Pourquoi Apple Pay est bloqué aux caisses E.Leclerc

Nicolas Furno |

D’après nos informations, le groupe E.Leclerc a adopté une nouvelle politique sur le paiement mobile, depuis quelques mois, à l’échelle nationale. Tous les paiements effectués à partir d’un appareil mobile, qu’il s’agisse d’Apple Pay sur les iPhone et Apple Watch, de Samsung Pay ou encore de PayLib sur les smartphones Android, sont bloqués dans les 660 magasins du territoire français. Certaines enseignes ont peut-être pris du retard, mais la consigne nationale est de ne plus accepter ce mode de paiement.

Image Apple.

Étant donné la place des hypermarchés E.Leclerc dans le quotidien de nombreux consommateurs, cette décision fait beaucoup de bruit, comme en témoignent vos multiples commentaires à notre précédent article. Alors, est-ce que l’entreprise bretonne s’est lancée dans une fronde contre Apple Pay ?

La situation est complexe. Les supermarchés E.Leclerc portent une part de responsabilité, tout comme Apple, mais c'est aussi le cas des intermédiaires qui gèrent et contrôlent les transactions bancaires. On fait le point !

Apple Pay, une carte de paiement pas tout à fait conforme

Pour bien comprendre la situation, il convient tout d’abord d’expliquer ce qu’est Apple Pay. Quand les smartphones ont commencé à se généraliser, l’un des usages envisagés était le paiement mobile, sans utiliser une carte bancaire traditionnelle. La première tentative a été la NFC liée à la carte SIM, une solution très sécurisée, mais contraignante pour plusieurs raisons.

Un iPhone pour payer en 2011, avec une coque NFC. (Photo Pierre Metivier (CC BY-NC 2.0))

D’abord, il fallait que toute la chaîne soit coordonnée, de l’opérateur mobile à la banque, en passant par le fabricant de smartphones. Par ailleurs, il s’agissait d’une deuxième carte bancaire totalement indépendante de la première, ce qui compliquait sa gestion au quotidien. Vous pouviez avoir deux plafonds différents, il fallait aussi connaître deux codes différents. Sans compter que la procédure n’était pas immédiate : il fallait approcher le téléphone du terminal de paiement, saisir le code sur le smartphone et l’approcher à nouveau du terminal.

Depuis, deux autres voies se sont développées, plus simples et plus souples. D’un côté, le modèle d’Apple Pay ou de Samsung Pay : une enclave sécurisée sur le smartphone stocke les informations bancaires (pour être précis, les numéros de la carte physique ne sont pas stockés, c'est un numéro de compte d’appareil qui est créé, un numéro de carte virtuelle pour simplifier) et c’est le système d’exploitation qui authentifie l’utilisateur. En général, cette authentification est effectuée avec une mesure biométrique : empreinte digitale le plus souvent, reconnaissance faciale sur l’iPhone X. Dans ce modèle, tout repose sur la sécurité du téléphone et du système d’exploitation. Les détails sont consultables dans le guide de sécurité iOS.

La troisième solution est représentée par PayLib et elle implique une approche mixte. Les informations bancaires sont également stockées sur l’appareil, mais comme ce n’est pas dans une enclave sécurisée, la vérification doit aussi se faire systématiquement par la banque. C’est ce qui explique, notamment, qu’Apple Pay peut fonctionner même dans les situations où il n’y a aucune connexion (en avion, par exemple), là où PayLib a besoin que le terminal de paiement accède à internet. En contrepartie, les banques ont davantage confiance dans ce système, puisqu’elles peuvent contrôler chaque opération.

Revenons à Apple Pay : son modèle avec une enclave sécurisée où sont stockées les informations permet d’effectuer une transaction que l’on nomme « hors ligne » dans le milieu. Non seulement l’iPhone ou l’Apple Watch peuvent être coupés du réseau, mais le terminal de paiement peut aussi l’être et autoriser le paiement sans demander une autorisation à la banque. Toutefois, ce mode de fonctionnement dépend aussi du type de compte et du type de carte.

Apple Pay sur l’Apple Watch, ici avec une carte Ticket Restaurant.

