L'App Store des Pays-Bas va rencontrer de nouveaux systèmes de paiement 🆕

Florian Innocente |

Mise à jour 17/01 — L'ACM, l'autorité de la concurrence néerlandaise, va désormais rencontrer les éditeurs des apps concernées pour déterminer si les modifications proposées par Apple leur conviennent. Si l'App Store va leur permettre d'intégrer des systèmes de paiement alternatifs, les conditions sont drastiques : les éditeurs devront compiler une application spécifique distribuée uniquement aux Pays-Bas, et Apple prélèvera une commission, y compris sur les achats réalisés via les mécanismes alternatifs. Le constructeur n'a pas précisé le pourcentage.


Article original, 15/01 — Pour la première fois, Apple va permettre à des éditeurs d'apps sur l'App Store de proposer d'autres systèmes de paiement. Ce sera toutefois limité aux Pays-Bas et aux apps de rencontres. Ce n'est pas de son propre chef qu'Apple introduit cette souplesse — elle reste vent debout contre ce principe — mais à la suite d'une décision du régulateur néerlandais l'ACM (Autoriteit Consument & Markt).

Dans l'immédiat elle est tenue de s'y conformer, toutefois elle a fait appel auprès de la Haute Cour. Apple estime que cette nouvelle règle « n'est pas dans l'intérêt de [ses] utilisateurs » et de redouter que « ces changements compromettent l'expérience utilisateur et créent de nouvelles menaces pour la vie privée des utilisateurs et la sécurité des données ».

Les Pays-Bas exigent l

Les Pays-Bas exigent l'ouverture de l'App Store aux systèmes de paiement alternatifs

Pas résignée mais tout de même obligée, Apple va prochainement proposer 3 options aux développeurs de ces apps de rencontre — et uniquement ce type d'apps.

Soit les éditeurs continuent d'exploiter le système de paiement de l'App Store et en ce cas ils n'ont rien à faire. Soit ils intègrent un lien qui emmène l'utilisateur vers leur site pour effectuer des achats, ou bien enfin ils incluent directement dans l'app le système de paiement de leur choix.

Dans les deux derniers cas, Apple continuera de percevoir une commission sur les ventes mais il y a fort à parier que le taux sera revu à la baisse. Elle prévient toutefois que les éditeurs choisissant de renoncer à son système devront gérer eux-même les éventuelles demandes de remboursement, l'historique des achats et autres choses dont Apple s'occupe habituellement.

Enfin, les éditeurs qui ont une présence internationale devront compiler une app spécifique pour l'App Store néerlandais puisque ce changement ne concerne que ce marché.

Corée du Sud : Apple proposera d

Corée du Sud : Apple proposera d'autres méthodes de paiement sur l'App Store

Correction sur la partie du versement d'une commission. Apple continuera d'en collecter.

avatar r e m y | 

Par le "Le privilège de commercer avec des propriétaires d’appareils iOS." j'ai cru que vous justifiiez le fait qu'Apple taxe les développeurs de 15 ou 30%

avatar fte | 

@r e m y

"j'ai cru que vous justifiiez"

Oh ça. Oui. Je m’y perd dans ces fils.

C’était lourd d’ironie, mais sans doute d’une certaine vérité aussi. Justification, peut-être, approbation, absolument pas, bien au contraire. Violente désapprobation.

avatar fte | 

@r e m y

"Vous achetez un iPhone ou un iPad et vous voulez vous abonner à Netflix ou Spotify pour utiliser ces services sur votre smartphone. Vous trouvez normal de devoir payer 15% de plus parce que vous avez le privilège d'utiliser un iPhone?"

Alors, je trouverais normal de payer plus cher pour un service supérieur, une gestion centralisée fine et confortable de mes abonnements, la possibilité de les suspendre et reprendre d’un simple click, d’avoir des notifications de renouvellement me permettant d’accéder directement à la gestion de l’abonnement… et si l’application détaillait les options de paiement et tarifs, en transparence.

Malheureusement ce n’est pas ainsi que ça fonctionne. L’interface est merdique, la gestion tout sauf facile et agréable, il n’y a pas moyen de facilement suspendre ou reprendre un abonnement, il n’y a pas d’information sur les divers tarifs et options d’abonnement parce qu’Apple l’interdit… préservation de son monopole par n’importe quel moyen même bien douteux. PayPal est bien plus agréable. Et sans prélever 30%, 15%, whatever%. Et multiplateforme.

avatar fte | 

Le vent de la liberté commence à souffler autour du monde.

J’attends l’ouragan.

avatar Arnaudvietnam | 

Je n'arrive pas à comprendre ceux qui défendent mordicus Apple pour qu'il ait sa commission.

Si je paie le même prix, je préfére que la différence aille aux développeurs et non à Apple.

Je n'arrive pas à comprendre les réticences.

avatar Derw | 

@Arnaudvietnam

Les réticences peuvent être multiples :
1. Fantasme : « les devs se font déjà des c…illes en or, pas besoin qu’ils gagnent encore plus ! » (ce qui est vrai pour un tout petit nombre de développeurs ou plutôt de sociétés)
2. Fantasme : « Apple est une entreprise qui œuvre pour le bien-être de l’humanité et je préfère qu’elle gagne le max d’argent pour continuer sur cette b-voix ! »
3. Crainte : peur d’un système alternatif de paiement, moins cher et moins sécurisé qui s’imposerait et supprimerait à terme le système d’Apple plus sûr et plus simple d’utilisation (avec en souvenir le cas de la VHS qui s’est imposé face à la Betacam).
4. Incompréhension : comment justifier un magasin Apple qui existerait gratuitement ?
5. ???

