Après le temps des grandes annonces, vient le moment des explications. Dans une interview accordée à PetaPixel, des cadres d'Apple justifient les compromis de plusieurs nouveautés vidéo avancées des iPhone 15 Pro.

Enregistrement sur un support de stockage externe

Sur l'iPhone 15 Pro et l'iPhone 15 Pro Max, il devient possible d'enregistrer des vidéos ProRes en 4K à 60 i/s (contre 30 i/s sur les 14 Pro), à condition d'utiliser un SSD externe branché en USB-C sur lequel sont stockés directement les très gros fichiers.

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Jon McCormack, Vice President of Camera Software Engineering, et Maxime Veron, Senior Director of iPhone Product Marketing, ont précisé que seul le ProRes 4K à 60 i/s pouvait être enregistré directement sur un SSD externe. Les autres formats sont nécessairement enregistrés en local en premier lieu, avant un éventuel transfert après coup sur un SSD externe. C'est une décision justifiée par l'analyse des workflows en ProRes des professionnels de la vidéo.

Encodage en Log

Les iPhone 15 Pro inaugurent également une nouvelle option pour enregistrer les vidéos en Log, un encodage qui offre une plage dynamique plus ample des niveaux de lumière. Dans ce format, l'iPhone opte par défaut pour une exposition intermédiaire. « Il n'y a pas de tone mapping [une technique pour mettre en correspondance une palette de couleurs avec une autre, ndlr], donc vous pouvez avoir un contrôle beaucoup plus précis de votre exposition », indique Jon McCormack.

Cependant, le contrôle de l'exposition dans l'app Appareil photo est toujours réduit à portion congrue. Apple justifie ce choix par la volonté de proposer une application qui ne soit pas surchargée et par la disponibilité d'autres apps qui s'adressent, elles, spécifiquement aux professionnels avec des réglages avancés — Blackmagic vient d'ailleurs de sortir une nouvelle option.

Focale personnalisable

Autre nouveauté des iPhone 15 Pro, la focale personnalisable. En mode photo, vous pouvez choisir de prendre des clichés en 1x (24 mm), 1,2x (28 mm) ou 1,5x (35 mm) en appuyant sur le bouton 1x de l'app Appareil photo. Cette option n'est pas disponible en vidéo. Pourquoi ? Parce que cela demanderait trop de calcul.

« Quand vous prenez des photos, nous recueillons une multitude de données pour vous permettre de continuer à prendre des photos tout en effectuant un traitement en arrière-plan. Malheureusement cela n'est pas possible avec la vidéo », explique Jon McCormack.

En photo, le passage du 24 mm au 28 ou au 35 mm n'est pas une opération anodine en effet. « Nous avons mis au point des réseaux de neurones dédiés qui font en sorte que lorsque vous êtes à ces distances focales, nous faisons un transfert de détail très spécifique des 48 mégapixels », indique le responsable de l'ingénierie photo. En somme, cette opération est trop lourde pour demander à l'iPhone de « convertir » la focale en temps réel pour une vidéo.

24 Mpx par défaut

En parlant « conversion », contrairement aux iPhone 14 Pro, les iPhone 15 Pro (et les 15 standards) ne capturent pas les photos en 12 mégapixels par défaut, mais en 24. Sachant qu'iOS 17 introduit une option pour enregistrer les images en HEIF 48 Mpx, pourquoi ne pas avoir fait de ces 48 Mpx le réglage par défaut ? C'est une question de compromis, comme l'explique Jon McCormack :

Vous obtenez une plage dynamique un peu plus grande dans les photos de 24 Mpx parce que nous fusionnons des images sous-exposées de 12 Mpx avec des versions sur-exposées de 12 Mpx. Il y a une plus grande plage entre les 12 Mpx à haute exposition et les 12 Mpx à baisse exposition. Ensuite, le 48 Mpx est « extended dynamic range » et non « high dynamic range », ce qui limite simplement la quantité de traitement. Parce que dans le peu de temps de traitement utilisé pour les 24 Mpx, nous pouvons obtenir une plage dynamique un peu plus étendue dans Deep Fusion. Au bout du compte, ce que vous obtenez avec les images de 24 Mpx, c'est le compromis idéal car vous bénéficiez à la fois de la plage dynamique plus grande des 12 Mpx et du transfert de détails des 48 Mpx.