Dans certains cas, une vérification systématique est obligatoire. C’est le cas pour la carte Ticket Restaurant, puisqu’elle impose des règles très strictes sur son usage. Elle ne peut servir que les jours ouvrés, dans une limite de 19 € par jour et à condition d’avoir encore assez de crédit sur sa carte, et uniquement chez les commerçants autorisés. À chaque transaction, tous ces critères sont systématiquement validés, ce qui nécessite une connexion internet (lire : La dématérialisation des Tickets Restaurant nous laisse sur notre faim).

C’est aussi le cas pour les comptes qui n’ont pas de découvert autorisé. Le cas échéant, la transaction n’est normalement pas autorisée sans obtenir un feu vert préalable auprès de la banque, et donc pas autorisée sans une connexion internet. C’est ce qui explique que dans les avions et les trains, il a longtemps été impossible de payer avec certaines cartes associées à une autorisation systématique, comme les Visa Electron.

La carte de paiement virtuelle sauvegardée dans Apple Pay doit respecter le type de carte de paiement physique associée. Ainsi, une carte qui nécessite une autorisation systématique doit aussi nécessiter une autorisation avec le service de paiement mobile. C’est globalement le cas, mais pour des raisons qui ne sont pas totalement claires, Apple ne respecte pas l’un des paramètres spécifiques à chaque carte bancaire. Sans entrer dans le détail, indiquons simplement qu’une carte est associée à un « code service » composé de trois chiffres, un standard qui permet de restreindre le fonctionnement des cartes dans certains cas.

Toutes les cartes ajoutées à Apple Pay sont associées au même code service, quel que soit leur code original. Le constructeur a choisi le code le plus souple, celui qui fonctionne par défaut dans le plus grand nombre de cas. On ne connaît pas exactement les intentions d’Apple, mais on peut imaginer que c’était par facilité et sans doute aussi pour qu’Apple Pay fonctionne dans la majorité des cas. Par ailleurs, le code service n’est pas le seul critère qui définit si une carte nécessite une autorisation et Apple a sans doute pensé que ce ne serait pas un problème à l’usage.

E.Leclerc bénéficie d'une dérogation qui coûte cher

C’est pourtant cette entorse qui a conduit E.Leclerc à bloquer Apple Pay dans ses magasins. Mais c’est aussi parce que la chaîne de supermarchés a obtenu de la part des banques une dérogation : ses terminaux de paiement ne vérifient pas aussi bien les cartes qu’ils le devraient selon nos sources. Pour gagner du temps en caisse, les terminaux se contentent de vérifier le code service de la carte bancaire pour déterminer si une autorisation est nécessaire.

Photo Jean-Louis Zimmermann (CC BY 2.0).

Se contenter du code service ne pose aucun problème avec les cartes de paiement physiques, puisqu’elles intègrent toutes la bonne information. Mais comme nous l’avons vu plus tôt, ce n’est pas le cas avec les cartes enregistrées sur Apple Pay, elles sont toutes associées au même code qui indique qu’aucune vérification n’est nécessaire.

Si la carte et le compte liés à Apple Pay autorisent les découverts, ce n’est pas un problème. En revanche, c’est quand il s’agit d’un compte bloqué, comme c’est presque systématiquement le cas avec les néobanques telles que N26, Lydia ou encore Orange Bank, que les soucis peuvent arriver. Si le compte est vide ou insuffisamment crédité au moment de la transaction, la vérification est censée la bloquer et afficher un refus de paiement sur le terminal. Mais dans les supermarchés E.Leclerc, la vérification n’était pas initiée avec Apple Pay et le terminal autorisait la transaction alors qu’elle était censée être bloquée.

Pour le dire autrement, on pouvait payer ses courses sans avoir les fonds nécessaires sur son compte. Le magasin ne pouvait pas savoir immédiatement qu’il y avait un problème, il y avait un décalage entre le moment où une transaction était validée en caisse, et le moment où le commerçant était censé récupérer l’argent.

Dans le cas où il n’y a pas d’argent sur le compte, la banque doit traiter manuellement l’opération et a alors deux options : soit se retourner contre le client pour exiger l’argent, soit rejeter la transaction. Puisque les vérifications d’usage n'étaient pas complètes dans le cas de E.Leclerc, les banques optaient en général pour cette deuxième option qui est nettement plus rapide et simple pour elles. Le magasin ne recevait ainsi jamais son argent.

