iTunes vidéo : c'est mort ?

Christophe Laporte |

À en croire une étude de Forrester Research, les services vidéo payants à la iTunes n'ont pas d'avenir. Les ventes de films et d'émissions de télévision devraient tripler en 2007, passant de 98 millions à 279 millions de dollars. Une croissance sans lendemain pour les auteurs de ce rapport, qui estiment que dès 2008, cette hausse devrait se tasser.

En effet, selon Forrester Research, c'est la VOD gratuite financée par la publicité qui devrait s'imposer dans les années à venir. Les auteurs de ce rapport en veulent pour preuve le succès grandissant des services comme YouTube et misent sur le potentiel de nouveaux produits comme Joost. Ils rappellent également que seulement 9 % des internautes ont déjà payé pour acheter un programme.

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T-Mobile en pôle ?

Christophe Laporte |

Aux dernières nouvelles, T-Mobile serait bien placé pour décrocher le droit de distribuer iPhone en Europe. Un tel accord signifierait sans doute un changement de stratégie pour la firme californienne au niveau européen. En effet, l'opérateur n'est pas ou peu présent en France, en Italie et en Espagne. Apple pourrait donc signer des accords sur le Vieux-Continent avec plusieurs opérateurs.

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La crise selon The Pfeiffer Report

Christophe Laporte |

Pas une semaine, une journée peut-être même, sans qu'on parle dans les médias de la crise de l'industrie de la musique. Et on est peut-être pas près d'en voir le bout. La semaine dernière, The Pfeiffer Report publiait un rapport passionnant sur l'évolution de ce secteur. Mal en point depuis des années, la sortie de crise ne se profile toujours pas selon son instigateur, Andreas Pfeiffer, qui fut longtemps rédacteur en chef de SVM Mac.

- Plus qu'un Internet, le CD n'est-il finalement pas l'origine de tous les maux pour l'industrie du disque ? La lecture du rapport donne l'impression que les majors ont exploité un filon, qu'elles ont pressé le citron au maximum tout en ignorant les mutations technologiques.

Il est évident que de ne regarder les baisses de ventes de CD uniquement par la lorgnette du partage illicite, c'est passer à côté des problèmes fondamentaux qu'affronte l'industrie du disque, et ces problèmes sont autant liés à la popularité de sites comme MySpace ou YouTube qu'au remplacement des CD par des fichiers numériques. De toutes les manières, le CD audio est aujourd'hui un produit en déphasage total avec notre pratique de la musique, et de nos habitudes de consommation. Mais cela ne veut pas dire que désormais nous n'aurons plus besoin que de fichiers téléchargés. Pour faire simpliste, l'avenir n'est pas numérique, mais post-numérique (voir à ce sujet cette étude ).

- Peut-on imputer aux majors des politiques éditoriales peu ambitieuses ?

Il est clair aujourd'hui qu'il faut réinventer le commerce de la musique. Dans les années soixante, l'album vinyle était la manifestation la plus importante de la musique: on se souvient des objets autant que de la musique (la fameuse pochette Banane de Warhol pour Velvet Underground, Magical Mystery Tour ou l'album blanc des Beatles). Par rapport à cette culture, le CD a toujours été une régression sur le plan formel et physique, malgré ses côtés pratiques. Il s'agit donc de repenser les supports physiques pour la musique (bien sûr que nous en avons encore besoin, quoique moins qu'avant) mais aussi la boutique. Difficile de faire plus austère qu'un magasin de CD. Par comparaison, les libraires semblent bien plus accueillantes, et donnent envie de découvrir et d'acheter.

- Concernant l'état de santé des disquaires, un seul l'année dernière sortait son épingle du jeu. Il s'agit d'Harmonia Mundi. Est-ce un exemple à suivre selon vous qui préconisez de repenser les magasins de musique ?

D'une manière générale, je crois que les ventes de CD baisseront encore pendant un temps. Le grand public est encore trop sous le choc des aspects pratiques du téléchargement pour en voir les limites. De toutes les manières, le téléchargement restera comme mode de distribution principal. Mais cela ne veut pas dire que nous n'ayons plus besoin de représentation matérielle de la musique.

- Êtes vous surpris que ce soit Apple la société qui a réussi jusqu'à un certain point à populariser les DRM, fasse à ce point machine arrière ?

Au contraire. Sans FairPlay, Apple n'aurait pas eu l'accord des maisons des disques, c'était un point de passage obligé. Par ailleurs, le tour de force d'Apple est d'avoir su allier protection et confort d'utilisation. Apple est aussi la première société dans cette industrie qui a compris que nous avons envie de posséder pleinement ce que nous achetons, même s'il s'agit d'un fichier numérique.

