Android : ZTE signe aussi un accord de licence avec Microsoft

Florian Innocente |

C'est au tour de ZTE de signer avec Microsoft un accord de licence autour d'Android et de Chrome OS pour ses téléphones et tablettes.

ZTE est à ce jour la 20e entreprise à procéder ainsi. Il y a une semaine, c'est Foxconn, en tant que sous-traitant qui avait plié un genou. Petite différence, dans le communiqué de Foxconn, Microsoft précisait qu'il percevrait des royalties, rien de tel n'est dit pour ZTE. Ce n'est peut-être qu'une omission.

ZTE n'est pas une mince prise pour Microsoft. Dans le classement annuel mondial 2012 des vendeurs de mobiles établi par Gartner, le fabricant chinois pointait à la 4e place, derrière Apple, Nokia et Samsung.

Microsoft perçoit aujourd'hui des royalties pour chaque terminal Android vendu de la plupart des poids lourds de ce classement : Samsung, LG et HTC. Huawei manque encore à l'appel parmi eux. Fosspatent qui tient le décompte de ces accords fait remonter le premier à avril 2010 avec HTC. Implacablement, Microsoft va chercher les entreprises qui exploitent Android les unes après les autres.

Il existe toujours un conflit entre Microsoft et Motorola sur ce dossier. Il paraît difficile d'imaginer qu'un accord n'interviendra pas un jour alors que les protagonistes d'Android tombent les uns après les autres. Mais maintenant que Motorola appartient à Google, une telle signature serait chargée de symboles pour le père d'Android.

Horacio Gutierrez, le responsable des affaires juridiques de Microsoft, prend soin de souligner que Microsoft joue le jeu des licences dans l'autre sens aussi, en déclarant qu'il a versé à d'autres entreprises 4 milliards de dollars ces dix dernières années pour des technologies utilisées dans ses produits.

Gutierrez ajoute que 80% des smartphones Android vendus sur le sol américain sont maintenant couverts par ces accords de licence, et une majorité pour ceux vendus dans le monde.

Dans une allusion à peine voilée à Motorola, il conclut « Nous avons travaillé pendant plusieurs années pour parvenir à une solution à l'amiable avec les quelques entreprises de taille mondiale qui n'ont pas encore pris de licence, mais jusqu'à présent, elles n'ont pas manifesté une volonté de résoudre ce problème d'une manière équitable. Nous préférerions considérer ces sociétés comme des partenaires de licence et nous gardons espoir qu'elles puissent rejoindre le reste de l'industrie dans un avenir proche. »

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