La carte européenne du réseau Vodafone comporte désormais un grand trou : l'opérateur est implanté en Grande-Bretagne (2e) et en Irlande (1er), en Allemagne (2e), en Espagne (2e), en Grèce (2e), au Portugal (2e), en Roumanie (2e) ou encore en Turquie (2e). À l'exception de la Pologne, la France était le seul marché européen d'importance où Vodafone n'était non seulement pas présent sous son propre nom, mais en plus sans détenir la majorité du capital. Une situation similaire à celle des États-Unis, où Vodafone détient 45 % de Verizon Wireless.
Vivendi, ex-Générale des eaux, prend, ou plutôt reprend ainsi le contrôle du deuxième opérateur mobile et fixe français : SFR représente plus de 60 % des revenus du groupe français. On l'a vu avec Orange, communications et divertissements sont à présent les deux faces d'une même pièce : Vivendi devrait maintenant se tourner vers le Groupe Canal+, dont il lui manque encore 20 %. L'acquisition de SFR, qui devrait prendre quatre mois, doit encore être approuvée par les autorités de la concurrence.