Au tour de Xiaomi de construire ses propres puces

Mickaël Bazoge |

Vu de loin, le Mi5c présenté par Xiaomi aujourd’hui est un simple milieu de gamme sans relief. Successeur du Mi5 lancé l’an dernier durant le MWC, ce smartphone de 5,15 pouces a pourtant une particularité qui marque le début d’une nouvelle histoire pour le constructeur chinois : c’est le premier en effet à fonctionner avec le système-sur-puce Surge S1, une conception maison.

Cliquer pour agrandir

Développer ses propres processeurs exige certes beaucoup d’investissements (le S1 a demandé 28 mois de travail), mais cela peut se révéler payant à terme : Comme Samsung (Exynos), Huawei (Kirin) et bien sûr Apple (Ax), Xiaomi veut gagner son indépendance vis à vis des constructeurs de puces comme Qualcomm, MediaTek et consorts. Et comme la concurrence, Xiaomi gagne une plus grande personnalisation du moteur qui meut ses produits, une souplesse supplémentaire indispensable pour se démarquer d’une concurrence toujours plus agressive.

Le Surge S1 est un SoC 64 bits cadencé à 2,2 GHz et équipé de huit cœurs. Le GPU, un Mali-T860, embarque lui quatre cœurs. Xiaomi met en avant la qualité audio pour les appels, ainsi que des améliorations en termes de prises de vue. Les benchmarks partagés par le constructeur donnent des résultats reluisants :

Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir

Ces performances devront toutefois se confronter au réel et on sait qu’il peut exister une différence entre la puissance affichée par les benchs et l’utilisation au quotidien. Pour le reste, ce Mi5c — dont les formes ne sont pas sans évoquer un certain iPhone — intègre 3 Go de RAM, 64 Go de stockage, un appareil photo de 12 mégapixels au dos, une batterie d’une capacité de 2 860 mAh, ainsi qu’un lecteur d’empreintes digitales en façade. Il fonctionne sous Android 7.1, avec la surcouche maison MIUI. Il sera proposé en Chine pour l’équivalent de 206 €.

Accédez aux commentaires de l'article