Un Windows Phone Nokia dans l'année (MWC 2011)

Anthony Nelzin-Santos |

C'est traditionnellement Sony Ericsson qui occupait le créneau du dimanche précédant l'ouverture du Mobile World Congress, mais Nokia s'est aligné cette année. Quelques jours après l'annonce historique d'un partenariat stratégique entre Nokia et Microsoft, Stephen Elop, ancien de Redmond et nouveau PDG à Espoo, a tenu à clarifier certaines incertitudes.

Nokia avait trois options : construire en interne, rejoindre Android, ou catalyser Windows Phone 7. Elop explique que le statut de challenger de Windows Phone 7, nouveau venu sur le marché, a été un des arguments en sa faveur. Le partenariat avec Microsoft, qui doit encore être finalisé, permet à Nokia de réaliser des économies (payer la licence de WP7 et développer certains outils complémentaires de développement revient moins cher que de maintenir Symbian) tout en obtenant un OS sur le marché (contrairement à MeeGo). Microsoft obtient de Nokia la faculté de toucher un marché bien plus large qu'actuellement, et récupère l'excellent système de navigation de la firme finlandaise. À l'inverse, des marques comme Xbox ou Bing rejoignent l'univers Nokia. Bref, ce partenariat permet à Nokia d'être un peu plus qu'un simple OEM utilisant Windows Phone 7 (lire : Microkia : Nokia s'allie avec Microsoft pour Windows Phone 7).

Jo Harlow, qui se retrouve à la tête d'une division regroupant tous les univers logiciels de Nokia, a clairement indiqué qu'un Nokia Windows Phone serait disponible sur le marché en 2011. L'image passée au moment de cette déclaration ne fait aucun mystère : ce téléphone devrait ressembler au concept qui a circulé ces derniers jours (lire : Un premier concept de Nokia Windows Phone ?).

Nokia continuera à faire quelques investissements de court terme pour accompagner la transition de Symbian vers WP7, mais n'abandonne pas tout à fait MeeGo pour autant. Stephen Elop a confirmé qu'un appareil sous MeeGo serait mis sur le marché en 2011, mais la tournure de son discours laisse à penser que MeeGo n'est clairement plus une priorité pour Nokia.

Elop a tenu à répondre à certaines questions sur son rôle dans cet accord : non, il n'est pas un cheval de Troie, la décision finale est revenue au conseil d'administration de Nokia et a été prise tard dans la nuit de mercredi à jeudi, à la veille de son annonce. Non, Elop n'est pas non plus un des principaux actionnaires de Microsoft : il détient des actions en tant qu'ancien vice-président, qu'il a commencé à vendre à son arrivée chez Nokia ; lors des discussions avec Microsoft, il a arrêté de les vendre, conformément à la loi ; conformément à la loi encore, il va maintenant lui falloir attendre avant de vendre les actions qu'il continue de détenir. Dans le même temps, il indiquera prochainement quelles sont les modalités financières de son poste chez Nokia.

Accédez aux commentaires de l'article