JO 2024 : l'app dédiée aux transports en commun est disponible

Nicolas Furno |

Transport Public Paris 2024 a fait son apparition sur l’App Store et comme son nom étrange ne l’indique pas vraiment, il s’agit d’une app pensée pour les Jeux Olympiques qui auront lieu à partir de juillet à Paris et dans la banlieue proche. Créée par Île-de-France Mobilités, il s’agit d’une app officielle destinée avant tout au public qui viendra assister aux festivités et qui pourront grâce à elle autant trouver les itinéraires en transports en commun pour se rendre d’un lieu à un autre, que d’acheter des titres de transport directement sur leur smartphone.

Images iGeneration.

Lors de l’ouverture, l’app permet de sélectionner des favoris parmi tous les lieux prévus pour les Jeux Olympiques, en précisant pour chacun la ou les date(s) prévue(s) de votre passage. On imagine que le moment venu, l’app saura mettre en avant ces favoris les bons jours et simplifier la recherche d’itinéraire, ce qui est malin. L’utilisateur peut aussi définir une adresse de domicile pour simplifier ses recherches, même si on peut trouver en réalité n’importe quel itinéraire entre deux points de Paris et la banlieue. Notez qu’il y aura des itinéraires recommandés pendant les jeux, nommés « Paris 2024 » dans l’app.

Définition des favoris avec les dates de présence. Images iGeneration.
Recherche et affichage d’un itinéraire en transports en commun. Images iGeneration.

L’achat de titres de transport n’est pas encore activé, l’app promet l’arrivée de la fonctionnalité pour le mois de juin. On pourra acheter un « Passe Paris 2024 » qui servira à se déplacer librement, y compris vers les deux aéroports franciliens, avec une durée qui peut se limiter à une journée ou durer une semaine complète. Si tout va bien, l’iPhone où l’app a été installé pourra servir à valider son titre de transport dans les métros, bus, tramways et autres RER.

Transport Public Paris 2024 est une app gratuite, réservée à l’iPhone même si elle ne demande qu’iOS 15 et devrait ainsi fonctionner sur un grand nombre de modèles. Elle est traduite dans de nombreuses langues pour convenir au public du monde entier à qui elle est destinée.

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Pourquoi Delta n'est pas disponible sur l'App Store en Europe

Félix Cattafesta |

L’info ne vous a sûrement pas échappé : Apple autorise désormais l’installation de boutiques tierces sur iOS en Europe. La première a avoir été validée est AltStore, qui héberge principalement l’émulateur Delta. Or, celui-ci a également fait ses débuts sur l’App Store partout dans le monde, sauf en Europe, forçant les utilisateurs européens à passer par AltStore, donc. Pourquoi ne pas avoir proposé l'émulateur sur l’App Store européen en plus d'AltStore ?

Le développeur Riley Testut a indiqué sur Mastodon que s’il ne propose pas son app sur l’App Store européen, ce n’est pas pour faire de la pub à AltStore, mais pour éviter de rendre son app payante.

Delta sur iOS.

Avec ses nouvelles conditions tarifaires, Cupertino impose que les boutiques alternatives lui payent 0,5 € par installation annuelle, et ce dès la première installation. Une commission de 0,5 € est également prélevée à chaque installation pour les apps téléchargées plus d’un million de fois, toutes boutiques confondues. « Je ne pouvais donc pas proposer Delta dans les App Stores de l'UE sans la rendre payante », explique Riley Testut.

Difficile également de fixer un prix unique. Pour installer l'AltStore, le développeur demande aux utilisateurs un paiement de 1,50 € par an pour payer la commission d’Apple. Un tel système n’est pas possible sur l’App Store, où il aurait fallu décider d’un prix anticipant plusieurs années de commission. « Nous rendrions tout gratuit partout s'il n'y avait pas la Core Technology Fee », déclare le développeur. Et il n’était pas envisageable de créer deux comptes développeurs (un pour l’UE, un pour le reste du monde), la pratique allant à l’encontre des règles d’Apple.

Au bout du compte, techniquement, Delta est gratuit dans l'AltStore, mais pour installer cette boutique alternative, il faut payer 1,50 € par an, là où les utilisateurs non-Européens n'ont rien du tout à payer pour télécharger l'émulateur dans l'App Store.

La sortie de Delta se fait alors qu’Apple a récemment lâché du lest au niveau des émulateurs rétro, autorisant ceux-ci sur l’App Store. Le changement de règle a été annoncé bien après que Riley Testut ne lance les travaux de mise en place d’AltStore et valide les nouvelles conditions tarifaires d’Apple. Celles-ci ne permettent pas de faire machine arrière si une app a été distribuée par l’intermédiaire d’une boutique tierce.