C'est au bout de quelques années d'expérience et de succès phénoménal qu'Apple peut se faire le porte-parole d'un mouvement par ailleurs très vif sur le net. De toutes les manières historiquement, les protections type DRM n'ont jamais marché. Si une société est plus préoccupée par la malhonnêteté potentielle d'un client que par le désir de bien servir un client honnête, il y a un problème profond (voir à ce sujet cette étude postée il y a plus de six ans sur notre site)

- N'y a-t-il pas cependant un avenir pour les services par abonnement à la Napster ? Finalement, c'est ce qui se rapproche le plus du P2P, qui est devenu l'outil par excellence pour les plus jeunes pour "consommer de la musique" ?

Excellente question, et je ne crois pas qu'on connaisse la réponse… Pour l'instant la demande n'est pas très forte.

Personnellement je ne vois pas la formule d'abonnement décoller très vite. Cela transformerait la consommation de musique profondément. La formule abonnement est plus adapté à des contenus qui passent en permanence, genre télé. Notre rapport à la musique est beaucoup plus direct et intime. Quand une musique nous plaît, nous avons envie de nous approprier.

Nous ne consommons pas la musique comme la télévision. De plus, pour beaucoup de jeunes, ce ne sont pas eux qui payent l'abonnement au câble/satellite : ils perçoivent donc la télé essentiellement comme gratuite.

- Ne pensez-vous pas que les disquaires en ligne ont encore de gros progrès à faire ? (Impossibilité d'écouter un album en entier, peu de contenu éditorial, contenu trop statique…).

Évidemment ! La plupart d'entre eux offrent vraiment le service minimum, bien moins agréable qu'iTunes. Il serait d'ailleurs intéressant de voir ce qui se passerait si Apple commençait à proposer des bundles téléchargement + CD. Je suis certain qu'on ira vers des solutions de ce type, qu'on rencontre déjà dans la distribution des softs.

- Depuis le début de la décennie, on a l'impression qu'Apple a un peu près tout juste aussi bien sur le front des lecteurs que sur celui des disquaires. Partagez-vous ce sentiment ? Avez-vous un début d'explication ? D'où peut venir le danger selon vous pour Apple ?

Le succès d'Apple tient au fait que c'est une des rares sociétés qui a compris que nous n'achetons pas des fonctionnalités, mais une expérience utilisateur. (Voir aussi cette enquête ) Cela se reflète partout, y compris dans les recommandations pour les développeurs: Apple recommande dans sa documentation d'interface utilisateur pour Mac OS de se concentrer sur les 20 % des fonctionnalités essentielles pour 80% des utilisateurs, et non pas l'inverse. La simplicité d'emploi est une obsession chez Apple, et le public se rend compte de son effet sur les produits. Il est vrai que Steve Jobs a des instincts redoutablement efficaces en la matière, et qu'il a su créer une société qui partage ses obsessions.

Quant aux risques, j'en vois deux. Comme le disait Coco Chanel, "la mode c'est ce qui se démode." Maintenir l'iPod dans son état de grâce devient de plus en plus difficile quand on atteint une pénétration de marché comparable à celle de l'iPod. Pour citer un commentateur américain : "comment rester cool si un de vos clients est George W. Bush ?" Nous verrons quel impact aura l'iPhone: le potentiel de revigorer le monde des iPod est évident; seule inconnue à mon avis l'acceptation du public d'un écran tactile. L'absence de feedback physique est un frein énorme pour un appareil de ce type, et peut freiner l'adoption.

L'autre risque que je vois pour Apple est l'extrême fragmentation du marche du "home entertainment": rallier ce marché de la même manière que le marché de la musique sera évidemment beaucoup plus difficile, et ne pourra se faire qu'à travers une évolution graduelle. Pour l'instant je crois qu'Apple a bien positionné ses pions, mais c'est beaucoup trop tôt pour voir de quelle manière ce marché sera structuré dans quelques années.

- Cela fait quelque temps qu'on évoque la possibilité que le lecteur MP3 remplace le support. Que l'album d'un artiste soit inclus dans un lecteur à ses couleurs ? N'est-ce pas là le meilleur des deux mondes ?

Je n'y crois pas vraiment. Le lecteur spécifique est un gadget pour fans acharnés, et se vendra comme produit de niche. On a trop habitude de nos appareils - l'identification avec l'iPod est énorme, je vois mal quelqu'un de changer de lecteur pour un disque

- Combien de temps la crise va-t-elle durer à votre avis ? Selon vous, va-t-on dans les prochaines années assister à pareille crise dans l'industrie de la vidéo ?