Argument de plus pour la capture en 24 Mpx par rapport à celle en 48 Mpx, elle n'introduit aucune latence (c'est le « zero shutter lag »), ce qui assure qu'on immortalise le moment exact où l'on a appuyé sur le bouton.

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iOS 17 va rendre les appareils photo tiers bien plus réactifs

Les portefeuilles modernes intègrent de plus en plus souvent une protection « anti-ondes », présente pour éviter qu'un malandrin puisse lire le contenu d'une carte de paiement. Cette protection est en réalité assez inutile, nous allons le voir, mais la fonction est devenue omniprésente et elle a un impact évident sur une catégorie de produits que nous avons testée récemment : les traqueurs Bluetooth en format carte de crédit.

Premièrement, la protection est inutile dans une bonne partie des cas car les sociétés à l'origine des protocoles de paiements sans contact ont pris en compte un problème qui se présente souvent dans un portefeuille. En effet, si plusieurs cartes proches sont compatibles RFID et que le lecteur les détecte, le paiement est automatiquement bloqué. C'est une solution pensée pour éviter les interférences et les fraudes et elle fait parfaitement son office dans un portefeuille : la simple présence d'une seconde carte de paiement ou d'une carte de transport va empêcher un débit « invisible ».

Maintenant, parlons des traqueurs. Ils utilisent la technologie Bluetooth pour communiquer, et les portefeuilles qui « bloquent » les ondes atténuent fortement la puissance du signal. D'après nos essais, une carte peut être activée jusqu'à une dizaine de mètres lorsqu'elle est placée sur une table, mais est totalement inaccessible si elle est dans un portefeuille qui bloque les ondes¹. De façon plus scientifique, le signal mesuré à 5 cm passe de -43 dBm à -46 dBm une fois la carte placée dans le portefeuille, ce qui implique que la puissance reçue est divisée par deux (il s'agit d'une échelle logarithmique). À 5 mètres (dans une autre pièce), on passe de -80 dBm à -94 dBm, une différence très importante.

Le pire des cas est pourtant le plus évident : si votre portefeuille est dans une poche arrière et que votre iPhone est placé devant vous, la carte peut devenir totalement inaccessible. La raison est totalement physique : le corps humain est composé essentiellement d'eau et la fréquence employée en Bluetooth traverse mal les masses liquides. Dans ce cas de figure, l'atténuation amenée par le portefeuille bloque donc complètement la carte. Et si vous êtes en déplacement, dans une voiture par exemple, le réseau Localiser risque donc de penser que vous avez oublié votre portefeuille au dernier endroit où la liaison était disponible.

Actuellement, il n'existe pas de solutions à ce problème et nous avons pu le confirmer avec quatre traqueurs de différentes marques ; les portefeuilles récents réduisent l'efficacité des traqueurs.

Test de trois traqueurs Localiser en format carte de crédit : Eufy, Pebblebee et Rolling Square

Je veux le top : quelle est la meilleure alternative aux AirTags ?

Cette fois, c’est la bonne : comme vous avez été nombreux à nous le signaler, la mise à jour pour activer Matter a été déployée sur les ponts Hue. Le constructeur avait initialement promis l’arrivée du nouveau standard de domotique au début de l’année, mais la version avait pris du retard et c’est finalement en cette fin septembre 2023 qu’elle est apparue, comme promis le mois dernier. La mise à jour devrait avoir été installée automatiquement sur votre pont et vous devriez pouvoir l’activer dans l’app du constructeur.

Matter ne sera pas activé par défaut, vous devrez le faire si vous souhaitez en bénéficier. Cela se passe dans les réglages intégrés à l’app, dans la nouvelle section « Smart Home ». Touchez le bouton + en haut à droite pour ajouter un écosystème à ceux déjà activés sur votre pont, puis le bouton autre et vous verrez enfin l’option pour Matter. Une fois activé, l’app fournira un code numérique à saisir sur le concentrateur de domotique où vous voulez ajouter les appareils Hue via Matter, que ce soit dans l’app Maison d’Apple, Alexa d’Amazon, Home de Google, etc.

