Des apps Android plus rapides ? C’est de l’ART !

Anthony Nelzin-Santos |

Après plusieurs mois de test, ART devrait prochainement devenir la machine virtuelle par défaut d’Android, en lieu et place de Dalvik. C’est du moins ce que prévoient deux commits apportés à l’Android Open Source Project et repérés par XDA Developers : le premier démet Dalvik de ses fonctions, et le deuxième promeut ART.

Image (cc) Rob Bulmahn.

Quelques développeurs ont profité de ces derniers mois pour adapter leurs applications à ART, mais de nombreuses apps ne sont pas encore compatibles. Cette nouvelle machine virtuelle allonge la durée d’installations des applications, et leur fait prendre plus d’espace de stockage. Mais ART possède deux avantages majeurs : elle devrait considérablement améliorer les performances des applications Android, et avoir un effet bénéfique sur l’autonomie.

Les fichiers téléchargés depuis le Google Play ne sont pas directement exécutables : ils contiennent du bytecode, qui doit être « traduit » en langage machine. Dalvik le fait à la volée, au moment où l’utilisateur en a besoin. Cette compilation « juste à temps » (just in time, JIT) ralentit le démarrage des applications et entraîne des problèmes de performances.

ART compile le code intermédiaire à l’installation des applications : le langage machine occupe 10 à 20 % d’espace supplémentaire, mais le lancement des applications est censé être plus rapide. In fine, cette compilation « à l’avance » (ahead of time, AOT) permettra de mieux tirer parti de la puissance des appareils Android.

Les premiers tests peinent à démontrer l’avantage de ce nouveau fonctionnement, mais ART n’était pas encore finalisé. Google devrait sans doute profiter de sa conférence annuelle, qui débutera mercredi, pour présenter une version finalisée de ce qui devrait donc être la nouvelle machine virtuelle d’Android.

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