Je crois que le monde de la musique va se ressaisir, mais pas tout de suite. Il est difficile de se défaire des processus de fabrication et de distribution aussi fortement implantés. Par contre, je suis certain que le futur n'est pas tout numérique, mais que nous allons vers un maillage très fin et très performant de différents types de médias et de supports. Cela se voit déjà dans certains secteurs, comme la presse quotidienne.

Quant à la vidéo, je ne suis pas convaincu que la distribution numérique à la demande prenne autant d'ampleur que l'on veut bien nous le faire croire. La télévision a sa place dans notre vie, tout comme YouTube et les DVD. Notre utilisation de films est foncièrement différente de l'usage de la musique. Quand nous aimons un album, nous avons envie de l'emporter avec nous. Pour un audiophile, avoir toute sa collection sur un petit appareil est le rêve, et c'est bien cela qui a fait le succès de l'iPod, et ce qui est en train de révolutionner la musique.

Les films, c'est différent: nous allons regarder un film que nous aimons une fois, de préférence en compagnie de quelques amis ou en la famille, puis nous n'en aurons plus besoin pendant un certain temps. Par contre, nous allons collectionner les films, comme nous collectionnons les livres, et les DVD exploitent à fond cette tendance. En d'autres termes, avec le DVD nous avons un rapport plus physique qu'avec un CD, qui en général n'est plus ouvert une fois qu'on a copié la musique sur notre disque dur.

Ce qui est important dans l'analyse de l'usage des médias, c'est de comprendre l'ensemble des aspects d'un objet : un livre est bien plus que la somme des mots enregistrés sous forme numérique. Le CD, par contre nous apporte très peu. Le DVD est entre les deux.

Pour terminer, je crois que le consommateur de l'avenir ne se posera pas la question du format, mais prendra la forme et le support le plus pratique pour un usage donné.

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L'iPod dérange le pacemaker

vincent absous |

Certains le disent : le micro-ondes et les pacemakers ne font pas bon ménage. Selon une étude médicale, qui n'a été menée qu'avec le baladeur d'Apple, une personne équipée d'un pacemaker aurait tout intérêt à éviter d'utiliser également un iPod. Le baladeur d'Apple, placé trop près (à moins de 5 centimètres de la poitrine) peut, par ses fréquences, interférer avec le pacemaker et aller même jusqu'à provoquer son arrêt complet. On imagine toutefois que l'iPod n'est pas seul en cause. D'autres baladeurs doivent entraîner les mêmes problèmes.

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Où l'on reparle de la flexibilité

vincent absous |

On le sait, Apple et les majors sont en discussion sur ce que pourra proposer iTunes Store à ses clients dans les mois et les années à venir. On sait déjà que la Pomme voudrait bien désormais se débarrasser des DRM. On sait déjà que l'idée est loin de séduire l'ensemble de ses interlocuteurs. Steve Jobs espère en tout cas que l'exemple d'EMI va faire des émules. On sait aussi que les majors aimeraient bien, elles, que le prix unique du titre soit remis en cause. Cela fait longtemps qu'elles en caressent l'idée. Pour elles, iTunes ne devrait pas vendre au même prix un morceau des années 70 et un morceau du Top 50. Sous-entendu, ce dernier devrait être vendu plus de 0,99 €. Pour obtenir cette flexibilité qu'elles appellent de leurs vœux, l'idée serait alors de vendre le morceau ou l'album avec des bonus, histoire d'en gonfler le prix. Apple pourrait alors prendre en considération une telle option.

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McCartney et les Beatles bientôt sur iTunes

Christophe Laporte |

Le prochain album de Paul McCartney "Memory Almost Full," sera en vente sur les principaux sites de musique en ligne. Il pourrait être disponible en précommande sur iTunes dès la semaine prochaine. "Memory Almost Full," sort en magasin le 5 juin.

D'autre part, dans une interview accordée à Billboard, McCartney affirme que les albums des Beatles seront très prochainement disponibles à la vente sur iTunes et les autres disquaires. Il déclare qu'un accord a été trouvé et est sur le point d'être signé entre les différents acteurs.

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iPhone : rien n'est décidé

Christophe Laporte |

Au cours de l'assemblée annuelle avec les actionnaires (voir notre une), Steve Jobs a également déclaré qu'Apple réfléchissait toujours à la possibilité d'offrir un kit de développement aux éditeurs pour qu'ils puissent concevoir leurs propres applications. Visiblement, cette décision n'est pas facile à prendre du côté de Cupertino qui pèse le pour et le contre. Précisons également que Steve Jobs s'est montré très mystérieux quand on lui a demandé si un jour AppleTV permettrait de louer des films sur iTunes…

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