Provenance : l’émulateur PlayStation et Mega Drive se prépare à arriver sur l’App Store

Félix Cattafesta |

Apple autorise depuis peu les émulateurs de vieilles consoles sur son App Store, et nombreux sont les développeurs à s’être engouffré dans la brèche : on a par exemple vu passer Bimmy pour NES ou encore Delta pour GBA, SNES, DS, N64… Le prochain pourrait bien être Provenance, qui émule autant la PS1 que la Mega Drive, en passant par la Neo Geo ou les vieilles Atari. Le chef du projet Joseph Mattiello a confirmé à iMore être en train de « travailler sur une sortie » sur la boutique d’Apple.

Le développement du projet a commencé en 2016, lorsque le jailbreak était la seule manière d’avoir un émulateur sur son téléphone. Si une version App Store est dans les cartons, l’équipe n’a pas donné de détails sur une éventuelle date de sortie. Joseph Mattiello explique :

J'ai besoin d'étudier les nouvelles règles avant de soumettre une application à l'App Store, et d'améliorer certains aspects de confort. Je dois également modifier certaines choses pour adhérer aux règles de l'App Store, par exemple en ajoutant la mention « beta ».

Les nouvelles règles de l’App Store sont assez confuses, n’autorisant que les émulateurs de consoles « rétro ». Provenance est un agrégateur de différents émulateurs, prenant en charge de nombreuses machines allant jusqu’à la Wii via Dolphin, ce qui pourrait potentiellement coincer avec les équipes de validation de l’App Store. Les développeurs envisagent également de prendre en charge la Dreamcast et la PlayStation 2.

En soi, ces émulateurs ne contiennent aucun fichier illégal ou protégé par le droit d’auteur. Pour les consoles récentes, il est cependant obligatoire d’aller chercher et d’importer les fichiers du BIOS des machines, qui est la propriété des différents fabricants. Delta offre cette possibilité pour l’émulation DS : laisser ce choix n’est donc visiblement pas un problème pour les équipes de l’App Store.

Un autre point qui pourrait bloquer concerne la compilation à la volée (JIT, pour Just-In-Time compilation). Cette technique est interdite par Apple pour des questions de sécurité, et les alternatives ont pour désavantage de sérieusement limiter les performances. Il n’est donc pas impossible que Provenance arrive sur l’App Store, mais il se pourrait bien qu’il soit amputé de quelques consoles intéressantes.

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NFC : la Commission européenne devrait accepter le plan d’ouverture proposé par Apple

Anthony Nelzin-Santos |

Après la généralisation du port USB-C et le démembrement du monopsone de l’App Store, la Commission européenne impose une troisième concession majeure à Apple, l’ouverture de la puce NFC de l’iPhone aux applications tierces. Après quatre ans d’enquête et sous la menace d’une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires, Apple s’est résignée à lâcher prise sur ce composant stratégique pour le paiement et le transport. Le régulateur européen devrait accepter ces concessions dans les prochaines semaines, selon l’agence Reuters.

Image Apple.

Les conditions drastiques imposées pour avoir l’insigne droit d’utiliser la puce NFC de l’iPhone, doublées de conditions financières pour les applications bancaires, ont tous les signes d’une distorsion de la concurrence provoquée par « une position dominante », estime la Commission européenne après quatre ans d’enquête. Au-delà d’un communiqué de presse vaguement courroucé, Apple n’a pas ferraillé avec le régulateur européen et rapidement proposé une série de mesures pour éviter une amende très salée.

Les portefeuilles mobiles et les services de paiement pourront directement utiliser la puce NFC de l’iPhone, sans utiliser Apple Pay ni Wallet, et sans payer le moindre centime de commission. Les utilisateurs pourront choisir l’application de paiement par défaut, pour éviter les interactions avec Wallet, et utiliser Face ID comme s’ils utilisaient Apple Pay. Bien sûr, ces mesures seront limitées à l’espace européen, mais il s’agit d’une concession d’ampleur, Apple ayant toujours contrôlé fermement les usages de la puce NFC de l’iPhone.

La firme de Cupertino devra définir des critères « équitables, objectifs, transparents et non discriminatoires » pour les candidats à l’utilisation de la puce NFC. Des experts indépendants seront mandatés pour étudier les éventuels refus. La Commission a demandé quelques modifications à la marge avant de signer cet accord engageant les deux parties pour dix ans. Selon l’agence Reuters, le dénouement de cette affaire devrait intervenir dans le courant du mois prochain.

