Le lien de confiance que Samsung avait tissé avec les Coréens s’est brisé suite à l’affaire des Galaxy Note7 explosifs. La réputation du chaebol, véritable empire en Corée du Sud, en a pris un sérieux coup sur la caboche alors que l’entreprise a mis beaucoup de temps pour se bâtir une image « premium ». Mais voilà, la phablette avec ses deux rappels consécutifs, l’opprobre mondial et l’humiliation subie ont provoqué une onde de choc au pays du matin calme (lire : Galaxy Note7 : des critiques sur la gestion de crise).
L’affaire tombe en effet au plus mal pour Jay Y. Lee, qui doit prendre la succession de son père hospitalisé, Lee Kun-hee, à la tête de l’entreprise. Actuellement vice-président, il doit rejoindre le conseil d’administration, mais un fonds d’investissement coréen s’oppose à la nomination. Le vote doit trancher ce jeudi sur cette question devenue épineuse au sein d’un groupe habituellement très discret sur sa gouvernance interne (lire : Samsung, l'empire toxique).
Ce n’est pas le seul problème auquel fait face le constructeur dans son pays. Une action collective a été engagée ce lundi par 527 propriétaires du Galaxy Note7, qui réclament l’équivalent de 440 $ par tête de pipe en compensation du « temps perdu » et de « l’effort » demandé au moment du premier rappel, début septembre.
Histoire de rattraper le coup, Samsung propose aux acheteurs coréens du Galaxy Note7 de le remplacer par un Galaxy S7 ou S7 Edge pour la moitié du prix du smartphone ; ils pourront ensuite basculer sur un Galaxy S8 ou un Galaxy Note8 quand ces terminaux seront disponibles. Le constructeur confirme donc que non seulement le Note7 aura un successeur, mais que la famille Note n’est pas morte et enterrée (lire : Samsung : un programme de compensation pour passer gratuitement au Galaxy S8 ?).