone au profit d’un téléphone basique, mais m’aura ouvert les yeux quant à l’usage du smartphone. Utilisé avec parcimonie et contrôle, il garde son statut de compagnon intelligent, sans devenir une source de stress. Comme on le dit souvent, le problème se situe rarement au niveau de l’ordinateur en lui même, mais plutôt entre la chaise et l’ordinateur.

avatar oomu | 

Accessoirement

vous pouvez couper les notifications, cessez d'avoir des imbéciles parmi vos contacts, mettre en silence, ne pas installer des apps à la con et ne pas ajouter n'importe quel Oomu à vos contacts/suiveurs/etc Facebook.

Vous n'êtes pas des prisonniers.

avatar marenostrum | 

le problème c'est qu'ils y gagnent rien comme ça. le virtuel c'est comme la vie d'au delà, c'est le seul espoir.

avatar oomu | 

Comment on disait dans la série télé définitive de la Generation X ?

TRISTE MONDE TRAGIQUE !

avatar showbiz787 | 

@oomu :
Daria?

avatar amonbophis | 

belle experience, qui rejoint la mienne

parti a l'etranger, et l'iphone n'ayant pas de double carte sim, j'ai acheté un wiko a 13€.
et je me suis surpris a le garder pendant 2 mois.
les avantages: recharge tous les 4 jours, pas de stress d'avoir un tel a 600€ dans la poche et de le perdre, j'ai redecouvert une vie simple, non accrochee aux reseaux sociaux et aux infos: si j'en ai besoin, j'utilise mon ordi.
et surtout, qu'emmène-t-on aux toilettes alors, et bien une revue, et le plaisir de relire.

les inconvenients : c'est fastidieux d'ecrire les sms avec le clavier numerique. alors on perd un peu de sociabilite. et puis il faut rentrer les contacts dans le repertoire. enfin, on devient moins tolerant avec les autres quand on remarque leur addiction au smartphone

au final: je vais acheter l'iphone6, mais je saurai maintenant l'utiliser juste comme j'ai besoin.

avatar BenLem_ | 

Article très bien écrit et constructif, plus que la plupart des articles similaires que j'ai pu avoir ailleurs sur le net :)

avatar makeiteasy | 

Superbe article.
Je réalise pas mal de choses au sujet de ma dépendance...

avatar administrator | 

Je ne suis pas accro, je ne suis pas accro, je ne suis pas accro, et puis merde a la fin, c'est l'heure d'aller sur twitter

avatar Dimit59 | 

Pas mal ton article, après comme tu dis, effectivement il faut savoir aussi se couper de ces technologies qui nous bouffent (un peu, il faut le dire). Merci pour ce sujet très intéressant.

avatar reno732 | 

Personnellement je prend du recul en me limitant le dimanche, le dimanche c'est pas d'écran jusqu'à 17h00, et c'est vraiment plaisant d'écouter un vinyl, d'aller se promener avec les enfants, l'iPhone est toléré dans ce cas pour filmer et prendre des photos mais pas de connexion de données.

Personnellement je trouve que ça nous fait du bien.

avatar Corentin.R | 

HS je viens de mettre à jour mon iPhone 5s et il est très chaud. Et la batterie descend très très vite ...

avatar Beelzebub | 

Petit commentaire par rapport aux déchets induits par le papier. Pensez aux déchet ô combien toxiques produit lors de la fabrication, de l'utilisation et de la fin de vie de tous vos objets connectés. Ce n'est peut-être pas parfait, mais je pense que le papier est beaucoup plus facilement recyclable que nos appareils électroniques à durée de vie limitée.

avatar Myaboki | 

@Beelzebub :
'beaucoup plus facilement recyclable que nos appareils électroniques à durée de vie limitée.'
Pas si sûr!
Le problème du recyclage n'est pas de savoir si possible ou non, mais de le faire...

avatar lionel | 

Il faut un boulot où, pendant 8 heures, tu répondes à une trentaine de coup de fil et tu traites une cinquantaine de mails et l'utilisation d'un smartphone est beaucoup plus raisonnable pendant le reste de la journée.
Mon iPhone 5 me tient toute la journée (et parfois même deux jours).

avatar Mr. THZ | 

Je pense qu'une "déconnection" peut être gratifiante de temps en temps :D
A condition de rester un minimum dans l'actualité, chose compliquée quand on lâche son précieux :'P

avatar madaniso | 

Fermez votre téléphone pendant 3 jours. Si personne ne s'inquiète de vous malgré vos centaines d'amis sur Facebook et vos dizaines de followers sur Twitter, rassurez vous c'est normal.