En Europe, Apple accepte d

En Europe, Apple accepte d'ouvrir la NFC des iPhone à toutes les apps de paiement

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Apple retire WhatsApp et Threads (🆕 ainsi que Signal et Telegram) de l'App Store chinois sur demande de Pékin

Florian Innocente |

Mise à jour à 20 h 30 (A17S). Signal et Telegram ont aussi été retirés de lʼApp Store en Chine. « Nous sommes tenus de respecter les lois en vigueur dans les pays où nous opérons », déclare Apple, « même si nous ne sommes pas d'accord avec elles. Lʼadministration chinoise du cyberespace a ordonné le retrait de ces applications de notre boutique chinoise en raison de ses préoccupations en matière de sécurité nationale. Ces applications restent disponibles au téléchargement sur toutes les autres boutiques où elles apparaissent. »


Article original publié à 07 h 15. Les utilisateurs chinois d'iPhone ne peuvent plus télécharger WhatsApp et Threads sur l'App Store. Apple a reçu une demande du gouvernement chinois lui ordonnant de retirer ces deux apps de Meta. Apple s'est exécutée, non sans regret dit-elle dans une déclaration transmise au Wall Street Journal :

Nous sommes obligés de suivre les lois dans les pays où nous opérons, même lorsque nous ne sommes pas d'accord.

Ces deux applications — Threads est un concurrent récent à Twitter/X — restent disponibles partout ailleurs dans le monde. L'Administration du Cyberespace n'a pas détaillé les raisons précises de sa demande, mais elle a fait valoir des considérations relevant de la sécurité nationale. Meta n'a pas commenté et renvoyé vers Apple. Les autres apps de Meta — Facebook, Instagram et Messenger — sont toujours en ligne.

Montage iGeneration, photo de base radiowood (CC BY-NC 2.0).

Les apps distribuées par l'App Store sont soumises depuis la fin de l'année dernière à une nouvelle loi qui impose à leurs éditeurs de les déclarer auprès des autorités. Pour apparaître sur l’App Store en Chine, il faut remplir un document qui oblige les développeurs étrangers, soit d’ouvrir une filiale dans le pays, soit de travailler avec un éditeur d’apps chinois. Cette règle ne visait dans un premier temps que les nouvelles apps mises en ligne sur l'App Store. Depuis mars, elle englobe les apps déjà disponibles.

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La créatrice de Dickinson accuse Apple de « gaslighting »

Anthony Nelzin-Santos |

Dickinson, la série Apple TV+ consacrée à la célèbre poétesse américaine, a-t-elle été un succès ? Alena Smith ne saurait le dire : la scénariste accuse Apple d’avoir refusé de communiquer des informations aussi anodines qu’une date de première, une « asymétrie informationnelle radicale » qui l’a conduite à jeter l’éponge après trois saisons et trente épisodes. Dans Harper’s Magazine, Smith dénonce une forme de gashlighting maintenant les créateurs sous pression.

Haleigh Steinfeld dans le rôle d’Emily Dickinson. Image Apple.

Alena Smith voulait créer « une de ces demi-heures viscérales, sexys et dangereuses » qui ont revitalisé la création télévisuelle américaine dans les années 2000, mais sous la forme d’une fiction historique qui serait tout sauf « de la soupe grand public ». En 2013, elle commence à travailler sur ce qui deviendra Dickinson, une « série consacrée à une femme homosexuelle qui n’a pas froid aux yeux ». « Chaque épisode présente un de ses poèmes, des poèmes difficiles à comprendre. Ce n’est pas fait pour tout le monde », mais Apple achète le pilote en 2017 avec une option sur trois saisons.

La firme de Cupertino cherchait précisément ce genre de séries qui aurait pu intéresser HBO, la prestigieuse chaine payante qui s’est fait connaitre avec The Sopranos, Six Feet Under, The Wire, True Blood, Boardwalk Empire, Game of Thrones ou encore The Newsroom, dont Smith a écrit six épisodes. « C’est comme si tout un monde d’intellectuels et d’artistes avait reçu une subvention de plusieurs milliards de dollars de la part du monde des technologies », explique la scénariste, qui cite les projets encore plus ésotériques de Netflix et d’Amazon.

