Plainte contre Disney pour collecte et revente des données des jeunes utilisateurs

Mickaël Bazoge |

Selon une législation américaine, les applications destinées aux enfants doivent demander l’autorisation aux parents avant de récolter des données sur leurs petits utilisateurs. Ce ne serait pas le cas pour 42 apps signées Disney, selon une plainte déposée par une maman californienne, Amanda Rushing. Elle estime qu’une d’entre elles, Disney Princess Palace Pets, a collecté des informations sur sa fille, puis a vendu ces données à des tiers. Quand on sait qu’un jeu très populaire comme Mais où est Swampy a été téléchargé à des centaines de millions de copies, on peut penser que Disney a eu l’occasion de se refaire largement la cerise.

La plainte pointe également du doigt trois éditeurs (Upsight, Unity et Kochava) à l’origine des traqueurs. Des logiciels qui ne devraient pas se trouver dans les apps pour enfants, estime le directeur du Centre pour la démocratie numérique Jeffrey Chester. La plaignante souhaite que la justice ordonne une injonction pour faire en sorte que ces entreprises, et Disney, ne puissent pas récolter de données et les revendre sans le consentement parental, ainsi que des dommages et intérêts.

La multinationale aux grandes oreilles estime de son côté que la plainte n’a pas de sens et elle compte bien se défendre au tribunal. Disney se plie à la réglementation, mal interprétée par la plaignante selon l’entreprise, et la politique de collecte et d’usage des données est « stricte ».

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