En ce qui me concerne, je suis dans le cas 4 pour le sideloading gratuit demandé par certains ici, et un peu dans le cas 1 et 3 pour un magasin externe.

avatar r e m y | 

Pour le cas 1, dans lequel vous dites vous situer un peu, j'en conclus que vous estimez qu'Apple a plus besoin d'être soutenu financièrement que certains développeurs... 🥺

avatar Derw | 

@r e m y

Non. J’estime que certains développeurs (« sociétés qui emploient des développeurs » pour être plus exact) n’ont pas plus besoin de mon soutien qu’Apple. Ce serait le cas pour Adobe, ou Epic si j’étais de leurs clients… Un petit dev qui gagne tout juste sa vie, je suis tout à fait près à le soutenir financièrement. Après, il y a la notion de « qui gagne tout juste sa vie » qui peut être très floue. Je connais des devs qui avec 2 500 € nets / mois avant IR et ne vivant pas à Paris ou sur la Côte d’Azur, considèrent mal gagner leur vie… 🤷‍♂️

avatar r e m y | 

J'entends bien, mais vous préférez payer 30% à Apple que de les laisser à Adobe ou Epic.
Moi c'est l'inverse, même si je suis d'accord que ces sociétés ne sont pas dans le besoin, si j'achète un de leur logiciel j'aime autant que toute la somme que je verse serve effectivement à payer le logiciel acheté.

avatar Derw | 

@r e m y

Et bien pas moi. C’est ça qui est merveilleux : la diversité du monde. En ce qui me concerne, je trouve normal qu’une partie de mon argent serve à rémunérer le magasin qui me permet de découvrir et / ou acquérir ce bien… bien sûr, je ne saurais soutenir une commission d’Apple si le produit est dans un autre magasin, mais ce n’est pas le sujet du sideloading…

avatar r e m y | 

Mais c'est super que chacun ait une vision différente. C'est pour ça que si le choix est laissé aux utilisateurs, chacun pourra choisir l'option qui lui convient le mieux.
Concernant Adobe ou Epic (puisque c'est les cas cités), pour moi Apple n'a aucune action pour me faire découvrir leurs applications. Depuis que l'AppStore existe je n'ai pas le souvenir d'y avoir découvert la moindre application. Quand je vais sur le store, je sais déjà quelle app je veux télécharger. Si il fallait aller la chercher sur le site du développeur, ca ne me poserait aucun problème (c'est ce que je fais sur Mac depuis 40 ans).

avatar Derw | 

@r e m y

Moi, je pense que la moitié de mes app sur iPad ou iPhone je les ai découvertes sur l’AppStore. Mais j’ai bien conscience que la découverte d’App n’est pas la principale utilisation de l’AppStore. C’est pourquoi j’avais mis « et / ou »… Reste que la distribution justifie un paiement, comme une grande surface. Quand je vais acheter mon lait dans une grande surface, je sais déjà ce que je veux (marque…), pourtant je ne suis pas choqué de payer la marge distributeur. Même si je suis choqué par la hauteur de cette marge par rapport au producteur, je ne trouverai pas logique que celle-ci soit à 0…

avatar byte_order | 

@Derw
> Reste que la distribution justifie un paiement, comme une grande surface.

C'est Apple qui accepte de distribuer gratuitement des apps gratuites. Elle n'a qu'à changer ses conditions de distribution des apps gratuites.
Y'a bien 30% de 0€ qui revient à Apple à chaque app gratuite distribuée par l'AppStore.

Et, encore une fois, l'AppStore distribue l'app, pas le service payant venant des serveurs de Netflix, Spotify, Fortnite, Tinder (sujet ici) etc. Pourquoi ce qui est distribué par d'autres devraient donner lieu à un paiement à Apple alors qu'elle n'y participe pas !?

> Quand je vais acheter mon lait dans une grande surface, je sais déjà ce que je
> veux (marque…), pourtant je ne suis pas choqué de payer la marge distributeur.

Vous le seriez si ce lait était distribué et déposé devant chez vous par un livreur tiers !

Ce que vous achetez et est distribué par l'AppStore, c'est pas du lait, c'est une bouteille vide qui peut contenir le lait de Netflix. Ou le lait Spotify. Ou celui Tinder. Bref, une bouteille pouvant contenir ce qui est produit et distribué en direct par un tiers.
C'est une app coquille vide, une app cliente d'accès à du contenu ou service distribué ensuite en direct, sans passer par l'AppStore.

Il se trouve que ce type d'app cliente sont gratuites. Apple a décidé d'accepter de distribuer gratuitement les apps gratuites, c'est son choix. Mais Apple essaye de capter une commission sur la distribution de contenus et services qu'elle ne distribue pourtant pas, dont elle ne participe pas financièrement à la production.

- le producteur de lait est celui qui produit également la bouteille vide.
- Apple impose de distribuer la bouteille vide, gratuite
- Le producteur distribue le lait payant, pas Apple
- mais comme Apple interdit aux producteurs de distribuer autrement les bouteilles vides, elle exige de capter 30% du prix du lait quand même.

En gros, c'est un racket sur l'accès aux bouteilles vides.

avatar Derw | 

@byte_order

Je suis d’accord avec presque tout ce que vous avez écrit. Cela ne change rien au fait que je ne trouve pas normale l’idée de défendre un accès gratuit au store d’Apple pour le sideloading.