Des petits malins l’ont noté et en ont profité pour faire leurs courses à l'œil. Même si Apple Pay est une goutte d’eau dans la totalité des transactions effectuées dans les magasins E.Leclerc (probablement autour de 1 % des transactions, d’après nos informations), cela représente au total des sommes suffisamment conséquentes pour prendre des mesures. Voici pourquoi Apple Pay et tous les moyens de paiement similaires ont été bloqués par le groupe.

Photo chat_44 (CC BY-NC-ND 2.0)

Pourquoi ne pas bloquer seulement Apple Pay ? Parce qu'il n'est pas possible de distinguer simplement un service de paiement mobile d'un autre. Ils ont tous été créés pour fonctionner avec le matériel existant, sans changer l'architecture, ce qui implique aussi qu'on ne peut pas nécessairement les différencier.

Avant de continuer, il convient de noter que l’on parle à chaque fois d’E.Leclerc, mais toutes les grandes chaînes d'hypermarchés en France sont dans la même situation. Comme ce sont de très gros clients, ils ont obtenu les mêmes concessions de la part des banques et ont tous la même pratique. En fait, il ne s'agit pas vraiment d'une concession obtenue, c'est le mode de fonctionnement par défaut pour la grande distribution. Dans ce domaine, l'exception serait justement de demander une vérification complète. En outre, les supermarchés ne sont pas les seuls à privilégier la vitesse de traitement au détriment de la sécurité bancaire. Les péages, par exemple, peuvent choisir de ne plus vérifier systématiquement les cartes qui devraient l'être aux heures de pointe, pour fluidifier le trafic.

À notre connaissance, Carrefour n’a pas bloqué Apple Pay comme l’a fait E.Leclerc, même si vous êtes quelques-uns à témoigner de problèmes pour payer avec le service d'Apple. Il s’agit peut-être de décisions locales, à moins que ces problèmes soient liés à une tout autre explication. Chez Auchan, on a choisi de régler le problème de manière plus radicale : d’après nos informations, la chaîne n’accepte aucun moyen de paiement sans contact, Apple Pay ou cartes sans contact.

Ailleurs, on a parfois instauré des restrictions sur ce mode de paiement : dans les magasins U, par exemple, on peut payer jusqu’à 30 € en utilisant son iPhone ou son Apple Watch ; chez Picard, la limite serait à 50 € avant de devoir utiliser une carte de paiement physique. Chaque commerçant essaie de trouver un compromis entre les demandes de ses clients et le risque encouru en cas de fraude.

Une solution dès cet été ?

Cette situation n’est pas faite pour durer. E.Leclerc n’a aucun intérêt à se mettre à dos tous ses clients qui affectionnent Apple Pay, même s’ils sont extrêmement minoritaires. Et Apple, de son côté, n’a certainement pas intérêt à laisser son système de paiement bloqué par les plus gros acteurs du marché, sachant que l’entreprise est rémunérée sur chaque transaction. D’après nos informations, tous les acteurs impliqués travaillent à trouver une solution, qui pourrait commencer à se dessiner dès cet été.

Pour commencer, il faut savoir qu’Apple n’est pas l’acteur le plus important dans l’équation. Le constructeur a imaginé l’enclave sécurisée qui héberge les données, il a aussi créé l’interface qui permet d’ajouter une carte et celle qui permet de payer, et c’est lui qui gère la partie authentification, avec Touch ID ou Face ID sur l’iPhone. Mais la carte virtuelle stockée sur les appareils et surtout toute l’architecture derrière ne sont pas gérées par l’entreprise. Ce sont les réseaux de paiement qui gèrent cet aspect-là, et ils sont quatre en France.

Visa, MasterCard, American Express et le Groupement des cartes bancaires CB : votre carte de paiement est forcément fournie par l’un de ces quatre groupes. Le choix dépend de votre banque et éventuellement du type de compte bancaire que vous avez ouvert. Avoir un type de carte plutôt qu’un autre peut avoir des conséquences sur l’usage au quotidien, mais ce n’est pas le sujet ici. Ce qu’il est important de souligner en revanche, c’est que chaque groupe a un système en place spécifique à Apple Pay et cela fait autant d’acteurs à convaincre quand il faut modifier le service. Notons que ce n’est pas spécifique au service d’Apple, Google Pay ou Samsung Pay utilisent le même schéma.

