iTunes Store : où est passée la bande originale de Transformers 4 ?

Mickaël Bazoge |

Les BOphiles amateurs de grosses caisses ronflantes et de rythmes militaires sont déception, chagrin et colère. Il se trouve en effet que la bande originale de Transformers 4 n'est plus disponible au téléchargement sur iTunes, Amazon MP3 et d'autres (en revanche et étrangement, elle est toujours disponible sur Google Play). Le compositeur Steve Jablonsky (qui signe la plupart des BO des films pétaradants de Michael Bay) s'en explique sur sa page Facebook : les ventes de la musique du film ont dépassé les 15 000 copies. Un chiffre rare pour une BO, alors qu'habituellement ce type de produit s'écoule autour des 5 à 10 000 exemplaires, pour les bandes les plus populaires.

L'AFM (l'American Federation of Musicians), l'organisme qui représente les intérêts des musiciens professionnels, a mis en place des règles pour la distribution de bandes originales et les frais liés à l'exploitation du travail de ses membres. Une des options à disposition des producteurs du disque est de pouvoir commercialiser jusqu'à 14 999 copies d'une BO sans devoir repasser à la caisse.

Succès du film aidant, la BO de Transformers 4 a franchi ce cap, mais malheureusement pour les amateurs qui s'y sont pris trop tard, ils ne peuvent plus télécharger légalement le disque. La production n'ayant pas voulu remettre au pot auprès de l'AFM, la bande originale n'est plus disponible sur iTunes ni dans aucune boutique de téléchargement. C'est d'ailleurs aussi le cas pour le score de Transformers 3… Quant aux BO des deux premiers volets des films, si elles sont toujours proposées au téléchargement (elles aussi ont dépassé les 15 000 copies écoulées), c'est que les producteurs — pas les mêmes que pour Transformers 3 et 4 — ont payé les frais demandés par l'AMF.

« C'est strictement une décision économique. Les coûts supplémentaires de réutilisation s'additionnent de manière importante », explique Steve Jablonsky, « surtout avec des scores comme Transformers. Ces films sont énormes avec une tonne de partitions, et j'ai embauché un grand nombre de musiciens très talentueux, ce qui se traduit par des coûts d'exploitation encore plus élevés si nous dépassons la limite de 15 000 copies ».

Les amateurs qui ne voudront pas se tourner vers le piratage (ou Google Play, mais pour combien de temps ?) pourront toujours écouter la musique du blockbuster sur les services de streaming musical, où elle est en libre écoute.

Source
merci @ggete
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avatar Bruno de Malaisie | 

Donc, en refusant de repasser à la caisse, ils préfèrent que leur musique soit téléchargée de
manière illégale?

avatar krysz | 

C'est fou quand même. Parle ici d'un film qui (d'après Wikipédia) a coûté 225 millions de dollars et qui a engrangé plus d'un milliard de dollars au box-office. Ce qui fait la bagatelle de 750 millions de dollars environ de bénéfice ! Et les producteurs vont rechigner à payer quelques millions ou dizaine de millions pour rendre accessible la BO. C'est vraiment n'importe quoi.

avatar fondoeil | 

@krysz :
C'est toujours facile à dire quand c'est l'argent des autres...
Ces producteurs préfèrent peut-être réinvestir ces bénéfices dans un autre film (et faire ainsi travailler le monde du cinéma et satisfaire les spectateurs) plutôt que de payer un organisme tiers qui n'apportent rien au plus grand nombre si ce n'est justifier toujours plus de ponctions ou de taxes diverses...

avatar N1kod | 

@krysz :
C est un peu simpliste comme raisonement.
Les 1 milliards ce sont le revenus des places vendues.
A cela il y a le chiffres d affaire des cinema a enlever au moins.
Plus d'autres choses auxquelles je ne pense pas

avatar gemrosh | 

Et après on nous bassine avec le téléchargement illégal... C'est pas bien... No comment !

avatar negaca | 

Ça pose aussi la question de ces organismes parasites type Sacem qui prélèvent des droits de manière automatique et arbitraire pour les reverser de manière plus que trouble ensuite.
Au moins l'artiste est honnête et dit la vérité. C'est quand même un comble qu'une fois un seuil dépassé, être obligé de payer pour pouvoir faire écouter ses compositions.
Double passage à la caisse, de la part de l'artiste pour faire écouter, et de la part du consommateur pour écouter. Mais où va cet argent ?

avatar ValKor | 

Le monde de l'industrie musicale mais surtout des parasites qui gravitent autour est quand même fascinant...

avatar Nouvoul | 

C'est une grande perte pour l'humanité ;-))
>>> je sors

avatar waldezign | 

The Big Portnawak

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