Pendant que SFR et Bouygues mutualisent une partie de leur réseau mobile, le Point révèle que les négociations entre SFR et Free ont été beaucoup plus loin qu’on ne le pensait l’année dernière.
En novembre 2012, il se murmurait que Free regardait avec intérêt son concurrent. Stéphane Roussel, P.D.G. de SFR alors s’était contenté de répondre dans les médias que « tout le monde discute avec tout le monde ».
La réalité était toute autre. Pendant une semaine, les deux sociétés ont mené d’intenses négociations et il s’en est fallu d’un rien pour que celles-ci aboutissent sur une acquisition. Free a procédé à une analyse complète de l’état des finances de l’opérateur au carré rouge. Même les fournisseurs et solutions techniques choisies ont été passés à la loupe. La conclusion s’est soldée par une valorisation entre 12 et 15 milliards d’euros. Tout semblait se passer pour le mieux jusqu’au moment où l’Autorité de la Concurrence a été sollicitée pour donner son avis.
Mais Bruno Lasserre, actuel président de l’Autorité de la Concurrence, s’était montré très hostile à l’idée d’une telle opération, à cause de la taille de l’entité SFR-Free qui en résulterait — elle posséderait la moitié du marché de l’Internet fixe, créant un duopole avec Orange.. Cependant, le débat est relancé et Numéricable rentre dans la partie (lire : Numericable voudrait toujours s’offrir SFR). Bruno Lasserre est toujours contre, mais son avis pourrait ne plus compter. En effet, candidat à sa réélection en mars prochain, son successeur pourrait avoir une autre opinion.
