Anti-concurrence : Apple répond au DoJ

Arnaud de la Grandière |

Près de deux jours après que le Département de la Justice américain a lancé une procédure à l'encontre d'Apple et de 5 éditeurs (lire Les USA attaquent Apple et 5 éditeurs pour entente illicite), Tom Neumayr, porte-parole d'Apple, a envoyé ce communiqué à All Things D :

Les accusations de collusion du DoJ envers Apple ne sont tout simplement pas avérées. Le lancement de l'iBookStore en 2010 a encouragé l'innovation et la concurrence, en cassant l'emprise monopolistique d'Amazon sur l'industrie de l'édition. Depuis les consommateurs ont bénéficié d'eBooks qui sont plus interactifs et intéressants. De la même manière que nous avons permis aux développeurs de fixer leurs prix sur l'App Store, les éditeurs fixent les leurs sur l'iBookStore.

Les arguments d'Apple rejoignent ceux de Penguin et de Macmillan (sachant que Hachette, HarperCollins et Simon & Schuster ont immédiatement signé un accord avec le DoJ, lire Antitrust : Trois éditeurs de livres signent un accord avec le DoJ). All Things D souligne cependant que si les développeurs bénéficient du même modèle sur l'App Store, en revanche Apple applique l'achat en gros avec les éditeurs phonographiques pour l'iTunes Store.

avatar edgydog | 
Qui va gagner le plus d'argent .... ?
avatar terreaterre | 
Apple et les éditeurs. Les livres sont beaucoup plus cher depuis l'arrivé d'Apple
avatar eipem | 
@hirtrey C'est pas Apple qui fixe les prix et qui a décidé d'augmenter les prix des eBooks. Les éditeurs prennent leurs clients pour des cons, très bien. La machine de piratage se met en route, et les gens qui auraient bien mis 5€ dans une édition numérique de Millennium ne mettront pas 20€ et se tourneront vers les solutions illégales. Ces trous du cul refusent d'avancer avec le monde, peu importe, le monde avance sans eux.
avatar RaZieL54 | 
+1 Effectivement, la position qu'Apple a acquise sur le versant musical de l'industrie du divertissement en cassant le modele impose alors se base sur une situation totalement différente, ou Apple s'est appuyé sur l'arrivée d'Internet et de l'émergence et la popularisation des fichiers numériques pour proposer, sous la forme de l'iPod, un outil novateur qui lui a permis de lancer un écosystème, et en conséquence un nouveau modèle économique. Sur le versant de l'edition, c'est Amazon qui est arrivée en premier et qui a progressivement casse le modèle multi-intermédiaires de la chaine existante. La base de clients installée était trop grande pour qu'Apple s'engage dans le meme modèle, l'objectif d'Apple étant de toute façon radicalement oppose a celui d'Amazon: vendre des iPad et non des contenus. Reste qu'il me semble délicat de parler de position de monopole concernant Amazon. Dans tous les cas ce procès va être très intéressant puisqu'il va obliger tous les acteurs du secteur de l'industrie du divertissement concernes a sortir de l'ombre, il va mettre en lumière les pratiques et les structures et surtout il va permettre de faire une comparaison entre les divers versants de cette industrie...
avatar valentinnb | 
Je vois pas comment iBookStore, encore minable en terme de part de marché comparé à Kindle, soit mis en cause pour antitrust.

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