Pour Tim Sweeney, le patron d'Epic, « l'App Store ne rend pas service aux développeurs »

Mickaël Bazoge |

Tim Sweeney ne lâche rien. Le fondateur et patron d'Epic, parti en guerre contre Apple concernant les pratiques de l'App Store, a donné le fond de sa pensée dans une interview au Financial Times. Sans trop de surprise, il blâme les « monopoles » d'Apple et de Google dans le domaine de la distribution de contenus numériques. Les deux entreprises « empêchent d'autres boutiques d'apps de concurrencer [l'App Store et le Play Store] ».

Crédit : Epic

« Cela entrave complètement les acteurs concurrents et le marché qui façonneraient de meilleurs magasins d'apps et de meilleures offres pour les consommateurs », assène-t-il. L'autre grief de Tim Sweeney concerne le service de paiement pour les achats intégrés. « PayPal facture [des frais de transaction de] 3 %. Mastercard et Visa facturent 2 %. Apple prend 30 %. C'est bien supérieur aux coûts réels du traitement des transactions de paiement ».

Le boss d'Epic reconnait à Apple d'avoir remporté la bataille sur un marché, celui du matériel. L'iPhone s'est imposé de manière équitable, et c'est mérité selon lui. Par contre, « [Apple] exploite cette position pour obtenir un avantage injuste sur la concurrence et sur d'autres marchés. Ça brise toute la dynamique concurrentielle qui a permis à l'industrie technologique de croître en bonne santé ».

L'App Store seul en son royaume

Dans sa vision des choses, l'App Store devrait batailler contre l'Epic Games Store, Steam, le Microsoft Store et « les autres boutiques émergentes, comme ils devraient le faire sur n'importe quel autre marché dans le monde, sauf dans celui des boutiques d'apps », déplore-t-il. Avec de la concurrence, Sweeney pense que les frais de paiement passeraient de 30 % à 2 ou 3 %. « Ou peut-être encore plus s'ils innovent ».

La commission prélevée par Apple prend en compte les frais de transaction et tout le bazar administratif des taxes locales, auxquels s'ajoutent des frais difficiles à chiffrer comme celui de la conception de nouveaux outils de développement ou encore l'exposition dans la boutique.

Le seul coût de la transaction financière a été évalué à 3 % par Apple dans le conflit qui l'oppose à l'autorité de la concurrence néerlandaise. Le constructeur a proposé un taux de prélèvement de 27 % sur les achats intégrés réalisés par des systèmes de paiement alternatifs intégrés dans les apps de rencontres. La différence entre ces 27 % et les 30 % de la com' habituelle correspond à « la valeur liée au traitement des paiements et aux activités connexes », 3 petits pourcents donc.

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Apple ne donne pas les revenus tirés de l'App Store, uniquement ce que rapportent les services dans leur ensemble. Une pratique comptable « louche » qui ne devrait pas être autorisée, assène Sweeney qui la décrit comme un « braquage » auprès des développeurs. Apple donne ainsi l'impression que c'est un chiffre d'affaires réalisé par ses soins, mais « ce n'est pas le cas ».

L'App Store n'est pas un service, au contraire, la boutique ne rend pas service aux développeurs, martèle-t-il. « L'App Store oblige les développeurs à s'occuper de leurs apps de façon médiocre, ce qui donne aux utilisateurs une expérience médiocre, tout ça pour facturer des frais de transaction et de traitement non compétitifs et gonfler le prix des biens numériques ». Bim, Apple est rhabillée pour l'hiver.

La grande crainte de Tim Sweeney, c'est pour le métavers. Epic est un des leaders de ce secteur naissant grâce à Fortnite, qui va au-delà du simple battle royale, avec l'organisation de concerts en ligne par exemple. Si les pratiques d'Apple et de Google devaient s'étendre aux métavers, « ils domineront le commerce physique qui se déroulera dans la réalité virtuelle et augmentée ».

« [Pour Apple et Google], si vous utilisez une application pour faire des achats qui vous donnent le droit de posséder des objets numériques, vous devez utiliser leur service de paiement. Le monde physique et le monde virtuel vont fusionner. Vous pourrez acheter un produit physique, et vous allez avoir droit à son équivalent virtuel en même temps. Vous achetez une Ferrari rose dans le monde réel et vous la possédez dans le metavers ».