Ces quatre acteurs sont essentiels pour trouver une solution, puisque ce sont eux qui servent d’intermédiaires entre les commerçants et les banques, notamment pour réaliser les vérifications. Apple aura peut-être un rôle à jouer, par exemple pour prendre en charge correctement le code service dans une future mise à jour. E.Leclerc et tous les autres commerces qui bénéficient des mêmes avantages ont leur mot à dire évidemment, tout comme les banques qui doivent gérer les impayés. La solution trouvée sera un compromis, les besoins des uns n’étant pas alignés sur ceux des autres.

Apple veut qu’Apple Pay soit le plus utilisé possible, et donc compatible avec le plus d’endroits possible. Les supermarchés veulent un passage en caisse rapide et limiter les refus de paiement qui impliquent de jeter tous les produits frais restés sur le tapis, mais ils veulent aussi être protégés contre les impayés. Les banques et les fournisseurs de cartes voudraient une autorisation systématique sur toutes les transactions, comme c’est le cas au Royaume-Uni par exemple, pour éviter les litiges.

Une solution évoquée parfois est d’obliger les utilisateurs d’Apple Pay à signer le ticket de caisse, mais sa généralisation ne serait pas envisagée d’après ce que l’on nous a rapporté. En cas de litige entre un commerçant et une banque, par exemple si un paiement a été validé alors qu'il n'aurait pas dû l'être, une signature sur le ticket de caisse fait foi. Néanmoins, le commerçant est censé vérifier votre identité et votre signature lors du passage en caisse, ce qui explique que la procédure stricte n’est jamais respectée. Il arrive malgré tout que le terminal de paiement réclame une signature, c’est en général une protection contre les transactions jugées « à risque »1.

Dans certains pays, comme aux États-Unis, signer le ticket de caisse reste une étape systématique. Photo Jonas Carlsson (CC BY-NC 2.0).

Nous ne savons pas encore précisément comment le blocage par E.Leclerc se terminera, mais selon nos informations, des essais pourraient être menés dès cet été. Certains magasins pourraient accepter à nouveau les paiements mobiles, au moins pour l’un des quatre fournisseurs de cartes dans un premier temps. Le groupe n’a pas souhaité répondre à nos questions et d’après ce que l’on sait, c'est un sujet sensible. On imagine donc que le retour de cette option de paiement se fera en toute discrétion.

L’exemple des magasins E.Leclerc révèle en tout cas une situation épineuse plus générale liée à Apple Pay et aux systèmes de paiement similaires. Une carte bancaire traditionnelle est strictement nominative et personnelle, seul le porteur est censé la garder et l’utiliser. C’est pourquoi il y a votre nom écrit sur l’avant, et votre signature au dos. Votre nom est même enregistré dans la puce électronique et transmis au terminal de paiement, ce qui peut servir de base lors d'une vérification d'identité. Quand on enregistre des cartes dans l'application Wallet ou un autre portefeuille électronique, cette association entre la carte et son propriétaire s’estompe, voire disparaît.

Vous pouvez ajouter une même carte de paiement à plusieurs appareils, c’est même bien utile si vous avez un iPhone et une Apple Watch. Mais cela veut dire aussi que vous pouvez l’ajouter sur le téléphone de votre conjoint, ou d’un ami. Pour les banques, c’est un problème : elles ne peuvent pas savoir si c’est vous qui avez validé le paiement ou un tiers. Alors qu’avec une carte physique, c’est plus simple. Tant qu’une carte n’est pas déclarée perdue, elle est en votre possession et vous êtes responsable de tous les paiements effectués avec elle. Les cartes virtuelles compliquent les choses, mais ce n’est pas un problème lié spécifiquement à Apple Pay.

Pour conclure, soulignons d'ailleurs que les impayés et les fraudes qui ont poussé E.Leclerc à bloquer Apple Pay ne remettent pas en cause la sécurité du service de paiement d'Apple. Votre carte bancaire est toujours à l'abri dans l'application Wallet. C'est un concours de circonstances — code service unique utilisé par Apple Pay et vérification sommaire chez E.Leclerc — qui débouche sur une « faille » exploitable dans la validation des paiements.


