Pourquoi les processeurs d’Apple sont-ils les plus rapides ?

Nicolas Furno |

Tous les ans, Apple présente un nouveau système-sur-puce (SoC) mobile comprenant notamment un processeur maison. Et tous les ans, le constructeur améliore encore les performances de ce composant essentiel. La Pomme a encore battu des records cette année, à tel point que l’Apple A11 Bionic des iPhone 8 et de l’iPhone X vient titiller les MacBook Pro sur certaines mesures de puissance.

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Cet Apple A11 creuse encore davantage l’écart avec les meilleurs smartphones Android concurrents. Le processeur qui équipe les iPhone 8 et le futur iPhone X est le plus puissant jamais créé par Apple, et c’est aussi le plus puissant tout court dans un appareil mobile. Pourtant, le Snapdragon 835 de Qualcomm que l'on retrouve dans les meilleurs smartphones Android du moment présente de meilleures caractéristiques techniques sur le papier : huit cœurs au lieu de six et une fréquence plus élevée. Or, à l'arrivée, c'est bien le SoC d'Apple qui fait mieux.

Comment expliquer une telle différence et surtout une telle avance ? On fait le point !

Les processeurs d’Apple ont plusieurs avantages techniques

Commençons avec un constat : les processeurs conçus par Apple ont plusieurs avantages techniques à faire valoir par rapport à ceux de Qualcomm, Samsung et les autres. Et le premier avantage est visible à l'œil nu : ils sont plus grands que les autres. En 2016, une étude indiquait que les Hurricane, les deux cœurs puissants à l’intérieur de l’Apple A10, mesuraient 4,18 mm2 soit deux fois plus environ que ce qui se faisait dans le monde Android.

Comparaison de la carte-mère d’un iPhone 7 Plus (en haut) et d’un Galaxy S8+ (en bas). Les SoC sont encadrés en rouge dans les deux cas et on voit bien la différence de taille entre l’A10 d’Apple et le Snapdragon 835 de Qualcomm utilisé par Samsung. Cliquer pour agrandir
Comparaison de la carte-mère d’un iPhone 7 Plus (en haut) et d’un Galaxy S8+ (en bas). Les SoC sont encadrés en rouge dans les deux cas et on voit bien la différence de taille entre l’A10 d’Apple et le Snapdragon 835 de Qualcomm utilisé par Samsung. Cliquer pour agrandir

La finesse de gravure différente justifie parfois un écart, mais pas aussi important. La vraie différence est technique et elle tient dans la quantité de cache processeur utilisée par Apple. Pour faire (très) simple, la mémoire vive (RAM) est trop lente pour ne pas ralentir les processeurs modernes et on utilise de la mémoire extrêmement rapide et directement intégrée aux processeurs pour accélérer les traitements.

Cette mémoire coûte très cher à produire, mais Apple a toujours eu tendance à en utiliser davantage que ses concurrents. L’Apple A11 intègre 8 Mo de mémoire processeur au total, contre seulement 3 Mo pour le Snapdragon 835, le processeur haut de gamme du moment chez Qualcomm. L’écart ne s’est pas creusé récemment, c’est une tendance ancienne : l’Apple A7 sorti en 2013 intégrait à l’époque 5 Mo de mémoire cache, soit plus que les meilleurs processeurs Android actuels.

Image extraite de la vidéo publiée par Android Authority sur le sujet. Cliquer pour agrandir
Image extraite de la vidéo publiée par Android Authority sur le sujet. Cliquer pour agrandir

La différence est encore plus grande quand on distingue les types de mémoire processeur. En plus du cache L2, Apple utilise depuis plusieurs années du cache L3, un petit peu moins cher, un petit peu moins rapide, mais qui permet d’augmenter la quantité de mémoire totale. En comparaison, aucun autre processeur ARM n’est compatible à ce jour avec le cache L3 ! Cela devrait changer en 2018, mais en attendant, Apple a toujours pu compter sur ce surplus de mémoire pour augmenter ses performances.

Au passage, le constructeur a fait un choix très différent avec l’Apple A11. La dernière génération est dépourvue de cache L3, mais dispose d’une énorme quantité (8 Mo, un record sur un processeur mobile) de cache L2, plus rapide et plus chère, à la place. Cela ne veut pas nécessairement dire que les processeurs d’Apple n’utiliseront plus de cache L3 à l’avenir, mais ce choix a sans doute permis d’améliorer encore un petit peu les performances.

Les différents composants identifiés de l’Apple A10 (analyse Chipworks). Cliquer pour agrandir
Les différents composants identifiés de l’Apple A10 (analyse Chipworks). Cliquer pour agrandir

En contrepartie, le coût des SoC conçus par Apple est bien plus élevé que ceux que l’on retrouve dans tous les smartphones Android. Ce choix s’explique simplement : le constructeur de l’iPhone ne cherche pas vraiment à économiser sur ce composant, parce que son prix n’a pas autant d’importance qu’ailleurs.

