ResearchKit : comment Apple a imaginé sa plateforme d'études médicales

Mickaël Bazoge |

Lancée durant le special event, la plateforme ResearchKit est une initiative open source d’Apple qui permet aux universités et aux labos de créer des études médicales auxquelles peut participer n’importe quel utilisateur d’iPhone — pour peu qu’il soit américain, ces logiciels disponibles uniquement sur l'App Store US demandant une adresse aux États-Unis. Cinq applications iOS ont été mises au point et elles connaissent un sérieux succès : l’affluence est en effet bien supérieure à celle d’études traditionnelles qui exigent du temps, de la persuasion et des moyens (lire : Gros succès pour les études médicales ResearchKit).

Jeff Williams, qui a longuement présenté cette nouveauté durant la conférence de lancement de l’Apple Watch, ainsi que Budd Tribble (vice-président de l’ingénierie logicielle) ont répondu à une séance de questions/réponses avec des employés d’Apple, dont 9to5Mac s’est fait l’écho. Williams a notamment expliqué les origines de ResearchKit, dont le développement a naturellement découlé d’HealthKit.

C’est en rencontrant des médecins et des spécialistes de la santé pour HealthKit qu’Apple a commencé à gamberger sur cette idée de plateforme destinée aux études médicales. « Plus nous réfléchissions sur les problèmes auxquels ils faisaient face, plus il devenait clair que nous avions une chance d’aider », a expliqué Williams. Tribble, avec son profil (il est médecin lui-même), était lui parfaitement au fait des défis qu’Apple avait les capacités de résoudre.

« La dernière frontière de la médecine, c’est le patient », a affirmé Williams. La Pomme pense que l’iPhone peut permettre aux patients d’être plus impliqués dans leurs parcours de santé, d’une manière plus douce avec moins de friction. Sans oublier que répondre aux questionnaires de ResearchKit peut améliorer les conditions de santé d’autres patients.

L’aspect open source du projet est une décision stratégique : « Si quelqu’un développe une nouvelle manière de mesurer l’impact de la maladie de Parkinson, il peut intégrer ce module dans ResearchKit afin que les autres chercheurs puissent l’utiliser. Cela correspond très bien aux motivations d’Apple et à la manière dont les chercheurs sont habitués à travailler, c’est à dire dans un environnement très ouvert ».

Jeff Williams a ajouté qu’Apple aurait pu garder cette technologie dans son jardin fermé, mais que ce n’était pas dans son intérêt, ni son optique. « Il s’agit d’aider à combattre les maladies. Et si les contributions d’autres plateformes peuvent aider à sauver une seule vie, alors ça vaut le coup ». L’équipe qui a bûché sur ResearchKit a été « vraiment touchée » par le développement de la plateforme, car beaucoup d’ingénieurs ont été affectés par ces maladies. « Il y a une connexion personnelle forte », a conclu le vice-président.

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avatar Lymf | 

Alors oui effectivement voir ces commentaires confirment cette mauvaise réputation d'un peuple râleur... C'est triste qu'on doive toujours systématiquement chercher la bête noire...

- Les règles de recherche médicale aux usa sont probablement différentes des règles en France.
- Les données collectées par ces applications ne vont pas remplacer les recherches traditionnelles mais vont permettre un étouffement de ces données par celles de personnes qui n'auraient jamais participé à la recherche de manière générale.
- Une recherche comporte rarement sur plus de quelques centaines de patients, qui ont fait en général un séjour à l'hôpital et ont vu l'annonce pour la recherche (donc un échantillon très petit, géographiquement limité, et qui a passé du temps à l'hôpital récemment). Si ça ce n'est pas biaisé qu'est-ce qui l'est? Donc les gens qui disent que cela sera biaisé car uniquement les possesseurs d'un iPhone seront concerné c'est encore une fois faire preuve de mauvaise fois, sachant qu'en plus on peut avoir un iPhone gratuitement avec un abonnement, abonnement que plus de la moitié de la population adulte a... Donc ils peuvent avoir des personnes de presque chaque milieu.
- la plateforme est open source, donc une fois que Google et consorts auront joué le jeu, le public potentiel de testeur sera doublé.
- et enfin dans la recherche, si les résultats sont aberrants ils sont en général éliminés par défaut. Les extrêmes sont considérés comme des erreurs au niveau des tests.

avatar marcpafr | 

Non Non et Non ... Relisez mes posts précédents

avatar Ducletho | 

On pourra peut être enfin avoir une étude pour savoir avec quelle version d'iPhone on se porte mieux ;)

avatar warmac33 | 

excellent
mais j'ai bien une idée : celui qui n'aura pas acheté d'iphone et qui aura plutôt pris une bonne mutuelle à la place !!

avatar béber1 | 

ou qui aura pris une mutuelle qui lui conseillera un pack iPhone+aWatch à cotisations préférentielles

avatar warmac33 | 

ça je ne doute pas que ça arrivera et que certains crétins vont se jeter dessus, et comme ça tu verras tes cotisations augmenter voire ton contrat annulé en fonction de tes derniers résultats de santé... ("désolé M. avec un temps consacré au sommeil de 5H30 par jour en semaine, vous couvrir devient trop risqué")

avatar béber1 | 

on y va, Apple ou pas.
Avec la multiplications des capteurs biométriques, pour les sportifs ou pour les malades chroniques, toutes les boites de la hi-tech vont redoubler d'efforts pour se concurrencer sur ce terrain pour le motif imparable d'une meilleure santé possible.

Comme il y a des services anti-vol, avec capteurs et caméras vidéos de surveillance pour le motif imparable d'une meilleure sécurité chez soi.

Tu peux donc taper sur le gars qui auras choisi un iPhone, mais dorénavant sur tout être humain qui aura acheté des appareils avec capteurs de surveillance.

avatar negaca | 

@BeePotato :
3 secondes de réflexion supplémentaires pour finalement voir qu'en effet, c'est un biais de confusion majeur.

J'adore les gens qui essayent vainement de donner des leçons. A part faire une attaque gratuite, il sert à quoi ton commentaire ?

avatar BeePotato | 

@ negaca : « A part faire une attaque gratuite, il sert à quoi ton commentaire ? »

Il sert tout bêtement à rappeler ce qui y est écrit : à savoir qu’un tel biais ne rend pas nécessairement « les résultats de ton étude totalement nuls et ininterpretable », que « ça dépend des cas », et que ce côté non généralisable de ta conclusion me semble être une évidence.
C’est finalement assez simple, un commentaire qui sert juste à dire… ce qu’il dit. :-)

Quant au côté attaque gratuite, non, il n’y était pas du côté du rédacteur — mais un des défauts des écrits très courts de ce genre est bien sûr que le lecteur peut les interpréter d’une façon très différente de ce que le rédacteur avait en tête.

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