Farmbot, le potager connecté, automatique et open-source

Nicolas Furno |

Dans la série des objets connectés, voici le potager ! Parler d’objet est un abus de langage en l’occurrence, puisque Farmbot prend la forme d’un portique robotisé à installer au-dessus d’un carré de terre. La première version est conçue pour des tailles modestes 50 m2 au maximum, mais des déclinaisons pour de plus grands potagers sont d’ores et déjà prévues.

L’idée de Farmbot est d’avoir un jardin potager sans aucune connaissance. L’utilisateur choisit ce qu’il veut planter et il fournit les graines, mais c’est tout. Le robot se charge ensuite de planter les graines, puis de les arroser et de les surveiller pendant toute la croissance. Une caméra identifie les mauvaises herbes pour les enfouir avant qu’elles ne posent problème. Un capteur d’humidité surveille l’état de la terre et arrose uniquement si c’est nécessaire, en tenant compte aussi des prévisions météorologiques.

À l’arrivée, on doit avoir des fruits et légumes prêts à être récoltés, sans jamais toucher à la terre. Tout est automatique et le portique surveille en continu ce qui se passe et alterne entre plusieurs outils selon ses besoins. Farmbot est même pensé pour être utilisé avec l’eau récupérée d’une toiture et des panneaux solaires, pour avoir une solution complètement autonome.

Le portique de Farmbot pendant son travail. Comme on le voit bien ici, quelques données météorologiques locales sont collectées par l’appareil.

Ce potager automatique et extrêmement simple d’utilisation est en développement depuis plusieurs années et on peut précommander l’appareil à installer chez soi. C’est un kit qu’il faudra monter et adapter en fonction de ses besoins et de son installation. Même s’il est simple d’accès, le Farmbot n’est pas un produit bon marché, loin de là : un exemplaire est vendu 2900 $ pendant les précommandes, 1000 $ de moins qu’à sa sortie prévue au début de l’année 2017. Ajoutez les frais de port vers l’Europe et vous aurez un total de près de 2900 €.

C’est très cher, mais il y a une bonne nouvelle : Farmbot n’est pas un produit commercial fermé, mais un projet entièrement open-source. Tout est ouvert, autant la partie logicielle qui permet de contrôler les plantations que la partie matérielle et vous pouvez créer votre propre Farmbot en commandant les composants. Au cœur du robot, on retrouve un Raspberry Pi, ce mini ordinateur connu pour son prix bas et ses nombreuses aptitudes.

Pour « programmer » son potager, on passe sur cette web app qui ressemble presque à un jeu… Cliquer pour agrandir

Les créateurs de Farmbot ont de grandes ambitions : il s’agit d’inciter tous les particuliers à cultiver leurs propres produits, et limiter ainsi les immenses fermes qui produisent sans se soucier de l’impact écologique. Pour y parvenir, il fallait une solution suffisamment simple pour que n’importe qui puisse l’utiliser, et sur le papier c’est le cas. Le prix est encore élevé, mais son caractère open-source devrait accélérer son évolution.

Si vous êtes bricoleur, la documentation traduite en française est disponible à cette adresse pour monter votre propre Farmbot.

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