Il plaide donc pour des changements « majeurs » dans les pratiques de ces deux entreprises, car ils ont créé les conditions qui vont leur donner « une mainmise sur le métavers ». Dans l'immédiat, les bisbilles entre Epic et Apple se poursuivent en justice. Le procès perdu par l'éditeur de Fortnite est désormais dans les limbes de l'appel.

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avatar Nesus | 

Cela entrave complètement les acteurs concurrents et le marché qui façonneraient de meilleurs magasins d'apps et de meilleures offres pour les consommateurs

Il a parfaitement raison. Notez aux passages qu’on ne parle pas des développeurs. L’écart de prix il va bien falloir que quelqu’un la paie. Et ce sera les développeurs.

Ce qui est très drôle parce que l’argument : Apple force les développeurs à faire de la merde (perso, je trouve que c’est plutôt l’inverse en les obligeant à mettre à jour régulièrement et en ayant un guide de construction assez pointilleux), c’est exactement ce que les multi store amèneront. Simplement parce que les développeurs auront pour la même part de gâteau, beaucoup moins d’argent.
C’est le gros problème de ceux qui réfléchissent en soit disant monopole. Le gâteau, c’est soit les utilisateurs d’iOS soit d’android (bon il y a quelques os de mobile, mais tellement infime que je vais les oublier). Du coup, multiplier les plateformes ne fera que segmenter une part de marché. Pas la faire croître. Du coup, il y aura juste plus d’intermédiaires pour le même marché. À la fin, il n’y aura que des perdants. Enfin non, epic et consœurs vivront très bien, parce qu’ils auront tué l’ensemble de la concurrence. Dans ce jeu, c’est toujours celui qui à la poche les plus pleine qui gagne.

Quand au metaverse… quand ça sortira du test pour se marrer des gens qui ont de l’argent à jeter par les fenêtres en achetant du matériel qu’il n’utilisent que 3 fois, on en rediscutera.

avatar huexley | 

Je partage du tout ton avis, si un autre "store" te propose une expérience de piètre qualité je n'y met simplement pas les pieds (ex Samsung Store) et en tant que "vendeur" je vais privilégier celui ou les clients iront.

avatar Nesus | 

@huexley

Vous omettez une partie du problème. Vous serez obligé d’être dans tous les stores. Parce qu’ils seront tenus par de très gros acteurs qui feront des promos attirant le client toujours en recherche de bons plans. Sur certains bons plans quelques devs gagneront à court terme. À long terme tout le monde sera tiré vers le bas. Il suffit de regarder ce qui se passe chez Sony et Microsoft pour comparer. Les studios ont survécu tant bien que mal et maintenant, ils se font racheté à la pelle par l’un ou l’autre des acteurs. Avec des exclusivités dans chaque camp.

Prenons un exemple très simple. Demain, epic a le droit de faire son store sur iOS. Pour voir les joueur de Fortnite, vous devrez mettre votre application sur le store d’épic. Il faut multiplier ça par la complexité du marché où les différents acteurs ont déjà une multitude d’accords. Du coup, c’est écrit à l’avance.

Mais perso, ce n’est même pas cela qui me dérange vraiment. C’est qu’on va se retrouver avec une masse d’appli codé avec les pieds, avec des api privées et des gens qui vont pleurer à longueur de journée parce que leur iPhone, il ne tient pas la batterie, parce qu’il chauffe, parce qu’il plante… le tout avec une baisse mécanique de la sécurité.

avatar huexley | 

"Vous omettez une partie du problème. Vous serez obligé d’être dans tous les stores" faux
"Pour voir les joueur de Fortnite, vous devrez mettre votre application sur le store d’épic" et encore faux, allez jeter un oeil sur ce qui se passe sur Android :

- Toutes les applications ne sont pas sur tout les stores.
- Fortnite est sur quelques petits store alternatif et en téléchargement livre via son APK et le site de l'éditeur.

