Google Now, Siri et Cortana ne se sont pas encore banalisés

Florian Innocente |

Qui utilise Siri et ses cousins et pour faire quoi ? TECHnalysis Research a conduit un sondage auprès de 3 012 utilisateurs dont un tiers aux États-unis et le reste en Angleterre, Allemagne, Brésil et Chine. L'échantillon est faible au vu de l'espace géographique couvert, mais d'aucuns s'y reconnaîtront peut-être dans la description des usages et des classes d'âges.

Au total, il résulte de ce sondage que presque 50% des utilisateurs n'utilisent pas ces assistants et un peu moins de 10% ne savent même pas qui sont ces personnes qui vivent dans leurs téléphones et tablettes. 25% utilisent Google Now, un peu plus de 15% Siri et Cortana est à moins de 10% (plusieurs réponses pouvaient être données).

Lorsqu'on détaille les réponses par tranches d'âges, les 18-24 ans et les 25-34 ans sont ceux qui utilisent encore majoritairement ces assistants. Mais ces 18-24 ans s'y intéressent un peu moins que leurs aînés immédiats. Ce qui pose la question de l'attrait futur pour ces assistants chez ces jeunes aujourd'hui. Et cet usage décroit rapidement tandis que l'on grimpe dans les classes d'âges. A partir de 45 ans et plus, la part d'utilisation fond comme neige au soleil.

Cliquer pour agrandir

Enfin, ces assistants intelligents sont majoritairement sollicités pour des tâches somme toutes banales. À 76%, il s'agit de remplacer une recherche d'informations en ligne sur Google et consorts. À 52,8% ils servent d'assistant à la conduite ou pour trouver son chemin. Suivent à 47,5% et 36,9% les actions sur son téléphone (lancer une app, jouer un morceau, etc) et les rappels de calendrier. Enfin, 20% seulement s'en servent pour obtenir des suggestions personnalisées (une adresse de bon restaurant par exemple).

Cliquer pour agrandir

De ce petit échantillon il ressort en définitive que ces assistants sont surtout employés pour gagner du temps dans une recherche en ligne classique et impersonnelle, ou pour arriver à bon port, le tout au sein d'une tranche d'âges assez réduite. Parler à son téléphone pour se faire aider est un usage qui progresse mais qui ne semble pas encore s'être banalisé, 4 ans après le lancement de Siri. Peut-être parce qu'il leur manque encore un peu d'intelligence et qu'on en attend trop ?

Témoignages : Siri, un outil en bêta qui déçoit (2012)

Accédez aux commentaires de l'article