Les ventes de smartphones dans le monde redressent la tête depuis quelques mois et Samsung a repris sa couronne à Apple. À la fin de l'année dernière, la Pomme avait mis un terme à une décennie de pole position de Samsung dans le classement des ventes mondiales de smartphones. Pendant un trimestre, Apple a occupé cette première place avant de la céder ces trois derniers mois.
Galaxy S24 et S24+
Il s'agit d'une période où les deux protagonistes se passent le témoin. La dernière gamme d'iPhone commence à perdre de sa fraîcheur tandis que Samsung lance ses Galaxy de nouvelle génération, qui cette année étaient accompagnés de l'inévitable estampille "IA".
Lors de ce premier trimestre 2024, IDC a comptabilisé 60,1 millions de Galaxy S distribués pour une part de marché de 20,8 % et Apple 50,1 millions d'unités pour une part de 17,3 %. En volume c'est un recul de 0,7 % pour le premier et -9,6 % pour le second. Apple souffre notamment sur le marché chinois.
Classement mondial des fabricants de smartphones au premier trimestre 2024. Source IDC.
Xiaomi remonte la pente (28,5 millions d'unité) et Transsion (28,5 millions), un acteur chinois très présent sur le continent africain, s'installe dans le top 5. C'est une progression annuelle de 33,8 % pour Xiaomi et de presque 85 % pour Transsion.
Samsung et Apple ne devraient pas quitter leur place de sitôt, estime IDC qui voit les ventes de modèles haut de gamme rester à un bon niveau auprès d'une clientèle qui ne change plus aussi souvent et préfère investir dans des modèles à longue durée de vie. Les modèles premium de précédentes générations — performants et devenus plus abordables — contribuent à cette domination de ce duo.
Les smartphones pas chers ne sont pas boudés pour autant, en témoigne la croissance de Transsion. Dans son étude de début d'année, Counterpoint prédisait de bons résultats en 2024 pour la tranche légèrement au-dessus de l'entrée de gamme — des téléphones à 150/250 $ — sur des marchés comme l'Inde, le Moyen-Orient ou l'Afrique.
Parts de marché annuelles par tranches de prix. Crédit : Counterpoint.
Et ce cabinet aussi anticipe de bons jours pour toutes les tranches premium, incluant des smartphones vendus comme dopés à l'IA, les modèles à écran pliable et bien sûr, les iPhone.
Les rumeurs s’accordent à dire qu’Apple va proposer de gros changements liés à l’IA générative dans iOS 18, une théorie confirmée par Greg Joswiak en personne. Reste à savoir comment Cupertino compte faire tourner tout cela : en se basant sur le nuage ? En local ? Un mix des deux ? Le généralement bien renseigné Mark Gurman affirme que « la première vague de nouveautés » du système fonctionnera uniquement grâce à la puissance du téléphone.
La présentation de Siri 2 selon DALL-E 3.
Autrement dit, les fonctions d’IA d’iOS 18 ne nécessiteraient pas de connexion internet. C’est un bon point pour l’utilisateur, qui ne verra pas ses données transiter sur des serveurs distants en plus de pouvoir tout utiliser en mode avion. Mark Gurman ajoute cependant que de futures fonctions pourraient demander un appui dans le nuage par la suite.
Apple aurait bien développé un gros modèle de langage maison proposé depuis ses serveurs, mais celui-ci a visiblement pris du retard. Au mois de mars, Bloomberg affirmait que Cupertino était en discussion avec Google pour inclure Gemini dans iOS 18. En Chine, il pourrait s’agir de Baidu afin de se plier aux règles du marché local. On ne sait pas encore comment tout cela va se goupiller, mais il semble qu’Apple ait l’ambition de proposer un jour des services depuis le nuage : l’entreprise aurait dépensé des millions de dollars en 2023 pour s’équiper en serveurs.
En attendant, faire tourner un modèle d’IA générative complet demande pas mal de puissance : Google a récemment expliqué qu’il faut au moins 12 Go de RAM pour obtenir des performances convenables avec son Gemini Nano. Toutes les fonctions d’IA de son dernier Pixel 8 Pro ne tournent d’ailleurs pas localement, et Google s’appuie sur le nuage pour de nombreux aspects.