"C’est qu’on va se retrouver avec une masse d’appli codé avec les pieds, avec des api privées"

Et encore une fois rien ne vous invite à être client. SI manger au Macdo tout les jours détruit votre organisme, vous n'êtes pas obligé d'y être client ni d'écouter pleurer ceux qui y passent leur vie.

avatar Nesus | 

@huexley

Effectivement avec cette vision, on est jamais obligé. D’ailleurs, vous n’êtes pas obligé d’avoir un iPhone. Ni un téléphone. Ni internet.

avatar fte | 

@Nesus

"Effectivement avec cette vision, on est jamais obligé. D’ailleurs, vous n’êtes pas obligé d’avoir un iPhone. Ni un téléphone. Ni internet."

C’est exactement le type d’argument employé par les Adorateurs du Store Unique pour justifier que si, le choix existe et que donc non, il n’est pas approprié de légiférer pour mettre un terme à ces appropriations.

Il ne faut pas se plaindre que le camp des propriétaires voulant récupérer leur entière propriété utilisent le même argument.

Cohérence tout ça, hein, sinon ça se voit. D’ailleurs, ça se voit.

avatar byte_order | 

@Nesus
> Effectivement avec cette vision, on est jamais obligé.
> D’ailleurs, vous n’êtes pas obligé d’avoir un iPhone.

En effet.
Par contre, si on a un iPhone alors là on est bien obligé de fréquenter forcément l'AppStore.

avatar Nesus | 

@byte_order

Ah ba non. Je suis désolé, mais vu l’argument initial , on n’est pas obligé de télécharger des apps. Ni de les mettre à jour. Donc l’appstore n’est pas obligatoire. D’ailleurs, il y a même des entreprises qui en bloquent l’accès.

Sinon dans un vrai monde oui, comme les stores alternatifs seront obligatoires à un moment où un autre. Parce que chacun fera des exclusivités sur des titres à succès. Comme on le voit ailleurs.

avatar byte_order | 

@Nesus
> Ah ba non. Je suis désolé, mais vu l’argument initial , on n’est pas obligé de télécharger
> des apps.

Certes.

> Ni de les mettre à jour.

Ca, par contre, si. D'abord parce que Apple ne propose pas de mécanisme de retrocompatibilité pour que de vieilles apps puissent continuer de fonctionner sur un iOS plus récent, alors que les nouveaux iPhones sortent forcément avec une version iOS la plus récente (et le matos meurt, contrairement aux logiciels). Mais surtout parce que les apps qui accèdent à un service à distance sont liées aux évolutions de ce service à distance, et donc l'utilisateur n'est plus le seul maitre à décider si une mise à jour lui est souhaitable / nécessaire ou pas.

> D’ailleurs, il y a même des entreprises qui en bloquent l’accès.

Oui. Par contre elles installent de force les apps qu'elles veulent que leurs employés aient accès depuis les iPhones confiés. Et les mises à jour sont là aussi forcées par l'employeur.
La grosse nuance ici, c'est que le parc des iPhones est bien celui de l'employeur : il est chez lui.
Tandis que Apple n'est pas chez elle dans les iPhones qu'elle a vendu.

> Sinon dans un vrai monde oui, comme les stores alternatifs seront obligatoires
> à un moment où un autre.

Et ?
En quoi ne pas forcément trouver sa marque préférée forcément dans votre magasin préféré est un problème au quotidien pour les consommateurs ? En quoi devoir, dans certains cas, ne trouver un truc qu'on veut qu'ailleurs que dans son magasin de préférence est un souci, dans le vrai monde ?

avatar Guizilla | 

@Nesus

La sécurité globale du marché de l’iPhone risque de diminuer si Apple permet l’installation de boutique alternatives sans régulation. Pour autant, Apple pourrait conditionner la mise en place de stores alternatifs respectants des critères qualité et sécurité et soumis à des contrôles.

Je suis pour ma part partisan de l’état actuel des choses. Des stores alternatifs existent déjà et sont à la portée de ceux qui en sont le plus friands mais pour le grand public c’est à mon sens apporter plus de risques que d’avantage.

avatar Nesus | 

@Guizilla

Ça serait effectivement la solution, mais aucun éditeur ne l’acceptera, parce que c’est encore donner le contrôle à Apple.

avatar fte | 

@Nesus

"le tout avec une baisse mécanique de la sécurité."

