Bruxelles ouvre deux enquêtes sur Qualcomm

Florian Innocente |

Qualcomm est sous le coup de deux enquêtes de la Commission européenne pour un « éventuel comportement abusif » dans le domaine des chipsets de bande de base. On parle plus souvent de ce fabricant pour ses processeurs Snapdragon qui équipent de nombreux téléphones Android. Mais il est aussi le numéro un mondial des puces radio. C'est lui par exemple qui fournit Apple en composants pour la connexion 3G/4G de ses iPhone et iPad.

En orange, le modem de Qualcomm dans l'iPhone 6 — crédit iFixit

La première enquête de Bruxelles va s'attacher à vérifier que Qualcomm n'a pas accordé des paiements, rabais ou autres incitations financières à ses clients, de manière à s'assurer une exclusivité — ou tout au moins une large part des commandes — en chipsets 3G et 4G. Ce qui consisterait une entrave à la libre concurrence vis-à-vis des autres fournisseurs du marché.

La seconde enquête porte sur les prix consentis sur les chipsets 3G. La question est de savoir si Qualcomm n'a pas pratiqué des « prix d'éviction ». C'est à dire s'il n'aurait pas vendu ses puces à des prix inférieurs à leurs coûts. Là encore, ce serait une pratique préjudiciable à une saine concurrence.

Comme toujours en pareille circonstance, la Commission précise que ces enquêtes préliminaires ne préjugent en rien d'une issue positive ou négative pour l'entreprise.

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