Apple n’avait pas lancé son service de streaming qu’elle commandait une deuxième saison… sans confirmer que la première serait diffusée. « On m’a fait comprendre que mon seul choix pour maintenir la série en vie était d’écrire une nouvelle saison sans garantie », déplore Smith, « on attendait que je prenne ce risque, alors que les entités qui avaient le plus à gagner de mon travail créatif, la plateforme et le studio, ne risquaient pas un centime. »

Dickinson a finalement été lancée alors que le tournage de la deuxième saison avait commencé depuis deux semaines, le 1er novembre 2019, avec les trois autres séries choisies pour ouvrir Apple TV+. Le succès critique n’a pas tardé, le Washington Post parlant d’« une délicieuse surprise », puis les récompenses ont suivi, notamment un Peabody en 2019. Apple n’a pourtant jamais voulu lui fournir des chiffres d’audience, ni même une copie du produit fini, qui n’existe que sur les serveurs de l’entreprise.

L’enthousiasme des débuts est retombé : « nous nous sommes trompés, nous avons été activement gaslightés en croyant que c’était parce qu’ils s’intéressaient à l’art. » Smith a finalement jeté l’éponge après trente épisodes. « Nous avons besoin d’une séparation structurelle pour mieux distinguer les activités conflictuelles de la production et de la distribution », conclut-elle, « nous devons rendre l’industrie du divertissement à nouveau compétitive et mettre un terme à ce glissement sans retour vers le monopole et le monopsone. Nous devons le faire maintenant, tant qu’il reste une industrie à sauver ».

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La Playdate fête son deuxième anniversaire et propose désormais plus de 180 jeux

Félix Cattafesta |

Vous vous souvenez de la Playdate ? Non ? Ce n’est pas très étonnant : le lancement de la petite console de Panic a été retardé à la suite du COVID, et il a pendant longtemps été impossible de s’en procurer une sans attendre de longs mois. La situation s’est améliorée au fil du temps, et la PlayDate a fêté son deuxième anniversaire le 18 avril dernier. Malgré des débuts difficiles, les scores ne sont pas si mauvais : plus de 150 000 jeux ont été vendus sur la console, générant un total de 544 290 dollars de chiffre d’affaires pour les développeurs (sans les taxes et autres commissions).

Selon les données de Panic, le catalogue officiel de la console compte désormais 181 jeux, contre 24 au lancement. Le tarif moyen est d’un peu plus de 5 $, contre 4,50 $ pendant les ventes anniversaires. Un jeu pèse généralement dans les 5 Mo, ce qui est plutôt pratique vu que la PlayDate n’a que 4 Go de stockage. Et si vous commencez à avoir fait le tour de la boutique, rappelons que l’on peut télécharger plus de 800 jeux amateurs sur itch.io.

Pour rappel, la Playdate dispose d’une fiche technique assez sommaire (16 Mo de RAM, écran 1 bit de 2,7 pouces) et se démarque principalement grâce à sa petite molette située sur sa tranche. Au total, plus de 70 000 consoles se sont écoulées sur les deux dernières années. Le catalogue a été plutôt bien accueilli par la critique, et on y trouve des projets de développeurs connus comme le dernier Lucas Pope (Paper, Please) ou un jeu signé Keita Takahashi (Katamari Damacy). La console est vendue sur le site de Panic pour 200 $, auxquels il faudra ajouter 21,45 $ de frais de port et 44 $ de taxes.

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Adobe Express pour iOS fait de curieuses images grâce à l'IA Firefly

Florian Innocente |

Adobe Express sur iOS reçoit Firefly, la technologie d'intelligence artificielle d'Adobe. À la clef, des outils pour créer rapidement des images complexes… mais pas toujours conformes à ce que l'on voulait.

Firefly avait été intégré dans la version Mac d'Adobe Express l'été dernier. Cette application avec laquelle on peut créer toutes sortes de visuels, de logos, bannière et de vidéos pour les réseaux sociaux ou pour un événement quelconque (affiche, flyer, etc.) avait une cousine sur iOS qui récupère maintenant les outils boostés à l'IA d'Adobe.

Une nouvelle rangée d'outils basés sur l'IA Firefly.

On peut générer des images de zéro au moyen d'une description dans un prompt ; ajouter un élément à une photo existante en le nommant et en dessinant l'endroit où l'incruster ; demander à créer une typo particulière pour un texte ; gommer des éléments disgracieux, etc.