C’est supposer que les boutiques alternatives seront moins sécurisées. Qu’est-ce qui permet de le supposer ?

Parce que Apple ne protègerait pas ses API de la même manière selon la source de l’application ?

Ou parce que les développeurs des stores alternatifs sont moins compétents que ceux d’Apple en matière de sécurité ? Apple est loin d’avoir fait ses preuves en matière de politique de sécurité et en matière de correction de failles…

Bref. Pourquoi un store alternatif serait moins sécurisé ? Pourquoi ne pourrait il être plus sécurisé au contraire ? Qu’est-ce qui l’empêcherait ?

Les pentes glissantes et les prédictions de l’avenir, c’est moyen comme base d’argumentation. Très moyen.

avatar pat3 | 

@fte

"Bref. Pourquoi un store alternatif serait moins sécurisé ? Pourquoi ne pourrait il être plus sécurisé au contraire ? Qu’est-ce qui l’empêcherait ?"

L’argent que ça coûte ?

avatar fte | 

@pat3

"L’argent que ça coûte ?"

Bof. On parle de Google, Microsoft, Epic, Valve, comme première source de stores alternatifs, je pense. Poches profondes et des preuves à faire, donc une motivation certaine.

avatar iPop | 

@fte

« Parce que Apple ne protègerait pas ses API de la même manière selon la source de l’application ? »

Bah, on a déjà bien eu la suite iWork vérolé.

avatar math65 | 

Et donc, il faudrait installer 33 stores car 1 app dispo sur un seul store? Non merci, vive la simplicité d'apple. :)

avatar iPop | 

@math65

Idem. En ce qui me concerne je resterai sur l’AppStore. Pas envie de remplir des formulaires 40 fois.

avatar themasck | 

ce monsieur nous joue le meme cout que nos resto Français : il faut baisser la TVA de 22% a 5,5% pour que les français viennent manger avec des tarifs baissés . les français ont étés baisés sur ce cout.

avatar byte_order | 

@themasck
> il faut baisser la TVA de 22% a 5,5% pour que les français viennent manger avec des tarifs
> baissés

Marrant comment on ressort ce pseudo exemple, alors qu'on a beaucoup mieux durant la même période pourtant d'ouverture à la concurrence d'ancien monopole de fait : le marché des opérateurs de téléphonie.
Un sujet largement plus proche de celui des smartphones, vous en conviendrez j'espère, que celui de la restauration. Et qui concerne une proportion des français bien plus large que celle qui va régulièrement dans un restaurant, au passage.

L'ouverture à la concurrence des opérateurs de téléphonie a-t-elle là été en faveur ou en défaveur des consommateurs français ?

avatar gillesb14 | 

Ce phénomène est à l’œuvre depuis longtemps : les marques créent leur propre réseau.
Quand on voit que tout le monde a suivi un mouvement à la mode Apple Store, avec des revendeurs de vêtements multi marque qui ont quasiment disparu !
J’étais sidéré l’autre jour de voir que des marques de couteaux de poche, de vêtements de pluie, de montres avaient créé leur propre réseau.

Ensuite quand on parle de marge il faut cerner clairement de quoi on parle.
Si sur un prix de vente de 100€ je prends 30€ ma marge brute est de 30%.
Maintenant il faut déduire les frais.
2-3% de commission bancaire.
Les frais de virement vers le fournisseur
Le paiement de la TVA.
Les frais de maintenance des serveurs
Les investissements à amortir (data center / sites web : outils de dev)
De cela on peu aussi prendre en compte la licence dev de 99€.

Sur une commission qui en volume moyen est en fait plus proche des 15% car les gros vendeurs sont a 15 et non à trente.

A titre de comparaison un magasin de vêtements a une marge brute dr l’ordre de 80% hors soldes.

Un magasin alimentaire de l’ordre de 25 a 50%.

Sachant que la grande distribution sort des profitabilités de l’ordre de 3 a 4%!!

M. Sweeney devrait mettre ses logiciels en boites et les vendre chez Best Buy ou à la Fnac on rigolerait 5’ car il verrait combien c’est plus rentable pour lui de vendre sur les stores.

