Le réseau 4G/LTE lunaire de Nokia a du retard : déploiement prévu fin 2023

Pierre Dandumont |

Les retards dans le déploiement de la téléphonie mobile ne touchent pas uniquement les zones blanches terrestres : Nokia vient d'annoncer que son réseau 4G lunaire allait être déployé aux environs du mois de novembre 2023, soit un peu plus tard que prévu.

Le réseau 4G lunaire (image d'artiste)

Le partenariat entre Nokia Bell Labs et la NASA devait en effet se concrétiser fin 2022, mais il y a donc un peu de retard. En effet, Nokia annonce que le lancement de la mission IM-2 aura lieu à partir de novembre 2023, avec une fenêtre de trois mois pour espérer obtenir les meilleures conditions possibles pour le voyage.

Vous vous posez peut-être une question : pourquoi installer un réseau 4G/LTE sur notre satellite ? Parce que la technologie est connue, efficace et que le matériel nécessaire pour communiquer a l'avantage d'être facilement accessible. Dans le cas présent, la mission IM-2 va intégrer plusieurs éléments pour le réseau sélénite : le vaisseau Nova-C va contenir la station de base, qui fait office d'antenne relais, et deux véhicules qui communiqueront avec cette station. Il s'agit de Micro-Nova et de MAPP (Mobile Autonomous Prospecting Platform), un rover. Si la connexion entre les véhicules s'effectuera bien en 4G/LTE, celle avec la Terre sera prise en charge par Nova-C, via une liaison satellite.

Le logo Nokia sur la Lune (image d'artiste)

Le voyage devrait prendre cinq jours pour amener le vaisseau à bon port, au pôle Sud de la Lune, dans le cratère Shackleton. Nova-C, en plus de servir de station de base, doit effectuer des opérations d'excavation sur la Lune. Les deux autres véhicules, eux, doivent explorer la zone aux alentours. Le MAPP est équipé de caméras 3D pour prendre des images et des vidéos, qu'il enverra en 4G/LTE sur Instagram à la NASA à travers Nova-C. Il est accompagné d'un petit véhicule secondaire, AstroAnt, qui va servir de thermomètre mobile en restant proche du MAPP. Le Micro-Nova, lui, effectuera littéralement des sauts grâce à de petits réacteurs pour trouver de la glace dans les cratères.

Micro-Nova (image d'artiste)

Le but ultime, bien évidemment, est de créer un réseau plus large pour pouvoir accueillir d'autres missions dans le futur. La NASA compte notamment renvoyer des humains sur la Lune dans le futur, plus de 50 ans après le départ des derniers astronautes, en décembre 1972.

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