Selon les bruits de couloir, l’IA devrait infuser dans tous les recoins d’iOS 18. Certains voient venir un nouveau Siri plus intelligent, là où d’autres annoncent du neuf pour Spotlight et Messages. De manière plus générale, la suite iWork et Xcode devraient gagner des fonctions d’IA. Le Mac ne sera sans doute pas épargné, avec des puces M4 arrivant d’ici la fin de l’année avec un gros accent mis sur le Neural Engine. On sera fixé prochainement : la WWDC aura lieu du 10 au 14 juin, avec de premières bêtas suivant traditionnellement dans la foulée.
BlackMagic Design a conçu un nouveau contrôleur dédié à ses logiciels de traitement vidéo, en l’occurrence DaVinci Resolve, un outil d’édition vidéo très sophistiqué. Si c’est loin d’être le premier du genre, c’est en revanche le premier et seul destiné à l’iPad, où on peut utiliser l’app depuis la fin de l’année 2022. Même si l’app a été optimisée pour l’écran tactile de la tablette, les professionnels utilisent des contrôleurs spécifiques pour accélérer leur travail et ils pourront aussi le faire sur un iPad.
Image BlackMagic Design.
Le Blackmagic Design DaVinci Resolve Micro Color Panel (ouf) prend la forme d’un pavé rectangulaire à peu près de la taille d’un clavier physique. Sauf qu’à la place de touches avec des lettres, il contient trois gros trackballs au centre, quelques dizaines de boutons dédiés à des fonctions et une douzaine de potentiomètres chargés de régler rapidement des paramètres. Une fente est aussi prévue pour poser l’iPad, qui communiquera en Bluetooth ou en USB-C avec l’accessoire, au choix.
Si une batterie est intégrée dans l’appareil, elle ne servira pas à charger la tablette, elle est uniquement prévue pour sa propre alimentation. À noter que l’accessoire n’est pas réservé à l’iPad, il peut aussi servir avec n’importe quel ordinateur traditionnel. De quoi rentabiliser plus facilement les 495 $ (environ 464 € HT) demandés pour ce nouveau produit, avec une disponibilité annoncée dès le mois de mai.
Atomos annonce le Ninja Phone, un boitier d’acquisition qui transforme l’iPhone 15 Pro et l’iPhone 15 Pro Max en moniteur/enregistreur HDMI. Fixé sur la griffe porte-flash de l’appareil photo, le Ninja Phone agit comme « un coprocesseur » du téléphone pour enregistrer en ProRes ou HEVC à 10 bits. « Votre téléphone peut maintenant être un Ninja », s’enorgueillit Atomos, qui explique avoir collaboré avec Apple et les fabricants japonais pour concevoir cette solution.
Image Atomos.
Le Ninja Phone n’est pas un boitier d’acquisition comme les autres, puisqu’il prend la forme d’une monture pour iPhone, qui trône au sommet de l’appareil photo. Si le boitier ne pèse que 95 grammes, il faut lui ajouter une batterie Sony NP-F550/F750/F970 et le téléphone lui-même, qui doit absolument être glissé dans une coque Atomos spécifique pesant 18 grammes. Avec un iPhone 15 Pro, l’ensemble pèse donc 399 grammes, à peine plus qu’un moniteur/enregistreur Ninja.
La puce AtomIC 5 se charge d’encoder le signal reçu par l’entremise du port HDMI-A, qui ne pourra malheureusement pas dépasser la définition 1080p à 60 i/s. En contrepartie, Atomos prend en charge les codecs H.264 à 8 bits, HEVC à 10 bits, ProRes, ProRes LT, ProRes 422 et ProRes HQ. Le flux est transmis à l’iPhone par le biais d’un port USB-C qui lui fournit aussi une alimentation à 10 W. Un deuxième port USB-C peut fournir jusqu’à 5 W aux accessoires connectés ou bien recevoir le signal d’un microphone.
L’application Ninja simplifie la manipulation du Ninja Phone, notamment pour les « créateurs de contenu », qui pourront « streamer » en H.265 en même temps qu’ils enregistrent en ProRes. Voilà pourquoi Atomos détaille la fiche technique de l’iPhone 15 Pro : c’est une partie intégrante de cette solution intégrée de monitoring (avec son écran OLED capable d’atteindre jusqu’à 2 000 nits), d’enregistrement (avec son stockage ultra-rapide) et de diffusion (avec son modem 5G et sa puce Wi-Fi 6E).