Enfin, un logiciel c’est une logique à 100% de marge brute dans un modèle de vente indirecte, ensuite il amortit ses frais de dev. Mais il n’a besoin d’aucune architecture de distribution.
Il met des serveurs en place car c’est bien plus rentable de récupérer les données de ses utilisateurs et de les revendre !
Donc à tout prendre Zuckerberg est largement plus honnête que lui!

avatar byte_order | 

@gillesb14
> Enfin, un logiciel c’est une logique à 100% de marge brute dans un modèle
> de vente indirecte, ensuite il amortit ses frais de dev. Mais il n’a besoin d’aucune
> architecture de distribution.

Ca c'est vrai uniquement pour les logiciels totalement stand-alones, c.a.d. autonomes.
Hors c'est clairement pas la tendance. De plus en plus de "logiciels" sont en fait composé d'un logiciel client et d'un logiciel serveur, et cette partie là, elle, elle a bien une architecture de distri bution du service que rend le "serveur".

> Il met des serveurs en place car c’est bien plus rentable de récupérer les données
> de ses utilisateurs et de les revendre !

Mais ouais, les serveurs de Fortnite ne sont là que pour récupérer les données des joueurs pour les revendre. En aucun cas la fonction première d'un serveur de jeu en ligne n'est là pour faire autre chose... genre gérer un univers de jeu partagé avec plein de joueurs. Non, bien sûr.
il ne sert pas non plus a distribuer du contenu dynamiquement selon le joueur et ses actions, non, du tout, c'est juste pour ramasser des données personnelles sur les utilisateurs, bien sûr.

Ce qu'il ne faut pas lire...

Pour le reste : le pb n'est pas le montant de la commission.
Le pb est que la boutique imposée d'Apple squatte un parc qui ne lui appartient pas.
Dans les exemples que vous citez, les boutiques payent la location du pas de porte, ou en sont propriétaires éventuellement. Apple non. La partie ouverte au public de sa boutique, celle qui sans cela ne générerait aucune activité commerciale, elle est installé dans la propriété d'autrui.
Et pourtant Apple interdit à ce propriétaire d'accepter qu'un autre store puisse y installer lui aussi sa boutique, ou même qu'il lui vende en direct, sans boutique.

C'est l'abus de contrôle sur le bien d'autrui qui pose problème.
Vous accepteriez que le constructeur de votre maison, achetée, vous impose où aller acheter votre alimentation, vous ?!

avatar yasuo87 | 

@byte_order

Apple garde le contrôle sur iOS pas sur l’iPhone objet physique et a aucun moment tu n’as acheté iOS quand tu achètes un iPhone

avatar fte | 

@yasuo87

"Apple garde le contrôle sur iOS pas sur l’iPhone objet physique et a aucun moment tu n’as acheté iOS quand tu achètes un iPhone"

Argument souvent entendu, et sans objet.

Une licence d’usage est accordée, et la législation de mon pays n’autorise pas une license à réduire les usages d’un matériel vendu. Toute clause dans ce sens est invalide. Ainsi par exemple, les zonages de DVD / BR, s’ils ne sont pas illégaux, peuvent être très librement et légalement contournés, sans recours d’aucune sorte de la part du fabriquant et moins encore des éditeurs de galettes, donc des appareils modifiés et dézonés étaient vendus dans toutes les enseignes petites et grandes. De même, les téléphones liés à un opérateur ne pouvaient l’être que durant la durée du contrat initial - et ce n’est pas une licence mais un contrat de service avec vente sponsorisée - , ou jusqu’à fin du contrat. Par exemple en cas de déménagement, l’opérateur avait obligation de déverrouiller le téléphone avant délai. Etc. Pour un ordinateur portable au lecteur DVD zoné, on pouvait demander au fabriquant de le déverrouiller…

La propriété et l’usage plein et entier du téléphone prime légalement.

avatar yasuo87 | 

@fte

Dans ce cas si pour lire un dvd d’une autre zone il faut un lecteur modifié , pour avoir un store alternatif il faut un iPhone (ou autre iBidule) jailbreaké. Maintenant je ne sais plus si les lecteurs dvd étaient rendus modifiables facilement pour continuer ou arrêter l’analogie. Mais ouais dans l’absolu pourquoi pas.

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