Matter est un nouveau standard de domotique appelé à remplacer tous les autres, mais il faut souligner qu’il n’apporte rien de plus que l’intégration directe fournie par Hue depuis des années. Si vous utilisiez les éclairages connectés du constructeur dans l’app Maison d’Apple, restez avec HomeKit, d’autant que vous perdrez actuellement l’éclairage adaptatif fourni par Apple. Les appareils Hue sont compatibles avec cette fonction depuis 2020, même si le constructeur propose aussi sa propre solution qui devrait rester active avec Matter.

L’activation de Matter ne permet pas de se passer du pont Hue, puisque le standard ne s’occupe que de la partie logicielle et il faut toujours un matériel spécifique pour communiquer avec les éclairages, en l’occurrence via du ZigBee. Au passage, les accessoires Bluetooth n’ont pas (encore ?) droit à Matter, puisque c’est le pont qui fait tout le travail.

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En bref, il faut prendre l’activation de Matter comme une sécurité pour l’avenir, plus que comme un avantage immédiat. En parlant de sécurité, les concepteurs de Hue ont décidé de rendre le compte obligatoire à l’avenir. Jusque-là, on pouvait s’en passer et utiliser le pont maison et tous ses accessoires sans s’identifier. Ce ne sera plus le cas « d’ici peur » (sic), même si l’argument de la sécurité ne convainc personne. La communication officielle insiste sur la sécurité ajoutée par la création des comptes et, sauf changement de politique, il semble bien que l’on n’aura plus le choix à l’avenir.

Le plus gênant, c’est que le contrôle des éclairages connectés déjà présents chez les utilisateurs pourrait être impossible sans connexion à un compte. Techniquement, Hue pourrait le faire puisque l’entreprise contrôle le pont qui fait l’intermédiaire, si bien que l’accès aux paramètres pourrait même être bloqué depuis Maison, Alexa et les autres.

L'offre éditoriale d'Apple Music spécifique à la France continue de s'étoffer. Chaque mardi, la journaliste Naomi Clément recevra un artiste qui présentera une sélection de ses morceaux préférés. Le premier épisode de « À l'écoute » avec la chanteuse de R&B Ronisia est d'ores et déjà disponible.

« Le Code », l'émission hebdomadaire de Mehdi Maïzi sur le rap francophone, se décline dans un troisième format. En plus du talk-show « Le Code Review », « Le Code DJ Mix » servira de condensé mensuel de l’actualité du rap dans un mix réalisé par le DJ Noumzee. Ce nouveau programme sera diffusé tous les derniers samedis du mois. Particularité des émissions « Code » : elles ne sont pas réservées aux abonnés Apple Music, elles sont en libre accès sur YouTube.

Depuis le printemps, les auditeurs peuvent également écouter « Underscope Radio », spécialisée dans l'électro. Ça semble terminé en revanche pour « Hits Français Radio », l'émission qui mettait en avant des artistes de variété.

Nous en parlons régulièrement, la diffusion hertzienne en Ultra HD (4K) est en évaluation depuis quelques années, pour préparer l'ouverture du service qui devrait apparaître pour les Jeux olympiques de 2024. Et SFR, à travers Numericable, a commencé à diffuser les canaux de tests hertziens de la tour Eiffel sur son réseau câblé.

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Nous n'avons pas fait d'erreurs dans la première partie : SFR propose bien un signal hertzien sur le réseau câblé issu de Numericable. La solution est la même que pour le « service antenne » en place depuis quelques années et demande quelques explications. Dans un réseau câblé classique, la norme de diffusion est le DVB-C (C pour câble). Numericable emploie cette technologie pour diffuser ses programmes, que ce soit en clair ou de façon chiffrée (ce qui nécessite un décodeur). Mais pour des raisons pratiques, la société retransmet aussi ce qu'elle appelle le service antenne : un signal DVB-T (T pour terrestre) diffusé sur le câble. Cette solution hybride permet aux personnes qui sont reliées physiquement au câble mais ne sont pas abonnées à Numericable de recevoir la télévision sans installer d'antenne. La raison de choix est purement pragmatique : tous les téléviseurs modernes intègrent un tuner DVB-T, alors que les tuners DVB-C sont rares.