Le coût de production du SoC n’est pas aussi crucial pour Apple que pour tous ses concurrents. La différence, c’est que l’Apple A11 n’est pas un produit vendu à d'autres constructeurs et soumis à la concurrence du marché, c’est le processeur des iPhone de 2017 et exclusivement ceux-là. Le prix de ce composant est noyé dans le prix du smartphone complet et le constructeur peut se rattraper sur un autre élément pour encaisser le surcoût.

Image TechInsights. Cliquer pour agrandir
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Un tel scénario n’est pas envisageable dans la majorité des cas pour les constructeurs Android en raison de la multiplicité des acteurs. Sans parler des coûts de recherche et développement qui sont énormes, Apple doit payer quelqu’un d’autre pour fabriquer ses puces (TSMC ou Samsung en général), ainsi qu’ARM qui fournit la plateforme de base des processeurs mobiles.

En comparaison, LG, par exemple, doit acheter un processeur prêt à l’emploi, fabriqué par un tiers, mais aussi conçu par un tiers. Ce dernier doit pour sa part payer la licence ARM, mais il doit aussi être rentable, et ses frais de recherche et développement sont uniquement compensés par la vente du processeur. Pour rester compétitif, il fera des choix différents et économisera sur certains éléments, comme le cache mémoire. Une autre possibilité est de reprendre les processeurs conçus par ARM sans les modifier, comme le fait Apple.

Qualcomm, par exemple, avait créé son propre processeur pour la génération précédente, le Snapdragon 820. En revanche, pour le 835, son plus récent modèle, l'entreprise s'est contentée d'un processeur « semi-custom », probablement pour économiser sur les coûts de recherche et développement.

Apple contrôle le matériel et le logiciel

C’est presque un lieu commun, mais cela ne veut pas dire qu'il faut l'occulter : Apple contrôle autant le matériel que le logiciel, ce qui lui donne un avantage considérable en matière de performances. Déjà, parce que le constructeur peut gagner du temps sur le développement de son système sur puce.

Présentation de la nouvelle puce A11 pendant le keynote de présentation des nouveaux iPhone, en septembre 2017. Cliquer pour agrandir
Présentation de la nouvelle puce A11 pendant le keynote de présentation des nouveaux iPhone, en septembre 2017. Cliquer pour agrandir

Puisque tout est fait en interne, les échanges entre les différentes équipes sont plus faciles et surtout plus rapides. Les ingénieurs qui travaillent sur les processeurs peuvent échanger avec ceux qui développent le système d’exploitation et les uns peuvent demander aux autres d’optimiser tel ou tel point. Pour prendre un exemple, l’Apple A10 était le premier à utiliser deux jeux de cœurs (deux cœurs puissants et deux cœurs économes). Le travail a probablement été mené de front, d’un côté pour faire fonctionner le processeur correctement, de l’autre pour optimiser au maximum iOS dans ce cadre.

En comparaison, les SoC utilisés sur Android sont des produits vendus par une entreprise tierce. Qualcomm n’est pas fermé aux besoins d’Android et des constructeurs, évidemment, mais le dialogue est nécessairement décalé et plus lent. Apple peut non seulement optimiser encore plus et pour un seul usage, mais elle peut aussi le faire plus rapidement.

On peut également souligner qu’Apple doit produire moins de processeurs différents chaque année qu’un acteur généraliste. Un Qualcomm ou un MediaTek doit concevoir divers SoC tous les ans : un pour les flagships Android, mais aussi un ou plusieurs pour les modèles de milieu de gamme, la même chose pour l'entrée de gamme, sans compter les puces spécialisées pour les téléviseurs connectés, d’autres pour les montres, etc.

Conçu en 2014 pour les iPhone 6 et 6 Plus, l’Apple A8 a une longue carrière chez Apple, puisqu’il a été exploité ensuite dans l’Apple TV de quatrième génération et bientôt dans le HomePod. Cliquer pour agrandir
Conçu en 2014 pour les iPhone 6 et 6 Plus, l’Apple A8 a une longue carrière chez Apple, puisqu’il a été exploité ensuite dans l’Apple TV de quatrième génération et bientôt dans le HomePod. Cliquer pour agrandir

Apple crée en priorité un modèle par an qui servira aux iPhone et aux iPad de l’année. Ses « vieux » processeurs servent ensuite aux autres produits : le SoC de la première Apple Watch était dérivé de l’Apple A5, l’Apple TV 4K est alimenté par un Apple A10 et le futur HomePod utilisera un Apple A8. Cela ne veut pas dire que le constructeur ne travaille pas spécifiquement sur ces déclinaisons, mais plutôt que son équipe est concentrée en priorité sur un nombre réduit de modèles.

Il faut noter toutefois qu’Apple a multiplié les puces ARM ces dernières années. Par exemple, la Touch Bar des MacBook Pro est alimentée par un SoC spécifique, même s’il est dérivé du travail des processeurs pour Apple Watch.

Apple a pris de l’avance et la maintient

Cette intégration entre matériel et logiciel, qui s'exprime concrètement par une étroite collaboration entre les concepteurs du processeur et les développeurs du système d’exploitation, explique en grande partie pourquoi Apple est le meilleur dans le domaine. Cupertino a pris de l’avance et a réussi à la maintenir jusqu’à ce jour. Pour comprendre comment, il faut remonter quelques années en arrière.

