Si vous avez connu le milieu des années 90 et le début de la photographie numérique, vous avez peut-être rêvé d'un produit souvent présenté mais jamais réellement vendu : l'équivalent d'une pellicule équipée d'un capteur numérique. Et en 2023, ce rêve est en passe de devenir réalité avec le projet « I'm Back Film », qui va être proposé via un financement participatif dans quelques jours.
Si les « dos numériques » existent bien, c'est-à-dire des modules qui se placent sur certains appareils argentiques pour les transformer en modèles numériques, la promesse de permettre d'amener un capteur dans n'importe quel appareil argentique n'a jamais été tenue. Mais les personnes à l'origine du projet annoncent une compatibilité très large et l'intégration d'un capteur micro 4/3 de chez Sony, avec une définition de 20 mégapixels.
La technologie employée n'est pas encore connue, mais les créateurs annoncent qu'il va être possible d'obtenir une image « full frame » dans tous les cas. Ils promettent donc l'absence d'agrandissement avec les objectifs d'époque, un problème souvent vu dans les reflex APS-C quand un objectif pensé pour le 35 mm est employé. C'est par ailleurs probablement la partie la plus compliquée : la distance entre la fenêtre d'exposition et la pellicule varie selon les appareils, ce qui implique des réglages précis et différents selon le modèle.
Comme la campagne n'est pas encore lancée, la méthode pour alimenter le capteur et récupérer les clichés n'est pas encore connue, mais certaines photos montrent une nappe souple qui pourrait servir à connecter le nécessaire. Bien évidemment, un autre problème devrait être le prix : le dos numérique « I'm Back 35 » est proposé pour 550 francs suisses, soit 575 € environ. Le nouveau projet « I'm Back Film » devrait donc rester assez onéreux, même s'il intègre probablement moins de fonctions. La campagne devrait démarrer le 14 octobre à 8 heures du matin. Et comme toujours, il faut rappeler une chose : les financements participatifs sur Kickstarter ne se finissent pas toujours bien et les promesses trop belles pour être vraies… sont parfois trop belles pour être vraies.