L'annonce de Free produit ses premiers ricochets. C'est Orange qui pour l'heure a répondu en premier. Il a été le moins égratigné par Xavier Niel durant sa conférence, c'est compréhensible, les deux opérateurs ont signé un accord d'itinérance. En outre, de par sa position dominante, Orange n'est certainement pas la première cible de Xavier Niel, contrairement à Bouygues par exemple, le troisième du secteur.

Orange fait court et déclare sur Twitter qu'il « laisse [Free] savourer sa journée, c'est leur Jour J ». L'opérateur va toutefois répliquer « Mais que nos clients se rassurent, nous allons revenir vers eux pour leur parler des propositions que nous avons préparées pour eux » la porte-parole de l'opérateur assurant qu'il s'est préparé au lancement de son nouveau concurrent.

Le gouvernement s'est exprimé sur le sujet par la voix d'Eric Besson, Ministre chargé de l'Industrie, de l'énergie et de l'Économie numérique « Le lancement des premières offres de Free mobile constitue un évènement important pour le marché français de la téléphonie mobile. Il intensifie la concurrence au profit du pouvoir d’achat des Français. » et de rappeler qu'il s'agit du résultat d'une décision gouvernementale, celle d'autoriser l'arrivée d'un nouvel entrant dans la téléphonie mobile [PDF].

Une autosatisfaction qui mérite que l'on rappelle cette anecdote publiée par Le Canard Enchainé en décembre 2010 où Xavier Niel racontait les conditions de l'obtention de sa licence « Fillon a fait adopter le texte en Conseil des ministres en vitesse pendant que Sarko était sorti répondre à un appel ! Et il a signé le décret en profitant de son malaise vagal », à l'époque Nicolas Sarkozy semblait plutôt verser du côté des intérêts de Martin Bouygues, un intime [via @rrêt sur Images]

600 000 personnes ont suivi le live en direct, a déclaré Xavier Niel sur Europe 1 à midi, il a aussi indiqué que la vente des abonnements avait été reportée à 10h mais que l'affluence sur la page a retardé encore son ouverture.

Réponse du berger à la bergère avec Arnaud Montebourg sur son Twitter…

SFR a réagi à son tour. L'opérateur n'entend pas bouger ses prix en réaction immédiate et il veut jouer sur la relation client, sous-entendu le point supposé faible de Free Mobile. Patrick Asdaghi, le directeur marketing de SFR commence par saluer l'arrivée de son concurrent « C'était une belle mise en scène, le match commence. Je leur souhaite la bienvenue ! ».

Dans son interview au Point il tente de relativiser la part du prix dans une offre et parle expertise réseau et support de la clientèle « Notre stratégie, c'est d'être là où les clients nous attendent, dans l'accompagnement notamment. En décembre, nous avons eu des records de ventes de smartphones alors que tout le monde savait que Free Mobile allait arriver. Nous sommes confiants. » On sent toutefois que l'opérateur se prépare inéluctablement à revoir sa grille même sous l'apparence d'une évolution logique « Nous ne sommes pas que sur les tarifs. Cela étant dit, les prix ont déjà baissé et ils vont continuer à baisser ».

À suivre…