L’ouverture d’iOS amène différents casse-têtes au niveau de la distribution des apps, que ce soit pour les développeurs comme pour les utilisateurs. En Europe, il n’est pas possible d’installer Delta sur un iPad étant donné qu’AltStore est exclusif à iOS. Certains expatriés avec un compte européen se sont également plaints de ne pas trouver l'émulateur sur l'App Store… et de ne pas pouvoir installer AltStore.

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Ci-JIT l’espoir de voir l’émulateur Dolphin porté sur iPhone

Stéphane Moussie |

Bien qu’Apple autorise depuis peu les émulateurs sur l’App Store, l’un des plus populaires d’entre eux va rester sur le pas de la porte. Les créateurs de DolphiniOS ont confirmé qu’ils ne lanceront pas leur émulateur de jeux GameCube et Wii sur iOS. Pourquoi ce blocage alors que d’autres se préparent à arriver sur iPhone ? La raison est technique.

Les développeurs l’avaient déjà mentionné en décembre dernier, le problème vient du fait qu’Apple interdit toujours aux applications (hors navigateurs) d’utiliser la compilation à la volée, ou Just-In-Time compilation (JIT), un procédé indispensable à DolphiniOS pour offrir de bonnes performances.

Comme nous l’avions expliqué dans un précédent article, une des fonctions de base d'un émulateur est de lire du code qui a été pensé pour un jeu d'instructions précis (par exemple du code PowerPC dans le cas de Dolphin) et de l'exécuter sur un autre jeu d'instructions (ARM64 pour les iPhone). La solution de base consiste à interpréter le code, c'est-à-dire traiter chaque instruction une à une. C'est une solution efficace, mais lente. Et pour émuler une console du milieu des années 2000 sur un smartphone, impossible d'être lent.

Avec JIT, le fonctionnement est le même que pour Rosetta 2 : le code est converti au lancement (et mis en cache) avant l'exécution, ce qui permet d’obtenir un résultat bien plus efficace. Les développeurs le prouvent en comparant Mario Kart exécuté avec ou sans JIT sur un iPhone 15 Pro. Avec JIT, le jeu s’exécute normalement. Sans JIT, le titre est tellement lent qu’il est injouable.

Les développeurs déclarent avoir fait une demande d’interopérabilité à Apple pour pouvoir exploiter JIT (une procédure possible dans le cadre du DMA), mais l’entreprise a refusé cette demande il y a quelques semaines. C’est sûrement par souci de sécurité qu’Apple restreint cette capacité technique aux navigateurs uniquement, car JIT revient à créer du code natif qui ne peut pas être vérifié.

En l’état actuel des choses, les créateurs de DolphiniOS préfèrent ne pas distribuer du tout leur émulateur sur l’App Store plutôt que de distribuer un émulateur aux performances médiocres.

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Apple s’intéresse toujours à des boutons de volume haptiques pour un futur iPhone

Félix Cattafesta |

L’année dernière, de nombreuses rumeurs affirmaient qu’Apple allait remplacer les touches de volume de l’iPhone 15 Pro par une nouvelle version avec un retour haptique, à la manière du bouton d’accueil de l’iPhone SE. Si les plans ont été repoussés en cours de route, Apple n’a visiblement pas dit son dernier mot.

Concept de bouton de volume haptique diffusé l’année dernière sur les réseaux sociaux chinois.

Le journal taïwanais Economic Daily News affirme aujourd’hui que l’entreprise Advanced Semiconductor Engineering a remporté la commande d’Apple pour un nouveau système de bouton qui sera utilisé des deux côtés du téléphone. Le média explique que deux Taptic Engine seront ajoutés pour offrir des vibrations, permettant de mieux simuler un vrai clic. On peut en déduire que les touches de volume, tout comme le bouton d’allumage, profiteraient de ce changement.

Face à la forte demande de pièces, l’entreprise serait en pleine expansion pour augmenter la production. Les expéditions devraient commencer au cours du troisième trimestre 2024. Ce fournisseur a l’habitude de travailler avec Apple : il a par le passé fourni des antennes et autres modules Wi-Fi. Au vu du calendrier de livraison un peu tardif, rien ne dit que ces boutons serviront à la cuvée d’iPhone 2024, et il faudra peut être attendre encore une génération supplémentaire avant de jouer avec.

