Android : Honeycomb se dévoile

Nicolas Furno |

Google a donné quelques informations supplémentaires sur Android 3.0. Aussi connue sous le nom de Honeycomb, cette mise à jour du système mobile de Google a été pensée spécifiquement pour les tablettes, avec en ligne de mire le succès de l'iPad. La nouvelle interface proposée par le géant de l'Internet reprend des idées anciennes d'Android, mais s'inspire aussi de ce qu'Apple a proposé avec iOS.

L'interface d'accueil est à l'image de ces inspirations : on y trouvera aussi bien des icônes que des widgets, par exemple un accès aux derniers mails, des signets Internet ou encore les vidéos YouTube les plus populaires. Google a développé une interface qui tire plus parti des puces 3D. L'écran d'accueil est comme toujours modifiable par une interface plutôt bien pensée où les 5 écrans proposés apparaissent en haut de l'écran, et les éléments à ajouter en bas.

En bas, une barre de notification reste en permanence présente, même si elle est moins lumineuse en mode plein écran. Elle est très proche de la barre de Windows : c'est elle qui permet de faire apparaître les applications en cours, mais aussi d'informer sur l'arrivée de nouveaux messages, ou encore de connaître l'heure, l'état de la batterie et de la connexion. Google insiste sur les évolutions apportées au multitâche : chaque application ouverte a droit à une capture d'écran, un peu à la manière d'Exposé sur Mac OS, ou des pop-up de Windows.

En haut de l'écran, Google a placé une barre d'action qui change en fonction de l'application concernée. Chaque application peut ainsi modifier son aspect et ses fonctions. Sur l'écran d'accueil par exemple, on trouvera un champ de recherche Google, un lien vers ses applications et un bouton Plus pour modifier l'écran d'accueil. Dans le navigateur Internet, cette barre contiendra les onglets ; dans l'application mail on trouvera les boutons pour créer un message ou répondre à un mail reçu, etc. Elle pourra même évoluer en fonction de la tâche en cours : dans l'exemple ci-dessous, l'utilisateur est en train de sélectionner un texte et les différentes actions (sélectionner tout, couper, copier…) sont présentées dans cette barre supérieure.

L'interface d'Android a été adaptée au plus grand écran des tablettes. Ainsi, le clavier a été redessiné et devrait être plus efficace et précis si l'on en croit Google. La touche de tabulation fait son entrée et on retrouve le principe d'iOS du maintien long sur une touche pour accéder à des caractères spéciaux ou accentués. Google a néanmoins intégré les plus courants au-dessus du clavier proprement dit.

Ce sont aussi les applications standard qui ont eu droit à un lifting pour profiter de la plus large taille d'écran. Le navigateur a désormais droit à de vrais onglets qui remplacent les pages web telles qu'on les connaît dans iOS. Ces onglets prennent place dans la barre d'action. Google a aussi apporté des améliorations plus générales : un mode de navigation privée, une nouvelle interface pour les signets et l'historique, la possibilité de s'enregistrer automatiquement sur les sites de Google ou encore la synchronisation des signets avec Chrome.

Google a repris l'idée d'Apple du double panneau. On la retrouve notamment dans la nouvelle application de mail, mais aussi pour les contacts ou encore pour le calendrier. Parmi les applications par défaut améliorées, on peut aussi noter que l'application caméra offre un accès rapide aux réglages courants (flash, balance des blancs…).

Outre ces nombreux changements d'interface, Android 3.0 est aussi l'occasion de quelques ajouts indépendants du format du terminal mobile. Google permet ainsi de s'éloigner du modèle clé USB et offre les moyens de créer des applications de synchronisation à la iTunes. Pour les développeurs, le SDK contient aussi de nombreuses nouveautés, notamment en terme d'interface (accélération 3D, doubles panneaux, barre d'action, nouveaux widgets, etc.), mais aussi de contenu : Android gère désormais le HTTP Live Streaming, mais intègre aussi son propre framework de DRM qui permettra aux fournisseurs de contenus de ne pas avoir à développer un DRM par téléphone.

Avec cette mise à jour, Google entend proposer une alternative sérieuse à iOS version iPad. L'inspiration du côté d'Apple est sensible, mais l'entreprise a su adapter ses propres idées et proposer quelques solutions intéressantes. Reste, maintenant, à tester en conditions réelles.

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