Le P2P en France

vincent absous |

Le Monde s'intéresse aux réseaux "pair à pair". Le quotidien explique la politique du bâton mise en œuvre en citant les propos de Marc Guez, le Directeur général de la SCPP : "L'éducation, c'est trop long ! La prévention, c'est totalement inefficace. La seule solution, c'est des sanctions pénales et civiles. Elles auront du poids sur le comportement des pirates". Pourtant, le modèle américain de la répression sur lequel s'appuie l'industrie française n'est pas sans faille. "Si le réseau Kazaa a effectivement vu le nombre de ses échanges fortement diminuer, d'autres systèmes ont pris le relais. […] Les échanges sur les réseaux P2P n'ont jamais réellement baissé". Ces nouveaux systèmes cherchent évidemment à éviter la curiosité des majors.

Et comme c'est l'utilisation du logiciel qui est parfois faite qui est illégale, pas l'utilisation en soi, ces programmes de P2P sont même en vente sur Fnac.com, "à un clic de fnacmusic.com, le site de téléchargement de musique en ligne de la Fnac". Ces nouveaux produits permettent de se connecter aux réseaux via des proxys ("des passerelles qui cachent l'identifiant de l'internaute" rendant caduque une tentative de pister l'internaute). Ainsi, GetAnonymous est vendu 39 € sur le site marchand. Et ce ne sont pas les projets qui manquent. Certains s'appuient sur un cryptage renforcé, d'autres sur une optimisation de la vitesse de transfert (moins le transfert est long, moins les chances de suivre la trace de l'internaute sont fortes).

N'empêche, les majors comptent surtout sur le retentissement de quelques actions judiciaires [des "gens d'en bas", qui ne comprennent vraiment pas ce qui leur arrive, en sont souvent les cibles, ndlr] pour frapper les esprits.

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