Le flop du Fire Phone pousse Amazon à licencier des ingénieurs

Mickaël Bazoge |

Amazon a perdu le pari de se lancer sur le marché du smartphone. Le Fire Phone est un accident industriel (on peut trouver l’appareil en version débloquée pour 130 $, avec en sus un abonnement d’un an au service Prime d’un coût de 99 $), et ce flop a sans doute poussé Amazon à réduire la voilure du Lab126, ce labo de recherche et développement très secret à qui l’on doit tous les produits griffés Amazon, de la liseuse Kindle aux tablettes Fire.

Ces licenciements sont une première pour le Lab126 en onze années d’existence. Les effectifs de cette société sont de 3 000 personnes environ, et la charrette concerne une dizaine d’ingénieurs qui ont bûché sur le Fire Phone — gageons qu’ils n’auront aucun mal à trouver des places chez d’autres constructeurs.

Une restructuration est également en cours avec la fusion d’équipes entre elles ; ce sera notamment le cas entre le groupe en charge des tablettes et liseuses, et l’équipe des téléphones. Le labo va abandonner ou ralentir le développement d’une poignée de projets ambitieux comme cette tablette de 14 pouces (nom de code Cairo), un projecteur (Shimmer) ou encore un stylet intelligent (Nitro). Un Fire Phone moins ambitieux sur le plan technologique était également dans les cartons.

L’an dernier, le Lab126 a lancé rien moins que dix produits, dont le boîtier Fire TV, le haut-parleur intelligent Echo ou une douchette pour scanner des codes barres à la maison. Malgré les difficultés, l’activité de la filiale se poursuit puisqu’elle est toujours aux commandes de Kabinet, un « ordinateur de cuisine », une tablette dotée d’un écran 3D à utiliser sans lunettes, et une batterie longue durée pour les liseuses (capable de tenir deux ans sur une seule charge !).

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