Maintenant, quel est le rapport avec la 4K ? Depuis quelques années, des tests sont effectués sur l'émetteur de la tour Eiffel (ainsi qu'à Nantes et Toulouse) avec trois canaux qui diffusent une image en 4K. Il peut s'agir de boucles de démonstrations, mais les canaux relaient par exemple aussi le tournoi de Roland-Garros ou des chaînes de test. Et ces canaux sont maintenant visiblement repris sur le réseau de Numericable.

D'un point de vue pratique, le contenu est le même que celui des canaux hertziens de test, et vous aurez donc besoin d'un téléviseur ou d'un tuner compatible avec la norme DVB-T2 pour le recevoir. De même, votre récepteur (le téléviseur ou le logiciel) doit être capable de décoder le codec HEVC — c'est courant depuis une dizaine d'années — mais aussi le Dolby AC-4 pour l'audio, ce qui est plus rare.

Comme le montre DigitalBitrate, le canal UHD1 diffuse en 2160p50 et en HEVC (en HDR10) avec de l'audio en Dolby AC-4 — ce qui est un problème — mais aussi en eAC-3. Le second (UHD2) propose la même image mais uniquement de l'audio en AC-4, alors que le dernier (UHD3) diffuse en 1080p50, toujours en HEVC et en HDR10. Encore une fois, l'audio se limite à la norme Dolby AC-4.

Si tout se passe bien, SFR (Numericable) devrait donc reprendre à son compte les canaux Ultra HD quand ils seront disponibles sur la TNT, probablement courant 2024. Notons enfin, pour terminer, que Numericable récupère aussi le signal de la TNT belge — passée récemment en HD — sur son service antenne. Et comme pour les signaux de test UHD, l'ensemble nécessite un récepteur compatible DVB-T2.

La TNT belge passe à la HD le 31 août

Apple aurait fortement envisagé de lancer une application de trading pour iPhone. CNBC révèle que le projet consistait en un service d'achat et de vente d'actions pour smartphone en partenariat avec Goldman Sachs. Le projet a été abandonné l'année dernière, Apple craignant une mauvaise réaction du public face à un climat économique de plus en plus difficile.

Apple aurait commencé à réfléchir à ce projet en 2020, quand une bonne partie de la planète s'est retrouvée confinée. De nombreuses personnes ont alors commencé à investir sur les plateformes en ligne, et certaines affaires ont rapidement pris de l'ampleur comme celle de GameStop ou d'AMC. Cupertino se serait rapproché de son partenaire Goldman Sachs pour développer une fonction de trading. Le lancement était prévu pour 2022.

L'idée était de permettre d'acheter et de vendre facilement des actions depuis son téléphone. Selon une des sources de CNBC, les utilisateurs d'iPhone disposant de liquidités supplémentaires auraient eu la possibilité de placer de l'argent dans des actions Apple. Cependant, le changement de climat économique a inquiété Cupertino : l'entreprise a eu peur de se faire une mauvaise réputation si des personnes perdaient de l'argent en bourse à cause d'un service Apple. L'idée a alors changé de forme et est devenue les comptes d'épargne Apple Card Savings.

Apple Card Savings : Apple lance son compte d'épargne à 4,15 %

Si le service n'a jamais été lancé, l'application Bourse a reçu une mise à jour à la sortie d'iOS 16 permettant de plus facilement trier le cours des actions, ce qui n'est sans doute pas une coïncidence. L'infrastructure du service serait quasiment prête, mais mise au placard pour le moment. Une source affirme qu'il ne serait pas trop compliqué de remettre le projet sur les rails pour un éventuel lancement, même si ce n'est pas à l'ordre du jour.

Ce nouveau service aurait été une corde de plus à l'arc des services financiers d'Apple, qui dispose déjà aux États-Unis de l'Apple Card et d'Apple Pay Later. En début d'année, l'entreprise a également lancé son système de compte d'épargne à 4,15 %, qui a rapidement dépassé les 10 milliards de dollars collectés. Comme la plupart des autres services financiers d'Apple, ce service de boursicotage aurait sans doute été réservé aux utilisateurs américains.