Voilà peut-être aussi pourquoi le fabricant ne dit mot d’un éventuel modèle adapté aux autres iPhone, sans même parler des téléphones Android. Le boitier Ninja Phone est annoncé à 399 € HT, auxquels il faudra ajouter 59 € HT pour la coque adaptée à votre téléphone. Atomos espère livrer les premières unités d’ici au mois de juin.
L'option Hi-Fi de Spotify va-t-elle finir par arriver, trois ans après son annonce. La dernière bêta de l'app donne à penser que oui.
[Mise à jour le 16 avril] : une nouvelle bêta a retiré tous ces nouveaux éléments d'interface.
Ceux qui utilisent les bêtas de Spotify ont vu apparaître un nouvel écran dans les options de diffusion sonore. Lorsqu'on sélectionne une enceinte, on voit la qualité de diffusion retenue et au sommet de la liste trône le choix d'une qualité Lossless. Ça n'est qu'un changement de forme pour le moment, car cette option n'est toujours pas inscrite dans les réglages et le lien vers des explications n'est pas opérationnel.
Cependant cette interface est assez élaborée et traduite, ce qui laisse penser que l'on s'achemine vers quelque chose d'enfin concret. La formule Hi-Fi de Spotify avait été annoncée en février 2021 — avec Billie Eilish et Finneas comme parrains — mais rien n'est venu depuis. Entre-temps, Apple et Amazon ont chacun contrarié les plans de Spotify en offrant la qualité Lossless dans leurs formules, sans surcoût.
L'été dernier, Bloombergparlait d'un lancement au second semestre 2023, en dehors des États-Unis, dans le cadre d'une formule spécifique contenant d'autres exclusivités.
IA par-ci, IA par-là… Le Pixel 8 Pro surfe sur la vague de l’intelligence artificielle pour connaitre enfin un succès aussi important qu’un iPhone ou un Galaxy S. Il fait aussi preuve d’originalité avec un thermomètre intégré et des fonctionnalités photo/vidéo inédites. Le dernier smartphone de Google étant sorti en fin d’année dernière, nous avons pu essayer plusieurs nouveautés logicielles arrivées après son lancement. Le Pixel 8 Pro innove-t-il vraiment ? La réponse dans notre test.
Pixel 8 Pro. Image iGeneration.
Un design arrivé à maturité
En apparence, le dernier smartphone phare de Google ressemble énormément à ses prédécesseurs. C’est vrai qu’il reprend le design inauguré par les Pixel 6 en 2021 avec ces tranches arrondies et ce bloc photo qui occupe toute la largeur du dos. Le bloc transversal est d’ailleurs toujours le plus pratique du marché puisqu’il permet de poser le Pixel sur une table dans une position stable et peut servir de point d’appui pour l’index.
Si on observe le Pixel 8 Pro de plus près, on remarque des différences qui vont dans le bon sens. Après Samsung, Google abandonne finalement les écrans aux bords incurvés qui n’ont jamais été pratiques. Place à un écran plat qui ne pose aucun problème de lecture ou de gestes.
Pixel 8 Pro bleu azur. Image iGeneration.
Ce très grand écran de 6,7" a maintenant un nom, « Super Actua », pour mieux faire ressortir ses qualités. De type LTPO, sa fréquence d’affichage varie de 1 à 120 Hz. Surtout, sa luminosité maximale a augmenté par rapport à la précédente génération pour atteindre jusqu’à 1 600 nits en HDR et 2 400 nits en plein soleil, soit plus encore qu’un iPhone 15 Pro (2 000 nits). Le Pixel 8 Pro est effectivement bien lisible en extérieur et met vraiment en valeur les contenus HDR.
Le deuxième changement de design bénéfique concerne le dos. Le verre n’est plus brillant, mais mat, ce qui rend l’appareil moins glissant et beaucoup moins sensible aux traces de doigts. Le cadre et le bloc photo sont, eux, toujours en aluminium poli, ce qui leur donne un effet miroir que chacun jugera selon ses goûts. Pour un très grand téléphone, le Pixel 8 Pro est assez léger avec 213 g sur la balance (221 grammes pour un 15 Pro Max).