L’Apple A4, le premier SoC conçu en interne par Apple. Cliquer pour agrandir
L’Apple A4, le premier SoC conçu en interne par Apple. Cliquer pour agrandir

Apple a acheté P.A. Semi, un concepteur de processeurs à basse consommation, en avril 2008, à peine un an après avoir sorti son premier iPhone. Dès le départ, cette acquisition a été présentée comme un moyen de remplacer les processeurs ARM standard par des puces développées en interne. Dans la foulée, le constructeur a obtenu une licence complète auprès d’ARM, l’entreprise qui possède tous les brevets sur ces processeurs mobiles et qui propose des designs. Moins de deux ans après, le premier résultat est visible : le premier iPad embarque un Apple A4, le premier SoC conçu à Cupertino.

À l’époque, les commentateurs étaient surpris : comment Apple peut obtenir une autonomie de 10 heures dans une tablette aussi fine ? On ne le réalisait pas forcément encore, mais le constructeur avait pris de l’avance sur toute l’industrie, avec un processeur plus puissant et plus économe que ce qui se faisait par ailleurs. Depuis, l’entreprise a maintenu et même augmenté son avance à chaque mise à jour.

Dans ce processus, l’étape sans doute la plus importante est la sortie de l’Apple A7 en 2013, pour l’iPhone 5s. Il s’agit du tout premier processeur mobile 64 bits, une évolution que personne n'attendait de si tôt. Qualcomm avait prévu de passer au 64 bits en 2014 au mieux et même si le constructeur a essayé de ne pas le montrer en qualifiant le 64 bits de « gadget marketing », il avait pris un retard considérable sur Apple et en avait conscience.

Apple a surpris tout le monde en sortant un processeur 64 bits au moins un an avant Qualcomm. Image extraite de la vidéo publiée par Android Authority sur le sujet. Cliquer pour agrandir
Apple a surpris tout le monde en sortant un processeur 64 bits au moins un an avant Qualcomm. Image extraite de la vidéo publiée par Android Authority sur le sujet. Cliquer pour agrandir

Gadget ou pas, Qualcomm a présenté deux processeurs 64 bits en avril 2014, mais ils ne sont sortis qu’à l’automne. À la même date, Apple présentait son Apple A8, une deuxième génération de processeur 64 bits encore plus rapide. À cet égard, la firme conservait un an d’avance, mais cet écart est encore plus grand si on considère l’usage réel du 64 bits.

Ainsi, le premier smartphone Android équipé d’un processeur 64 bits, le Désire 510 de HTC, a été présenté en août 2014, mais Android n’était pas encore optimisé. Il a fallu attendre Android 5.0 « Lollipop », sorti en novembre de la même année, pour que le système commence à exploiter le 64 bits. Pour le grand public, les premiers vaisseaux amiraux Android en 64 bits sont donc sortis en 2015, deux ans après l’iPhone 5s.

Pour conclure

Au risque de décevoir les amateurs de théories du complot, Apple n’a pas signé d’accord secret avec Geekbench pour améliorer artificiellement les performances de ses processeurs. Ce n’est pas que Geekbench : la plupart des mesures montrent des écarts significatifs entre les iPhone et les meilleurs smartphones Android du moment. Et c’est le cas tous les ans, que ce soit sur des benchs théoriques ou des exemples en usage réel.

La vérité est plus simple : Apple a eu la bonne intuition que concevoir ses propres processeurs allait lui apporter un avantage concurrentiel et elle s'est donné les moyens de bâtir l’une des meilleures équipes d’ingénieurs au monde. L’acquisition de P.A. Semi a été une première étape déterminante qui a été suivie par d'autres embauches régulières importantes.

L’iPhone 7 est 120 fois plus puissant que le premier iPhone. Apple aime bien mettre en avant ce genre de comparaison qui n’a pas beaucoup de sens en soi, mais qui met en avant les progrès d’une année sur l’autre. Cliquer pour agrandir
L’iPhone 7 est 120 fois plus puissant que le premier iPhone. Apple aime bien mettre en avant ce genre de comparaison qui n’a pas beaucoup de sens en soi, mais qui souligne les progrès d’une année sur l’autre. Cliquer pour agrandir

Ça ne signifie pas qu’il n’y a qu’Apple qui sache faire de bons processeurs ARM, naturellement. Néanmoins, les progrès du reste de l’industrie sont à peu près réguliers, ce qui a permis à la firme de Cupertino de maintenir son avance. Un concurrent, que ce soit Samsung, Qualcomm ou un autre, reprendra peut-être l’avantage un jour avec une avancée du même ordre que le passage au 64 bits. Mais il n’y a rien à l’horizon de connu pour le moment, et à dire vrai, la course aux performances brutes a peut-être atteint sa limite.

