BlackBerry : un pied en dehors de la tombe

Mickaël Bazoge |

On ne donnait pas cher de la peau de BlackBerry, qui en loupant le coche des smartphones tactiles puis celui des tablettes, s’est laissé dépasser alors que le constructeur canadien a dominé le marché de la tête et des épaules pendant des années. John Chen, le patron de l’ex RIM depuis novembre 2013, a recentré le constructeur sur son marché de niche : l’entreprise, les agences gouvernementales et la sécurité, mettant la pédale douce sur le matériel et accélérant le déploiement de ses solutions logicielles — quitte à en faire profiter d’autres plateformes, comme la messagerie BBM sur iOS et Android, ou ses logiciels de sécurité et de MDM.

Crédit Reuters.

Et le pari commence à payer. Certes, les années de vache grasse sont derrière BlackBerry, mais au moins l’entreprise ne perd plus d’argent. Durant son quatrième trimestre 2014 (qui recouvre les mois de décembre 2014 et janvier/février 2015), l’entreprise a généré 28 millions de dollars de bénéfices, alors qu’elle accusait une perte de 148 millions sur la même période de l’année précédente.

BlackBerry n’est cependant pas complètement sorti de l’ornière. La société s’est ainsi contentée d’un chiffre d’affaires de 660 millions de dollars, contre 793 millions au même trimestre 2013. Les smartphones ne comptent plus que pour 42% des revenus du constructeur qui en a vendu 1,6 million, une paille face aux 74 millions d’iPhone écoulés par Apple en fin d’année dernière. John Chen compte poursuivre dans la voie qu’il s’est fixée et veut stabiliser les revenus de BlackBerry tout en augmentant la trésorerie. Il pourrait bien y arriver.

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