Le capteur d'empreintes intégré à l'écran va être la grande affaire des prochains mois. Le chinois Vivo a dégainé le premier en affirmant sa volonté d'en équiper ses futurs smartphones grâce à une technologie développée par Qualcomm. C'est surtout un effet de manche pour le moment.

Aucune date de sortie n'est donnée et c'est un Vivo XPlay 6 vieux d'un an qui sert de base à la démonstration. Et pour cause, l'invention de Qualcomm ne sera pas prête, commercialement parlant, avant l'été 2018. Si Apple envisage d'équiper son prochain iPhone d'un système identique, elle a les moyens de partir avec au moins un an d'avance sur ses concurrents, comme ce fut le cas pour Touch ID.

Le Mobile World Congress de Shanghai qui démarre aujourd'hui est donc l'occasion pour le constructeur chinois Vivo — surtout implanté en Inde — de montrer une identification de l'empreinte possible sous un écran OLED. Vivo utilise la technologie Fingerprint Sensors à base d'ultrasons de Qualcomm. Elle peut servir à déverrouiller le téléphone mais aussi à relever la fréquence cardiaque de l'utilisateur et détecter des gestes du doigt, pas uniquement une pression. Sa disponibilité auprès des fabricants Android va s'étaler sur environ 12 mois.

En juillet, Qualcomm fournira les premiers échantillons de son capteur apte à une utilisation à grande échelle. Mais ceux-là ne pourront fonctionner que sous une surface de verre (de 0,8 mm maximum d'épaisseur) ou de métal (jusqu'à 0,65 mm). Par exemple, à l'arrière des smartphones, pour effacer visuellement la présence des capteurs actuels. En octobre, Qualcomm aura des échantillons fonctionnant directement sous un écran (épais de 1,2 mm au maximum), une aubaine pour des design comme celui du S8, mais ce sera uniquement à des fins de tests et d'évaluations techniques.

Début 2018 devraient être annoncés les premiers smartphones avec un capteur sous le verre ou sous le métal. Puis, à l'été de la même année, arriveront enfin les smartphones Android avec capteur dans l'écran.