Les processeurs mobiles sont si puissants qu’ils sont à peine exploités par les smartphones actuels. Cela ne veut pas dire que les progrès vont s’arrêter en la matière, évidemment. En revanche, on constate déjà que les SoC ajoutent de plus en plus de composants spécialisés, comme les réseaux neuronaux utilisés pour l’intelligence artificielle. C’est le cas pour l’Apple A11, c’est aussi le cas pour le Kirin 970, le SoC conçu par Huawei pour son Mate 10.

L’Apple A11 intègre un réseau neuronal, exploité notamment pour la reconnaissance faciale sur l’iPhone X. Cliquer pour agrandir
L’Apple A11 intègre un réseau neuronal, exploité notamment pour la reconnaissance faciale sur l’iPhone X. Cliquer pour agrandir

Apple a commencé à créer ses propres processeurs avant tout le monde et le travail en commun sur le matériel et le logiciel lui ont permis d’avancer plus vite et donc de garder son avance sur ses concurrents. Ajoutez à cela la possibilité de créer des SoC plus chers et mieux équipés, notamment en mémoire cache, mais aussi des choix techniques qui ont payé, et vous avez l’explication de l’avance des processeurs conçus à Cupertino.

Une explication sommaire, en tout cas. Le sujet est éminemment complexe et si vous souhaitez le creuser, nous avons consacré plusieurs articles au fil des années aux processeurs d’Apple et aux équipes qui les conçoivent :

avatar TrollMan06 | 

Parce qu'ils ont de vrais ingénieurs. :)

avatar frankm | 

Parce que rien n'est mieux fait que par soi-même !

avatar MacGyver | 

parce qu'ils coutent plus chers

c'est comme se demander pourquoi un moteur de ferrari est plus rapide que celui d'une fiat

apres, faut vouloir mettre le prix si c'est pour faire maison-boulot-supermarché, pas sur de justifier le surcout de la ferrari ni son entretien

avatar Sgt. Pepper | 

@MacGyver

Bref , tu n’as absolument rien compris ?

avatar vince29 | 

Qu'est-ce qu'il n'a pas compris ?
(et que toi tu aurais compris)

avatar françois bayrou | 

Une Ferrari pour aller faire ses courses c’est le top ! C’est pas des voitures de course ?
Bon allez, bonne nuit ^^

avatar Sgt. Pepper | 

@vince29

Intégration forte entre équipes Concetion HW et Software

Mettre plus de cache et faire un proc CHER est la portée ne n’importe quel fondeur.

Par contre avoir le logiciel qui suive les innovations HW en même temps, au jour le jour ,

la est le vrai tour de FORCE d’Apple ?

avatar vince29 | 

Mouais cela n'est dit nulle part.
Sans doute que de l'optimisation software peut-être faite dans l'OS mais cela m'étonnerait que les concepteurs d'apps s'embarassent avec de l'optimisation d'accès cache (qui devrait être faite par type de CPU)
Ils profitent juste du surcroît de cache de manière "transparente".

Si/quand les fondeurs Android se donneront la peine de rajouter du cache, on devrait voir un gain similaire.

avatar C1rc3@0rc | 

@ vince29
«Sans doute que de l'optimisation software peut-être faite dans l'OS mais cela m'étonnerait que les concepteurs d'apps s'embarassent avec de l'optimisation d'accès cache (qui devrait être faite par type de CPU)
Ils profitent juste du surcroît de cache de manière "transparente".
Si/quand les fondeurs Android se donneront la peine de rajouter du cache, on devrait voir un gain similaire.»

Tu as raison, d'autant que la programmation d'app se fait par des API qui sont une abstraction totales du processeur.
Plus encore, les langages utilisent des garbage collectors et des mini VM qui isolent du materiel...
Android, c'est encore autre chose.

Il y a un élément crucial que ne met pas en valeur l'article et qui montre l'avance d'Apple: l'efficacité énergétique.

Les histoires de RAM et de cache c'est une chose, mais c'est une partie de l'histoire. L'optimisation du logicielle est aussi tres importante mais n'est pas liee a l'optimisation et la maitrise de l'architecture du processeur.

Deja l'article énonce un fait qui est faux: «Apple a commencé à créer ses propres processeurs avant tout le monde...»

En realité, c'est ARM qui a commencé a creer des processeurs optimisés pour le mobile avant les constructeurs mobiles. Et il faut remonter a l''origine de la creation d'ARM, son ancetre, la societe anglaise Acorn qui a ete une des premiere a misé sur l'architecture RISC pour comprendre l'importance de cette spécificité.
Et il faut rappeler qu'Apple est associé a Accorn et VLSI tech dans ARM depuis 1980!!!
A ma connaissance le premier processeur ARM Apple date de 1992, il équipait le Newton.

ARM s'est toujours préoccupé de l'efficacité énergétique, les processeurs ARM sont conçus a l'origine pour avoir la meilleure efficacité énergétique et aussi travailler avec des coprocesseurs. ARM a un espace de travail ouvert.
On a la une approche totalement opposée a celle d'Intel avec le x86.

avatar C1rc3@0rc | 

Apple a aussi une approche radicalement différente de la plupart des autres concepteurs de processeurs ARM.
Déjà Apple dispose d'une licence étendue lui permettant de modifier en profondeur l'architecture, ce qui est rare.