Toute cette science a besoin d'une connexion réseau pour fonctionner — les calculs sont effectués sur les serveurs d'Adobe et réclament une dizaine de secondes en général. Plusieurs résultats sont ensuite proposés afin de choisir le plus adapté… ou le moins raté.

Car la qualité des images composées peut singulièrement varier. Dans le premier exemple, on a demandé à insérer un « Petit chien roux endormi au pied du fauteuil », Firefly ne s'est pas trop mal acquitté de la tâche. Toutefois il y a des déformations plus ou moins prononcées dans le tube de la structure du fauteuil et le chien a ce rendu "brossé" qui manque de réalisme.

Dans l'exemple suivant, on a demandé à retirer un mât qui traversait l'image. Une opération plutôt simple et à la portée de beaucoup de logiciels. Le défi n'était pas très élevé.

Lors de cet autre essai, on a voulu ajouter « Une baleine en train de sortir de l'eau » dans le canal de Venise. Bien ou pas ? L'image résultante a le mérite d'intriguer. Et pour le test suivant, on lui a fait mettre « Une voiture de sport jaune » au milieu d'une rue. Les véhicules obtenus, avec leurs formes tarabiscotées, n'ont clairement pas été copiés ailleurs… Ça peut marcher ou tomber complètement à côté de la plaque, comme c'est encore le cas avec les modèles d'IA générative. Il faut essayer, s'y reprendre plusieurs fois, tâtonner.

Adobe Express est gratuit (avec 25 crédits génératifs mensuels), mais quelques-unes de ses fonctions avancées et le quota supérieur de 250 crédits génératifs requièrent un abonnement vendu 11,99 € par mois (essai gratuit de 30 jours).

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Razer lance la Kishi Ultra, une manette hors norme (et hors de prix) pour iPad et iPhone

Pierre Dandumont |

Razer est une société spécialisée dans les périphériques pour les joueurs, et elle vient de lancer une manette pour iPhone qui a de solides arguments pour ceux qui veulent (au hasard) profiter d'un émulateur : la Kishi Ultra.

La nouvelle manette, avec un iPad mini.

Cette (très) grande manette berceau cible les iPhone 15 et l'iPad mini, grâce à sa prise USB-C. Elle propose un agencement asymétrique classique (la disposition des manettes de Xbox) avec de nombreux boutons et des sticks analogiques cliquables. La société a choisi un mécanisme à effet Hall pour ces derniers, ce qui devrait réduire les risques de drift, c'est-à-dire un déclenchement inopportun des sticks à cause de la poussière ou de l'usure. Razer parle de « mecha-tactile » pour ses boutons, une combinaison qui doit en théorie offrir la réactivité des boutons équipés d'un microswitch, mais avec un côté plus doux.

Elle peut être connectée en USB-C à un ordinateur.

La manette USB-C reprend une solution vue sur les manettes de Backbone : le connecteur USB-C qui sert à la recharge, placé dans la poignée de droite, peut servir à relier la manette à un PC ou un iPad en USB. Dans ce cas, la manette est vue comme une manette classique, ce qui est pratique pour dépanner même si la largeur de la Kishi Ultra (24 cm repliée) n'est pas nécessairement un avantage dans ce cas et que le câble placé à droite peut gêner.

Comment mettre à jour une manette Backbone en USB-C pour jouer avec un iPhone 15 ?

Comment mettre à jour une manette Backbone en USB-C pour jouer avec un iPhone 15 ?

Comme souvent chez Razer, vous trouverez aussi des LED contrôlables depuis une application. La manette a le bon ton d'être compatible avec les smartphones placés dans une housse. Enfin, elle intègre un système de retour haptique (Razer Sensa) mais c'est anecdotique pour une partie des joueurs : la technologie n'est pas encore prise en charge sous iOS et se limite à Android 12 ou Windows 11.

Les nouveautés et le format de la nouvelle Kishi Ultra ont un défaut : le prix est franchement élevé. À 170 €, la manette est largement au-delà des modèles concurrents ou d'une simple manette de Xbox Series ou PlayStation 5.

Enfin, en plus de la Kishi Ultra, la société a mis à jour la Kishi v2, qui passe en USB-C avec une compatibilité iPhone, en plus des smartphones Android. Cette dernière est disponible chez Razer pour 120 €.

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