Real Networks v. Apple : vers une résolution du dossier

Anthony Nelzin-Santos |

RealAprès HTC, Nokia (lire : L'ITC en faveur de HTC et Nokia contre Apple) et Samsung (lire : Apple et Samsung : petits procès entre amis), il fallait bien parler de Real Networks pour que la semaine soit définitivement placée sous le signe des batailles juridiques d'Apple. Après plus de cinq ans de poursuites, le dossier opposant Real à Apple pourrait bien connaître son épilogue en mai prochain.

Fin 2001, plus de deux ans avant Apple, RealNetworks lançait Rhapsody, sa boutique de musique en ligne. À l'été 2004, alors que Rhapsody peinait à décoller face à un iTunes Store qui commençait son ascension, Real présentait Harmony, un système permettant de lire les chansons achetées sur Rhapsody sur un iPod (lire : Harmony, pomme de la discorde). Des mises à jour successives de l'iPod ont bloqué ce système contournant les DRMs d'Apple.

Real a toujours craint des poursuites de la part d'Apple, mais c'est finalement la marque de Cupertino qui s'est retrouvée devant les juges. En 2005 en effet, une class-action a été constituée autour de Thomas Slattery pour entrave à la concurrence, l'iPod étant le seul appareil compatible avec la DRM FairPlay qui était apposée sur tous les morceaux vendus dans l'iTunes Music Store. Au fil des années, Apple a réussi à écarter la plupart des cinquante et quelques accusations de cette affaire, une seule persistant : la possibilité qu'Apple ait tenté de maintenir un monopole sur le marché du téléchargement de musique et des baladeurs numériques par des mises à jour de sa DRM FairPlay.

C'est cette dernière accusation que la firme de Cupertino tente aujourd'hui d'écarter définitivement. Alors que le juge Howard R. Lloyd devrait entendre Steve Jobs (lire : Steve Jobs sera interrogé dans le cadre de la class-action sur la DRM FairPlay), le juge James Ware veut quant à lui savoir si Apple a entravé le libre choix des utilisateurs en bloquant l'utilisation d'Harmony.

Selon Robert Mittlestaedt, qui représente Apple, « l'iPod fonctionne avec iTunes qu'avec les logiciels tiers, qui peuvent entraîner la corruption de données ou d'autres problèmes durant leur transfert ou leur synchronisation ». Il indique que la firme de Cupertino n'a pas pu mesurer l'utilisation de médias issus d'une autre boutique que l'iTunes Store par les plaignants, et que le logiciel utilisé pour le savoir n'était plus disponible.

Une défense un peu légère, mais en droite ligne des arguments d'Apple : rien ne montrerait que la décision d'Apple de fermer la porte à Real a été un problème pour la société ou ses utilisateurs, qui avaient d'autres choix. Le juge Ware devrait prendre la décision de clore le dossier (ou non) d'ici la fin mai.

avatar Rescape | 
Tiens, ça existe encore, Real ?

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