Et Apple a choisi la voie, au moins jusqu'a A11, d'augmenter la puissance par core au lieu de multiplier les core.

Un Core Ax est complexe et utilise des solutions originales, la ou la majorité des concepteurs utilisent le design de reference d'ARM. On a vu par exemple que la majorité opter pour deux sets de processeurs lent-rapide (architecture big.LITTLE) standard d'ARM, alors qu'Apple restait sur 2 core, voire développait des choses plus complexes avec 3 core.

Un autre exemple c'est le passage au 64bit. Apple a pris tous les autres de court dans sa réalisation, et on a vu Quacomm et Samsung renoncer a leurs architectures maison pour reprendre le design de référence d'ARM pour arriver a ne pas etre trop distancé par Apple.

On a vu aussi l'efficacité du travail sur l'architecture. Alors que Samsung et Qualcomm optaient pour une plus grande finesse de gravure, Apple les laissait sur place en terme de puissance et de consommation avec un niveau de gravure similaire ou inférieure. Pire encore, on a vu le poids de l'architecture mal faite avec le Snapdragon 810 qui surchauffait.

Donc Apple fait des choix de conception originaux et modifie en profondeur l'architecture.
Il y a aussi les coprocesseurs, et la Apple exploite a fond la souplesse et ouverture naturelle de l'architecture RISC ARM.

L'autre element c'est le logiciel.
Apple produit iOS pour ses processeurs Ax.
Google produit Android pour la VM Java.
Chaque constructeur Android doit creer une version speciale d'Android qui s'execute sur un materiel avec ses drivers.
Si iOS ne tourne que sur Ax, Android tourne virtuellement sur tout, et x86...

En résumé Apple a un très haut niveau d’ingénierie processeur ciblé pour un OS exclusif et tout est planifié dans ce sens.

avatar melaure | 

Je plussoie, et ce n'est pas seulement pour le processeur, mais pour presque toute la carte mère ... ce qui est presque unique sauf dans les serveurs haut de gamme, ou c'est encore du fait sur mesure. C'est vrai que de ce coté là ils sont fort et conservent ce savoir faire surtout. La dernière fois que j'ai encore vu ça c'était à la fin des années 90 quand j'étais chez HP, avec un team qui désignait les CM. Depuis ils sont devenus de simples assembleurs ...

avatar totoguile | 

Un bémol, il me semble justement qu’Apple ne recopie pas le cœur ARM tel quel, mais que justement ce cœur est profondément modifié et optimisé. J’avais lu ça dans un article de la société qui décapsule les SOC il me semble.

avatar XiliX | 

@totoguile

Exact... j’ai cru lire que Apple a pris la licence surtout des jeux d’instructions ARM ??? Pas l’architecture même du processeur.

Apple avait acheté aussi une société spécialisée dans la gravure (blueprint???) des processeurs.

avatar C1rc3@0rc | 

Oui, ARM propose plusieurs niveaux de licence permettant de modifier plus ou moins l'architecture de reference. Apple dispose du plus haut niveau existant et n'a comme contrainte que le respect de la compatibilité du jeu d'instruction.
Les inge d'Apple peuvent donc - s'ils le veulent - creer une achitecture totalement originale, elle ne doit qu'assurer la comptatibilité avec la version du jeu d'instructions. C'est pour ça qu'on a 2 ou 3 "gros" core dans les Ax la ou on a 4 core rapide + 4core lent chez les autres.
Apres dans les faits c'est plus compliqué, car il y a des brevets de realisation. Beaucoups appartiennent a IBM, d'autres a ARM et certains a Samsung, et probablement qu'il y a en a qui sont devenus la propriete d'Apple.

Au niveau de la gravure ça n'a rien a voir avec ARM. A ma connaissance ARM n'impose rien en terme de fonderie. On peut (et on a) des processeurs ARM qui sont gravés dans des finesses standard de 32nm ou plus. Il faut se rendre compte que les finesses records sous les 20nm dont on parle ne concernent que tres peu de composants, et la encore, quand on parle de finesse d'un composant complexe c'est qu'une infime partie du composant, le reste etant a 22nm ou plus...

avatar JOHN³ | 

Pourquoi les processeurs d’Apple sont-ils les plus rapides ? Parce que Samsung n'a pas décidé de s'y mettre ?

avatar GaspardNic92 | 

Merci pour ce long d’article, bien didactique et argumenté , bonne lecture et bon week-end !

avatar macam | 

@gaspard :
Oui, ça fait du bien de lire ce genre d'article fouillé.
Il y a juste un point qui aurait mérité d'être développé, celui au sujet des processeurs d'Apple plus gros que ceux de la concurrence : qu'est-ce que ça apporte de plus (plus de transistors par exemple ?) ?