  1. C’est le cas parfois avec Apple Pay, surtout quand on utilise une carte étrangère comme chez N26. ↩︎

avatar Dimemas | 

tu vas te calmer oui !
Tu as beau te débattre, jeantro a malheureusement pour toi totalement raison !

Pour revenir au sujet, Apple Pay est en plus utiliser par une niche, je ne l'ai jamais utilisé pour ma part et quand je lis ça, ça me conforte dans l'idée que c'est une techno qui n'est pas encore au point
Une entreprise qui accumule les impayés à tout intérêt à prendre ce genre de décision

avatar AieFone66 | 

Qqn peut me resumer l’article ? Je suis au travail j’ai pas le temps de tout lire :(

avatar Nico_Belgium | 

@AieFone66

En résumé il est possible dans les grandes enseignes de régler avec Apple Pay même sans fond suffisant sur ta carte faute de demande correcte d’autorisation à ta banque et cet argent ne peut être réclamé à la banque => il est perdu.

Pour éviter les fraudes, Leclerc a fermé le robinet.

avatar djgreg13 | 

@Nico_Belgium

J'ai toujours eu une vérification d'autorisation même avec APPLE PAY alors toutes les banques compatibles ne possèdent pas ce bug là donc pourquoi ne pas bloquer uniquement les banques incriminées ?

avatar Nico_Belgium | 

@djgreg13

Peut être techniquement trop compliqué ?

avatar djgreg13 | 

@Nico_Belgium

Donc à cause d'une banque qui a fautée on est tous pénalisé en gros.. super

avatar Sgt. Pepper | 

@djgreg13

Aucune banque a fauté pour le coup ?
( elle n’a pas à rembourser les transactions dont elle n’a pas donné son accord quand elle le rend obligatoire : carte pré payé notamment)

Leclerc a fait un choix drastique mais compréhensible si les fraudes se généralisent

Donc une Solution a trouver vite..
Soit obliger Leclerc à faire un demande en ligne ( pas si long que cela ) , soit Apple a utiliser un code service a part pour les cartes pré payée, ou ....

avatar phil3 | 

@Sgt. Pepper

"Leclerc a fait un choix drastique mais compréhensible si les fraudes se généralisent"

Non je ne suis pas d'accord. Ce sont eux qui ont demandé des passe droit et ensuite ils n'assument pas et veulent imposer leur loi.

avatar Sgt. Pepper | 

@phil3

Oui OK je comprends ...

Mais peut être , lors de leur décision,
Leclerc était alors capable de rejeter les cartes pré payé pouvant être en défaut....

Alors que maintenant, avec Apple Pay et consorts, elles sont indétectables ?

avatar Bigdidou | 

@phil3

"Ce sont eux qui ont demandé des passe droit et ensuite ils n'assument pas et veulent imposer leur loi."

Il s'agit pas ça. Avec ce système, il suffit d'avoir un compte non approvisionné avec une carte sans découvert pour se faire offrir ses courses.
Maintenant que l'arnaque est connue, c'est difficilement tenable pour les supermarchés...
Et ils ont zéro passe-droit, juste défini un mode de fonctionnement avec les banques.
Ici , c'est Apple qui s'est bidouillé un énorme passe droit toute seule.
Ce qu'ils ont fait est une bourde monumentale.
Cette bourde n'a pas d'énormes conséquences, mais cette société prétend percer dans le monde de la santé où prendre des libertés avec les normes et les standards sans rien dire a personne pardonne rarement.
Ça fait un peu peur, et ça rend prudent.
Il est grand temps que cette entreprise se prenne un bon coup de régulation dans les dents et arrête de se croire tout permis.

avatar adixya | 

@djgreg : mais t’as lu l’article pour de vrai ?

avatar djgreg13 | 

@adixya

Apple a foiré sur le code service, mais s'il est facile de cibler et bloquer les paiements mobiles il est également facile de forcer l'autorisation systématique dessus

avatar AieFone66 | 

@Nico_Belgium

Merci

avatar sebluk | 

@AieFone66

C’est un bon article !

avatar toto71 | 

Intermarché aussi ne prend plus

avatar ValeRoss46 | 

@toto71

C'est exact, Intermarché ne prend plus en charge ApplePay depuis des mois déjà.

avatar rikki finefleur | 

En gros les magasins l'ont dans l'os en cas de non provision sur le compte. Merci pour cet excellent article.

avatar djgreg13 | 

Les magasins ayant fait des dérogations pour accélérer les paiements, de ce que j'ai compris, c'est un ensemble de facteurs qui a conduit à cet incident

avatar byte_order | 

@djgreg13
Les magasins ont des dérogations sur un certain type de cartes, celles en gros autorisant les découverts et sans plafond de montant.
Hors ApplePay ne présente pas le véritable type de la carte qui lui est associé mais systématique le type de carte le plus favorable, celui avec découvert et sans plafond de montant.

