Qualcomm ne veut pas se faire avaler par Broadcom

Mickaël Bazoge |

Personne n'a dit que l'offre hostile de Broadcom sur Qualcomm allait passer comme une lettre à la Poste. Comme on le pressentait à l'annonce officielle de la volonté du premier de s'offrir le second, la direction de Qualcomm a rejeté la proposition de son concurrent qui « sous évalue de manière significative » le créateur des puces Snapdragon.

L'offre de Broadcom, d'un montant de 105 milliards de dollars (on parlait de 130 milliards à l'origine), valorisait l'action de Qualcomm de 28%, soit 70 $ pièce. « Aucune entreprise n'est mieux positionnée dans le secteur mobile, de l'internet des objets, de l'automobile, de l'informatique de pointe et du réseau dans l'industrie des semi-conducteurs », explique Steve Mollenkopf, le CEO de Qualcomm. Des déclarations peut-être chargées de faire grimper les enchères, les coups de bluff étant fréquents dans ces situations.

L'entreprise dit sa confiance dans sa capacité à créer de la valeur supplémentaire pour ses actionnaires. En bout de course, c'est eux effectivement qu'il faut garder auprès de soi, alors qu'ils pourraient être attirés par l'offre de Broadcom. Le prétendant n'a pas tardé à répondre à cette fin de non recevoir, en affirmant son engagement à acheter Qualcomm.

Ensemble, les deux sociétés combineraient un catalogue « impressionnant » de technologies et de produits, assure Broadcom. Encore faut-il mettre tout le monde d'accord, sans oublier les régulateurs qui auront leur mot à dire sur cette fusion.

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