avatar C1rc3@0rc | 

En gros, Apple fait plus en consommant moins avec 2 ou 3 core que Qualcomm avec 8.
Les core Apple sont plus complexes, embarquent plus de choses et ont une architecture qui fait des choix différents.
Apple préfère, jusqu'a l'A11 au moins, avoir moins de core mais qui soient plus puissants. Après on ne sait pas tout, mais il semble que l'architecture mémoire soit plus efficace (c'est pas une question de cache, mais vraiment d'architecture)

avatar JimmyDrn | 

On a atteins les limites en tout la!
Moi qu’utilise à 100% les fonctions de l’iPhone sur iPhone 6, ok j’ai besoins d’un peu plus de puissance, mais je ne vois pas d’autre besoins, entre les synchro iCloud, les partages, les docs, les traitements logiciel iWork , iMovie...

avatar bbtom007 | 

@jimmy92250

Jeux ? Réalité augmentée et virtuelle ? Intelligence artificielle ? Machine learning ? Il y a plein de sujets qui nécessitent de la puissance même si toi ou moi l’utilisons pas.

avatar JimmyDrn | 

@bbtom007

Les jeux sont déjà magnifiques pour un petit support avec ses limites,
la réalité augmentée je vais m’en servir.
L’intelligence artificielle j’attend de voir, si déjà il peut me proposer un clavier plus intelligent se serait une grande avancée...

avatar sensass | 

@jimmy92250 :
Ça serait vraiment dommage de trop pousser l'intelligence artificielle sur les claviers.... car déjà que l'orthographe souffre avec les SMS, alors là le français se perdrait auprès des plus jeunes.
Je pense que dans certains cas, trop d'avancé technologique est négatif....

avatar macam | 

@jimmy :
On a déjà tous les deux abordé récemment ce sujet : avoir un processeur très puissant à sa sortie peut permettre d'envisager un appareil fluide sur de nombreuses générations d'iOS*; une fois iOS 11 stabilisé et nettoyé de ses bugs, si nos iphone 6 restent fluides ça fera une quatrième génération d'iOS fonctionnelle.

*A conditions que d'autres éléments suivent (je songe à la RAM ; à ce sujet, ce serait sympa que MacG fasse un article récapitulatif comme celui-ci, en expliquant où le besoin de RAM se fait sentir sur les appareils iOS, où le swap avec la mémoire flash se fait en toute transparence,...).

avatar LoossSS | 

"Moi qu’utilise à 100% les fonctions de l’iPhone"
Quelle prétention et égocentrisme ?

avatar cecile_aelita | 

je me disais la même chose...
meme si réellement il maitrise TRES bien iOS, si il l'exploite a 60% c'est qu'il est pas mauvais garçon... et au vu des exemple cité... je dirais qu'on est plutôt dans les 40% :-) (ce qui reste déjà très acceptable)

avatar frankm | 

La puissance ne semble pas nécessaire pour faire un traitement de texte, mais celle-ci se débauche pendant de très courts instants pour rendre l'interaction agréable, fluide, humaine, etc. Invisible, inutile en apparence mais nécessaire quand on en dispose pas

avatar victoireviclaux | 

@jimmy92250

Avoir plus de puissance, C'EST UTILE.
Si le processeur tourne à 100% pour TES besoins, la consommation grimpe en flèche.
Alors que si c'est 10% d'utilisation du proc, c'est plus tranquille.

avatar C1rc3@0rc | 

«On a atteins les limites en tout la!
Moi qu’utilise à 100% les fonctions de l’iPhone sur iPhone 6»

En fait tu utilises 100% de ce que ta connaissance des fonctions des applications que tu as te permet de faire par rapport aux besoins dont tu as conscience et pour lesquels tu te donnes la peine de chercher au moins une solution.

Et les applications utilisent 100% de ce que les API (bibliothèque de fonctions offertes par l'OS) leurs permettent de faire. L'OS, distribue plus ou moins efficacement, les ressources materiel par rapport aux demandes qu'il reçoit des app et cela en fonction des contraintes d'usage (gestion de l'energie ici)...

Et ces API sont celles que choisissent les développeurs dans celles qu'ils connaissent. Et de cet ensemble d'API ils les utilisent avec un sous ensemble du langage de programmation qu'ils connaissent pour resoudre selon leurs habiletés, habitudes, connaissances algorithmiques, mathématiques et de compréhension,... des probleme et taches que ces applications sont sensées traiter. Ouf.

Pour autant on ne touche pas a 100% des possibilités du processeur, et en fait le processeur le plus clair de son temps...il ne fait rien.

Apres, il y a l'efficacité énergétique. Avoir un processeur tres puissant mais qui consomme comme une brute sur un appareil doté d'une petite batterie, ca veut dire qu'on va utiliser quelques % de la puissance et passer son temps a faire attention a en faire le moins possible. A l'inverse avoir un processeur moins puissant mais super econome (enfin plutot qui a une super efficacité energetique) permet de faire plus de chose et plus vite: il n'y a rien de plus lent et inefficace qu'un iPhone dont la batterie est vide!