Sans cette... erreur ou malfaçon, selon le point de vue dont on se placera, est la cause originel du problème ici : une dérogation des vérifications basée sur le type de carte présenté par un mécanisme se présentant comme conforme aux normes en place.

Sauf que ici, non.
Apple Pay présenterait dynamiquement lors de chaque transaction le véritable code de service de la carte associé, les vérifications pour les cartes sans découverts des petits malins auraient été faites comme prévu, et la transaction rejeté.
Et pour les cartes où la grande distribution prend déjà le risque mais plus mesuré, la dérogation s'appliquerait comme pour les autres cartes tombant sous cette dérogation.

avatar reborn | 

Gros article très complet ??????

Je lirai ça ce soir :)

avatar Rodri31 | 

@yvescarbonnel

Le vendeur de l'Apple Store qui te dit "nous n'avons pas Apple Pay" ??

avatar lepoulpebaleine | 

@Rodri31

Ha ha ??.
Et après le vendeur a dit que Google Pay était disponible !?

avatar cherbourg | 

@Rodri31

C’est la formulation du vendeur qui est erronée -ce qui m’étonne vraiment car niveau éléments de langage on peut dire que les vendeurs sont plus que formés ;).

C’est ta banque qui n’accepte pas Apple Pay, pas Apple. Il en va de même pour moi qui suis client de la Banque Postale.

avatar Y.I | 

@yvescarbonnel

Pareil, une fois à l’Apple Store de Saint Germain je n’ai pas pu payer avec Apple Pay (Visa Société Générale, paiement refusé) alors qu’avec la carte physique cela a marché directement.
Les TPE en Apple Store ne doivent pas supporter le réseau CB sûrement

avatar Clubmax11 | 

Effectivement, la SG passe uniquement par le réseau CB (GIE Cartes Bancaires) pour Apple Pay et Apple n'accepte que Visa et Mastercard dans ses boutiques.
De la même manière vous ne pourrez pas payer avec Apple Pay de la SG à l'étranger car les TPE étrangers n'acceptent pas CB
Vous pourrez payer de manière traditionnelle (carte plastique + saisie code) avec votre carte SG car elle est co-brandée CB/Visa ou CB/Master.
Compliqué...mais la SG a annoncé être compatible Visa pour Apple Pay cet été.

avatar MiniMac | 

@yvescarbonnel

Je croyais qu’ApplePay était limité à 300€ …?

avatar Clubmax11 | 

C'était le cas au début, depuis septembre 2017, c'est sans limite (du moins le plafond classique de votre carte)

avatar xfrown13 | 

Du coup, on peut aller à Carrefour avec 5€ sur le compte et ne pas payer ses courses ? ?

avatar pillouti | 

Merci pour cet article très complet.

avatar Maxime A. | 

Bon du coup qui va s'acheter une magnifique TV oled avec sa carte N26 ?

avatar cooldream | 

Apple Pay ne fonctionne plus non plus dans mon pressing Kunz ni dans mon Leroy Merlin habituel alors que c’était le cas avant...

avatar flux_capacitor | 

@cooldream

Je viens de payer ce matin avec Apple Pay dans mon Leroy-Merlin (N26)

avatar djgreg13 | 

J'ai quand même des doutes sur les explications fournis.