Points de désaccord sur vos propos ci-dessus :
« - mais comme Apple interdit aux producteurs de distribuer autrement les bouteilles vides, elle exige de capter 30% du prix du lait quand même. »

A priori non. Il me semble que Netflix au moins ne paye pas ces 30%.
Ce qui est totalement injuste pour ceux qui payent ! Rétablir une forme de justice en généralisant ce système à tout le monde est une des 2 solutions, mais elle est totalement illogique dans le cadre d’un magasin. Pourquoi une grande surface proposerait gratuitement pour les clients et les producteurs des bouteilles vides ?

« En gros, c'est un racket sur l'accès aux bouteilles vides. »

Non. Le terme racket implique de la violence. Ici, il n’y a qu’un rapport contractuel entre deux parties. Si une des deux parties n’est pas d’accord, il n’y a aucune obligation à établir le contrat : les devs n’ont pas le couteau sous la gorge et ne sont pas pris par surprise non plus. Si la plateforme iOS ne les intéresse pas, rien ne les oblige à y aller. D’ailleurs, il y en a pleins qui n’y vont pas… Le problème pour les développeurs est l’absence d’alternative avec un autre magasin, c’est pourquoi je soutiens ce « combat », contrairement à la non-facturation du sideloading.

avatar webHAL1 | 

@Derw :
« Non. Le terme racket implique de la violence. Ici, il n’y a qu’un rapport contractuel entre deux parties. Si une des deux parties n’est pas d’accord, il n’y a aucune obligation à établir le contrat : les devs n’ont pas le couteau sous la gorge et ne sont pas pris par surprise non plus. »

Ceci n'est pas correct. Même si on peut parfaitement débattre sur la pertinence d'employer ou non le mot "racket" – qui ici n'était pas utilisé au sens propre –, dire ou laisser entendre qu'Apple et Google d'un côté et les développeurs de l'autre sont sur un pied d'égalité est une erreur. Aucun développeur souhaitant gagner de l'argent avec son application mobile ne peut se passer d'iOS, qui capte la majorité des revenus du fait d'une clientèle plus riche qu'Android. Mais faire une croix sur ce dernier est également quasiment impossible.
Donc, oui, les développeurs ont le "couteau sous la gorge", en tout cas plus de 99% d'entre eux. Les très gros de type Netflix ont plus de leviers, mais même (on voit que Netflix a préféré supprimer la possibilité de s'abonner depuis son application iOS, ce qui signifie bien que la balance ne penche pas de leur côté).
Il y a en effet un rapport contractuel. Mais cela n'empêche pas, du fait de la position monopolistique d'Apple sur la distribution des applications iOS et de celle dominante de Google sur la distribution des applications Android, l'aspect déséquilibré et, in fine, une situation de "couteau sous la gorge" pour les développeurs.

« Si la plateforme iOS ne les intéresse pas, rien ne les oblige à y aller. D’ailleurs, il y en a pleins qui n’y vont pas… »

Ah ? Pouvez-vous donner plusieurs exemples de développeurs d'applications populaires qui ne sont pas sur iOS ? Et, attention, qui n'y sont pas par choix, et non pas du fait des restrictions mises en place par Apple (typiquement l'interdiction de services de jeux vidéo tiers, pour protéger Apple Arcade). Je serai très très curieux.

avatar Derw | 

@webHAL1

« Pouvez-vous donner plusieurs exemples de développeurs d'applications populaires qui ne sont pas sur iOS ? »

Honnêtement, non. Je ne suis pas utilisateur d’Android et n’ai pas accès au Playstore. Toutefois, j’ai cessé de compter le nombre de fois où mes connaissances sous Android m’ont sorti un « quoi, tu ne peux pas avoir cette super appli sur ton iPhone ?! » (avec au mieux un ton condescendant). Mon jeune fils m’a aussi reproché de lui avoir donné l’ancien iPhone de ma femme parce qu’il ne pouvait pas installer les app que ses copains utilisent (surtout des jeux…).

Pour le reste, je suis d’accord (encore une fois) pour dire que le monopole d’Apple est un problème (mais je ne parlerai pas de couteau sous la gorge pour autant) et qu’il faut le casser. Mais je vais aussi me répéter en disant que POUR MOI, cela ne justifie pas le sideloading gratuit.

Pour reprendre l’exemple de la bouteille de lait : les producteurs ne touchent pas assez comparé aux intermédiaires et aux grandes surfaces. La solution n’est toutefois pas dans l’idée de forcer ces intermédiaires ou ces grandes surfaces à vendre le lait à prix coutant, mais à les forcer à vendre avec une marge raisonnable, ou bien à supprimer les intermédiaires ou les distributeurs…

avatar webHAL1 | 

@Derw :
« Je ne suis pas utilisateur d’Android et n’ai pas accès au Playstore. »

Si si, il est accessible en ligne : https://play.google.com/store

« Toutefois, j’ai cessé de compter le nombre de fois où mes connaissances sous Android m’ont sorti un « quoi, tu ne peux pas avoir cette super appli sur ton iPhone ?! » (avec au mieux un ton condescendant). Mon jeune fils m’a aussi reproché de lui avoir donné l’ancien iPhone de ma femme parce qu’il ne pouvait pas installer les app que ses copains utilisent (surtout des jeux…). »

En effet, il existe nombre d'applications qui ne sont pas disponibles sur iOS car les règles d'Apple les interdisent. Cela n'a rien à voir avec les développeurs qui choisiraient de ne pas publier leur application, parce que "la plate-forme iOS ne les intéresse pas", ce qui est ce que vous disiez ci-dessus.

