À l'occasion de la publication de ses résultats annuels 2011, Iliad a fait le point sur sa nouvelle activité mobile. La maison mère de Free Mobile en a profité pour rappeler un certain nombre d'objectifs : avoir 2500 sites d'ici la fin de l'année (contre 1000 actuellement), couvrir 75 % de la population en 2015, et 90 % de la population en 2018.

Free estime à 1 milliard d'euros le montant cumulé des investissements pour mener cette opération à bien. Rien qu'en 2011, la société a déboursé 417 millions d'euros, dont 274,5 millions d'euros afin d'acquérir la licence 4G.

Les documents transmis aux actionnaires ne donnent aucun chiffre en ce qui concerne le nombre d'abonnés que le nouvel opérateur a recruté. Le groupe se félicite simplement "d'une organisation efficace permettant le succès du lancement commercial des offres mobiles" (sic).

Par contre, Iliad insiste bien sur le fait que l'ARCEP a vérifié à deux reprises que Free Mobile respecte bien ses engagements en matière de couverture.

À ce sujet, le régulateur a publié hier un communiqué de presse sous forme de questions/réponses dans lequel il commente le rapport préliminaire de l'Agence Nationale des Fréquences Radio (ANFR) publié en début de semaine (lire : Le rapport de l'ANFR n'est pas tendre avec Free Mobile).

L'autorité de régulation insiste sur le fait que l'ANFR arrive aux mêmes conclusions à savoir que "Free Mobile est bien conforme aux obligations de couverture prévues par sa licence".

Concernant le fait que la grande majorité du trafic généré passe par le réseau d'Orange, cela ne dérange pas l'ARCEP qui estime que cela fait partie de l’accord d’itinérance passé entre les deux opérateurs.

Enfin, afin de répondre aux différentes polémiques sur la question, l'ARCEP se dit une nouvelle fois "favorable à une évolution de la définition de la couverture". Des propositions seront faites cet automne. Mais cette définition ne saurait être "applicable aux licences déjà attribuées et devenues définitives". Au grand dam des opérateurs historiques…

Autres chiffres à glaner dans la présentation de Free [PDF], les 15 Free Center en train d'être progressivement ouverts et à terme de déployer une présence sur le terrain au travers de 100 boutiques. Ou encore les 5300 employés travaillant au service client (et 800 techniciens itinérants), soit 87% de la masse salariale. Free souligne également l'existence de 5 call centers en France, dont 2 nouveaux en région parisienne, mais il n'évoque pas ceux à l'étranger.