Les vieux GPS auront leur bug de l’an 2000 ce samedi

Mickaël Bazoge |

Chaos, confusion, destruction, Armageddon : ça va être chaud demain sur les routes. Les conducteurs qui utilisent de vieux GPS risquent en effet d’avoir une mauvaise surprise ce samedi 6 avril : si les boîtiers de positionnement qui fonctionnent avec une puce GPS n’obtiennent pas de mise à jour d’ici là, ils pourraient bien ne plus être en mesure d’accomplir toutes les tâches qui leur incombent.

Il se trouve que le calendrier interne de ces anciens GPS doit être remis à zéro toutes les 1 024 semaines, un peu moins de 20 ans (c’est ce qu’on appelle le « Week Number Rollover », alias WNRO). La dernière réinitialisation remonte au mois d’août 1999, une époque où ces appareils étaient assez peu répandus, et le calendrier se remettra à zéro ce 6 avril. Cette histoire n’est pas sans évoquer le fameux bug de l’an 2000 qui touchait d’anciens logiciels n’ayant pas été programmés pour passer à l’an 2000.

« Il ne faut pas s’affoler », relativise au Parisien Frédéric Saint-Etienne, directeur de la communication de Garmin, « l’appareil ne dira pas de tourner à droite plutôt qu’à gauche si la mise à jour n’est pas faite, il y a juste l’estimation de la durée ou de l’heure d’arrivée qui sera peut-être mauvaise ». Pour l’Armageddon, on repassera.

Seuls les appareils vendus dans les années 1990 et au début des années 2000 qui ne peuvent pas être mis à jour seront touchés par ce bug. Les GPS plus récents disposent de méthodes leur permettant d’être mis à jour, que ce soit en Wi-Fi, en les connectant à son ordinateur ou via une clé USB pour les modèles intégrés. Les systèmes commercialisés depuis deux ou trois ans ne sont pas concernés, leur mémoire allant au-delà des 1 024 semaines.

Les constructeurs ont mis en place des services d’assistance pour déterminer si un GPS doit être mis à jour, comme chez TomTom, Garmin ou encore Coyote. Quant aux GPS des smartphones, il n’y a pas a priori de craintes à avoir non plus.

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