« Mais je vais aussi me répéter en disant que POUR MOI, cela ne justifie pas le sideloading gratuit. »

Je ne crois pas avoir aborder ce sujet, donc je ne comprends pas bien pourquoi en parler dans la réponse que vous me faites...
Dans tous les cas, je ne vois pas en quoi il ne devrait pas être possible d'installer une application iOS en dehors de l'App Store, et donc librement et gratuitement, tout comme c'est le cas sur Android, Windows, macOS, les différentes distributions Linux, etc.

avatar Derw | 

@webHAL1

« Je ne crois pas avoir aborder ce sujet, donc je ne comprends pas bien pourquoi en parler dans la réponse que vous me faites... »

Erreur d’interprétation sans doute. Votre intervention à mon message semblait vouloir me contredire. Or, le seul point sur lequel je suis en désaccord avec les autres c’est sur le sideloading gratuit pour une application distribuée dans l’app store. Naïvement, j’avais cru que c’était ça le problème…

« Dans tous les cas, je ne vois pas en quoi il ne devrait pas être possible d'installer une application iOS en dehors de l'App Store, et donc librement et gratuitement, tout comme c'est le cas sur Android, Windows, macOS, les différentes distributions Linux, etc. »

Justement, c’est aussi ce que je défend ! Du coup, je comprends encore moins votre intervention… 🤷‍♂️

avatar byte_order | 

@Derw

> Pour reprendre l’exemple de la bouteille de lait : les producteurs ne touchent pas assez
> comparé aux intermédiaires et aux grandes surfaces.

Vrai.

> La solution n’est toutefois pas dans l’idée de forcer ces intermédiaires ou ces grandes surfaces à
> vendre le lait à prix coutant, mais à les forcer à vendre avec une marge raisonnable,

Qu'il faut donc réguler par un tiers indépendant, genre régulateur de marché.
Appliqué aux stores d'apps et abonnements in-apps, cela signifie que le taux de commission ne peut être décidé unilatéralement par le store.

> ou bien à supprimer les intermédiaires ou les distributeurs…

Ce qui veut dire permettre la distribution en direct, du producteur au consommateur.
Pour une app, distribuer en direct, sans passer par un store, cela porte un nom ... le side-loading.

avatar Derw | 

@byte_order

« Qu'il faut donc réguler par un tiers indépendant, genre régulateur de marché.
Appliqué aux stores d'apps et abonnements in-apps, cela signifie que le taux de commission ne peut être décidé unilatéralement par le store. »

Tout à fait : de mon point de vue, un marché non régulé revient au capitalisme sauvage avec ses excès… c’est ce qui entraîne notamment les excès des grandes laiteries et des grandes surfaces…

« > ou bien à supprimer les intermédiaires ou les distributeurs…
Ce qui veut dire permettre la distribution en direct, du producteur au consommateur.
Pour une app, distribuer en direct, sans passer par un store, cela porte un nom ... le side-loading. »

Alors, oui, mais à condition de ne pas passer par l’AppStore comme vous semblez le défendre. Le fermier a qui j’achète mon lait en directe n’oblige pas ma grande surface à me fournir des bouteilles vide gratis…

avatar byte_order | 

@Derw
> Alors, oui, mais à condition de ne pas passer par l’AppStore comme vous semblez le défendre.

Mais non !

Y'a une confusion fréquente faite par beaucoup ici.

Une app distribuée par l'AppStore = des coûts pour Apple (au moins de validation, mais aussi de stockage, de bande passante pour la distribuer, de facturation et suivi de facturation, juridique également, car le distributeur à des devoirs au yeux de la loi). Là c'est parfaitement logique qu'Apple exige une rémunération sur ce qui est vendu *via* l'AppStore. Même si l'achat passe par un prestataire de paiement autre que celui d'Apple.

Un service payant, payé et distribué en direct entre un ou des fournisseur tiers de service (dont une méthode de paiement) et une app = pas de coûts pour Apple, puisque tout est assumé par des tiers.

Là, en effet, je ne vois pas au nom de quoi Apple est légitime d'exiger quoi que soit : le terminal ne lui appartient plus, ce n'est pas son parc, les propriétaires de terminaux ne sont pas ses abonnés, ils ne lui appartiennent pas, le service est réalisé intégralement par un ou plusieurs tiers, elle ne participe pas ni à la production ni la distribution du service, elle n'assume aucun risque juridique lié à ce service, en quoi elle est en droit d'exiger quoi que ce soit !?

Hors elle veut imposé l'usage d'un StoreKit modifié qui autoriserait les paiements in-app (In-App, donc pas uniquement dans *son* AppStore à elle, mais bien depuis l'app) avec des méthodes tierces, mais avec une commission pour elle, alors qu'elle ne participe :
- à rien de la réalisation du service
- même pas le paiement, s'il est payé avec une méthode alternative
- ou seulement au paiement, rien d'autre (et là c'est pas 30% ou même 15%, plutôt 3% pour ce type de prestation :

https://en.wikipedia.org/wiki/Comparison_of_payment_systems

Remarquez de la liste ceux qui sont a 30% vs tous les autres...
Contrôleurs d'accès = abus, entrave à la concurrence...

avatar fte | 

@Derw

"Non. Le terme racket implique de la violence. Ici, il n’y a qu’un rapport contractuel entre deux parties."

Ça se discute. Violence n’implique pas nécessairement pétage de genoux en direct live. Il y a de nombreuses formes de violences. Le rejet de certaines applications sans justification ou avec des justifications incompréhensibles - j’en ai été victime, ou plus exactement un de mes clients - est une forme de violence, surtout après avoir passé des semaines à développer un logiciel et le risque d’une perte conséquente soit pour le client soit pour le prestataire…

Un rapport contractuel équilibré suppose une discussion, une négociation, possibles. Il y a zéro équilibre dans les rapports contractuels avec Apple.