On a un bon exemple avec le bug de la calculette d'iOS 11. On a des machines avec des processeurs dont la puissance etait il y a 10 celles d'un supercomputer, et pourtant cette machine est infoutu de faire une addition a 3 chiffres... c'est caricaturale, mais c'est l'idee.

avatar totoguile | 

https://fr.ifixit.com/Teardown/Apple+A6+Teardown/10528

When compared to the rigid, efficient layout of the GPU cores directly below it, the layout of the ARM cores looks a little homespun—at first.
Generally, logic blocks are automagically laid out with the use of advanced computer software. However, it looks like the ARM core blocks were laid out manually—as in, by hand.
A manual layout will usually result in faster processing speeds, but it is much more expensive and time consuming.
The manual layout of the ARM processors lends much credence to the rumor that Apple designed a custom processor of the same caliber as the all-new Cortex-A15, and it just might be the only manual layout in a chip to hit the market in several years.

C’est je pense l’une des raisons de la supériorité d’Apple : les équipes de PA-semi ont justement customisé les cœurs pour pouvoir accélérer certaines instructions et améliorer les connexions avec les autres blocs du SoC.

avatar powerjaja | 

Merci une fois de plus pour cet article très fouillé et intéressant !

Cela-dit si je me fait l’avocat du diable, j’ai envie de dire que toute cette « avance » technologique d’Apple nous fait une belle jambe, à nous utilisateurs. Parce qu’au final, mon iPhone n’est pas plus rapide (en sensation – lancement d’apps etc.) que le SmartPhone Androïd de mon cousin, il dure aussi moins longtemps en terme de batterie (1 journée contre près de 2 jours) et il est largement plus cher. On a même pas l’avantage de garder son iPhone plus longtemps puisque malgré toute cette puissance, après 3/4 mise à jour majeure d’iOS, l’iPhone ralentit de manière significative, autant voir plus qu’un téléphone Androïd du même âge.

Alors évidemment je reste quand même sur mon iPhone parce qu’il à d’autres avantages (principalement iOS) mais sur le sujet du processeur, il est délicat d’en tirer de réels avantages utilisateur.

avatar iPop | 

@powerjaja

J'en suis certain que vous utilisez toute cette "technologie" tous les jours te que vous en êtes très content..tutut, pas de mais.

avatar angelbj | 

Merci pour cet article !

avatar SugarWater | 

Super article que j'ai dévoré comme un écolier. Merci beaucoup ! De la réflexion, du travail et tout ça "gratuit". On devrait réaliser qu'on a de la chance :)

avatar ovea | 

(((Apple produit les meilleurs puces parce qu'elle a banni pesticides)))

avatar bbtom007 | 

Article vraiment top !

avatar reborn | 

Les types se cassent le cul à optimiser des "architectures" etc.. des choses que peu de monde peuvent voir et comprendre.. et surtout Apple ne communique pas sur ces details ultra technique concernant leurs SoC

"mais ce n'est que du marketing"

??‍♂️

avatar reborn | 

Ahah la tranche de rire du youtubeur mr complot ???

selon lui l'acceleration materielle serait de la triche ? ? ("c'est pas normal qu'un processeur à 170 euros d'AMD soit plus puissant qu'un intel à 500 euros dans l'encodage video") pour en revenir à un usage mobile c'est pourtant ce qu'il est pertinent de faire sur ces machines.. le focus sur les usages c'est la specialité d'Apple.

Bref, j'ai hâte qu'anandtech remettent une fois de plus les pendules à l'heure.

avatar marenostrum | 

sauf que dans le fond il a raison. mais les gens ont la tendance de croire plus dans un article bien détaillé, mais théorique (que personne ne comprend), que la logique pure est simple basé sur la réalité des choses.

la réalité est que mon iPhone 7 Plus, 258 Go (1129€) n'est pas fluide en scrolling (on le voit partout où y en a des choses à défiler, des images, fenêtres, d'animations, etc), avec le processeur le plus rapide du monde dans les benchs.

avatar reborn | 

@marenostrum

Je crois surtout ma réalité des usages au quotidien.

Par contre je voudrais bien un exemple de scrolling lent.

avatar marenostrum | 

active le multitache et scroll vers la droite. ou Réglages > Fond d'écran > Images et scroll vers le haut.

ou va sur le fil qui parle de la 4 beta de 11.1 pour voir que presque tous les utilisateurs d'iPhone ne sont pas contents de la fluidité de leurs appareils.

je pouvais te faire une capture video, mais je vais pas le faire. comme disait Jesus, croyez dans ma parole pas dans mes miracles.

avatar Pyjamane | 

@marenostrum

Pas de ralentissement chez moi sur tes 2 exemples (sur ce soit sur iPhone 6 ou 8).

avatar reborn | 

@marenostrum

iOS 11 semble être foireux, j'ai testé tes exemple en 10.3.3 aucun soucis.

Sur ce point là Apple a visiblement du taff a terminer. Me concernant je passerai à iOS 11.1 en version finale.

