Europe : la fin du roaming pourrait être repoussée à 2018

Stéphane Moussie |

Il y a quasiment un an, le Parlement européen votait pour la fin des frais de roaming en décembre 2015. Las, cette suppression pourrait être repoussée à 2018, au mieux.

Crédit CGP Grey CC BY

Le Conseil européen, l'organe exécutif qui représente les États membres, veut revoir le cadre réglementaire et propose une enveloppe de communication (SMS, appels et data), dont la quantité est à définir, qui serait facturée au tarif local. Une fois le quota dépassé, les opérateurs pourraient appliquer des frais d'itinérance pour la data, les SMS envoyés et les appels émis, mais ils ne devraient pas être supérieurs au tarif de gros maximum payé par les opérateurs pour utiliser les réseaux étrangers. Les frais des appels reçus seraient quant à eux plafonnés à la moyenne pondérée des terminaisons d'appels (78 centimes en France).

Après cette étape, le Conseil demandera à la Commission « d'évaluer d'ici mi-2018 quelles mesures complémentaires seraient nécessaires en vue d'un arrêt progressif des frais de roaming ». En résumé, la suppression pure et simple des frais d'itinérance n'est pas pour tout de suite. (Maigre) lot de consolation, les forfaits adaptés à l'étranger se démocratisent depuis quelque temps.

avatar Lem3ssie | 

Lobbyiste ? Meilleur métier du monde.

avatar heret | 

Être courtisé par les lobbyistes est la meilleure situation au monde : restaus offerts, voyages offerts, frais payés, bref c'est cool de vivre au crochet de la société.

avatar Patrick75 | 

C'était une des seules avancées concrètes de la Commission Européenne.. La nouvelle équipe est tranquille de tuer celle-ci... Ils sont nuls, au service des lobbyistes !!! Donc dehors !!!

avatar Patrick75 | 

Déjà trop de bureaucrates ! Et en plus incapables d'avoir des résultats tangibles: dehors !

avatar Giloup92 | 

Vraiment étrange que le Conseil européen repousse cette mesure qui aurait été un symbole ( "fort" comme disent les politiques) de l'unité européenne. Il est vrai que le Conseil représente les États qui ne voient que leurs intérêts particuliers et ceux de leurs entreprises nationales.

avatar MiniMac | 

Niel , la femme qui s'en occupait vivement , a été mise à la retraite : donc retour en arrière
En effet la réception d'un appel coûte actuellement 6 cents et passera à 76 cents …!!!
Quel retour en arrière …!!!
Et ils disent qu'ils veulent faire l'Europe avec libre circulation ect …?

avatar MiniMac | 

*78 cents

avatar Jean Claude Dusse | 

Bande d'enc... !! Quel retour en arrière !
Heureusement que mon forfait Bouygues premium ne fait plus aucune distinction du pays dans lequel je me trouve ! Ils ont de l'avance eux au moins !

avatar cheif34 | 

Plusieurs choses :

- le roaming n'est pas gratuit pour les opérateurs, même s'ils réalisent des marges substantielles. Utiliser le réseau de l'opérateur voisin à un coût. Y compris en France, quand Free doit payer une redevance à Orange pour l'utilisation de son réseau.

- Outre les lobbystes, les Etats défendent les mêmes intérêts : Orange est détenu en grande partie par l'Etat français, T-Mobile par l'Etat allemand, et ainsi de suite. Pas sûr que l'Etat-actionnaire voit la suppression du roaming d'un très bon œil. Et l'Etat percepteur de taxes non plus.

- le roaming est une source de revenus importante pour les opérateurs. Le supprimer les obligerait à répercuter une partie au moins du manque à gagner sur les abonnements, cartes prépayées ou options.
En d'autres termes, les pauvres qui ne voyagent pas devraient subventionner les riches qui voyagent. Eh oui !

- Il y avait une solution plus intelligente, favorisant à la fois le consommateur sans léser les opérateurs, censée être mise en œuvre depuis l'été dernier, qui consiste à obliger les opérateurs à permettre à leurs abonnés de souscrire à une offre à l'étranger pour la data, les appels et les SMS sans changer de carte SIM ni de numéro. Où en sommes nous ? A ma connaissance, ce type d'offre découplées n'existe pas dans les faits. Si iGen pouvait nous renseigner là dessus...

avatar Lonesome Boy | 

@cheif34 :

Ça fait plaisir de voir des gens réfléchir un petit peu, c'est rare!
Et oui imposer le roaming "gratuit" c'est en fait faire peser les coûts de la minorité qui voyage et qui a besoin de data à l'étranger sur l'ensemble des consommateurs.
Mais en même temps accorder des privilèges / subventions à une minorité dont le coût est supporté par le reste de la population, c'est le B.A.BA de tout "bon" polytocard.

avatar YAZombie | 

Tu es fou toi? Tu utilises ton cerveau au lieu de tenir le bon discours bien démago qui consiste à crier qu'on nous cache tout, que les politiciens, les industriels, les journalistes, [tout le monde sauf moi], sont des enculés et des incompétents!
Ça va pas la tête???

avatar raphta | 

Il est utopiste de supprimer purement et simplement le roaming pour la bonne et simple raison suivante :
Pas de frais de roaming
--> je prends mon abonnement dans le pays que je veux, peut importe mon lieux de residence.
--> mobilité internationnale des clients
--> risque de disparition des clients dans un pays comme la belgique, plus cher qu'en france.
--> qui va payer pour entretenir et renouveler le réseau ?
Alors arreter de pleurer.
Certes il existe des solutions à étudier (roaming gratuit pendant 30 jr /an, changement d'opérateur à la vole, etc.) mais une suppression du roaming n'est pas envisageable avant d'avoir des opérateurs (et donc un réseau) européens.

avatar DarKOrange | 

Super démocratique cette Europe... Le parlement vote une loi et l'exécutif se la met sous le bras...

avatar Hercule Poirot | 

@DarKOrange parce que pour toi le Parlement Européen vote des lois, et le Conseil Européen est un organe exécutif?^^ Renseigne toi un peu s'il te plaît ;)

avatar Hercule Poirot | 

Si je ne me trompe pas, un règlement du 27 juin 2007 (n° 717/2007 pour les curieux) a déjà fixé un prix plafond (et un prix plancher) pour les frais de roaming dans l'UE... Voir l'arrêt Vodafone du 8 juin 2010 (CJUE) pour les éventuels juristes^^. Dans tous les cas c'était déjà un pas un avant, et certaines choses ont tendance à avancer lentement au niveau communautaire, ce qui est logique vu le nombre d'Etats-Membres. Donc plus tard ça veut pas dire jamais.

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