Ce rapport de force extrême est une violence.

Ce rapport de force est très spécifique aux plateformes fermées à store unique : basiquement PlayStation et iOS.

avatar Derw | 

@fte

Oui, sur ces points je suis tout à fait d’accord avec vous. Sauf que ce n’est pas un problème de store fermé ou pas c’est un problème de manque de respect des gros pour les petits. J’ai vu ce genre de comportement dans bien des domaines professionnels de subordination (notamment entre clients et fournisseurs ou entre clients et SSII…). Les stores fermés permettent effectivement d’avoir encore plus de poids, mais je ne suis pas sûr que le Playstore « rase gratis »…

avatar fte | 

@Derw

"mais je ne suis pas sûr que le Playstore « rase gratis »…"

Je n’ai pas dit cela. Je m’en garderai bien. Je n’ai guère de sympathie pour Google. Cependant :

- le playstore n’est pas le seul store
- le sideloading est possible
- les liens vers des sites ne sont pas interdits
- Google nous espionne autant qu’il peut, c’est à dire énormément

Et tu noteras que je n’ai pas fait de commentaire sur le pourcentage d’Apple (ou des autres stores). Je m’en fiche pas mal au fond.

C’est la prise en otage de nos appareils payés avec notre argent donc notre propriété que je n’accepte pas. Même 1%, c’est non.

avatar byte_order | 

@Derw
> Sauf que ce n’est pas un problème de store fermé ou pas c’est un problème de manque
> de respect des gros pour les petits.

Même pas. Depuis toujours les puissants respectent peu les plus faibles que eux. C'est dans la nature même de tout rapport de force. Le fort dans la jungle ne respecte pas plus le faible (la nuance c'est qu'il ne tue pas se gaver toujours plus, juste pour manger, mais c'est un autre débat).

Non, le problème c'est l'absence de régulation des puissants, ce qui les laissent abuser de leur puissance en toute impunité.

Et, en creux, une défiance montante des 2-3 dernières décennies envers la politique et une sorte de complaisance voir admiration pour des acteurs privés qui n'hésiteront pourtant pas à les écraser sans même les voir si cela leur permet de tirer un profit notable.

> Les stores fermés permettent effectivement d’avoir encore plus de poids, mais je ne suis pas sûr
> que le Playstore « rase gratis »…

Ah mais je n'aime pas plus le PlayStore, ou même les stores fermés des consoles.
C'est juste que la situation est légèrement plus nuancée ailleurs que dans le cas de l'AppStore (ou ApplePay) :
- le PlayStore *peut* être officiellement contourné. Google a cette cartouche juridique, Apple non.
- le PlayStore est donc en quasi-monopole, pas un monopole absolu. Google a cette cartouche juridique, Apple non.
- les stores des consoles portent sur des appareils nettement moins polyvalents, peu présents dans la vie réellement quotidienne des gens, y compris dans un cadre professionnel.

Mais d'une manière générale, je défends le droit de choisir des utilisateurs et des développeurs, et je suis contre toute situation où une position dominante est utilisée abusivement pour renforcer les profits d'une autre branche d'activité de la même entreprise et au détriment des concurrents de cette activité.

Libre à chacun de choisir de préférer la solution dominante. Du moment qu'ils ont le choix d'une autre, à minima.

avatar byte_order | 

@Derw
> Le terme racket implique de la violence

Euh, non, pas obligatoire. Pression, oui, violence, pas forcément.

https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/racket/65935
Extorsion d'argent par intimidation ou violence.

La menace que votre app puisse se faire virer de l'accès à la plateforme logicielle correspondant si vous n'acceptez les conditions unilatérales du seul canal de distribution, qui se trouve être en possession du fabricant de ladite plateforme, vous coupant immédiatement et sans appel de toute recette, cela ne pose *vraiment* aucun cas d'intimidation !?

> les devs n’ont pas le couteau sous la gorge et ne sont pas pris par surprise non plus.

Quand Apple change unilatéralement les règles, bien sur que si. Non seulement les devs doivent les accepter sous peine de perdre l'accès au marché de leur(s) app(s), mais en plus ils doivent très souvent le faire très rapidement.

Vous n'êtes pas développeur d'apps iOS, n'est-ce pas ?

> Si la plateforme iOS ne les intéresse pas, rien ne les oblige à y aller.

Pour rappel, la plateforme iOS sur laquelle veulent aller les développeurs, c'est celle qui est la propriété d'un consommateur. Le parc de plateforme iOS n'appartient pas à Apple, elle *vend* ces plateformes. Mais elle exerce un contrôle *post* vente sur ce qui ne lui appartient plus. En gros, elle met son pied en travers de la porte d'entrée d'une maison qu'elle a vendu et exige de contrôler tout ce qui la franchit et de prélever une part si c'est de l'argent.

> Le problème pour les développeurs est l’absence d’alternative avec un autre magasin,

Moi aussi, mais cela ne resoudra que la partie "prélève une part de l'argent qui passe la porte d'une propriété qui ne lui appartient plus", toujours pas la partie "contrôle de ce qui a le droit de la franchir".

> contrairement à la non-facturation du sideloading.

Je ne comprends pas ce point.

avatar byte_order | 

@Derw
> Je suis d’accord avec presque tout ce que vous avez écrit. Cela ne change rien au fait
> que je ne trouve pas normale l’idée de défendre un accès gratuit au store
> d’Apple pour le sideloading.