"- J'ai mal aux yeux
- C'est parce que tu vois clair pour la première fois Neo."

avatar showbiz787 | 

@madaniso :
Que personne ne se soucis de toi ca m'étonne même pas madaneo

avatar madaniso | 

@madaniso Tu n'as rien compris à mon message mais ça ne m'étonne même pas.

avatar supertroll | 

@madaniso :
En même temps si toi même tu ne comprends pas tes messages, tu ne vas pas en plus t'y étonner...

avatar Tof | 

Super article, qui a le mérite de me faire réfléchir là tout de suite.
Là je reviens de vacances où j'avais pas de Tv et un vieux réseau Edge sur l'iPhone. Du coup, le téléphone restait sur la table et y'avait une part en moi qui se sentait plus libre.
Libre de m'asseoir sur un banc et simplement regarder le paysage, libre de me surprendre à aller acheter le journal et à le lire en entier, des trucs cons en fait.
M'en séparer définitivement me semble difficile, mais déjà supprimer les notifications va être un bon début.
Merci pour ce bel article !

avatar Mark Twang | 

L'année dernière, j'ai vécu l'enfer à cause d'une situation professionnelle dégradée qui se traduisait par une avalanche de notifications de mails et de messages liés à des questions de gestion de crises. J'en ai eu plein le dos. J'ai lancé une réflexion sur la communication en directe en lieu et place des échanges de messages et j'ai coupé les notifications. Ça va un peu mieux.

avatar benm74 | 

Pour ma part me passer de mon iphone est largement possible ...

Contrairement a vos déjà je ne le dégaine jamais que très peu quand je suis avec mes amis et encore moins pour des notifs. Je regarde quand je regarde c'est tout.

Pour ma part je ne suis pas très friant des raide aux sociaux. Je m'en sers régulièrement mais que ce soit sur ordi ou pas peut importe. Et vu que j'ai un petit forfait je n'y vais pratiquement que chez moi.

Mal grès tout pour moi les avantages du smartphone reste quand même une meilleure ergonomie, les photos et les sms franchement bien plus pratiques, internet peut parfois être pratiqué lorsque j'ai pas mon ordi sur moi quand même....

avatar Average Joe | 

Chacun aura un avis différent, en fonction de l'usage qu'il a de son smartphone. Je n'en possède un (iPhone 5s) que depuis cette année, soit après 45 ans de vie sans téléphone-ordinateur mobile, autant dire que je saurais m'en passer facilement. Ma vie ne tourne pas autour, ce d'autant plus que je ne participe pas à des réseaux sociaux. J'ai bien un compte sur Google +, mais uniquement parce que cette boîte me l'a collé de force sous prétexte que j'ai un compte Youtube. Je ne l'utilise de toute façon pas.

avatar malcolmZ07 | 

Average Joe

tu peux désactiver le compte G+ , mais par contre tu ne pourras plus commenter les vidéos sur youtube ou bien les applications sur le playstore. Et oui il nous force à utiliser leur réseau social en carton.

avatar Mathias10 | 

Ceux qui ont des samsung ou HTC le vivent de force tout les quelques mois ^^ SAV etc...

avatar malcolmZ07 | 

on trouvera jamais ce genre d'article sur une poubelle comme frandroid xD
okay le troll était facile messieur

avatar jackhal | 

"Les SMS m’assuraient que seules les personnes en mesure de me communiquer quelque chose de vraiment important pourraient me contacter, mes proches."