Le projet d’ajouter des boutons haptiques à la gamme iPhone 15 était en bonne voie l’année dernière, et on avait même pu voir des photos de certains composants. Les plans ont finalement été revus à la suite d’un problème technique visiblement assez coriace. Les rumeurs voudraient que l’iPhone 16 embarque un nouveau bouton Capture pour l’enregistrement de vidéos, qui pourrait ne pas être une exclusivité des modèles Pro.

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Apple Pay maintenant disponible en Équateur

Stéphane Moussie |

Un pays supplémentaire s’ajoute à la longue liste de ceux compatibles avec Apple Pay : l’Équateur. Depuis la semaine dernière, les clients des banques Banco Guayaquil et Produbanco peuvent régler leurs achats en magasin avec leur iPhone ou leur Apple Watch.

Apple précise sur sa page listant les limitations possibles d’Apple Pay en boutique que les clients en Équateur peuvent être invités à signer un reçu pour leurs achats.

Ce déploiement en Équateur porte à douze le nombre de pays en Amérique latine et aux Caraïbes où Apple Pay est présent. Il manque encore l’Uruguay, le Venezuela ou la Bolivie. Au total, Apple Pay est utilisable dans plus de 80 pays de par le monde.

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Les créateurs de Home Assistant lancent une fondation pour une domotique privée, ouverte et durable

Nicolas Furno |

Les créateurs de la solution de domotique open-source Home Assistant ont lancé une nouvelle fondation, nommée Open Home Foundation. Cet organisme sans but lucratif sera désormais le propriétaire et gestionnaire de Home Assistant et de 240 projets annexes, dont ESPHome, même si elle pourrait aussi accueillir d’autres membres. Ils devront respecter la même philosophie, résumée en trois principes fondamentaux : respect de la vie privée, ouverture et choix des constructeurs ainsi que la durabilité du matériel utilisé.

Le logo de la nouvelle fondation. Image iGeneration.

Le premier principe peut se réduire à ce concept : les données liées à la domotique vous appartiennent et vous avez un contrôle complet sur elles. C’est pour cette raison que la fondation défend une domotique qui fonctionne localement, sans serveur distant qui viendrait nécessairement interférer avec ce principe (et parfois casser la domotique). S’il est incontournable, le partage de données personnelles doit toujours être signalé à l’avance et validé explicitement par l’utilisateur.

La liberté dans le choix des appareils utilisés est le deuxième principe fondateur. Cela veut dire que tous les produits doivent être interopérables et fonctionner avec tous les autres produits, même d’une autre marque. Encore une fois, cela passe par un contrôle local, via des API documentées et si possible des standards, dont Matter qui est d’ailleurs parfaitement pris en charge et soutenu dans le cadre de Home Assistant.

Enfin, la durabilité consiste à étendre l’utilisation des appareils connectés au-delà de leur vie commerciale prévue par leur concepteur. De nouveau, le fonctionnement local et l’ouverture des API sont mis en avant pour atteindre cet objectif. Ce principe est aussi justifié par l’utilisation de la domotique à des fins écologiques, en particulier pour surveiller et réduire la consommation d’énergie.

Les trois principes de base de la fondation Open Home. Capture MacGeneration.

La fondation a prévu plusieurs actions concrètes dans les prochains mois, à commencer par la commercialisation de Home Assistant Green sur Amazon. Ce boîtier prêt à l’emploi est sorti à l’automne dernier et il constitue la voie la plus facile d’accès à la domotique open-source. De nouveaux accessoires accompagneront le boîtier, pour se connecter aux appareils en ZigBee, Thread ou encore Z-Wave (ils remplaceront l’actuelle clé SkyConnect).

Un nouveau programme a été mis en place pour permettre aux fabricants d’appareils connectés d’obtenir une certification qui indiquera aux consommateurs qu’ils sont gérés par Home Assistant. Plusieurs exigences sont prévues pour les constructeurs et les appareils concernés seront testés en amont par la fondation, sur le modèle des certifications qui existent pour HomeKit, Matter et les autres programmes similaires. Parmi les premiers partenaires annoncés, on note le nom d’Aqara, ce qui est une excellente nouvelle puisque la gamme du constructeur chinois n’était jusque-là pas du tout prise en charge par Home Assistant1.

Ces étiquettes se retrouveront à terme sur les produits qui ont travaillé avec la fondation Open Home pour prendre en charge Home Assistant. Image Open Home Foundation.

La fondation a aussi prévu de sortir son propre matériel pour héberger un assistant vocal qui fonctionne localement. C’est prévu pour la fin de cette année, mais on n’en sait pas plus pour le moment, notamment pas quelle forme cela prendra. Parmi les autres initiatives annoncées, une collaboration mystérieuse avec Nvidia autour de l’intelligence artificielle et des améliorations de l’interface de Home Assistant, qui ont débuté en mars dernier avec l’ajout des sections. L’objectif est de simplifier l’accès à la domotique, notamment pour le reste de la famille.