Je ne comprends ce que vous voulez dire par "accès gratuit au store d'Apple pour le sideloading". Par définition, le sideloading c'est la possibilité d'installer des apps sans passer par le store d'Apple, ni donc l'app "AppStore" préinstallée sur iOS.
Du coup, quel accès au store le développeur aurait besoin !?

Vous parlez de quoi en pratique ?

D'apps qui ne seraient pas distribuées via l'AppStore, mais dont le developpeur voudrait quand même utiliser l'AppStore pour gérer l'achat ? Pire, la validation, la distribution ?
Là, c'est évidement que cela n'est pas une exigence légitime, s'il ne veut pas être distribué par l'AppStore, il gère par un autre vecteur la distribution, l'achat et le suivi de l'achat de l'app également, cela va de soit. Quand à la validation de l'app, je suis pour que Apple la fasse payer, dans ce cas. Je ne serais même pas contre qu'elle soit obligatoire, mais il faut des garanties pour qu'Apple ne puisse pas s'en servir pour entraver arbitrairement la disponibilité d'une app distribuée en dehors de son store, ce qui compte tenu de son passif jusqu'ici, est loin d'être garanti.

Ou alors vous parlez d'achats in-app ne passant pas par l'AppStore ? Mais dans ce cas, quel rapport avec le sideloading, l'app étant déjà installée ?

Je ne dis pas que vous avez tord ou pas, je ne comprends simplement pas ce que vous désignez par "accès gratuit à l'AppStore pour le sideloading".
Si vous pouvez eclairer un peu plus votre propos, merci.

avatar byte_order | 

@Derw
> « - mais comme Apple interdit aux producteurs de distribuer autrement les bouteilles vides, > elle exige de capter 30% du prix du lait quand même. »
>
> A priori non. Il me semble que Netflix au moins ne paye pas ces 30%.

Y'a plus d'abonnement In-App dans l'app Netflix pour iOS depuis 2018.
Logique qu'en conséquence Apple ne peut plus rien capter.
Et comme Apple ne peut priver ses acheteurs d'iPhones du "lait" de Netflix, elle a cédé, mettant à jour ses règles AppStore pour limité ce passe droit à une catégorie très limitée d'apps.

D'ailleurs, normalement l'app Netflix tombant à la fois dans la catégorie "reader" mais également dans la catégorie "multiplateform services", elle devrait proposer quand même l'abonnement in-app, car c'est requis pour cette seconde catégorie. Là encore, le fait qu'il n'y en a pas mais qu'Apple n'a jamais viré l'app de son store démontre de quel côté est le rapport de force concernant Netflix...

> Pourquoi une grande surface proposerait gratuitement pour les clients et
> les producteurs des bouteilles vides ?

Attention, les bouteilles sont produites gratuitement par les producteurs, pas le magasin.
Mais sinon... pourquoi ?
Parce qu'elle proposerait sa propre marque de lait dans son magasin ?
Parce que cela amène des clients dans son magasin, et qu'ils y achètent d'autres trucs plus rentables ce faisant.

Comme les stations services des supermarchés : c'est peu profitable en soit, mais cela aide à ce que le client rentre acheter autre chose dans votre magasin, plutôt qu'il aille dans un autre supermarché parce qu'il dispose d'une station service et vous pas...
C'est un produit d'appel, quoi. Appel, pas Apple ;-)

La dispo de Netflix sur iPhone, c'est pareil : il faut l'avoir, même si c'est pas profitable, car ne pas l'avoir c'est des pertes garanties.

avatar fte | 

@Derw

"je trouve normal qu’une partie de mon argent serve à rémunérer le magasin qui me permet de découvrir et / ou acquérir ce bien…"

Mais trouves-tu normal qu’il n’y ait qu’un seul magasin, et interdiction par ce Magasin Unique de ne serait-ce qu’évoquer qu’il existe d’autres moyens de souscrire à un service qui n’est pas distribué ou fourni par le magasin ? Et bien entendu absolue interdiction d’un autre magasin, ou de se passer de magasin.

avatar Derw | 

@fte

Non. Et j’y ai déjà répondu. Je trouve tout à fait légitime la demande de nouveaux magasins (même s’il est peu probable que j’y aille). Je trouve aussi tout à fait légitime la demande qu’Apple baisse son pourcentage (surtout pour les petits vendeurs, chose qu’Apple à fait en partie, mais pas assez ?). Le seul truc que je ne comprends pas c’est la demande de sideloading gratuit.

avatar byte_order | 

@Derw
> J’estime que certains développeurs (« sociétés qui emploient des développeurs »
> pour être plus exact) n’ont pas plus besoin de mon soutien qu’Apple

Si y'a bien une entreprise dans le monde qui est le moins dans le besoin, c'est bien Apple. Et de très très loin. Je veux bien accepter le "pas plus besoin qu'Apple", mais vous conviendrez que ce n'est pas le cas d'une immense majorité des éditeurs d'apps du catalogue, on est plus dans l'exception que le cas majoritaire.

Perso je suis pour que la distribution d'apps gratuites ne se fassent plus forcément gratuitement pour leurs éditeurs : en dessous d'un certain volume de téléchargement, cela reste gratuit, au dessus y'a un coût forfaitaire, ou par palier par exemple. Les Netflix, Prime Video etc paieraient donc quelque chose à l'AppStore pour distribuer massivement leurs apps gratuites, aidant ainsi à compenser la réelle gratuité pour les développeurs, largement majoritaires, qui n'ont pas atteint une telle audience et, donc, ne coutent pas franchement grand chose à Apple.

avatar Derw | 

@byte_order

« mais vous conviendrez que ce n'est pas le cas d'une immense majorité des éditeurs d'apps du catalogue »

Oui.

