Vodafone sort du capital de SFR

Anthony Nelzin-Santos |

Les grandes manœuvres dans le secteur des télécoms continuent : le français Vivendi a annoncé l'acquisition de la totalité de l'opérateur SFR par achat pour 7,95 milliards de dollars de la part de Vodafone. Le groupe britannique de télécommunications, deuxième plus grand opérateur mondial, a ainsi abandonné ses 44 % de parts dans SFR ; Vivendi, qui détenait jusqu'ici 56 % du capital de SFR, avait depuis longtemps annoncé son intention de contrôler seul SFR.

La carte européenne du réseau Vodafone comporte désormais un grand trou : l'opérateur est implanté en Grande-Bretagne (2e) et en Irlande (1er), en Allemagne (2e), en Espagne (2e), en Grèce (2e), au Portugal (2e), en Roumanie (2e) ou encore en Turquie (2e). À l'exception de la Pologne, la France était le seul marché européen d'importance où Vodafone n'était non seulement pas présent sous son propre nom, mais en plus sans détenir la majorité du capital. Une situation similaire à celle des États-Unis, où Vodafone détient 45 % de Verizon Wireless.

Vivendi, ex-Générale des eaux, prend, ou plutôt reprend ainsi le contrôle du deuxième opérateur mobile et fixe français : SFR représente plus de 60 % des revenus du groupe français. On l'a vu avec Orange, communications et divertissements sont à présent les deux faces d'une même pièce : Vivendi devrait maintenant se tourner vers le Groupe Canal+, dont il lui manque encore 20 %. L'acquisition de SFR, qui devrait prendre quatre mois, doit encore être approuvée par les autorités de la concurrence.

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