Ca c'est parce que tu n'as pas essayé de revenir à un téléphone vraiment ancien.
Un ami a repris son Nokia 3210 pendant quelques temps. On a quelque peu oublié mais à l'époque les messages "trop longs" (160 caractères) étaient séparés en plusieurs messages. Et au bout de 20 messages la capacité du 3210 est saturée.
Subitement, tout le monde a eu envie de lui écrire sans raison particulière. Et si possible de grosses tartines, bizarrement.

Quelqu'un a fait l'expérience d'une année complète sans Internet, si ça vous intéresse (en anglais) :
http://www.theverge.com/2013/5/1/4279674/im-still-here-back-online-after-a-year-without-the-internet

avatar kinoute | 

Article très bien fait qui donne à réfléchir. Je me retrouve énormément dans la scène de la lecture avec l'iphone dans la poche... Toujours une bonne excuse pour le sortir et checker quelque chose en ligne. C'est triste. Je dérive un peu mais pour mon master de cinéma, j'ai écrit un mémoire sur la solitude urbaine à travers le cinéma d'horreur japonais et je me suis rendu au compte au fur et à mesure de mes recherches qu'au plus on est hyper-connectés (à travers les différents réseaux/apps etc), au plus on est véritablement seuls en fait. On perd énormément humainement avec ce genre de choses malgré les apparences et les services que ces appareils proposent. "Her" de Spike Jonze est certes un peu futuriste mais il montre tout aussi bien ce fait notamment avec la scène où le héros marche dans la rue et se rend compte que tout le monde parle avec son propre OS.

J'ai longtemps voulu tenter cette expérience par saturation d'être tout simplement hyper-connecté, tout le temps contactable etc. Je pense que cet article résume bien ce qu'apporte les smartphones de bon comme de mauvais et le plus difficile au final, c'est de ne pas tomber dans l'excès et de savoir décroché quand la situation le demande...

avatar ingrDxX | 

On est d'accord que c'est l'iPhone 6 en photo ?
Y'a 1 mois il était pas sortie cet iPhone, donc le guss qui a pondu ce scénar' est une vraie loose. Désolé pour toi, tu es recaler.

avatar ET80 | 

@ingrDxX :
Cest juste une illustration ... Pas une photo prise de son "périple".

avatar Arnaud | 
Il s'agit bien de l'iPhone 6, pour la simple et bonne raison que j'ai pris les photos d'illustration en même temps que j'ai écrit l'article. Soit entre le 19 et le 20 septembre. Or, à cette période, je m'étais déjà séparé de mon iPhone 5 pour l'iPhone 6. :)
avatar supertroll | 

Le plus effrayant quand on lâche son iPhone c'est de se rendre compte qu'en fait on a une vie de merde sans ça.
L'iPhone est la pilule de l'oublie.

avatar Nkz | 

Mon passe temps c'est iPhone, iPad Air, Pc et de temps en temps MacBook Pro. Après chacun fait ceux qu'ils veulent!

Dans la journée je reçois en moyenne 70 notification et mon iPhone est toujours à côté de moi. :)

avatar brunitou | 

Une jeune plume et un bel article!
Par contre, il y a qqes commentaires CM2 option bac à sable! La "kévinisation" de la clientèle, sans doute...

avatar K0rb3n_d4ll4s | 

Tres bon article.
Il faudrait encore parler des autres qui ne comprennent pas qu'on ne reponde pas de suite au message etant donné qu'on a un smartphone.
Ou est ce juste ma petite-amie..?

avatar henpat | 

"des mails urgents qui sont traités plusieurs heures après…"
Tellement vrai!!!!

Déjà je vais commencer pour l'oublier pendant les WE et cela commence maintenant :)

avatar thierry37 | 

Merci pour l'article.
Lu dans le métro, à côté de 5 autres "infectés" de leur iphonite aiguë. :-)

avatar misterbrown | 

Malin!