Image iGeneration.
Après avoir joué avec les couleurs et le traitement des matériaux, Google semble être arrivé au bout de ses ajustements esthétiques. La preuve ? Les Pixel 9 pourraient avoir un design bien différent fait de bords plats et d’un bloc photo disjoint.
Un thermomètre gadget
Toujours très sage jusque-là dans son choix de composants, Google s’est dégourdi en ajoutant un thermomètre au Pixel 8 Pro. Oui, un thermomètre. Mais pour mesurer la température de quoi ? C’est bien là le problème. L’usage le plus évident serait de mesurer sa propre température ou celle de ses proches, sauf que ce n’est pas une utilisation prise en charge, en tout cas pas en dehors des États-Unis.
Le capteur de température est situé sous le flash. Image iGeneration.
En début d’année, Google a reçu l’autorisation de la Food and Drug Administration pour faire du Pixel 8 Pro un thermomètre corporel outre-Atlantique, mais cette homologation manque ailleurs dans le monde, et on n’a aucune idée de quand elle pourrait arriver en France, si elle arrive un jour. J’ai essayé malgré tout de prendre ma température avec le téléphone, sans jamais parvenir à un résultat approchant de la réalité, les mesures tournant toujours autour de 34°C.
À défaut de pouvoir vérifier sa fièvre, on peut mesurer la température de tous les objets que l’on a sous la main, mais même là, le thermomètre du Pixel 8 Pro est peu commode pour plusieurs raisons. Avez-vous vraiment envie de placer votre téléphone au-dessus d’une casserole bouillante pour vérifier la température de l’eau, au risque de le faire tomber dedans ? Moi, pas tellement. D’autant plus qu’il faut placer le capteur à moins de 5 cm de l’élément.
Image iGeneration.
On en vient au deuxième inconvénient : la portée très courte du capteur oblige à tenir le Pixel 8 Pro très près de l’objet visé. Or, ça peut être dangereux tant pour le téléphone que pour vous-même avec des températures importantes. Le thermomètre est fait pour mesurer des températures allant de - 20°C à 150°C… mais Google recommande de ne pas exposer pendant un moment son téléphone à des températures supérieures à 45°C. Mieux vaut donc éviter de l’utiliser pour prendre la température du poulet en train de cuire dans le four.
Leximio est une app sortie récemment qui permet de réviser du vocabulaire. Si l’app ne fournit pas le contenu, elle permet de saisir rapidement des fiches de vocabulaire avec un mot ou une expression dans une langue et la traduction dans une autre. Une fois les fiches enregistrées, l’app peut vous permettre de réviser votre vocabulaire en demandant la traduction d’un mot, avec des statistiques pour évaluer vos progrès.
La liste de fiches à gauche, création d’une fiche au centre et une fiche au complet à droite. Image iGeneration.
L’app est simple et très bien faite. Parmi les bonnes idées, la langue de chaque mot est détectée automatiquement par iOS et le drapeau correspondant s’affiche sur le côté. En cas d’erreur, il est toujours possible de changer la langue en touchant le drapeau, mais je n'ai pas eu à m'en servir pendant mes essais. Cela permet en tout cas d’aller beaucoup plus vite pour ajouter du vocabulaire, en particulier si vous avez des fiches pour plus de deux langues.
Si Leximio est gratuite au téléchargement, ses fonctions sont payantes. Il y a deux options, soit en paiement unique, soit en abonnement, selon vos envies et besoin. Pour 0,99 €, vous lèverez la limite sur le nombre de fiches que vous pourrez ajouter, sachant que j’ai pu en ajouter 15 sans être inquiété. Pour 49,99 €, toutes les fonctionnalités seront débloquées, y compris le module de révision. Côté abonnement, un mois est facturé 1,99 € et l’année est affichée à 19,99 €. Un essai respectivement de 3 et 7 jours est prévu avant que l’abonnement ne commence.
Développée par un Français, Leximio est aussi entièrement traduite dans notre langue. iOS 17 est nécessaire au minimum.