« Perso je suis pour que la distribution d'apps gratuites ne se fassent plus forcément gratuitement pour leurs éditeurs : en dessous d'un certain volume de téléchargement, cela reste gratuit, au dessus y'a un coût forfaitaire, ou par palier par exemple. Les Netflix, Prime Video etc paieraient donc quelque chose à l'AppStore pour distribuer massivement leurs apps gratuites, aidant ainsi à compenser la réelle gratuité pour les développeurs, largement majoritaires, qui n'ont pas atteint une telle audience et, donc, ne coutent pas franchement grand chose à Apple. »

Le problème avec cette méthode est que cela pénalise les vraies apps gratuites : celle qui fournissent gratuitement le service pour lequel elles sont faites (contrairement aux Netflix etc… pour qui l’App est juste un cheval de Troie pour vendre leur contenu), celles qu’on appelait autrefois des freewares…

avatar byte_order | 

@Derw
> Le problème avec cette méthode est que cela pénalise les vraies apps gratuites :
> celle qui fournissent gratuitement le service pour lequel elles sont faites
> celles qu’on appelait autrefois des freewares…

Certes. On pourrait envisager que les apps gratuites *sans* service par abonnement soit exemptée du coût de distribution au volume, même si elles sont beaucoup téléchargées.

Apple fait bien déjà des exceptions pour certains types d'apps, c'est pas comme si elle traitait toutes les apps de la même manière...

> (contrairement aux Netflix etc… pour qui l’App est juste un cheval de Troie pour vendre
> leur contenu),

Euh, c'est abusif d'appeler cela un cheval de Troie.

Comment voulez vous qu'une app puisse lire du contenu pesant des giga octets, différent à chaque lecture, sans que ce contenu provienne forcément d'ailleurs que de l'app elle même !?!
C'est pas comme si Netflix s'en servait pour envahir votre iPhone, y installer d'autres trucs etc. Une app cliente n'est pas un cheval de Troie.
Vous voudriez devoir "installer" une app par épisode de votre série préférée !?
Une app par podcast ? une app par morceau de musique ?

Y'a certaines apps qui pourraient parfaitement embarquer directement le service rendu en effet mais dont le développeur a choisi de basculer sur un modèle par abonnement afin de rendre plus prévisibles et surtout plus régulières ses recettes.

Mais les apps de type reader de contenu, c'est clairement pas le cas.

avatar Derw | 

@byte_order

J’admet que mon terme « cheval de Troie » étant très connoté « piratage » dans le monde informatique, n’était pas forcément très adapté. Je ne l’avais pas utilisé dans ce sens, mais dans une interprétation possible du symbole de l’Iliade : un objet qui permet d’outrepasser les règles grâce à la ruse pour atteindre une victoire. Les règles de l’AppStore sont depuis le début, a priori, assez simples : Apple prend 30% de tout bénéfice fait grâce à un produit diffusé par lui. En mettant dans le magasin un produit gratuit que je facture à l’extérieur, je « triche » en ne respectant pas « l’esprit » de la règle, mais tant qu’Apple l’accepte, je ne suis pas hors la loi. Netflix a obtenu ça grâce à son poids, contrairement à tous les « petits » qui ne peuvent jouer contre Apple. Je pense qu’on est tous les 2 d’accord pour dire qu’il est grand temps qu’Apple revoit ses règles, qui :
1. Ne permettent pas une forme de concurrence.
2. Ne sont plus adaptées au marché actuel des applications.

Reste que le sideloading gratuit est juste incompréhensible pour moi.

Ce que j’imaginerais être des règles justes pour chaque parties seraient :
- autoriser les stores alternatifs (Apple pourrait,toujours interdire l’installation de tels stores comme apps natives, ce qui lui donnerait toujours un sacré avantage !) en se dédouanant pénalement des responsabilités de l’utilisation de tels magasins.
- continuer à distribuer gratuitement des apps gratuites avec services gratuits,
- distribuer gratuitement des apps gratuites avec services payants en trouvant un moyen de facturer la présence sur son magasin à la hauteur des gains générés pour l’entreprise,
- proposer beaucoup plus de services à ses clients et aux devs pour rendre son store plus attractif (comme évoqué par @fte dans un autre message) et justifier cette « dîme »,
- adapter encore plus le pourcentage de prélèvement à la taille des entreprises qui utilisent son magasin…

Après, je sais très bien qu’Apple ne voudra jms aller d’elle même dans cette direction, mais pour les devs, cela me paraît être déjà un sacré pas en avant…

avatar webHAL1 | 

@Derw :
« Les règles de l’AppStore sont depuis le début, a priori, assez simples : Apple prend 30% de tout bénéfice fait grâce à un produit diffusé par lui. »

Ouh là, non ! Apple prend 30% du chiffre d'affaire réalisé au travers de sa boutique en ligne imposée. Ça fait une différence tout bonnement considérable.

avatar Derw | 

@webHAL1

Oui, pardon pour cette erreur !

avatar byte_order | 

@Derw

> En mettant dans le magasin un produit gratuit que je facture à l’extérieur, je « triche »
> en ne respectant pas « l’esprit » de la règle,

Netflix ne facture pas leur app iOS à l'exterieur.
Ce qu'ils facturent c'est un forfait mensuel de lecture de contenu. Vous pouvez lire ce contenu avec l'app iOS, l'app Android, l'app Windows, votre navigateur web, dans tous les cas ce n'est pas l'app qui est le produit, le produit est le forfait mensuel d'accès à un catalogue de contenu audio visuel.