C'est pas un problème de hardware mais des bug logiciel, inacceptable bien sur. Mais de là a être partisan des theories du youtubeur il y a un gouffre.

avatar XiliX | 

@marenostrum

"je pouvais te faire une capture video, mais je vais pas le faire. comme disait Jesus, croyez dans ma parole pas dans mes miracles. "

Ça peut être intéressant... Je viens de tester sur mon i5, aucun problème. Encore moins sur mon i7

avatar XiliX | 

@marenostrum

"ou va sur le fil qui parle de la 4 beta de 11.1 pour voir que presque tous les utilisateurs d'iPhone ne sont pas contents de la fluidité de leurs appareils. "

Bah oui mais tu remarqueras que certains ici n’ont pas observé ce ralentissement. Le problème peut être ailleurs.

Et quand tu fais scroller les photos dans l’app photos c’est aussi saccadé ?

avatar marc_os | 

@marenostrum :
La croyance est à l'opposé de la science. À partir du moment où tu "crois", plus aucun discours raisonnable n'est possible. Car si le scientifique véritable n'est jamais sûr de rien et remet tout toujours en doute en fonction des expériences, des faits constatés, le croyant ne remet jamais sa croyance en question, il a raison car sa religion est LA seule et unique religion véritable et universelle.
Te voir préférer la croyance aux faits est fort étonnant. À moins que...

avatar Bigdidou | 

@marc_os

« La croyance est à l'opposé de la science »

Mais pas à l’opposé du scientifique qui reste profondément dissocié à ce sujet, et heureusement.
Notre socle référentiel d’explication du monde est forcément une synthèse entre nos croyances et nos expériences. D’une part, on ne peut pas avoir une expérience à propos de tout, et d’autre part, on ne peut pas remettre en cause en permanence notre façon d’expliquer le monde, sauf à devenir fou. Ce qui arrive.
Bref, il ne faut pas non plus mépriser les croyances de l’autre, mais ça n’empêche pas de lui offrir une expérience contraire à ses croyances s’il le désire. Il en fera ce qu’il voudra ou pourra.

avatar marc_os | 

@Bigdidou :
Je respecte les croyances à la seule condition qu'elles ne servent pas de prétexte à imposer ses vues sur quelque sujet que ce soit. Ni sur la vie en société, ni en politique, encore moins dans une discussion technique.
Certes même l'esprit scientifique "croit" les résultats de la science. Mais contrairement au religieux il est prêt à remettre en cause toute "croyance" ou plutôt tout savoir scientifique dès qu'un fait démontre qu'il est erroné. Rien n'est jamais acquis pour le scientifique, au contraire du religieux. Un scientifique reconnaît ses erreurs, Einstein en premier a reconnu ses erreurs.
Un religieux à la foi. Il doit croire sans preuve. Saint Thomas n'est pas l'exemple à suivre quand il dit qu'il ne croit que ce qu'il voit. Demander des preuves est mal vu par le religieux, cela prouve pour lui que tu n'as pas la foi, que tu n'obéis pas en fermant les yeux.

avatar marc_os | 

@marc_os :
Dernier point : Le scientifique sait dire « je ne sais pas ».
Il ne va pas rechercher à tout prix des explications ésotériques pour expliquer ce qu'il ne comprend pas - encore, mais qu'il comprendra peut-être un jour quand les connaissances scientifiques auront avancé.

avatar Bigdidou | 

@marc_os

Oui.
Mais le scientifique est parfois (souvent ?) un religieux hors de sa science (et croire en des choses irrationnelles comme Dieu par exemple, mais pas que) et les religieux peuvent être des scientifiques.Il n’y a pas un esprit scientifique et un esprit religieux, nous somme capables de nous dissocier suffisamment pour admettre les deux dans le même esprit.
C’est ce que je voulais dire.

Sinon, je sais bien que les faits dont têtus, comme disait l’autre, et c’est énervant quand on leur oppose une croyance ;)

avatar marc_os | 

@ Bigdidou
« Il n’y a pas un esprit scientifique et un esprit religieux, nous somme capables de nous dissocier suffisamment pour admettre les deux dans le même esprit. »

C'est l'exception à mon avis. En général de ce que j'ai constaté, il est extrêmement difficile de parler raison avec un religieux, car très vite il aura recours à des arguments imparables liés à sa religion qui par essence même ne se trompe pas.
AMHA, dès qu'on est capable de croire sans preuve, on est croyant, et donc on est assujetti à l'irrationnel.
Certes l'enfant est élevé dans la croyance, la croyance de ce que disent ses parents. Mais justement, normalement à l'adolescence il comprend que la parole de ses parents n'est pas "parole d'évangile", qu'ils peuvent simplement se tromper (personne n'a la science infuse) et l'école publique et laïque normalement lui permet de faire la transition en lui donnant les outils intellectuels pour maîtriser ce paradoxe : Ne pas tout croire aveuglément, tout en continuant à croire l'enseignement de ses parents...
Et justement la majorité des gens ne fait au contraire pas la différence.
Pour preuve, toutes ces théories du complot signes d'une confusion erratique : Ses adeptes ne veulent pas tout croire, mais au lieu d'analyser, de chercher des sources claires et vérifiables, ils se contentent de ce que Internet leur propose, des savants auto-proclamés qu'ils vont croire aveuglément !

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