N'achetez pas le Google Home Mini… il est offert partout

Stéphane Moussie |

Vous avez dépensé plus de 300 € chez Darty ou à la Fnac lors du Black Friday ? Vous avez un Google Home Mini en cadeau. Vous achetez un produit Nest ? Un Google Home Mini vous est offert. Vous vous abonnez à Bouygues Telecom ? Vous recevez gratuitement un Google Home Mini. Vous achetez un Asus ZenFone ? Le Google Home Mini est à 1 €. Etc.

La petite enceinte intelligente ne coûte déjà pas cher en temps normal (59 €, le prix d’un bracelet Apple Watch), mais c’est toujours trop pour Google. Le fabricant la pousse tellement qu’on ne serait pas étonné de finir par la trouver dans les paquets de céréales.

Outre ces innombrables offres promotionnelles, le Google Home (Mini ou pas) bénéficie d’une grande campagne de pub sur tous les supports. Impossible de passer à côté de l’arrivée de cette enceinte qui sait donner la définition de wacapou, qui occupe les enfants ou encore qui lance des vidéos sur la télé.

Ce n’est pas en offrant son enceinte à tour de bras que Google va faire de l’argent sur le matériel, mais l’objectif n’est pas là. La firme veut qu’un « OK Google » lancé à la cantonade à la maison devienne aussi normal qu’ouvrir google.fr sur son ordinateur pour faire une recherche sur le web. Plus l’utilisateur exploite les services de Google, plus Google peut affiner son ciblage publicitaire et lui distiller des réclames.

La situation actuelle est idéale pour pénétrer de très nombreux foyers et Google le sait : la concurrence est inexistante et Noël approche. Le contexte sera un peu moins favorable quand les concurrents débouleront dans les mois qui viennent. Ce n’est pas tant le HomePod, un produit à un tout autre niveau tarifaire (et sonore), qui risque de faire de l’ombre aux Google Home que les enceintes Echo d’Amazon.

D’ailleurs, en ne commercialisant pas les Google Home sur son site, Amazon représente déjà un obstacle à leur pullulement. Google enrage de cette absence sur la plus importante des boutiques en ligne et essaye maintenant de faire plier Amazon avec son arme la plus puissante, YouTube.

Que ce soit un Google Home ou un Amazon Echo, ces enceintes intelligentes qui ont toujours un micro ouvert soulèvent des problématiques de vie privée. La CNIL s’est récemment emparée du sujet et donne des conseils aux utilisateurs. Il faut notamment savoir que toutes les requêtes vocales sont enregistrées et retranscrites textuellement. Le propriétaire du Google Home peut les consulter — et les supprimer — depuis la page Mon activité de son compte Google.

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