Home Assistant 2024.3 prépare le terrain pour une interface plus moderne et conviviale

Home Assistant 2024.3 prépare le terrain pour une interface plus moderne et conviviale

Cette nouvelle fondation devrait garantir la pérennité du projet, qui dépendait jusque-là d’une entreprise privée. Nabu Casa ne disparaîtra d’ailleurs pas et continuera d’offrir des services additionnels, même si Home Assistant est désormais clairement séparée de cette entité commerciale. La fondation Open Home a été établie en Suisse, où la législation locale empêche les membres des associations à but non lucratif de s’enrichir par ce biais, ce qui devrait limiter les dérives et bloquer toute vente à un acteur commercial.

Le code source de Home Assistant et de tous les projets associés reste publié intégralement sur GitHub, ce qui est toujours le meilleur argument pour la pérennité d’une solution logicielle.


  1. Sauf les accessoires en ZigBee, à condition de disposer du matériel nécessaire, comme je l’avais détaillé dans la série.  ↩︎

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Tap to Pay sur iPhone : les banques et services compatibles avec la solution de TPE d’Apple

Stéphane Moussie |

Depuis la fin de l’année dernière, les commerçants peuvent se passer d’un terminal de paiement (TPE) pour encaisser leurs clients. Grâce à la nouvelle solution Tap to Pay, il suffit d’un iPhone1 pour accepter tous les paiements par carte. Enfin, un iPhone et une application compatible. Apple laisse effectivement la main à des partenaires pour la partie financière. Quels sont les banques et les services de paiement compatibles avec Tap to Pay sur iPhone ? Quels sont les frais chez chacun d’entre eux ? On fait le point.

Image Apple

Article publié à l'origine en mars 2024. Mise à jour le 22 avril : ajout de BNP Paribas.

Une solution d’encaissement pour les professionnels

Avant de dresser la liste des partenaires d’Apple, il est bon de rappeler que Tap to Pay n’est pas fait pour les particuliers. Demander un remboursement à un ami en lui tendant simplement votre iPhone serait pratique, mais le service n’est pas pensé pour ça : il y a des frais sur chaque transaction et il faut un compte professionnel, lié à une entreprise, chez n’importe quel partenaire d’Apple. Apple Cash n’étant malheureusement toujours pas disponible en France, il faut toujours utiliser Lydia ou faire des virements à vos proches.

Tap to Pay sur iPhone est dès à présent utilisée dans les Apple Store et plusieurs enseignes, comme Dyson et Sephora, sont en train de déployer la solution dans leurs points de vente. Elle est compatible avec les paiements mobiles (Apple Pay, Samsung Pay, Google Pay, Paylib…) ainsi qu’avec les paiements sans contact réalisés avec une carte bancaire. Les paiements sans contact sont acceptés y compris au-delà de 50 € grâce à la fonctionnalité PIN Online : lorsqu’une transaction dépasse ce seuil, l'iPhone qui sert de TPE demande au client de saisir le code PIN de sa carte.

Apple compte déjà une dizaine de partenaires, parmi lesquels des banques, des néobanques et des services spécialisés dans les paiements.

Banque Populaire, Caisse d’Épargne, Crédit Coopératif, Payplug (groupe BPCE)

Premier grand groupe à avoir adopté Apple Pay en France dès 2016, BPCE fait aussi parti des premiers à prendre en charge Tap to Pay sur iPhone. Ce sont ainsi la Banque Populaire, la Caisse d’Épargne, le Crédit Coopératif et Payplug qui sont dès à présent compatibles. Les paiements se font par le biais des applications Tap to Pay dédiées de chaque filiale : Tap to Pay Banque Populaire, Tap to Pay Caisse d’Épargne, etc.

Pour les clients professionnels du groupe BPCE, le service nécessite un abonnement sans engagement à 4,90 € HT/mois, sans compter le coût du compte bancaire. Cet abonnement est facturé uniquement si une transaction remisée a été effectuée dans le mois calendaire. BPCE est pour l’heure le seul partenaire d’Apple à facturer un abonnement supplémentaire obligatoire pour l’utilisation de Tap to Pay.

Par ailleurs, la banque prend une commission fixe de 0,15 € HT sur chaque transaction ainsi qu’une commission variable de 1,25 % pour les cartes des particuliers et de 2,5 % pour les cartes business ou hors zone euro.

Bunq

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