Les apps ne sont que des outils techniques nécessaires au service.
Une box d'un opérateur internet n'est pas le service. Le service c'est l'accès à Internet, la Box n'étant que le premier outil technique d'une longue liste d'outils techniques nécessaires à la réalisation du service. Ce n'est pas parce que celui ci est chez vous que c'est le service, cela reste qu'un outil, pas le service vendu.

> mais tant qu’Apple l’accepte, je ne suis pas hors la loi.

Hors règles. Apple n'a pas une autorité législative.
Mais oui, si c'est pas interdit, c'est autorisé. Qu'elle change ses règles si cela lui déplait.
Mais ses règles ont pour d'autres règles à respecter : celles des lois du commerce de chaque pays où l'AppStore est présent.

> - distribuer gratuitement des apps gratuites avec services payants en trouvant un moyen de
> facturer la présence sur son magasin à la hauteur des gains générés pour l’entreprise,

Vu que même Netflix, Spotify ne sont encore profitables, comment dire...

> Après, je sais très bien qu’Apple ne voudra jamais aller d’elle même dans cette direction

Elle va tout faire jusqu'au bout pour repousser cela le plus longtemps possible, et seuls les régulateurs de marché pourront l'y contraindre, et encore, s'ils font gaffe à ne pas se faire enfumer. Elle lâchera sa poule aux oeufs d'or du monopole de distribution *et* de paiement in-app que sous la contrainte légale, c'est évident.

avatar byte_order | 

@Derw
> Fantasme : « les devs se font déjà des c…illes en or, pas besoin qu’ils gagnent encore plus ! » > (ce qui est vrai pour un tout petit nombre de développeurs ou plutôt de sociétés)

Rarement en n'étant que présent sur iOS. En règle général leur succès est passé par du multiplateforme. La visibilité initiale a pu être aidé par iOS (Spotify par exemple), ou pas (Netflix, Fortnite...), mais les developpeurs devenus riches uniquement en proposant quelque chose que sur iOS, franchement, je vois pas.

> avec en souvenir le cas de la VHS qui s’est imposé face à la Betacam

Et au final, le VHS a su apporter à moindre coût une solution largement suffisante pour une majorité de consommateurs, là où Betamax aurait probablement été d'un prix d'entrée plus élevé.

Attention, souvent le mieux est l'ennemi du bien. De mon point de vue, mieux vaut que quasi tout le monde ai eu à coût très abordable une solution d'enregistrement mais surtout de lecture de films à des coûts bien plus faible que le cinéma (quiconque à une famille sait a quel point c'est devenu un loisir couteux, le cinéma en famille), même si la qualité de l'expérience était inférieure à ce qu'elle aurait pu être.

La méritocratie n'est pas que technique. D'autres paramètres non techniques rentrent en compte.

> comment justifier un magasin Apple qui existerait gratuitement ?

Facile : Apple n'est pas obligé que cela soit gratuit. C'est son choix d'accepter de distribuer gratuitement des apps gratuites. Elle peut parfaitement imposer un prix au forfait, ou au volume. Ainsi, la distribution en millions d'exemplaire d'apps gratuites à forte audience, l'app cliente de Netflix par exemple, lui rapporterait de l'argent quand même.

La concurrence des stores, c'est pas qu'une affaire de commission. Cela peut se distinguer via la qualité des produits qu'on trouve dedans, du service après vente, des promotions, des mises "en tête de gondole", des échantillons distribués pour "goûter" etc.

avatar fte | 

@byte_order

"Facile : Apple n'est pas obligé que cela soit gratuit. C'est son choix d'accepter de distribuer gratuitement des appas gratuites."

Apple ne distribue pas les apps gratuites gratuitement. Le compte développeur nécessaire à la distribution est payant.

avatar byte_order | 

@fte
> Apple ne distribue pas les apps gratuites gratuitement.
> Le compte développeur nécessaire à la distribution est payant.

Oui, certes, mais cela reste anecdotique, surtout comparé au fait qu'il faut forcément un mac pour produire une app iOS distribuable par Apple.

Ceci dit, augmenter le prix annuel du compte développeur est également une possibilité, en effet.

avatar v1nce29 | 

> L'App Store des Pays-Bas va rencontrer de nouveaux systèmes de paiement

C'est traduit du néerlandais ?

avatar narugi | 

En résumé et je pense que nous sommes tous d’accord pour dire ça, le problème ne vient pas des mécanismes de paiement de l’App Store mais bien de la commission que ponctionne Apple aux développeurs. Le système est bien fait mais Apple doit immédiatement cesser de prélever des montants aussi rédhibitoires.
Certes ça apporte de la visibilité mais ça ne vau pas 30%… ou 15 également

avatar Krysten2001 | 

@narugi

Selon votre point de vue 😉

avatar Bigdidou | 

@Krysten2001

« Selon votre point de vue 😉 »

Bravo !
Tu es en train d’intégrer que quand on expose un point de vue, c’est généralement le sien (ou alors, on le précise si ce n’est pas le cas).

Un grand pas vers le graal : l’empathie.

avatar webHAL1 | 

@Bigdidou :

Attention ! Tu n'as pas terminé ton message par l'émoji qui va bien et qui rend tout beaucoup plus acceptable. Puisque je suis gentil je vais le faire pour toi :

Un grand pas vers le graal : l’empathie. 😉

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