Ma carte physique est à autorisation systématique et quand je paye avec Apple Pay, je me mange l'autorisation avec aussi

avatar froco61 | 

@djgreg13

???

avatar belrock | 

J’attends avec impatience l’ouverture d’un centre commercial de taille moyenne plus proche de chez moi.
Au revoir Leclerc et plus de 6000€ de chiffre.
Avec leurs déréférencements, mauvaise qualité de produits frais en tout genre et gestion de stock minable, j’irai à la concurrence dès que possible !

avatar charlie105 | 

@belrock

Je pense qu’il y a bien d’autres raisons de ne pas aller chez Leclerc…

avatar Average Joe | 

C'est pas gagné Belrock, Carrouf pour ne citer que lui va fermer 240 magasins cette année. Cela entraînera une redirection vers le Pôle Emploi de plus de 1500 salariés. Et ces magasins (dont celui où ma mère allait) ne seront repris par personne et finiront abandonnés exactement comme ceux des vidéos de Dan Bell (voir sa "Dead Mall Series"). Donc si un concurrent de Leclerc s'installe, il faudra que ce soit une autre enseigne et je pense que toutes tremblent face à la crise qui traverse l'Atlantique désormais.

avatar belrock | 

Il ne s'agit pas de Carrefour.
Cette situation est triste et détruit des vies. Tout ça au nom du sacré Saint-Graal de la profitabilité, alors qu'on parle de nourriture, le besoin numéro 1 de chaque être humain. (Je sais et je me rends compte: je ne suis pas un justicier et j'en ai pas les moyens, mais l'état ferait bien de commencer à se pencher sur cette économie et de la réglementer intelligemment).

Je ne plains pas les directeurs et propriétaires de ces enseignes qui se prennent pour des princes et devant qui les employés font le dos rond de peur de ramasser une grande gifle comme un chien de son maître incontrôlable.
J'en ai connu (en connais), sans directement avoir travaillé en grande-distribution et j'estime qu'ils ont juste une attitude exécrable envers le monde et les gens qui leur apportent la fortune et le pouvoir. Ils en abusent et te rient au nez de façon nonchalante.

Ceux-ci sont dans un autre monde, dans un univers qui leur permet de dicter des lois, de faire ce que bon leur semble au détriment d'existences; des producteurs j'en ai vu crever.

Le respect ne fait plus partie de leur vocabulaire. A quoi bon? Ils n'ont plus grand monde au-dessus d'eux.
La majorité de ces gens n'ont pas eu à faire grand chose non plus pour en arriver là. Le pouvoir se passe de main en main, de génération en génération en vase clos.

Alors oui, certains commentaires irréfléchis et gratuits me font rager! A mon niveau, le seul moyen que j'ai de m'exprimer et de ne pas cautionner (même si je sais bien que c'est peine perdue), c'est de redistribuer à ma manière l'argent qui sert à me nourrir moi et mon foyer.

C'est comme tout: seul, on est rien. A beaucoup, on peut déplacer des montagnes.
Il n'y a pas de mal à essayer.

Bonne journée et merci pour cet article. L'arbre qui cache la forêt...

avatar MaxOo45 | 

Y’a encore des gens qui font leurs course chez Leclerc ? ?

avatar Mac13 | 

@MaxOo45

Leclerc est moins pire qu'auchan et carrefour en qualité de confiance.

avatar MaxOo45 | 

@Mac13

Je fait mes courses chez Carrefour depuis toujours et depuis l’arrivée en France d’Apple Pay Carrefour et la caisse d’épargne on été les 1er à jouer le jeu, j’ai les 2 cb et j’ai jamais eu de problème pour payer en Apple Pay chez eux

avatar Average Joe | 

@ MaxOo45
Commence par vérifier que ton Carrefour ne fermera pas au mois de septembre car 240 magasins de l'enseigne vont fermer leurs portes cette année et l'enseigne n'a trouvé personne à qui les refourguer.

avatar byte_order | 

Non, maintenant le truc tendance c'est d'aller faire ses courses chez Leclerc et laisser tout sur le tapis de la caisse.

^_^

avatar adixya | 

???
Oui et aussi se balader avec apple pay comme SEUL et UNIQUE moyen de paiement !

avatar melaure | 

Max, y en encore des gens qui achètent du matos bridé sur-facturé avec une couche marketing mielleuse à la Cook ?

Bon ben tu vois on est pas plus des pigeons en allant chez Leclerc ... j'ai bien peur que le monde commercial ne soit comme ça partout ...

avatar Dimemas | 

tu sors de chez toi parfois ?

avatar CrackAMouet | 

Super article, bravo

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