On vend son iPhone5 avant le rush des occasions de la rentrée iPhone6.
On en profite pour faire 1moins de break, on écrit un article sur cette révolution, et on fini avec l'iPhone6!

avatar Bolive | 

12 mois d'ecole de gendarmerie !!! Ça été la meilleure cure de désintoxication d'iPhone depuis je me demande comment on peut dépenser 1100 euros dans un téléphone portable

avatar patrick86 | 

"je me demande comment on peut dépenser 1100 euros dans un téléphone portable"

En achetant un téléphone portable de luxe.
http://www.parisluxe.info/telephones-portables-de-luxe/

avatar showbiz787 | 

@Bolive :
Bon courage

avatar Cem | 

J'aime bien l'approche de l'article, qui au lieu d'une rupture brutale sans retour en arrière, propose une vision temporaire de ce type d'expérience, en tire les conclusions pour adopter une nouvelle approche de l'utilisation de son smartphone.
Une conclusion du type "le smartphone, c'est mal" eut été trop simpliste.
Je n'ai plus mon iphone depuis 2 semaines, je vous laisse deviner pourquoi, remplacé par un BB sur lequel je n'utilise que les fonctions messagerie/email. Et c'est vrai que j'ai une utilisation moins intensive de mon telephone.
En résumé, les questions posées à la fin de l'article sont plutôt justes.
(Ceci est un commentaire écrit depuis mon mac :D )

Bonne journée à tous

avatar Krustakilla | 

Moi ça fait une semaine que je n'ai plus d'iPhone ! (En attendant l'arrivée du 6)
Je trouve ça sympa

avatar Charled | 

Réflexions corolaires… L'auteur dit s'être séparé pendant un mois de deux smartphones, une tablette, un bracelet connecté - et tous les logiciels liés… (et liants ?). Le nombre d'appareils possédés pour faire en grande partie les mêmes choses (consultation web, email, chat, réseaux sociaux…) me parait symptomatique aussi et n'aide pas à définir un temps pour chaque chose mais au contraire à renforcer l'effet du "connecté tout le temps".

Quant à la remarque sur le papier source de pollution… Si l'on fait gaffe à utiliser du papier recyclé, à imprimer recto-verso (une loi devrait obliger à ne vendre que des imprimantes r/v) et à utiliser le verso des feuilles inutiles comme brouillon, cela est certainement écologiquement moins coûteux que ce qui est nécessaire à la fabrication puis à l'utilisation de tous nos gadgets.

avatar petitJo | 

De qui est l'article ?

avatar Boud | 

En même temps pas besoin de changer de "smartphone", il suffit de l'utiliser correctement.

Non parce que entre répondre à un message twitter ou à un sms quand on parle à une personne c'est également mal poli ...

avatar DarKOrange | 

Bon article, MacG devrait le relire avant d'envoyer des notifications pour des articles qui n'en valent pas la peine comme la plupart des tests de périphériques et autre matériel non Apple...

avatar patrick86 | 

"MacG devrait le relire avant d'envoyer des notifications pour des articles qui n'en valent pas la peine comme la plupart des tests de périphériques et autre matériel non Apple..."

Non. C'est à l'utilisateur de faire le CHOIX des notifications qu'il autorise.

MacG PROPOSE, l'utilisateur ACCEPTE ou non.

avatar twingocerise | 

J'ai essayé pendant 3 semaines en vacances avec un nokia encore plus pourri.

Je confirme, c'est difficile mais j'ai les mêmes conlusions :
-> nos besoins sont finalement très faibles (photo, musique, maps)
-> on vit mieux la relation aux autres sans interruptions
-> on libère du temps pour ses loisirs / envies

Pour moi cela prouve 2 choses :
-> la technologie c'est merveilleux
-> la vie sans la technologie c'est merveilleux aussi

Du coup j'ai opté pour :
-> un smartphone avec le minimum : photos, spotify, banque en ligne, evernote, google drive, ratp
-> un ipad qui reste à la maison avec tout : facebook, etc. etc.

Ainsi le soir, je passe 30 minutes à faire mon petit tour sur mon ipad et c'est merveilleux. Le reste de la journée mon smartphone n'est qu'un outil et non un divertissement.

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